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ENV/DEV/938

LA COMMISSION DU DÉVELOPPEMENT DURABLE ACHÈVE LES TRAVAUX DE SA 15ÈME SESSION SANS EN ADOPTER LE PROJET DE DOCUMENT FINAL

11/05/2007
Conseil économique et socialENV/DEV/938
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Commission du développement durable

Quinzième session

11e et 12e séances

Matin, après-midi et soir                                  


LA COMMISSION DU DÉVELOPPEMENT DURABLE ACHÈVE LES TRAVAUX DE SA 15ÈME  SESSION SANS EN ADOPTER LE PROJET DE DOCUMENT FINAL


La Commission du développement durable est parvenue ce soir à la fin des travaux de sa quinzième session sans adopter de document final, malgré deux semaines de débats animés et d’intenses négociations entre les délégations.


Après avoir examiné lors de sa session antérieure, en 2006, les quatre thèmes inscrits à son ordre du jour - énergie au service du développement; développement industriel; pollution atmosphérique; et changements climatiques - la Commission devait en effet définir au cours de cette quinzième session des directives politiques destinées à aider les pays à tirer bénéfice des liens qui existent entre ces quatre domaines.


Au cours de la dernière séance de la CDD-15, qui a eu lieu cet après-midi, la délégation du Pakistan, qui s’exprimait au nom des États membres du Groupe des 77 et de la Chine, ainsi que celles du Canada, du Mexique et des États-Unis, ont approuvé le projet de document final soumis aux délégations par le Président.  Ce projet de texte contenait un certain nombre d’options politiques et de mesures visant à soutenir la mise en œuvre de projets relatifs à l’énergie au service du développement durable; à un développement industriel propre et respectueux de l’environnement; à la réduction de la pollution atmosphérique; et à la lutte contre le changement climatique et ses conséquences néfastes. 


Les États de l’Union européenne, au nom desquels s’exprimait la délégation de l’Allemagne, ainsi que la Suisse, ont déclaré qu’ils n’étaient pas prêts à adopter le projet de document final soumis par le Président de la CDD-15, M. Abdullah bin Hamad Al-Attiyah, du Qatar.


Cet après-midi, la Commission a également décidé* que sa 16ème  session (CDD-16, session d’examen) se tiendrait du 5 au 20 mai 2008.  La réunion intergouvernementale préparatoire de la 17ème session de la Commission aura lieu quant à elle du 23 au 27 février 2009, tandis que la 17ème session elle-même (CDD-17, session directive) aura lieu du 4 au 15 mai 2009.  L’ordre du jour provisoire de la CDD-16, qui a été approuvé** par la Commission, comprendra un certain nombre de thèmes, qui sont liés à l’évaluation du cycle de mise en œuvre de la période 2008-2009.  Ces thèmes ont trait à l’agriculture; au développement rural; aux sols; à la sécheresse; à la désertification; et à l’Afrique.


La 15ème session de la Commission du développement durable a également pris note*** du programme de travail biennal 2008-2009 de la Division du développement durable du Département des affaires économiques et sociales.  Elle a, à la fin de ses travaux, adopté**** le projet de rapport de ses travaux, qui sera finalisé par le Rapporteur de la Commission et par le Secrétariat, et intègrera les diverses décisions prises aujourd’hui.


Au cours du débat ministériel qui s’est achevé ce matin, les délégations participant aux travaux de la CDD-15 ont encore une fois souligné la nécessité de concilier la croissance économique et le développement industriel avec les préoccupations écologiques.  Au vu des différents secteurs interconnectés qui influent sur l’état de l’environnement, certains intervenants ont rappelé combien il serait utile d’adopter une approche intégrée.  Le représentant de la Suisse a souhaité, à cet égard, que la CDD envoie un signal fort pouvant confirmer cette approche.  En tête des priorités que doit s’assigner la communauté internationale, figure la lutte contre les changements climatiques, ont estimé de nombreux ministres prenant part au débat.  A l’instar d’autres délégations, celle du Kenya a, à cet égard, rappelé la substance et la pertinence du 7ème Principe de Rio, qui prévoit que face à ce phénomène, les États ont une  responsabilité commune, mais différenciée.


Après avoir achevé sa 15ème session, la CDD a tenu une brève séance pour entamer les travaux de sa seizième session et en élire les membres du bureau.  M. Francis D. Nhema, Ministre de l’environnement et du tourisme du Zimbabwe, dont la candidature était présentée au nom du Groupe des États d’Afrique, a été élu Président de la CDD-16 par 26 voix en sa faveur, 21 contre, et trois abstentions.  La séance de vote sur la candidature de M. Nhema a eu lieu à la demande de l’Union européenne qui y faisait objection.


M. Juan Mario Dary, du Guatemala, qui se présentait au nom du Groupe des États d’Amérique latine et des Caraïbes; Javad Amin Mansour, de la République islamique d’Iran, candidat du Groupe des États d’Asie; et Daniel Carmon, d’Israël, présenté par le Groupe des États d’Europe occidentale et autres États, ont été élus aux postes de Vice-Présidents de la CDD-16.  Le quatrième Vice-Président, qui doit être présenté par le Groupe des États d’Europe orientale, sera élu lors de la prochaine séance de la CDD-16.


Le résumé des travaux de la 15ème session de la Commission du développement durable, rédigé par son Président, M. Abdullah Bin Hamad Al-Attiyah, du Qatar, sera disponible dans une semaine.


* Voir le document E/CN.17/2007/L.2

** Document E/CN.17/2007/L.3

*** Document E/CN.17/2007/10

**** E/CN.17/2007/L.1


MODULE THÉMATIQUE DU CYCLE D’APPLICATION 2006-2007


-     Énergie au service du développement

-     Développement industriel

-     Pollution atmosphérique/atmosphère

-     Changements climatiques


Débat de haut niveau : Concrétiser les engagements, unir les efforts dans le cadre d’un partenariat


M. LORD TUITA, Ministre des terres, des ressources naturelles et de l’environnement de Tonga, a rappelé que le mandat de la CDD comprenait un volet important consacré aux petits États insulaires en développement, comme ceux du Pacifique.  La Commission doit répondre aux attentes de ces États Membres afin de traduire les décisions prises en actions par le biais de partenariats forts à tous les niveaux.  Le Ministre a estimé que les efforts politiques n’étaient pas suffisants pour faire face aux conséquences des changements climatiques sur les pays économiquement faibles.  Nous devons, a-t-il dit, trouver des financements alternatifs pour améliorer les infrastructures techniques.  À cette fin, la communauté internationale doit s’engager à apporter son appui pour faire  progresser rapidement la mise en œuvre du Consensus de Monterrey, en atteignant notamment l’objectif de 0,7% du PNB consacré à l’APD et en développant des mécanismes pour accroître la coopération Sud-Sud et Nord-Sud afin de faciliter la diffusion des technologies appropriées pour faire face aux changements climatiques.


Mme MARYA JANETH MEJIA DEL CID, Ministre des ressources naturelles et de l’environnement du Honduras, a indiqué que son pays dépend à 70% de l’énergie fossile pour faire fonctionner l’économie nationale.  Le Gouvernement fait désormais tout son possible pour développer les énergies renouvelables, en explorant des moyens de rechange pour inverser cette dépendance énergique.  La Ministre a indiqué que son pays était partie aux principales conventions internationales et régionales en matière de développement, et que son gouvernement avait, au cours de ces dernières années, multiplié les alliances et partenariats avec la société civile et le secteur privé, et ce, en vue de faire de l’énergie propre une réalité dominante de la société du Honduras de demain.


M. HERMAN TUYAGA, Ministre de l’aménagement du territoire et de l’environnement du Burundi, a rappelé que son pays était confronté à l’alternance dévastatrice des sécheresses et des inondations.  La famine règne sur la quasi-totalité du territoire, a-t-il indiqué, précisant que les femmes devaient parcourir plusieurs kilomètres pour aller chercher l’eau et le bois qui sont indispensables à leurs foyers.  Le Ministre a ajouté que pour inverser cette tendance, l’accès des pays africains aux services énergiques était un facteur indispensable au développement.  Il a ainsi plaidé pour le renforcement des  infrastructures hydrauliques et pour la diffusion des matériels liés aux énergies renouvelables.  Dans ce cadre, la coopération au plus haut niveau doit être accrue pour permettre aux États Membres qui s’y sont engagés à atteindre dans les temps les Objectifs du Millénaire pour le développement.


M. A. K. BACHOO, Ministre de l’environnement et du développement national de Maurice, a estimé que la gestion de l’énergie doit être prioritaire dans les mesures de développement durable.  Il a recommandé la poursuite de la collaboration entre les petits États insulaires en développement (PEID).  Nous ne pourrons réussir que si des énergies plus propres sont mises à notre disposition et à un prix abordable, a-t-il souligné.  Mais il a regretté que le développement industriel entraîne des modes de production qui sont sources de préoccupations en termes d’environnement.  Il a aussi parlé d’un cadre appliqué à Maurice en la matière, qui a donné lieu à une industrie de l’environnement, rappelant cependant la nécessité d’être assisté par les pays développés.  La production de biocarburants devrait ainsi être promue dans les petits États insulaires en développement, a-t-il estimé.  Il a enfin souligné l’importance d’adopter des mesures appropriées pour faire face aux changements climatiques.


M. LAURENT SEDEGO, Ministre de l’environnement et du cadre de la vie du Burkina Faso, a considéré qu’en matière d’accès à l’énergie durable, le premier défi consiste à trouver des énergies plus propres, citant les problèmes liés au déboisement inéluctable dans son pays.  Une des solutions est de nous permettre l’accès aux technologies nouvelles, comme l’énergie solaire, qui est tellement disponible dans l’ensemble de l’Afrique, a-t-il estimé.  C’est cependant la technologie la plus coûteuse et elle ne peut être envisagée comme technique de développement durable à l’heure actuelle.  Par ailleurs, il est prouvé qu’une seule centrale hydroélectrique en Afrique permettrait de satisfaire une grande partie des besoins du continent africain, a noté le Ministre.


M. IBRAHIM M SESAY, Ministre du développement et du plan national de développement de la Sierra Leone, a indiqué que dans son pays, les sources d’énergie dépendent des biomasses, ce qui a des conséquences très graves pour la santé, en particulier la santé des femmes et des filles qui souffrent de la pollution à l’intérieur des logements.  L’énergie est aussi essentielle pour l’approvisionnement en eau, a-t-il rappelé.  La Sierra Leone procède actuellement à l’élaboration d’une politique énergétique globale et moderne.  Le potentiel hydroélectrique a été évalué en vue de le développer, a-t-il assuré.  Le Ministre a précisé que le développement industriel durable a contribué à la réduction de la pauvreté récemment, faisant observer qu’il subsiste de nombreux obstacles comme l’insuffisance des infrastructures.


M. DANIEL AHIZI AKA, Ministre de l’environnement et des eaux et forêts de la Cote d’ivoire, a déclaré que la composition institutionnelle était essentielle pour que les pays en développement soient en mesure de mettre en œuvre les exigences du développement durable.  Il faudrait, comme le propose la France, transformer le Programme des Nations Unies pour l’environnement en Organisation des Nations Unies pour le développement, cette institution spécialisée ayant l’avantage d’être potentiellement présente dans tous les pays, a dit M. Ahizi Aka.  Le Ministre a également plaidé pour une amélioration de l’accès des pays en développement aux innovations et aux solutions techniques appropriées et pour une mobilisation accrue des ressources financières.  Il a ainsi souhaité que soient mis en place des crédits spécifiques à certains enjeux, en s’inspirant du modèle créé par le marché du carbone, qui a l’avantage de régler une problématique grâce à une démarche basée sur le principe du donnant-donnant.


M. JEAN PIERRE BABATOUNDE, Ministre de l’environnement et de la protection de la nature du Bénin, a indiqué que la recherche de solutions aux questions importantes qui sont à l’ordre du jour des discussions de la CDD nécessitait que soit adoptée une approche intégrée en vue de mobiliser des ressources adéquates pour le renforcement des capacités humaines, techniques et institutionnelles.  Il a ajouté que s’agissant de la résolution de la question de l’énergie, ce type d’approche pourrait jouer un rôle décisif, et permettrait aux pays d’atteindre une croissance économique soutenue et réaliser le développement durable.


M. ABDUL RAHMAN FADHLE AL ERYANI, Ministre de l’eau et de l’environnement du Yémen, a indiqué que son pays était très actif sur le front du développement d’énergies qui soient propres et sures.  Il faut promouvoir l’investissement dans le domaine des énergies renouvelables en opérant des choix politiques qui tiennent compte du fait que les ressources ne sont pas illimitées, a-t-il recommandé.  Pour parvenir à des accords forts devant mener à un changement réel, les pays en développement doivent obtenir un appui financier afin de mettre en chantier les politiques que leurs gouvernements ont définies, tout en adaptant leurs législations nationales aux conventions internationales.  Dans ce contexte, le secteur privé doit tenir un rôle actif pour ouvrir l’accès des pays pauvres aux énergies propres, a dit le Ministre du Yémen.


M. JUAN MARIO DARY, Ministre de l’environnement et des ressources naturelles du Guatemala, a indiqué que 32% du territoire de son pays est considéré comme zone protégée.  Parmi les mesures prises par son gouvernement en faveur du développement durable, il a cité l’ouverture des marchés du carbone, la réglementation et le contrôle des émissions de carbone, et la participation à plusieurs commissions régionales sur les questions environnementales.  Le renforcement de la gouvernance est aussi un élément important du développement durable, a-t-il ajouté.  Il a par ailleurs incité la communauté internationale à augmenter son aide dans le secteur de l’énergie et à renforcer les capacités des pays en développement pour leur permettre de promouvoir le développement durable.  Il a aussi cité un accord de libre-échange signé par le Guatemala, qui comporte un chapitre sur l’environnement.  Il a enfin soutenu l’utilisation des biocarburants, espérant que les aspects financiers et les questions de pollution soient pris en compte.


M. HENOCK YA KASITA, Vice-Ministre des mines et de l’énergie de la Namibie, a indiqué que son pays a mené une politique énergétique basée sur l’énergie hydraulique.  Les autres énergies renouvelables utilisées sont les énergies éolienne et solaire, mais elles se sont révélées chères pour des pays à revenus moyens ou faibles.  Le partenariat mondial n’assiste pas suffisamment des pays en développement comme le sien, a-t-il estimé.  La Namibie continue, par ailleurs, à subir les conséquences négatives des changements climatiques, a indiqué le Vice-Ministre, regrettant que des pays développés n’œuvrent pas assez pour limiter les problèmes liés à ces changements climatiques.  Il a enfin émis l’espoir que le document qui sera adopté dans le cadre de la présente session tiendra compte de ces préoccupations.


M. SALVADOR NAMBURETE, Ministre de l’énergie du Mozambique, a souhaité que l’accès à l’énergie propre soit amélioré pour les pays en développement.  La majorité de la population du Mozambique continue à utiliser le bois de chauffe, ce qui contribue à la déforestation et à la pollution à l’intérieur des logements, a-t-il fait remarquer.  Le Ministre a insisté sur la nécessité d’accélérer les transferts de technologies appropriées et efficaces, ainsi que les aides financières pour permettre à des pays comme le sien de faire face aux conséquences dévastatrices des changements climatiques.  Son pays, a-t-il dit, encourage de nouveaux partenariats pour l’aider à assurer un développement durable, en particulier à préserver de manière durable ses ressources naturelles.  Il a enfin espéré que des progrès seront accomplis dans le domaine de la sécurité énergétique et félicité le Secrétaire général d’avoir placé parmi les priorités de son programme les questions liées aux changements climatiques.


M. DAUDI MIGEREKO, Ministre de l’énergie et des ressources minérales de l’Ouganda, a indiqué que la présente session de la CCD devait adopter des mesures décisives pour mettre en œuvre les accords multilatéraux pertinents.  Le document final de la CDD-15 doit reconnaître les effets néfastes de l’utilisation des énergies fossiles sur le développement industriel et son rôle dans la pollution atmosphérique et le changement climatique.  Le Ministre a plaidé pour un accès facilité aux énergies propres, cette solution alternative représentant une réponse favorable à la réduction de la pauvreté et à la lutte contre le changement climatique.  L’usage des énergies renouvelables permettrait de lancer une « révolution verte » et bénéficierait à la fois aux pays en développement et aux pays riches.


M. GERGORY A. RUSLAND, Ministre des ressources naturelles du Suriname, a dit que son pays, qui est un État côtier, était particulièrement affecté par le changement climatique.  Les inondations survenues l’an dernier ont conduit le Gouvernement à lancer des mesures d’urgence, a dit M. Rusland.  Un système de lutte contre les crues est à présent à l’étude au Suriname, et nous avons mené des campagnes de sensibilisation aux risques que fait peser le changement climatique sur la sécurité de nos côtes et sur les actions d’urgence à déclencher en cas de montée brutale des eaux, a-t-il dit.  Le Ministre a ensuite expliqué que le Suriname produisait l’essentiel de son électricité grâce à l’énergie hydraulique.  Au niveau international, il a cité la conclusion d’un partenariat qui lie son pays et le Gouvernement néerlandais en vue de mettre sur pied un fonds de cofinancement au service du développement du secteur énergique du Suriname.


M. POSECI BUNE, Ministre des entreprises publiques de Fidji, a indiqué qu’en tant que petit État insulaire, son pays était particulièrement exposé aux effets du changement climatique.  Nous manquons de ressources et d’expertise technique, a-t-il dit, pour expliquer les difficultés que rencontre son pays dans la mise en œuvre des conventions et traités auxquels il a adhéré de longue date.  M. Bune a cependant tenu à saluer l’appui apporté par les petits États insulaires par le Gouvernement de l’Italie, en vue d’ouvrir ces pays aux énergies renouvelables et de permettre aux petites îles d’atténuer l’impact de ce phénomène sur leur développement socioéconomique.


M. FEDERICO GONZÁLEZ, Vice-Ministre des affaires étrangères du Paraguay, a relevé que l’importance croissante que prennent les énergies renouvelables exige qu’on accorde plus d’attention au choix des politiques énergétiques.  Nous avons mené des recherches pour trouver des énergies durables et renouvelables, a-t-il indiqué, en précisant que le Paraguay encourageait aussi les échanges d’expériences nationales en la matière.  Il a attiré l’attention sur les difficultés particulières que rencontrent les pays en développement sans littoral, comme le Paraguay.  Ce dernier étudie actuellement la viabilité économique des biocombustibles, qui pourraient l’aider à réduire sa dépendance envers les énergies fossiles.  Le Paraguay a aussi mis en place une nouvelle norme, qui exige que les consommateurs utilisent des mélanges de combustibles comprenant des énergies renouvelables, a dit M. Gonzalez. 


M. GRACIANO DOMINGOS, Vice-Ministre des affaires urbaines de l’Angola, a signalé que le processus de reconstruction nationale en cours dans son pays s’appuie sur les principes du développement durable.  Des progrès importants ont été réalisés en Angola dans ce sens, a-t-il souligné.  Dans le domaine des changements climatiques, l’Angola a entrepris de mettre en œuvre la Convention des Nations Unies et le Protocole de Kyoto, a indiqué le Vice-Ministre.  L’Angola a notamment pris l’engagement de planter des forêts pour faciliter l’absorption du carbone et nous avons créé de nouvelles règles pour le transport urbain, qui réduisent la circulation des véhicules obsolètes, a dit M. Domingos, en demandant aux partenaires au développement de soutenir ces actions.


M. ERNEST MALENGA, Vice-Ministre des mines, de l’énergie et des ressources naturelles du Malawi, a précisé que son pays était signataire de plusieurs instruments internationaux sur la protection de l’environnement.  Notre loi sur l’environnement ainsi que le plan en la matière fournissent un cadre pour la mise en œuvre d’Action 21, a-t-il indiqué.  Certains des objectifs que s’est fixé le Malawi est d’accroître l’accès à l’hydroélectricité et la plantation d’arbres pour augmenter la capture du carbone, a-t-il dit.  M. Malenga a aussi souligné l’importance d’un développement industriel propre, qui est essentiel pour le développement économique durable.


M. DAVOOD MANZOUR (Iran) a estimé que la pollution atmosphérique, notamment celle qui affecte les mégalopoles, était essentiellement due à la croissance démographique galopante qui entraîne une hausse des activités de transport et une accélération de la production industrielle.  L’émission de quantités de gaz de plus en plus importantes s’avère nocive pour la santé et l’environnement.  Inverser cette tendance suppose une révolution culturelle au niveau social, de sorte que l’activité économique tienne compte des réalités environnementales à long terme, a dit M. Manzour.  À cet effet, il a souhaité que les dispositions du Protocole de Kyoto soient appliquées par tous les États, les pays développés devant continuer à respecter leurs engagements, en réduisant de manière significative leurs émissions de gaz à effet de serre qui affectent en premier lieu les pays en développement.  Les pays développés doivent, en outre, appuyer davantage les nations les plus pauvres afin de leur permettre d’avoir accès aux « technologies vertes ».


M. EL-MEJERBI (Jamahiriya arabe libyenne) a regretté que la Commission ne se soit pas assez penchée sur l’examen de l’énergie nucléaire perçue comme nouvelle source d’énergie renouvelable.  Il a par ailleurs plaidé pour un renforcement de la coordination régionale afin de faciliter le transfert des « technologies vertes » vers les pays en développement.  La promotion du développement durable a besoin que soit adopté le concept d’actions à long terme dont le lancement a besoin de politiques adaptées à des échéances de longue durée.


M. K. PULIKOWSKY (Russie) a indiqué qu’il fallait engager des changements structurels pour adapter le secteur industriel international aux exigences de la mondialisation.  Cette dernière ne peut plus continuer à fonctionner en s’accommodant d’une pollution de l’environnement qui menace l’existence même de la planète, a-t-il dit.  La fédération de Russie a placé au centre de son agenda économique la lutte contre la pollution atmosphérique en promouvant le développement des énergies renouvelables et en renforçant la législation nationale dans le domaine écologique.  Il faudrait accroître la coopération entre États, a dit le représentant, en précisant que cette coopération devrait être basée sur la promotion d’intérêts communs bien identifiés.  Le bien-être des populations humaines doit être l’objectif à garder en tête, a-t-il insisté. 


M. DEVON ROWE, Secrétaire permanent au Ministère de gouvernement local et de l’environnement de la Jamaïque, a considéré nécessaire de mettre en œuvre les engagements pris en vue de réaliser de véritables progrès vers un développement durable, notamment dans la lutte contre les effets des changements climatiques.  La coopération et l’assistance financière et technique sont essentielles, a-t-il indiqué.  Il faut agir maintenant, a ajouté M. Rowe, qui a assuré que la Jamaïque souhaitait contribuer activement à ces efforts.  Mais pour cela, la Jamaïque a besoin de l’appui de la communauté internationale.  M. Rowe a précisé que la Jamaïque est favorable à l’utilisation de différentes énergies renouvelables.  Pour encourager des activités industrielles plus saines, il a souhaité avoir recours à des modes de consommation durable à tous les niveaux, appelant à cet égard les pays développés à être des leaders en la matière.


M. ARTURO GONZALO AIZPIRI, Secrétaire général pour la prévention de la pollution et des changements climatiques au Ministère de l’environnement de l’Espagne, a noté les questions en jeu, comme les attentes légitimes de la part des peuples, la défense des communautés vulnérables ainsi que la défense des intérêts des travailleurs.  Il faut donc adopter des politiques intégrées pour atteindre le développement durable, a-t-il rappelé.  La Commission du développement durable offre une possibilité unique d’aborder ces questions de manière intégrée, a-t-il estimé, précisant que l’Union européenne a adopté ce critère.  M. Azpiri a rappelé l’utilité des instruments internationaux, comme le Protocole de Kyoto ou encore la Convention de Genève sur la pollution transfrontalière.  L’Espagne œuvre pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre et pour réduire sa dépendance énergétique, a-t-il poursuivi.  Son pays, a-t-il indiqué, a ainsi réussi à réduire la consommation d’énergie primaire et les émissions de gaz à effet de serre et accompli en même temps des progrès économiques.


M. SAADELDIN IBRAHIM, Secrétaire général au Conseil supérieur de l’environnement et des ressources naturelles du Soudan, a indiqué que la signature des accords de paix a permis à son pays de s’engager sur la voie d’un développement durable.  Grâce à la coopération et l’aide du PNUE, plusieurs programmes ont été établis en matière de développement et d’environnement, a-t-il précisé.  M. Ibrahim a ajouté que le Soudan utilise ses ressources pétrolières, tout en faisant face aux conséquences négatives de la pollution.  Il a indiqué que dans son pays, l’essence sans plomb est utilisée pour réduire ces conséquences.  Le Soudan étudie aussi les possibilités d’utilisation de l’éthanol à partir de la canne à sucre.  Il a regretté cependant que les donateurs ne soient pas à la hauteur de leurs promesses, a-t-il déclaré, avant de leur lancer un appel pour fournir aux pays en développement une aide plus substantielle.


M. POSH RAJ PANDEY, Membre de la Commission nationale du plan du Népal, a insisté sur le fait que le conflit dans son pays ait détruit le capital biologique et social, sapant ainsi les efforts accomplis pendant de nombreuses années pour mettre en œuvre l’agenda pour le développement.  C’est en ce sens qu’il a demandé que soit accordée une attention particulière aux besoins des pays sortant d’un conflit, notamment dans les domaines du renforcement des capacités, de la coopération technique et du développement des infrastructures liées au développement social et économique.


M. NAVIN CHANDARPAL, Conseiller auprès du Président du Guyana, a noté le fossé existant entre les pays en développement et les pays développés en matière d’accès aux sources d’énergie sûres, propres et renouvelables.  Les États doivent, a-t-il dit, travailler ensemble pour trouver des solutions novatrices visant à financer les politiques nationales environnementales.  Des mesures incitatives doivent être adoptées pour que les investisseurs potentiels aient un intérêt à miser sur le développement des énergies alternatives.  M. Chandarpal a évoqué la lutte contre la déforestation menée dans son pays, des crédits spéciaux ayant été alloués pour laisser en l’état les forêts qui constituent, a-t-il rappelé, des pièges naturels pour le carbone.


M. RODRIGO MALMIERCA DIAZ (Cuba) a déclaré qu’en dépit des nombreux accords existants, la mise en œuvre de mesures très efficaces pour lutter contre les changements climatiques restait limitée, ce qui a dégradé de manière considérable l’environnement dans le monde et menace gravement l’avenir de la planète.  Le représentant a rappelé que les populations des pays en développement étaient, dans ce contexte, les plus vulnérables.  Elles subissent, a-t-il dit, l’impact négatif de l’économie libérale qui freine leur développement social du fait de modes de production ou de consommation anarchiques par les industries les plus polluantes.  Le représentant a ensuite dit que Cuba, malgré le blocus économique exercé par les États-Unis, avait réussi à mettre en place des politiques industrielles respectueuses des priorités définies dans le cadre de l’agenda pour le développement adopté dans un cadre multilatéral.  Cuba, a-t-il ajouté, s’est fixé pour objectif d’améliorer la qualité de vie de son peuple et les relations qu’il entretient avec les pays voisins.


M. MUBURI-MUITA (Kenya) a reconnu l’importance des quatre questions inscrites à l’ordre du jour de la Commission et celle des liens qui existent entre elles.  Ce qui va être adopté à cette session aura des répercussions durables, en particulier sur la conservation des écosystèmes, a-t-il averti.  Il a déclaré que la course à la croissance créait des menaces graves contre l’environnement.  Il a invité la communauté internationale à appliquer les termes du partenariat mondial pour le développement.  Rappelant ensuite que les changements climatiques ont des effets sur la lutte contre la pauvreté, il a réaffirmé le septième Principe de Rio, qui établit le principe de la responsabilité commune mais différenciée.  Le représentant a aussi mis l’accent sur le transfert des technologies et le renforcement des capacités des pays en développement.  Enfin, il a exhorté ceux qui n’ont pas ratifié le Protocole de Kyoto à le faire.  Il a aussi demandé que soient élaborées des politiques réalistes pour faire face aux quatre points inscrits à l’ordre du jour de cette session de la CDD.


M. THOMAS KOLLY (Suisse) a relevé qu’on dispose maintenant d’outils qui permettraient de parvenir à un développement durable.  Si la CDD n’est pas à la hauteur de sa tâche, elle perdra sa légitimité et sa pertinence, et il en est de même si elle marque un recul par rapport à Rio et Johannesburg, a-t-il estimé.  Il a aussi relevé qu’un meilleur accès des populations et des pays à des services énergétiques leur était essentiel pour parvenir aux OMD.  Nous devons assurer aux populations et aux acteurs du développement une énergie qui soit compatible avec l’environnement, et accessible et viable, a-t-il ajouté.  Le plus grand défi à relever est la lutte contre les changements climatiques, a dit M. Kolly.  Il a estimé que le développement industriel devait se fonder sur le principe de la durabilité et respecter les principes de l’État de droit et de la bonne gouvernance.  La CDD doit envoyer un signal fort pour confirmer qu’il faut adopter une démarche intégrée, a-t-il enfin déclaré.


Mme CLAUDIA BLUM (Colombie) a dit que sa délégation accordait une importance particulière aux négociations portant sur l’énergie et se félicitait de l’alternative viable qu’offrent les biocombustibles.  La Colombie croit en leur potentiel, qui permettra de renforcer les actions de promotion du développement durable.  La Colombie promeut aussi les énergies renouvelables et juge qu’il est nécessaire de formuler des normes réglementaires en la matière, a dit la représentante.  Elle a indiqué que plusieurs usines produisaient déjà des biocombustibles en Colombie à partir de la canne à sucre et de l’huile de palme.


Mme HELEN BECK (Îles Salomon) a tenu à saluer l’appui apporté par le Gouvernement de l’Italie aux petits États insulaires en développement de la région Asie-Pacifique afin de leur permettre, sur le plan financier, d’accéder plus facilement aux énergies renouvelables.  Il a également remercié Taïwan pour son appui technique.  Pour ce qui est du changement climatique, le représentant a affirmé que cette question relevait de problèmes touchant aussi bien à la sécurité qu’au développement socioéconomique.  C’est en ce sens qu’il a souhaité que cette question soit traitée à l’occasion d’une session spéciale de l’Assemblée générale et que le Conseil économique et social examine les moyens à mettre en place pour renforcer la coordination des composantes du système international qui se consacre à l’étude de l’impact socioéconomique du changement climatique. 


M. D. BASHAR AL JAFARI, (République arabe syrienne) et Mme NADYA RASHEED, Observatrice permanente de la Palestine auprès des Nations Unies, sont brièvement intervenus pour notamment souhaiter que les peuples vivant sous le joug d’une occupation étrangère puissent être en mesure d’exploiter les ressources naturelles de leur terre afin de promouvoir le développement durable auquel ils ont droit. 


M. ADIYATWIDI ADIPOSO ASMADY (Indonésie) a rappelé que pour transformer les engagements politiques pris en matière de protection de l’environnement en actions il fallait que s’établisse entre États une coopération internationale.  Il a rappelé le septième Principe de Rio qui instaure le respect de la responsabilité commune mais différenciée.  L’appui de la communauté internationale doit se manifester en matière de changements climatiques, car les pays en développement en souffrent davantage et ont moins les moyens de s’y adapter, a dit M. Asmady.  Le représentant a plaidé en faveur de la participation de la société civile et des entreprises dans les efforts de lutte contre la dégradation de l’environnement.  L’Indonésie va accueillir cette année, en décembre, à Bali, une conférence sur la protection du climat, a rappelé M. Asmady.  Il a rappelé les conclusions du GIEC qui indiquent qu’une inaction dans ce domaine aurait de graves conséquences.  L’Indonésie propose de renforcer la coopération dans le domaine de la lutte contre les changements climatiques, d’augmenter le transfert des technologies grâce à un fonds multilatéral et d’encourager la lutte contre la déforestation, a dit le représentant.  M. Asmady a enfin précisé que la politique nationale énergétique de son pays vise une plus grande utilisation d’énergie renouvelable et qu’un plan s’étalant jusqu’en 2025 a été adopté sur cette question.


M. PETER POSCHEN-EICHE (Organisation internationale du Travail) a relevé qu’il existe des possibilités de créer des emplois dans le secteur des énergies propres et renouvelables.  Les travailleurs pauvres vivant dans les pays en développement peuvent bénéficier du potentiel de ce secteur et de la croissance inclusive qu’il permettrait de générer.  Ses bénéfices pourraient profiter aussi aux petits agriculteurs et aux petites entreprises, a relevé le représentant de l’OIT.  Il faut adopter des politiques qui soient favorables à la création d’emplois « verts » et l’OIT travaille à cet effet avec les gouvernements et les organisations de travailleurs et d’employeurs afin de promouvoir les meilleures pratiques existant dans ce domaine, a précisé le représentant.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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