ASSURER LA PAIX ET LA SÉCURITÉ EN AFRIQUE EST UNE PRIORITÉ ABSOLUE, DÉCLARE BAN KI-MOON DEVANT LE CONSEIL DE SÉCURITÉ
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ASSURER LA PAIX ET LA SÉCURITÉ EN AFRIQUE EST UNE PRIORITÉ ABSOLUE, DÉCLARE BAN KI-MOON DEVANT LE CONSEIL DE SÉCURITÉ
On trouvera, ci-après, le texte du discours du Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, prononcé lors de la réunion au sommet du Conseil de sécurité sur la paix et la sécurité en Afrique, le 25 septembre:
Je vous remercie, Monsieur le Président, d’avoir organisé cet important débat.
Assurer la paix et la sécurité aux peuples d’Afrique n’est pas seulement un des principaux volets de la mission de l’ONU, c’est aussi une priorité absolue pour moi, personnellement. J’ai conscience de l’urgence de la situation et c’est ce qui me guide. Je tiens à souligner combien il importe d’agir concrètement et d’obtenir des résultats.
Beaucoup de pays africains rencontrent d’immenses difficultés sur le plan de la paix et de la sécurité. Mais des signes encourageants commencent à apparaître. Des progrès ont été accomplis sur plusieurs fronts. Le succès des élections que la Sierra Leone vient de tenir est la dernière manifestation de cette évolution. Les efforts que déploient les gouvernements et les peuples d’Afrique pour régler leurs problèmes ne sont rien moins qu’admirables. Cela étant, les artisans de la paix africains ne peuvent, seuls, maîtriser les conflits africains.
C’est pourquoi l’ONU s’emploie à resserrer ses partenariats avec des organisations régionales telles que l’Union africaine (UA). Le but est de renforcer les moyens disponibles pour faire face aux conflits. Ensemble, nous devons réagir plus vite, et de façon plus complémentaire, aux crises qui secouent l’Afrique.
L’opération hybride au Darfour est un partenariat sans précédent entre l’ONU et l’Union africaine. Elle est l’expression de notre volonté collective de mettre fin à la tragédie du Darfour. Plus généralement, le Département des opérations de maintien de la paix coopère avec l’UA en vue de la création de forces africaines en attente qui aideraient à maintenir une paix durable sur le continent.
Mais nous devons aussi investir davantage dans la prévention et la médiation pour que les désaccords ne dégénèrent pas en conflits violents. Les activités de prévention coûtent beaucoup moins cher que les opérations de maintien de la paix. Le mois prochain, je compte proposer à l’Assemblée générale que le Département des affaires politiques soit considérablement renforcé pour qu’il soit fait un usage plus productif de mes bons offices. Je compte sur l’appui du Conseil.
Je demande aussi au Conseil de continuer de nous aider à consolider la paix dans les pays qui relèvent d’un conflit et demeurent fragiles, afin d’éviter un retour à la violence. Jusqu’ici, la Commission de consolidation de la paix a contribué à une mobilisation accrue de la communauté internationale en faveur des efforts de relèvement menés au Burundi et en Sierra Leone, et elle devrait être saisie de nouvelles situations, dont celle de divers pays africains.
Les changements climatiques font naître de nouvelles difficultés pour l’Afrique, notamment dans le domaine de la paix et de la sécurité. Comme il a été souligné à la réunion de haut niveau qui s’est tenue hier à mon initiative, une action internationale décisive est indispensable face au réchauffement de la planète. Une telle action est particulièrement importante pour l’Afrique, car certains de ses pays les plus pauvres subiront plus que leur part des conséquences des changements climatiques.
Il est urgent également que les activités de développement portent leurs fruits en Afrique. La lutte contre l’extrême pauvreté est un élément clef de la prévention des conflits. C’est pourquoi j’ai récemment formé le Groupe de travail pour la réalisation des Objectifs du Millénaire en Afrique, avec l’Union africaine, la Banque mondiale, le Fonds monétaire international, la Commission européenne et d’autres partenaires. Mon but est de susciter l’action internationale nécessaire pour que les objectifs du Millénaire puissent être atteints en Afrique d’ici à 2015.
À tous les stades du continuum qui va de la prévention des conflits au rétablissement, au maintien et à la consolidation de la paix en Afrique, je suis déterminé à ce que l’ONU fasse tout ce qui est en son pouvoir pour s’acquitter de sa mission.
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