LA CEEAC DOIT POURSUIVRE SES EFFORTS POUR RELEVER LES ÉNORMES DÉFIS POLITIQUES, SÉCURITAIRES ET HUMANITAIRES, AFFIRME BAN KI-MOON
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LA CEEAC DOIT POURSUIVRE SES EFFORTS POUR RELEVER LES ÉNORMES DÉFIS POLITIQUES, SÉCURITAIRES ET HUMANITAIRES, AFFIRME BAN KI-MOON
On trouvera, ci-après, le texte du message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à la treizième Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), à Brazzaville (Congo), le 30 octobre 2007, lu par son Représentant spécial pour la République centrafricaine et Chef du Bureau des Nations Unies pour la consolidation de la paix en République centrafricaine, M. François Fall:
C'est avec plaisir que je vous adresse à tous mes chaleureuses salutations au moment où vous vous réunissez à l’occasion de la treizième conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale. Avant de poursuivre, je tiens à exprimer au Président Denis Sassou Nguesso, au Gouvernement et au peuple congolais ma gratitude pour l’hospitalité dont ils ont fait montre en acceptant d’accueillir cette importante conférence.
Je voudrais par ailleurs rendre un hommage particulier à tous les États membres de la CEEAC qui ne cessent d’œuvrer en faveur de l’intégration de l’Afrique centrale, où les efforts de consolidation de la paix et de stabilisation sociopolitique commencent à porter leurs fruits.
À cet égard, les progrès réalisés à ce jour tant dans le processus d’intégration de l’Afrique centrale que dans la promotion de la paix sont encourageants. La poursuite de vos efforts collectifs dans ces domaines permettra notamment à votre sous-région de disposer d’un vaste marché communautaire de plus de 120 millions de consommateurs. L’émergence d’un tel espace constituera un atout majeur pour le développement socioéconomique de la sous-région et de l’ensemble du continent.
Il convient cependant de relever que de nombreux obstacles continuent de freiner la marche de la sous-région vers la prospérité et le bien-être tant recherché de ses populations. En effet, la persistance de plusieurs foyers de tension dans la sous-région, tels que dans l’est de la République démocratique du Congo, l’est du Tchad et le nord-est de la République centrafricaine, la circulation illicite des armes légères et de petit calibre, l’exploitation illégale des ressources naturelles, l’émergence de la traite des êtres humains et de l’insécurité transfrontalière sont des facteurs qui entravent la réalisation harmonieuse et rapide du processus d’intégration de l’Afrique centrale. Au regard de cette situation, il importe que vous poursuiviez vos efforts communs afin de pouvoir relever ces énormes défis politiques, sécuritaires et humanitaires. L’Organisation des Nations Unies reste entièrement disposée à appuyer vos efforts dans ce sens.
C’est donc avec satisfaction, que je prends acte des initiatives de dialogue en cours au Tchad et en République centrafricaine. J’espère que la mise en œuvre effective des recommandations et des décisions de ces processus pourra contribuer à renforcer la réconciliation nationale, la consolidation de la paix et la reconstruction de ces deux pays de la sous-région de l’Afrique centrale.
Je voudrais saisir cette occasion pour souligner que le récent lancement à Yaoundé, en septembre dernier, de l’initiative pour la sécurité transfrontalière en Afrique centrale, intervient à un moment opportun. Cette initiative est susceptible de vous permettre d’accorder une attention particulière à ce phénomène inquiétant et d’y apporter ensemble des solutions durables, avec le concours de la communauté internationale.
Par ailleurs, je souhaite saluer les efforts en cours visant à rendre opérationnelles les structures du Conseil de paix et de sécurité en Afrique centrale, notamment la Force multinationale de l’Afrique centrale et le Mécanisme d’alerte rapide de l’Afrique centrale, afin de permettre à la CEEAC de pleinement jouer le rôle qui lui revient dans les domaines de la prévention, la gestion et la résolution des conflits ainsi que dans la consolidation de la paix en Afrique centrale. Je voudrais à ce propos réitérer la disponibilité de l’Organisation des Nations Unies à contribuer aux efforts de renforcement des capacités institutionnelles de la CEEAC, notamment en partageant son expérience et son expertise dans les domaines de la paix et de la sécurité.
Je forme enfin le vœu que l’application des recommandations qui seront adoptées au terme de vos assises contribue à la stabilisation rapide de l’Afrique centrale, afin que tous ensemble nous puissions canaliser nos énergies vers la promotion du développement durable et de l’intégration de la sous-région.
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