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SG/SM/11193-OBV/652

BAN KI-MOON APPELLE À DÉVELOPPER L’OFFRE DE SOINS ET DE SERVICES PSYCHIATRIQUES ET À MIEUX PROTÉGER LES DROITS DES PERSONNES TOUCHÉES

01/10/2007
Secrétaire généralSG/SM/11193
OBV/652
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BAN KI-MOON APPELLE À DÉVELOPPER L’OFFRE DE SOINS ET DE SERVICES PSYCHIATRIQUES ET À MIEUX PROTÉGER LES DROITS DES PERSONNES TOUCHÉES


Il souligne également les difficultés que pose la mise en place de services psychiatriques sensibilisés aux différences culturelles


On trouvera ci-après le texte du message du Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-Moon, à l’occasion de la Journée internationale de la santé mentale, le 10 octobre:


La culture et la diversité agissent sur plusieurs aspects de la santé mentale. Tout d’abord, la culture détermine ce que l’on considère comme « normal » et « anormal » dans une société donnée. La culture influence également la manière dont les individus manifestent et expriment leurs symptômes, leurs stratégies d’adaptation, l’appui que leur offrent la famille et la société et leur inclination à consulter un spécialiste. De même, la culture des médecins et du personnel soignant influe sur la nature des services de santé.


Nous vivons dans un monde caractérisé par le brassage culturel. Des peuples auparavant éloignés se disputent aujourd’hui les mêmes ressources dans une lutte pour préserver leur propre culture ou s’adapter à de nouvelles normes culturelles. Des langues, des religions et des cultures on ne peut plus différentes coexistent à l’intérieur d’un même pays, voire d’une même communauté. La séparation d’avec la communauté d’origine, le rejet par la communauté d’accueil et l’adaptation difficile aux normes culturelles de la société d’accueil sont des expériences particulièrement éprouvantes qui peuvent expliquer en partie les troubles psychiques des personnes vulnérables.


Comment pouvons-nous éliminer l’obstacle de la différence culturelle? En adoptant des approches qui tiennent compte des origines et des croyances culturelles, permettent de surmonter les barrières linguistiques et créent des formes de dialogue respectueuses des particularités culturelles. Nous devons intégrer le respect des différences culturelles dans les activités de formation, les politiques sociales et la prestation de services.


La mise en place de services psychiatriques sensibilisés aux différences culturelles pose d’énormes difficultés. Les ressources affectées aux soins psychiatriques sont largement insuffisantes: l’écart de traitement, c’est-à-dire la proportion de personnes qui ont besoin de soins mais n’en reçoivent pas, dépasse les 60%. La prévalence des troubles psychiatriques et la demande de soins sont les plus élevées parmi les populations démunies, qui sont précisément celles qui ont le plus de mal à obtenir les services dont elles ont besoin. En outre, nombreux sont ceux qui ont trop peur de l’opprobre public pour chercher à se faire soigner. Les conséquences sont désastreuses en termes de handicap, de souffrance humaine et de pertes économiques.


Il nous incombe de développer au plus vite l’offre de soins et de services psychiatriques, en particulier parmi les populations défavorisées, tout en nous employant à mieux protéger les droits fondamentaux des personnes touchées. Nous devons mobiliser la volonté politique et en appeler à la solidarité de l’ensemble des responsables de la santé publique, à l’échelle planétaire. En cette Journée mondiale de la santé mentale, consacrons-nous à cette mission avec une énergie renouvelée.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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