En cours au Siège de l'ONU

SG/SM/11307

À LA TROISIÈME CONFÉRENCE INTERNATIONALE SUR LA COLOMBIE, M. BAN KI-MOON SALUE LES PROGRÈS ACCOMPLIS SUR LA VOIE DU RÉTABLISSEMENT DE LA PAIX ET DE LA SÉCURITÉ DANS LE PAYS

30/11/2007
Secrétaire généralSG/SM/11307
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

À LA TROISIÈME CONFÉRENCE INTERNATIONALE SUR LA COLOMBIE, M. BAN KI-MOON SALUE LES PROGRÈS ACCOMPLIS SUR LA VOIE DU RÉTABLISSEMENT DE LA PAIX ET DE LA SÉCURITÉ DANS LE PAYS


On trouvera ci-après le texte du message que le Secrétaire général Ban Ki‑moon a adressé à la troisième Conférence internationale sur la Colombie et dont Angela Kane, Sous-Secrétaire générale aux affaires politiques, a donné lecture à Bogota, ce jour:


J’adresse mes vœux les plus chaleureux à la troisième Conférence internationale sur la Colombie.


Ces dernières années, la Colombie a fait des efforts louables pour rétablir la paix et la sécurité.  La démobilisation des Forces unies d’autodéfense de Colombie a contribué à faire reculer la violence.  Les aveux des chefs paramilitaires jugés dans le cadre de la loi Justice et paix ont apporté quelque réconfort aux victimes.  Et en ratifiant la Convention d’Ottawa sur les mines antipersonnel, le Gouvernement a lancé une nouvelle offensive contre ces armes qui tuent sans discrimination.


La Colombie a également progressé dans les domaines des droits de l’homme et du développement.  Des lois progressistes en faveur des droits des personnes déplacées ont été adoptées.  Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés s’est montré très actif.  Quant au Haut Commissariat aux droits de l’homme, son mandat a été prorogé jusqu’à la fin du mandat présidentiel en cours.  Nous pourrons ainsi continuer à aider les autorités nationales à suivre et à améliorer la situation sur le plan des droits de l’homme.


Cette évolution encourageante témoigne du redressement que connaît la Colombie après des années de conflit.  Toutefois, les mesures qui ont été prises ne seront pleinement efficaces que si elles sont maintenues et renforcées dans une optique à long terme.


Les victimes des violences paramilitaires ne pourront se saisir des possibilités offertes par la loi Justice et paix que si leur sécurité et leur protection sont assurées.  De même, la ratification de la Convention d’Ottawa doit s’accompagner de l’adoption de mesures concrètes.  Or, les groupes armés illégaux continuent de poser des mines, ce qui a des conséquences dramatiques pour la population civile.  Il faut que cela cesse.


De même, en matière de droits de l’homme, la législation nationale sur les personnes déplacées doit être appliquée.  Il faut porter une plus grande attention et consacrer davantage de ressources aux groupes les plus vulnérables, personnes déplacées et membres des communautés autochtones ou afro-colombiennes.


Le Gouvernement colombien ne sera pas seul face à ces défis.  L’Organisation des Nations Unies fera tout son possible pour l’aider à les relever.  Nous sommes fiers de pouvoir dire que 21 organismes des Nations Unies soient déjà à l’œuvre en Colombie dans l’un ou l’autre de nos domaines de compétence.  Ainsi le Programme des Nations Unies pour le développement mène des activités très diversifiées pour faire reculer la pauvreté, tandis que l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime s’emploie à promouvoir des substituts aux cultures illicites.  Récemment, la mise au point d’un plan-cadre des Nations Unies pour l’aide au développement est venue donner une nouvelle impulsion aux efforts que nous déployons dans toutes les directions afin d’aider les Colombiens à atteindre tous les objectifs du Millénaire pour le développement dans les délais fixés.


L’Organisation des Nations Unies peut également s’enorgueillir de participer au forum Londres-Carthagène, qui offre au Gouvernement, à la communauté internationale et à la société civile un lieu privilégié d’échanges productifs.  Nous nous félicitons des efforts faits par le Gouvernement colombien pour trouver une issue négociée au conflit qui l’oppose aux groupes armés illégaux.  Quant à ces derniers, notre position est ferme: ils doivent s’abstenir de toute violence contre la population civile et cesser de recourir à toute forme d’enlèvement.


J’aimerais réaffirmer ici, dans les termes les plus énergiques, la détermination de l’ONU à poursuivre son activité en Colombie.  J’espère que cette conférence internationale contribuera à resserrer encore les liens de collaboration qui unissent le Gouvernement colombien aux nombreux amis qu’il compte au sein de la communauté internationale.


Je vous souhaite un plein succès dans vos travaux.


*   ***   *


À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.