BAN KI-MOON EXHORTE TOUTES LES PARTIES À RESTER ENGAGÉES POUR ASSURER LA MISE EN PLACE DE L’OPÉRATION HYBRIDE UNION AFRICAINE-ONU AU DARFOUR AUTORISÉE PAR LE CONSEIL DE SÉCURITÉ
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BAN KI-MOON EXHORTE TOUTES LES PARTIES À RESTER ENGAGÉES POUR ASSURER LA MISE EN PLACE DE L’OPÉRATION HYBRIDE UNION AFRICAINE-ONU AU DARFOUR AUTORISÉE PAR LE CONSEIL DE SÉCURITÉ
On trouvera ci-après le texte intégral de la déclaration faite par le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, concernant l’adoption par le Conseil de sécurité de la résolution sur le déploiement de l’opération hybride Union africaine-ONU au Darfour, le 31 juillet:
C’est un honneur pour moi que de prendre la parole devant le Conseil de sécurité après l’adoption de cette résolution historique et sans précédent.
En autorisant le déploiement d’une opération hybride pour le Darfour, le Conseil fait savoir avec force et sans ambiguïté sa volonté d’améliorer la vie des populations de la région et de clore ce chapitre tragique de l’histoire du Soudan.
La résolution adoptée aujourd’hui est le point culminant d’une collaboration sérieuse et assidue entre les membres du Conseil de sécurité. Je me félicite de leurs efforts. L’adoption est également le résultat d’une coopération sincère et intense entre l’ONU et l’Union africaine.
À l’heure où nous ouvrons ce nouveau chapitre, je rends hommage aux hommes et aux femmes de la Mission de l’Union africaine au Soudan, qui ont tout donné au service de la paix, certains ayant consenti le sacrifice suprême.
Nous devons maintenant aller de l’avant très rapidement pour conserver l’acquis de leur travail. Nous devons mettre en place l’opération de maintien de la paix complexe et vitale que le Conseil a autorisée aujourd’hui.
Le Conseil connaît bien les difficultés administratives, logistiques et opérationnelles importantes qui doivent être surmontées pour mettre en place la mission hybride. Nous ne devons ménager aucun effort pour déployer une mission qui aura véritablement une incidence positive sur la vie de la population du Darfour, qui est en droit d’attendre au moins cette évolution favorable.
L’opération se prépare depuis le début de cette année. La résolution adoptée aujourd’hui dynamisera encore davantage nos efforts. Pour espérer réaliser l’objectif ambitieux énoncé dans la résolution et asseoir une autorité au Darfour d’ici la fin de l’année, le Conseil doit poursuivre dans la voie dans laquelle il s’est engagé. Les États membres, en particulier les pays fournisseurs de contingents et de personnel de police, doivent fournir tout l’appui nécessaire.
Il y a lieu de fournir du personnel compétent supplémentaire. Des systèmes d’appui doivent être mis en place. Des structures de commandement doivent être créées. L’expérience a enseigné aux gouvernements que cela prend du temps, mais le temps joue contre nous.
Il est tout aussi fondamental d’accorder un appui clair et constant au Gouvernement soudanais. Si le Gouvernement ne participe pas de bonne foi à cette initiative, l’opération échouera. Nous avons les mêmes attentes à l’égard des mouvements rebelles.
Si nous sommes conscients de l’importance de la résolution adoptée aujourd’hui et redoublons d’efforts collectivement pour renforcer le maintien de la paix au Darfour, il nous faut également reconnaître que seul un processus politique nous permettra de parvenir à un règlement durable du conflit.
Les envoyés spéciaux de l’ONU et de l’Union africaine ont intensifié leurs efforts et rencontreront les parties à Arusha dans le courant de cette semaine. Il est essentiel que la réunion d’Arusha débouche sur des résultats positifs, de manière à jeter les bases de négociations et, en fin de compte, d’un accord de paix. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons faire cesser la violence et les destructions qui ravagent le Darfour depuis plus de trois ans.
Nous consoliderons la paix grâce à des négociations visant à parvenir à un règlement politique et maintiendrons la paix sur le terrain grâce aux forces de maintien de la paix. J’attends avec intérêt de travailler en étroite collaboration avec les membres du Conseil, l’Union africaine et tous les gouvernements intéressés, alors que nous progressons vers notre objectif commun.
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