SAG/417

L’ONU RELÈVE UNE AMÉLIORATION DES RÉPONSES À LA GRIPPE AVIAIRE MAIS AVERTIT D’UN RISQUE PERMANENT DE MUTATION D’UN VIRUS TRANSMISSIBLE ENTRE ÊTRES HUMAINS

29/11/2007
Communiqué de presseSAG/417
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

L’ONU RELÈVE UNE AMÉLIORATION DES RÉPONSES À LA GRIPPE AVIAIRE MAIS AVERTIT D’UN RISQUE PERMANENT DE MUTATION D’UN VIRUS TRANSMISSIBLE ENTRE ÊTRES HUMAINS


Bien qu’un effort mondial massif pour juguler la grippe aviaire hautement pathogène (ou grippe aviaire grave) ait conduit à une amélioration des réponses aux flambées parmi la volaille dans de nombreux pays, il subsiste un risque permanent de mutation d’un virus aboutissant à une grippe grave et facilement transmissible entre les être humains, pouvant potentiellement précipiter une pandémie de grippe, selon un rapport récemment achevé des Nations Unies et de la Banque mondiale sur les réponses à la grippe aviaire et l’état de préparation à une pandémie.


La menace pandémique a conduit la plupart des gouvernements à améliorer les services afin de détecter, d’endiguer et de diminuer l’impact des pathogènes dangereux.  Cependant, beaucoup de plans nationaux de lutte contre les pandémies ne sont pas suffisamment opérationnels et la coordination de la planification de la lutte contre les pandémies entre les pays nécessite une plus grande réflexion,


« Les pathogènes deviennent plus mobiles du fait de l’augmentation des voyages et du commerce international ainsi que de l’évolution des écosystèmes », a déclaré, aujourd’hui, à New York, David Nabarro, Coordonnateur principal pour la grippe des Nations Unies.  « Ils provoquent des maladies qui menacent la santé et le bien-être de la population mondiale entière.  La sécurité à long terme de la race humaine exige que tous les pays se préparent ensemble, de sorte que lorsqu’une nouvelle flambée se produira et des pandémies surviendront, les solutions seront adéquates et répondront aux besoins de tout le monde et pas seulement à ceux d’une poignée de privilégiés. »


M. Nabarro, dans une allocution précédant la conférence ministérielle mondiale de New Delhi du 4 au 6 décembre, sur la grippe aviaire et la pandémie de grippe accueillie par le gouvernement de l’Inde, a incité les gouvernements, les organismes privés et les agences bénévoles à collaborer pour inventer, tester puis mettre à jour des plans de préparation multisectoriels.  Il a aussi encouragé un travail efficace entre les pays sur des protocoles de mise en œuvre commune.


Lutte contre la grippe aviaire


Au cours des trois dernières années, la souche H5N1 s’est rapidement répandue en Asie de l’Est, puis de là, à des régions d’Afrique du Nord et de l’Ouest, d’Europe centrale et aussi loin en Occident que l’Angleterre.  La grippe aviaire hautement pathologique (HPAI) était signalée dans 15 pays en 2005, en 2006 le virus H5N1 se trouvait dans au moins 55 pays et territoires. 


À la mi-2007 cependant, les stratégies de prévention et d’endiguement élaborées par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture et l’Organisation mondiale de la santé animale, avaient été adoptées par les pays et contribué à réduire à six le nombre de pays considérés foyers de la maladie.  Des mesures de lutte intensive, y compris la vaccination des volailles, sont prises dans ces régions pour limiter la maladie et éliminer les flambées lorsqu’elles se produisent.  Dans les conditions actuelles, la plupart des autres pays sont capables de juguler les flambées lorsqu’elles se produisent dans d’autres cadres.


Le risque de réinfection de la volaille par le HPAI est constamment présent.  Les pays qui traitaient la grippe aviaire comme une urgence il y a deux ans ont évolué vers l’élaboration de stratégies durables à plus long terme concernant des méthodes plus saines d’élevage des volailles et de gestion des oiseaux sauvages et en investissant dans des systèmes visant à améliorer la santé animale, y compris des services vétérinaires mieux gérés.  De telles réformes diminuent les risques de propagation de la maladie (y compris l’HPAI) aux autres animaux et des animaux à l’homme.


Selon le rapport, « il est essentiel d’endiguer la grippe aviaire hautement pathologique des animaux pour protéger l’aviculture et les industries connexes, le revenu des petits éleveurs familiaux de volailles et le grand nombre de personnes qui dépendent de la volaille et des œufs pour leur nutrition ».  « L’endiguement de la maladie chez les animaux constitue le moyen d’empêcher les infections humaines et de diminuer la probabilité de pandémie.  Une collaboration des professionnels qui se consacrent à la santé humaine et animale, la santé environnementale, la sécurité alimentaire et la gestion des crises est indispensable de manière à mieux préparer le monde pour les maladies qui menacent la sécurité de la race humaine. »


Se préparer à une pandémie


À l’aide du cadre du Règlement sanitaire international révisé et sous la conduite de l’Organisation mondiale de la santé, de nombreux pays ont commencé à préparer les services de santé ainsi que d’autres services essentiels à répondre à la menace de pandémie venant du virus de la grippe ou d’autres pathogènes.  Certains ont également entamé d’ambitieuses campagnes d’information pour inciter le public à se préparer à une pandémie.


Les services de base étant déjà sollicités à fond à l’heure actuelle, l’accroissement des besoins humains lors de la prochaine pandémie augmentera encore les souffrances des gens dans les pays pauvres.  Avec l’assistance importante des donateurs internationaux, l’ONU, le mouvement de la Croix-Rouge, les ONG et les entités privées investissent ensemble substantiellement pour garantir la disponibilité de l’assistance humanitaire en cas de pandémie.


Besoin indispensable de solidarité entre les pays.


Le rapport se fonde sur les données fournies par 143 pays.  Quatre-vingt quinze pour cent ont répondu qu’ils élaborent des plans pour faire face à une pandémie; plusieurs ont pris des mesures visant à garantir la continuité de l’infrastructure vitale dans une telle éventualité et certains ont mis leurs plans à l’épreuve dans des exercices de simulation.  Près des trois quart ont lancé des campagnes de communication pour augmenter la prise de conscience de la grippe aviaire et humaine.


« Il reste encore beaucoup à faire » a déclaré le Dr. Nabarro à New York.  « Le risque de grippe aviaire (et d’autres maladies capables de passer de l’animal à l’homme) doit être endigué par des méthodes d’élevage d’animaux plus saines et de meilleurs services de santé animale.  Les plans nationaux de préparation aux pandémies doivent impliquer un large éventail de secteurs en plus de ceux de la santé et être convenablement testés.  Une meilleure interaction entre les services de santé animale et humaine est vitale ».


« Le besoin le plus urgent maintenant est la collaboration entre les gouvernements des différents pays », affirma-t-il.  D’abord, ils doivent localiser la grippe aviaire et les autres maladies animales qui peuvent affecter l’homme.  Ensuite, ils doivent se préparer pour la grippe et d’autres pandémies possibles.  Les ministres qui assistent à la réunion de New Delhi ont une excellente occasion d’examiner comment ils soutiendront les efforts nationaux et amélioreront la coopération et la solidarité entre les pays ».


Pour en savoir plus ou pour obtenir des copies du rapport, veuillez contacter: Tim Wall du Département de l’information des Nations Unies, 1 212 963 5851; wallt@un.org.


Agences internationales participant au plan d’action mondial du système des Nations Unies pour les grippes aviaire et humaine


L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)

L’Organisation de l’aviation civile internationale (ICAO)

L’Organisation international du travail (ILO)

L’Organisation internationale pour les migrations (IOM)

Le Bureau pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA)

L’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE)

Le Programme des Nations Unies pour le développement (UNDP)

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR)

Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF)

L’Organisation mondiale du tourisme des Nations Unies (UN WTO)

La Banque mondiale

Le Programme alimentaire mondial (WFP)

L’Organisation mondiale de la santé (WHO)


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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