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SG/SM/10974-IK/571

BAN KI-MOON SE DÉCLARE FERMEMENT RÉSOLU À CE QUE L’ONU FASSE DAVANTAGE POUR L’IRAQ, EN PARTICULIER POUR FACILITER LE DIALOGUE POLITIQUE ET APPORTER UNE ASSISTANCE HUMANITAIRE

4/05/2007
Secrétaire généralSG/SM/10974
IK/571
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BAN KI-MOON SE DÉCLARE FERMEMENT RÉSOLU À CE QUE L’ONU FASSE DAVANTAGE POUR L’IRAQ, EN PARTICULIER POUR FACILITER LE DIALOGUE POLITIQUE ET APPORTER UNE ASSISTANCE HUMANITAIRE


Vous trouverez ci-après le texte intégral de la déclaration du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la réunion des Ministres des affaires étrangères sur l’Iraq, à Charm el-Cheikh, en Égypte, le 4 mai:


Je remercie le Ministre des affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit, d’avoir accepté d’être l’hôte de cette réunion et d’avoir accueilli chacun d’entre nous de manière aussi chaleureuse et hospitalière.


C’est pour moi un honneur que de participer à cette réunion élargie importante des Ministres des affaires étrangères de l’Iraq et des pays voisins.  J’attends avec grand intérêt de poursuivre et renforcer dans les mois à venir notre action commune au service de la paix, de la coopération et du bien-être en Iraq et dans la région.


Lors de ma récente visite à Bagdad, j’ai été le témoin direct de nombre des défis complexes qui se posent à l’Iraq.


La violence continue de prélever tous les jours un tribut effroyable sur les populations civiles.


Un grand nombre de personnes sont déplacées, aussi bien à l’intérieur de l’Iraq qu’au-delà de ses frontières.  Je salue en particulier la Jordanie et la Syrie qui tendent une main secourable à tant d’Iraquiens dans le besoin.  L’ONU a organisé une conférence internationale à Genève il y a 15 jours et réussi à mobiliser un appui, notamment financier, pour répondre aux besoins urgents de ces personnes.


Au milieu de toutes ces incertitudes, on observe quelques signes positifs.  Chaque jour, des millions d’Iraquiens font face à la violence à leur manière en vaquant à leurs occupations quotidiennes.  L’attentat à la bombe qui s’est produit à l’intérieur du Parlement le 12 avril, faisant trois morts dont un parlementaire, a été particulièrement choquant.  Pourtant, en signe de solidarité, le Parlement a convoqué le lendemain même une « séance de défi » et poursuivi son travail après avoir mis en place des procédures de sécurité rigoureuses.  Il doit se pencher prochainement sur des textes importants se rapportant aux hydrocarbures, au partage des revenus, à la responsabilisation et à la réconciliation.  Et le Comité chargé d’examiner la Constitution étudie actuellement les questions fondamentales qui se posent à l’État, ce qui peut être un moyen important de parvenir à la réconciliation nationale.


Je suis fermement résolu à ce que l’Organisation fasse davantage pour l’Iraq, en particulier dans les domaines où elle bénéficie d’un avantage comparé, comme la facilitation du dialogue politique et l’assistance humanitaire.  La sécurité en Iraq ne sera pas rétablie par la seule voie des armes.  Il faudra au contraire consentir des efforts véritables et concertés pour promouvoir la réconciliation nationale, diminuer les tensions sectaires et renforcer l’unité nationale, des montagnes du Kurdistan jusqu’à Bassorah et aux zones marécageuses du sud en passant par Bagdad et les terres entre les deux fleuves.  Le dialogue doit certes s’engager d’abord à l’intérieur de l’Iraq mais l’appui régional et international est fondamental.  Je vous demande instamment à tous de faire votre possible pour dénoncer la violence sectaire, renforcer les échanges bilatéraux dans la région et favoriser la concertation nationale à l’intérieur du pays.


C’est précisément en raison des difficultés et des déchaînements de violence quotidiens qu’il est indispensable de s’engager à collaborer.  Chacun d’entre vous a un rôle décisif à jouer.   Nous devons veiller à ce que les décisions prises ici aujourd’hui et les relations qui se forment à l’occasion de cette réunion soient appuyées par des mécanismes de suivi adéquats.  Les groupes de travail dont la création a été suggérée lors de la réunion du 10 mars à Bagdad pourraient servir de support à des activités ciblées et concrètes.  J’espère que cette réunion-ci les mettra solidement en place en tant que moyens de coopération et de consultation efficaces pour les questions qui nous importent à tous.  L’ONU participera à chacun de ces groupes de travail et nous sommes prêts à appuyer le processus de manière aussi complète que possible.


Mais notre tâche ne se limite pas aux activités des groupes de travail.  Le lancement du Pacte, hier, représente un autre pas en avant important dans l’établissement, entre l’Iraq et la communauté internationale, d’une relation d’appui et de développement dans laquelle les deux parties se renforcent mutuellement.  Maintenant que l’application du Pacte et de ses différents éléments, notamment sur le plan politique et en matière de sécurité, va débuter pour de bon, nous disposons d’un cadre important pour promouvoir des progrès visibles et tangibles.


L’action à laquelle nous participons tous aujourd’hui à l’appui de l’Iraq ne concerne qu’un aspect des vastes défis auxquels la région fait face.  La situation au Moyen-Orient est complexe et volatile.  Il existe entre l’Iraq et ses voisins des différences inévitables sur un certain nombre de points.  Et, outre l’Iraq, une profonde méfiance et l’impasse politique continuent de faire obstacle à l’établissement de la paix dans d’autres parties de la région.


Notre réunion prend donc une signification toute particulière.  Il est manifestement dans votre intérêt à tous de promouvoir la stabilité en Iraq et d’empêcher l’instabilité de gagner d’autres pays de la région ou même de se propager au-delà.  L’Iraq et ses voisins sont les premiers concernés, mais il nous appartient à tous d’aider, notamment aux membres permanents du Conseil de sécurité et à ceux du G-8.


Lors de mes derniers voyages, j’ai pu constater les atouts que les pays de la région ont à offrir à leurs peuples et à s’offrir les uns les autres.  Je suis heureux que nous soyons tous venus ici aujourd’hui dans un esprit de force et de sagesse pour nous attaquer ensemble à l’instabilité et à la souffrance.


Plus que jamais, nos paroles doivent se traduire en progrès soutenus et concrets.  La coopération régionale et internationale à l’appui de l’Iraq doit être au premier rang de nos priorités.  Sans cela, l’ampleur de la violence pourrait être sans limite et le peuple de l’Iraq pourrait ne pas connaître la paix.  J’attends avec impatience de collaborer avec vous à l’édification d’un avenir qui soit davantage porteur d’espoir pour l’Iraq et pour la région.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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