OUVERTURE DES POURPARLERS DE PAIX SUR LE DARFOUR: LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL FÉLICITE LES PARTIES D’AVOIR « CHOISI LE DIALOGUE PLUTÔT QUE LA GUERRE »
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OUVERTURE DES POURPARLERS DE PAIX SUR LE DARFOUR: LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL FÉLICITE LES PARTIES D’AVOIR « CHOISI LE DIALOGUE PLUTÔT QUE LA GUERRE »
On trouvera ci-dessous le texte du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, que son Envoyé spécial pour le Darfour, M. Jan Eliasson, a lu le 27 octobre à la séance d’ouverture des pourparlers de paix sur le Darfour convoqués à Syrte (Libye):
Je tiens à vous féliciter tous d’être venus à Syrte pour ces importantes négociations. Votre présence ici témoigne de votre engagement dans la recherche d’une paix durable au Darfour. J’aurais voulu être parmi vous aujourd’hui. Mais d’autres urgences m’ont retenu au Siège de l’ONU à New York.
Je remercie le Guide de la Révolution et le peuple libyen d’avoir accueilli ces pourparlers de paix et offert l’hospitalité aux participants. Je remercie également le Président de la Commission de l’Union africaine, M. Alpha Oumar Konaré, pour la collaboration exemplaire que nous avons nouée entre nos deux organisations. Je tiens enfin à saluer les efforts incessants que nos deux envoyés spéciaux pour le Darfour, MM. Jan Eliasson et Salim Ahmed Salim, ont déployés pour relancer le processus politique.
Cette journée est cruciale pour la population du Darfour. Cela fera bientôt un an et demi que l’Accord de paix pour le Darfour a été signé. Cette année et demie a été particulièrement longue et pénible pour les habitants du Darfour, ne serait-ce qu’en raison de la détérioration continue des conditions de sécurité et de la situation humanitaire des combats qui continuent de constituer la réalité quotidienne de la population et du fait que les personnes déplacées languissent toujours dans des camps.
Il existe désormais une chance pour la paix grâce aux négociations politiques qui vous ont tous réunis à Syrte aujourd’hui. Dans le monde entier les regards sont tournés vers vous, et en vous repose l’espoir de la population du Darfour. Vous avez le devoir de faire en sorte que ces attentes soient satisfaites.
Le déploiement d’une robuste force de maintien de la paix de l’Union africaine et de l’ONU changera la donne et contribuera à améliorer les conditions de sécurité sur le terrain. Toutefois, c’est uniquement par le dialogue politique et des consultations sans exclusive que les parties seront à même de parvenir à un règlement viable, durable et global de la crise du Darfour.
Comme preuve de votre sincère volonté de mettre fin aux souffrances de la population du Darfour et d’établir une paix durable, j’engage toutes les parties à souscrire, ici et maintenant, à une cessation immédiate des hostilités. J’engage également tous ceux dont l’influence pourrait favoriser le succès des négociations à saisir cette occasion sans précédent et à faire de leur mieux pour appuyer à fond le processus engagé.
Je tiens rendre un hommage particulier à nos quatre partenaires dans la région, à savoir l’Égypte, l’Érythrée, la Libye et le Tchad, qui nous ont puissamment aidés, avec nos partenaires internationaux, à amener les parties à la table des négociations. Je tiens par-dessus tout à féliciter les parties elles-mêmes, le Gouvernement soudanais, les mouvements non signataires de l’Accord de paix pour le Darfour et la population du Darfour en général, d’avoir choisi le dialogue plutôt que la guerre.
Je déplore que certains dirigeants de mouvement aient choisi de ne pas venir à Syrte aujourd’hui. Je souhaite leur dire que la porte est encore ouverte, mais que s’ils persistent à rester à l’écart, ils auront beaucoup à perdre. L’ONU et l’Union africaine considèrent que tous les habitants du Darfour devraient être représentés et espèrent qu’ils le seront. Ce sont, après tout, la population et les mouvements du Darfour qui ont demandé ces négociations. Il faut donc qu’elles commencent. La paix est un processus, et c’est à Syrte et non ailleurs que les problèmes et les questions doivent être débattus. Pour ce qui est de nous, la communauté internationale, nous ne lâcherons pas.
Il ne peut pas y avoir de solution militaire au conflit du Darfour. Il faut maintenant que tous les acteurs concernés travaillent de toutes leurs forces et s’emploient délibérément à trouver une solution politique. Ce ne sera ni facile, ni nécessairement rapide. Toutes les parties devront accepter de faire des compromis douloureux. Mais la violence a trop duré et tout nouveau délai serait lourd de danger. La situation pourrait rapidement empirer et devenir encore plus inextricable.
Au nom de l’Organisation des Nations Unies, je tiens encore une fois à vous remercier tous d’être venus à Syrte, et je forme des vœux pour que vos efforts soient couronnés de succès. Vous pouvez compter sur l’ONU et sur l’Union africaine pour fournir tout l’appui nécessaire pour que vos consultations et négociations portent fruit.
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