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IK/562

LE GOUVERNEMENT IRAQUIEN ET L’ONU PRÊTS À LANCER OFFICIELLEMENT LE PACTE INTERNATIONAL POUR L’IRAQ

16/03/2007
Communiqué de presseIK/562
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Pacte international pour l’Iraq

Matin


LE GOUVERNEMENT IRAQUIEN ET L’ONU PRÊTS À LANCER OFFICIELLEMENT LE PACTE INTERNATIONAL POUR L’IRAQ


Le Pacte international pour l’Iraq est sur les rails.  Une réunion du Gouvernement iraquien et de la communauté internationale a permis d’examiner, ce matin, les progrès enregistrés dans la mise en œuvre de cette initiative qui vise à aider l’Iraq à réaliser, au cours des cinq prochaines années, sa vision nationale.  Son lancement officiel pourrait avoir lieu d’ici à la fin du mois d’avril, a indiqué le Conseiller spécial du Secrétaire général pour le Pacte international pour l’Iraq, Ibrahim Gambari.


Le Pacte international aidera le Gouvernement iraquien à bâtir une nation sûre, unifiée, fédérale et démocratique, fondée sur les principes de liberté et d’égalité, et capable d’assurer la paix et la prospérité pour tous ses citoyens, a déclaré le Secrétaire général, Ban Ki-moon, ouvrant la réunion au Siège des Nations Unies, à New York, à laquelle participaient le Vice Président de l’Iraq, Adel Abdul Mahdi, les représentants de plusieurs États Membres et institutions multilatérales.  Selon M. Ban, un cadre de normalisation est donc plus que jamais nécessaire.  Des progrès politiques et une réduction de la violence sont des conditions essentielles au succès de cette initiative, a-t-il souligné, appelant toutes les parties à travailler dans ce sens, et encourageant le Gouvernement de l’Iraq à fixer la date et le lieu de lancement du Pacte international.


Coprésidé par l’ONU et le Gouvernement de l’Iraq, élaboré à l’initiative de ce dernier, en juillet 2006, et soutenu par la Banque mondiale, ce nouveau partenariat avec la communauté internationale a pour ambition d’assurer le développement économique à long terme de l’Iraq, tout en insistant sur les progrès dans les domaines politique et sécuritaire. 


Son document stratégique, mis au point au terme d’un processus de consultations multilatérales, sous les auspices d’un Comité préparatoire composé de représentants de 19 pays et institutions multilatérales, a été présenté aujourd’hui.  Ce texte, qui définit les objectifs du Pacte, met l’accent sur le contexte social et économique de leur mise en œuvre, s’attachant par exemple à des questions liées à la gestion des ressources publiques, au renforcement des institutions, à l’amélioration de la gouvernance, aux réformes économiques, au développement humain, à la sécurité, à l’énergie, à l’agriculture ou à la gestion de l’eau.


Ce document représente la synthèse de la vision du Gouvernement d’un Iraq stable et en paix avec lui-même, a assuré M. Mahdi.  Le Vice-Président iraquien a remercié tous ceux qui avaient joué un rôle dans la mise sur pied du Pacte international et exprimé sa gratitude à l’égard des Nations Unies pour avoir apporté l’expertise et donné des orientations à un projet qui devrait permettre d’améliorer la vie de la population.  Le texte contient, selon lui, les éléments nécessaires à l’établissement d’un État basé sur une Constitution garantissant des élections libres et une juste répartition des richesses nationales.  M. Mahdi a exprimé l’espoir d’élargir l’assise du Pacte afin de parvenir à un partenariat authentique entre l’Iraq et la communauté internationale.  Le succès de cette « expérience » permettra, a-t-il dit, l’émergence d’un État fondé sur le respect de l’égalité et du droit.


Le Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Iraq, Ashraf Qazi, a rappelé, de son côté, que la communauté internationale avait joué un rôle important dans ce processus, précisant que le Pacte n’était pas seulement une initiative d’ordre économique, mais comportait également des aspects politiques et sociaux reflétant les priorités du pays.  Beaucoup a été réalisé, mais beaucoup reste encore à faire, a-t-il estimé.  Selon lui, la balle se trouve désormais dans le camp des partenaires de l’Iraq.  Le temps est ainsi venu, a-t-il poursuivi, de lancer rapidement la phase de mise en œuvre afin que le peuple iraquien puisse profiter des fruits de ce partenariat.


Pour M. Gambari, qui a clôturé la réunion, si la date et le lieu du lancement officiel du Pacte international n’ont pas encore été décidés, celui-ci pourrait néanmoins avoir lieu d’ici à la fin avril.  Le Conseiller spécial du Secrétaire général a conclu en exprimant l’espoir que l’Iraq emprunte la voie du développement et de la prospérité économique avec l’aide du reste du monde.


Parmi la centaine de participants à la réunion, les délégués des pays suivants ont pris la parole: Arabie saoudite, Italie, Allemagne (au nom de l’Union européenne), République de Corée, République islamique d’Iran, États-Unis, Japon, Émirats arabes unis, France, République arabe syrienne, Turquie, Royaume-Uni, Canada, Roumanie, Koweït, Égypte, El Salvador, Espagne, Danemark, Kazakhstan, Australie, Viet Nam et Chine.  Des représentants de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international, de la Banque islamique de développement, de la Commission européenne, de l’Organisation de la Conférence islamique et du Mécanisme des fonds internationaux pour la reconstruction de l'Iraq se sont également exprimés.



Déclarations


M. BAN KI-MOON, Secrétaire général des Nations Unies, a affirmé que la réunion d’aujourd’hui permettait de rassembler la communauté internationale au sens large afin d’examiner les moyens les meilleurs visant à soutenir le peuple iraquien dans le cadre du Pacte international pour l’Iraq.  C’est le cœur déchiré que l’on assiste presque chaque jour à des attaques contre des civils innocents, qui laissent dans leur sillage d’immenses souffrances, a-t-il dit.  Au-delà de la violence politique et du conflit sectaire, une crise humanitaire éprouve la patience et la capacité des gens ordinaires à affronter la vie quotidienne, a-t-il ajouté, précisant que les Nations Unies renforçaient désormais leurs efforts humanitaires et œuvraient avec les voisins de l’Iraq et les autres pays de la région pour répondre aux besoins croissants de ceux qui ont quitté l’Iraq provisoirement, des personnes déplacées à l’intérieur du pays et de ceux qui souffrent d’un accès de plus en plus limité aux services publics de base.


Selon le Secrétaire général, un cadre de normalisation est donc plus que jamais nécessaire.  Le Pacte, a-t-il souligné, se concentre sur le développement économique à long terme de l’Iraq, tout en insistant sur les progrès réalisés dans les domaines politique et sécuritaire, grâce à un partenariat mutuellement renforcé.  Il existe deux façons de réaliser les objectifs du Pacte, a-t-il estimé.  La première, a-t-il expliqué, consiste en un « pacte national » entre les Iraquiens sur les mesures à prendre en matière politique et de sécurité.  Ces mesures constituent une condition préalable à la normalisation de la situation en Iraq et à la revitalisation de l’économie, a-t-il expliqué.  Quant à la seconde, représentée par un « pacte international » entre les Iraquiens et leurs partenaires, elle fixerait pour le Gouvernement iraquien un calendrier sur cinq ans portant sur les réformes économiques et sociales.  Cette vision partagée et cet engagement mutuel permettraient à la communauté internationale de canaliser son soutien conformément aux priorités décidées par les Iraquiens eux-mêmes.  M. Ban Ki-moon a noté que le Pacte devrait être considéré comme un outil visant à ouvrir l’Iraq à son propre potentiel et s’attacher à obtenir des résultats concrets dans les domaines de la gestion des ressources du secteur public, de l’établissement des institutions et du développement humain, en phase avec les Objectifs du Millénaire pour le développement des Nations Unies.  Il souligne également une approche plus holistique de la gestion de l’énergie, a-t-il ajouté.


Pour le Secrétaire général, il est essentiel que l’ensemble des communautés iraquiennes se rassemblent dans un esprit de dialogue pour trouver des solutions durables.  En agissant ainsi, elles devraient être en mesure de compter sur le soutien actif des voisins de l’Iraq et de la communauté internationale.  Le Pacte international est un cadre important pour remplir précisément ces responsabilités partagées envers l’Iraq et son peuple, a-t-il déclaré.  Le Pacte international, a poursuivi M. Ban Ki-moon, vise à aider le Gouvernement à bâtir une nation sûre, unifiée, fédérale et démocratique, fondée sur les principes de liberté et d’égalité, capable d’assurer la paix et la prospérité pour tous ses citoyens.  Des progrès politiques et une réduction de la violence sont des conditions essentielles au succès de cette initiative, a-t-il conclu, appelant toutes les parties à travailler dans ce sens, et encourageant le Gouvernement de l’Iraq à fixer la date et le lieu de lancement du Pacte international.


M. ADIL ABDAL MAHDI, Vice-Présidentde l’Iraq, a remercié tous ceux qui avaient joué un rôle dans la mise sur pied du Pacte international et exprimé sa gratitude à l’égard des Nations Unies pour avoir apporté l’expertise et donné des orientations à un projet qui devrait permettre d’améliorer la vie de la population.  Le document final débattu aujourd’hui a permis de faire une synthèse

de la vision de son gouvernement d’un Iraq stable et en paix avec lui-même.  M. Mahdi a relevé que ce texte contenait les éléments nécessaires à l’établissement d’un État basé sur une Constitution garantissant des élections libres et une juste répartition des richesses nationales.


Le document final souligne aussi qu’il est important de respecter le principe de non-ingérence.  Depuis la chute de l’ancien régime, l’Iraq s’est attaché à bâtir des relations cordiales avec les autres pays et, a ajouté M. Mahdi, on peut espérer que par le biais du Pacte, de tels partenariats deviennent vraiment durables.  Cependant, alors que le pays souffre toujours du terrorisme international, de la violence sectaire, du chômage, de la destruction des infrastructures civiles, l’Iraq est doté de terres fertiles et de vastes ressources naturelles –dont le gaz et le pétrole– et a l’atout d’une population instruite, a ajouté le Vice-Président Mahdi.


L’Iraq est prêt à mettre en œuvre des solutions concrètes pour résoudre les problèmes de sécurité, tels que les attentats-suicides qui sont parfois commis, selon lui, à l’instigation de commanditaires se trouvant à l’extérieur du pays.  Si de tels actes de violence affaiblissent l’état de droit et l’autorité du Gouvernement, ils provoquent des déplacements massifs de population, le sabotage d’oléoducs et des lignes électriques, l’anéantissement de l’instruction publique.  Cela n’a pas empêché l’Iraq, selon son Vice-Président, de persévérer en organisant avec succès des élections législatives, en mettant sur pied un Gouvernement d’union nationale et en œuvrant à la rédaction d’une constitution.  Au sujet de la vaste opération de sécurisation de la capitale entreprise actuellement avec l’aide de la Force multinationale, M. Mahdi a noté que l’on avait constaté une réduction de la violence même si l’effort n’en est qu’à son tout début.  Il a déclaré que plusieurs milliers de familles avaient pu regagner leur domicile dans les faubourgs de Bagdad tandis que le nombre d’attentats a diminué.


Sur le plan politique, le processus de réconciliation nationale se poursuit afin de parvenir à des institutions politiques nouvelles s’appuyant sur les droits de l’homme, le rejet du confessionnalisme, le respect du droit et la renonciation à la violence comme moyen d’atteindre des objectifs politiques.


M. Mahdi a ensuite évoqué l’importance de la Conférence internationale du 10 mars dernier à Bagdad qui, selon lui, a été un grand succès, particulièrement en ce qui concerne les questions de la sécurité et de l’aide en faveur des réfugiés.  Les contacts bilatéraux, qui ont eu lieu à cette occasion, constituent un bon signe des relations positives de l’Iraq avec le monde.


Son Vice-Président reconnaît que l’histoire problématique du pays rend plus difficile et complexe un processus de reconstruction requérant la coopération de tous sans exclusive.  C’est la raison pour laquelle le Gouvernement a notamment entrepris de revoir la loi de « débatification ».  Dans le même temps, le projet de budget prévoit un montant de 10 milliards de dollars pour les investissements tandis que les contacts en cours avec le Fonds monétaire international (FMI) visent à ce que le Fonds proroge de six mois son programme pour l’Iraq.


Des accords bilatéraux avec les créanciers privés doivent être conclus pour parvenir à un accord sur la dette.  Concernant les hydrocarbures, un projet de loi a été adopté après avoir été débattu aussi bien par les autorités fédérales que par les autorités locales.  Le Parlement a adopté, par ailleurs, une loi sur les investissements pour garantir les intérêts d’entrepreneurs étrangers.


Le Gouvernement s’évertue, depuis 2003, à assainir les finances publiques afin de contrôler l’inflation –en s’appuyant sur les recommandations du FMI- et à renforcer la devise nationale, le dinar, qui s’est apprécié de 15%.  Une réforme du secteur bancaire est prévue cette année.


Le Gouvernement iraquien prévoit de rouvrir 143 établissements publics industriels qui ont cessé de fonctionner depuis l’invasion, en commençant par les provinces calmes.  L’objectif est de réduire le chômage, chez les jeunes en particulier, tout en favorisant le travail des femmes.  On encouragera aussi la construction de logements et un système de protection sociale sera mis en place pour les populations les plus vulnérables.


Rappelant que la réunion d’aujourd’hui était la troisième du Pacte international pour l’Iraq, le Vice-Président iraquien a exprimé l’espoir d’en élargir l’assise afin de parvenir à un pacte authentique entre l’Iraq et la communauté internationale.  Selon M. Abdal Mahdi, le succès de cette « expérience » permettra l’émergence d’un État fondé sur le respect de l’égalité et du droit.


M. ASHRAF QAZI, Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Iraq, a souligné que la réunion d’aujourd’hui clôturait le processus préparatoire du Pacte international pour l’Iraq.  Le document, a-t-il dit, a été finalisé et présenté aux différents partenaires.  Il est temps désormais, a-t-il ajouté, de fixer une date pour le lancement de la phase de mise en œuvre dans le cadre qui sera accepté par le Gouvernement de l’Iraq et ses partenaires internationaux.  La communauté internationale a joué un rôle important dans ce processus, a-t-il affirmé, précisant que le Pacte n’était pas seulement une initiative d’ordre économique, mais comportait également des aspects politiques et sociaux reflétant les priorités du pays.  Il est particulièrement important, a-t-il ajouté, d’accroître la confiance, en liant le Pacte aux initiatives nationales, régionales et internationales, actuelles et futures.


Le Représentant spécial a également mis l’accent sur la nécessité d’assurer d’autres soutiens aux niveaux national, régional et international, tel que cela a été fait le 10 mars dernier, à Bagdad, lors de la Conférence qui a réuni, entre autres, les pays voisins de l’Iraq, les Membres permanents du Conseil de sécurité.  Cette réunion, a-t-il précisé, a notamment permis de donner un élan aux efforts régionaux et internationaux visant à aider l’Iraq.  Entre autres priorités, il a également cité la nécessité de réunir des fonds suffisants pour le Bureau du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés.  


Le Représentant spécial a, par ailleurs, observé que le Gouvernement de l’Iraq avait commencé à régler les défis auquel le pays était confronté.  Une partie de ce travail pourrait être exécutée dans le cadre du Pacte, lequel, a-t-il dit, contient par exemple des dispositions portant sur l’intervention d’urgence et l’assistance aux personnes déplacées.  Les bases institutionnelles de l’initiative seront renforcées par la création d’un Secrétariat du Pacte, a-t-il poursuivi, notant qu’un plan conjoint d’action des priorités avait été développé par l’équipe de pays des Nations Unies pour l’Iraq, conformément aux mandats humanitaire et de développement des institutions des Nations Unies.


Nous sommes partenaires du Pacte international pour l’Iraq, a déclaré M. Qazi.  Si les défis auxquels l’Iraq est confronté semblent plus décourageants que jamais, le Gouvernement prend les mesures nécessaires pour stabiliser la situation, a-t-il affirmé.  Il a, en particulier, fait état des mesures prises pour assurer la sécurité à Bagdad.  Ces mesures, a-t-il dit, ont été parachevées par un programme législatif, lequel comprend notamment la loi budgétaire pour 2007 et l’accord du Cabinet sur le partage des revenus pétroliers qui devraient être soumis à l’adoption du Parlement.  De même, a-t-il poursuivi, une commission électorale a été formée pour préparer de nouvelles élections qui se tiendront probablement à la fin de l’année.  Il a, en outre, expliqué que plusieurs conférences avaient permis d’assurer un soutien régional et international au processus du Pacte.


Beaucoup a été réalisé, mais beaucoup reste encore à faire, a souligné le Représentant spécial en conclusion, précisant que la balle se trouvait désormais dans le camp des partenaires de l’Iraq.  Le temps est ainsi venu, selon lui, de lancer rapidement la phase de mise en œuvre afin que le peuple iraquien puisse profiter des fruits de ce partenariat.


M. IBRAHIM GAMBARI, Conseiller spécial du Secrétaire général pour le Pacte international pour l’Iraq, a conclu la réunion en indiquant qu’il était temps de passer à l’action.  À cet égard, il s’est félicité des engagements pris par le Gouvernement de Bagdad.  Il est temps de formaliser la structure du Pacte, a-t-il indiqué aux participants de la réunion.  Ce projet exigera du temps, a-t-il reconnu, tout en soulignant le nécessaire soutien de la population que devait rechercher le Gouvernement iraquien.  La condition du succès au bout du compte, a-t-il fait remarquer, repose sur la réduction de la violence actuelle.


Le peuple iraquien fait face à d’immenses défis et nous devons faire tout notre possible pour appuyer l’Iraq pendant cette période difficile, a-t-il souligné, avant d’évoquer l’exode d’une partie de la population à l’étranger.  Les pays de la région et la communauté internationale dans son ensemble peuvent jouer un grand rôle même si le rôle principal incombe au Gouvernement de l’Iraq, a-t-il rappelé.


La prochaine étape sera le lancement officiel du Pacte international pour l’Iraq, a-t-il estimé.  La date et le lieu ne sont pas décidés, mais nous pensons que cela devrait se faire avant la fin avril, a-t-il indiqué, avant d’exprimer l’espoir que l’Iraq puisse enfin emprunter la voie du développement et de la prospérité économique avec l’aide du reste du monde.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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