LES PARTENARIATS ENTRE L’ONU ET LES ORGANISATIONS RÉGIONALES N’ONT JAMAIS ÉTÉ AUSSI FORTS QU’AUJOURD’HUI, DÉCLARE BAN KI-MOON

LES PARTENARIATS ENTRE L’ONU ET LES ORGANISATIONS RÉGIONALES N’ONT JAMAIS ÉTÉ AUSSI FORTS QU’AUJOURD’HUI, DÉCLARE BAN KI-MOON

On trouvera, ci-après, le texte du discours du Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, lors du débat public du Conseil de sécurité sur le rôle des organisations régionales et sous-régionales dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales, le 6 novembre:

Je remercie la délégation indonésienne, en particulier le Ministre des affaires étrangères Hassan Wirajuda, d’avoir organisé ce débat public sur le rôle des organisations régionales et sous-régionales dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales.  Le fait que le Conseil de sécurité consacre son deuxième débat public de l’année à cette question traduit l’importance qu’il lui accorde, à juste titre, tel que reflété dans la résolution 1631 (2007).

Depuis que j’ai pris mes fonctions il y a 10 mois, j’ai relevé les contributions importantes de plusieurs organisations régionales et sous-régionales et j’ai pris part aux travaux de certaines de leurs réunions au sommet. Ces interactions sont des occasions utiles pour mettre en place une plate-forme et un programme conjoints de coopération.  Elles permettront également que le rapport, que le Conseil m’a prié de préparer sur la manière dont l’ONU peut resserrer sa coopération avec les organisations régionales concernant les arrangements au titre du Chapitre VIII, repose sur des informations précises.

Nos partenariats avec les organisations régionales et sous-régionales n’ont jamais été aussi forts et dynamiques qu’aujourd’hui. Cette année seulement, nous avons établi une opération de maintien de la paix hybride Union africaine-Nations Unies et une médiation politique au Darfour, et nous nous consultons sur la situation en Somalie.  Nous avons coopéré avec l’Union européenne dans la protection des civils au Tchad et en République centrafricaine.  Nous avons travaillé avec l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est sur le Myanmar.  Nous avons travaillé en partenariat avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest sur des élections et des situations politiques en Afrique de l’Ouest.  Nous avons travaillé avec l’OTAN en Afghanistan et au Kosovo. Nous avons collaboré avec l’Organisation des États américains pour appuyer le processus électoral en Haïti. Nous avons tenu des consultations régulières avec l’Organisation de la Conférence islamique et la Ligue des États arabes en vue du règlement de conflits au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie.  Et nous avons coopéré avec l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe et l’Union européenne pour trouver une solution à des préoccupations de paix et de sécurité en Europe et ailleurs.

Ces activités tant politiques qu’opérationnelles, qui vont de la prévention des conflits, aux rétablissement, maintien et consolidation de la paix, produisent des effets sur le terrain et offrent des enseignements pour l’avenir.  Elles nous permettent de mieux comprendre nos forces et nos avantages respectifs. Grâce à elles, il nous est possible de réagir plus promptement lorsqu’une crise éclate et plus efficacement dans la phase de consolidation de la paix après un conflit.  Il nous faut tirer parti de ces forces et, ensemble, trouver de meilleurs moyens de relever plus efficacement les défis mondiaux.

L’ONU est déterminée à contribuer au renforcement des capacités des organisations régionales et sous-régionales pour qu’elles puissent mener à bien des opérations de prévention des conflits, de rétablissement et de maintien de la paix dans leurs régions respectives.  Les propositions que j’ai faites à l’Assemblée générale de renforcer le Département des opérations de maintien de la paix ont déjà débouché sur le renforcement de sa capacité de travailler avec des partenaires dans le maintien de la paix.  De même, j’ai présenté des propositions à l’Assemblée générale dans le but de renforcer le Département des affaires politiques. Ces deux propositions traduisent ma détermination à faire en sorte que l’Organisation soit plus à même de travailler avec des partenaires régionaux.  Dans la même optique, nous améliorons les capacités du Secrétariat en matière de médiation et fournissons des ressources à des initiatives telles que le Programme décennal de renforcement des capacités pour l’Union africaine.

Nous sommes résolus à travailler ensemble de manière plus étroite et plus efficace dans l’intérêt mutuel de nos organisations et États Membres et, surtout, des peuples de toutes les régions du monde.

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