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ENV/DEV/920

LE FORUM DES NATIONS UNIES SUR LES FORÊTS LANCE LES PRÉPARATIFS DE L’ANNÉE INTERNATIONALE DES FORÊTS PRÉVUE EN 2011

17/04/ 2007
Conseil économique et socialENV/DEV/920
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Forum des Nations Unies sur les forêts

Septième session

4e séance – matin                                          


LE FORUM DES NATIONS UNIES SUR LES FORÊTS LANCE LES PRÉPARATIFS DE L’ANNÉE INTERNATIONALE DES FORÊTS PRÉVUE EN 2011


L’Année internationale des forêts sera une célébration des forêts et de leur importance dans notre vie quotidienne, a déclaré ce matin M. Pekka Patosaari, Directeur du Secrétariat du Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF).  Celui-ci s’exprimait à l’occasion de la cérémonie marquant le lancement des préparatifs de l’Année internationale des forêts, prévue en 2011, année qui vise à sensibiliser le public et galvaniser l’action dans le but de promouvoir la gestion durable des forêts.   


Sept ministres et hauts responsables de la Croatie, du Gabon, de l’Indonésie, de la République démocratique du Congo, du Costa Rica, de la Pologne et du Mexique, chargés de la gestion des forêts sur leur territoire, ont fait part des efforts de leur pays et de leur région pour parvenir à cet objectif.  Ils ont appelé tous les pays à soutenir les activités liées à la préservation et à la gestion durable des forêts, soulignant les bénéfices de telles pratiques pour l’élimination de la pauvreté, le développement des sociétés et l’atténuation des changements climatiques. 


Face à la dégradation des forêts qui se poursuit dans le monde, M. M. S. Kaban, Ministre des forêts de l’Indonésie, ou encore M. Émile Doumba, Ministre de l’économie forestière, des eaux, de la pêche et des parcs nationaux du Gabon, ont émis le souhait que cette Année internationale permette de renforcer la volonté de mise en œuvre des moyens de gestion durable des forêts aux niveaux national, régional et international.  Les vies et les moyens de subsistance de millions de personnes à travers le monde dépendent de ces ressources forestières, ont insisté de nombreux intervenants.


Par ailleurs, ils ont, à l’instar de M. Jorge Rodriguez, Vice-Ministre de l’environnement du Costa Rica, insisté sur l’importance d’adopter l’instrument juridique non contraignant qui fait actuellement l’objet de négociations, dans le cadre de la septième session du Forum des Nations Unies sur les forêts.  Plaidant pour des efforts concertés de la communauté internationale, Mme Agnieszka Bolesta, Secrétaire d’État adjointe au Ministère de l’environnement de la Pologne, a par ailleurs souligné l’importance d’élaborer le programme de travail pluriannuel du Forum, qui déterminera le travail à accomplir dans la gestion des forêts au cours des prochaines années. 


C’est le devoir de tous les États de lutter contre le déboisement, a pour sa part lancé aux délégations M. Shamsul Momen Palsh, propriétaire de la pépinière BanChashi au Bangladesh, qui est venu ce matin faire part de l’initiative qu’il a lancée pour faire planter un million d’arbres par un million d’enfants.  Jugeant qu’il était important d’éduquer toute une nouvelle génération d’écologistes, il a ainsi souhaité montrer combien une action individuelle peut contribuer aux efforts de prévention et de protection de l’environnement et comment ces efforts peuvent permettre la réalisation de l’objectif de l’Année internationale des forêts en 2011.  Quand nous plantons un arbre, nous plantons des graines de paix et d’espoir, a-t-il déclaré, et avec l’aide des enfants, nous pouvons laisser une planète saine pour les générations futures.


Le Forum a, par ailleurs, achevé le débat qu’il avait entamé hier en entendant les déclarations générales des représentants du Soudan (au nom des États du Groupe d’Afrique), du Costa Rica, de la Nouvelle-Zélande et de la Papouasie-Nouvelle-Guinée (au nom du Secrétariat de la Communauté pacifique).


Le représentant de l’Australie, ainsi que ceux de la Banque mondiale et du Programme sur les forêts (PROFOR), ont ensuite présenté un document de travail élaboré par le PROFOR, qui servira de référence aux groupes de travail.  Ce texte, qui porte sur les moyens de mise en œuvre, met l’accent sur les modalités de financement des activités de sauvegarde des forêts dans les pays en développement.  Il souligne également la nécessité d’impliquer les communautés locales dans de telles activités. 


M. Patosaari a également présenté un autre document, élaboré par le Bureau du Forum des Nations Unies sur les forêts, proposant justement la création d’un Fonds de partenariat mondial à l’appui du mécanisme de financement qui sera discuté lors des négociations sur l’instrument juridique international.


Le Forum des Nations Unies sur les forêts tiendra sa prochaine séance publique demain, mercredi 18 avril, à 10 heures. 


CÉRÉMONIE MARQUANT LE LANCEMENT DES PRÉPARATIFS DE L’ANNÉE INTERNATIONALE DES FORÊTS


Remarques liminaires


M. PEKKA PATOSAARI, Directeur du Secrétariat du Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF), a rappelé qu’en adoptant la résolution 61/193, l’Assemblée générale avait déclaré 2011, Année internationale des forêts.  Il a souhaité que le lancement des préparatifs soit l’occasion, pour les États, d’offrir leur soutien à cette Année internationale.  Il a estimé que la promotion d’une gestion durable des forêts nécessitait un élan international fort pour mieux sensibiliser les populations et mobiliser l’action dans ce domaine.  Pour parvenir à un véritable changement dans la gestion des forêts, une large participation du public est vitale, a-t-il affirmé, en insistant particulièrement sur le rôle de l’éducation.  Il a également argué que le fait de consacrer une année complète à l’importance des forêts pouvait promouvoir cette prise de conscience et mettre en lumière les aspects écologiques, économiques et sociaux des forêts.


Il a déclaré que le secrétariat du Forum attendait avec impatience de travailler en collaboration avec les gouvernements ainsi que les organisations sous régionales, régionales et internationales pour préparer l’Année internationale des forêts en 2011.  Il a encouragé tous les acteurs et parties prenantes à trouver des moyens novateurs de mobiliser l’action.  En outre, il s’est dit convaincu que la célébration de l’Année internationale des forêts en 2011 galvaniserait les appels pour des actions nationales et internationales afin de promouvoir la gestion durable des forêts.  J’espère aussi qu’elle sera un outil efficace pour accroître la prise de conscience quant au rôle des forêts pour maintenir la vigueur et la vitalité de notre planète ainsi que pour parvenir aux objectifs de développement internationalement agréés, y compris les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), a-t-il conclu. 


Déclarations


M. IVICA GRBAC, Vice-Ministre de l’agriculture, des forêts et de la gestion des eaux de la République de Croatie, a rappelé que son pays avait une longue tradition forestière de près de 250 ans.  En raison de son histoire et de sa position géographique, la Croatie possède une grande diversité biologique concentrée sur un territoire relativement restreint.  Sur à peine 2,7 millions d’hectares, soit 48% de la superficie de son territoire, coexistent 260 sortes de bois différents.  Seulement une soixantaine de ces bois est exploitée à des fins économiques.  C’est précisément la raison pour laquelle plus de 95% des zones forestières de la Croatie se régénèrent naturellement, s’est félicité M. Grbac, avant de souligner que son gouvernement privilégiait cette option à chaque fois qu’elle était possible pour assurer une gestion saine et durable de ses forêts.  Nous avons réussi à appliquer de tels principes à toutes nos forêts en signant et ratifiant la plupart des instruments internationaux pertinents, a-t-il ajouté.  L’Année internationale des forêts, qui sera célébrée en 2011, nous donnera donc l’occasion de sensibiliser l’opinion internationale à la nécessité d’un tel combat, par le renforcement du dialogue et de l’échange d’informations et par le lancement de programmes éducatifs.  Soulignant ensuite le rôle des forêts dans l’atténuation des changements climatiques, le Vice-Ministre a indiqué qu’il s’agissait d’un défi politique qu’il fallait relever, sous peine de menacer les vies et les moyens de subsistance de millions de personnes à travers le monde.  L’application systématique d’une gestion durable des forêts pourrait donc s’avérer la solution la plus efficace aux problèmes posés par le changement climatique, s’est-il déclaré convaincu.  Il a donc invité tous les pays à se lancer dans les préparatifs de l’Année internationale des forêts et à conclure un accord sur l’instrument juridique non contraignant qui sera négocié au cours de la présente session.


M. ÉMILE DOUMBA, Ministre de l’économie forestière, des eaux, de la pêche et des parcs nationaux du Gabon, a affirmé que la création de Commission des forêts d’Afrique centrale (COMIFAC), au nom de laquelle il s’exprimait et dont le traité constitutif est entré en vigueur en décembre 2006, illustrait l’engagement politique des chefs d’État de la région en faveur de la gestion durable et responsable des écosystèmes forestiers.  Il a indiqué cette Commission s’était dotée d’un plan de convergence, soit une plate-forme commune sur laquelle des actions nationales et sous-régionales sont engagées.  Parmi les avancées opérées dans ce cadre, il a notamment cité la création de plus de 4,5 millions d’hectares de nouvelles aires protégées dans la région, la mise sous aménagement durable des concessions forestières au Cameroun, au Congo et au Gabon, ou encore, l’engagement de la sous-région dans le processus de certification d’application des lois et de la gouvernance dans le secteur forestier. 


En dépit des actions déjà engagées tant sur le plan national, sous-régional qu’international, les défis restent encore énormes pour atteindre les objectifs de conservation et de gestion durable de tous les types de forêts, a-t-il toutefois souligné, en rappelant que la déforestation se poursuivait dans certaines régions.  Dans ce contexte, il s’est félicité de la décision de proclamer 2011, Année internationale des forêts.  Il a émis l’espoir que les activités qui prendront place dans le cadre de cette Année contribueront à sensibiliser l’opinion publique internationale sur les enjeux et défis de la conservation et gestion des forêts.  En plus de ces actions, il a estimé qu’il était important pour les États de la COMIFAC que la communauté internationale s’accorde sur un cadre global de gestion des forêts, en adoptant au cours de cette session du Forum un instrument juridique non contraignant.  Cet instrument apparaît aujourd’hui nécessaire pour l’avenir de nos forêts, à condition que des moyens de mise en œuvre issus des mécanismes de financement appropriés l’accompagnent, a-t-il enfin fait valoir. 


M. M. S. KABAN, Ministre des forêts de l’Indonésie, a déclaré que les forêts soutenaient la vie humaine et les moyens de subsistance de millions de personnes à travers le monde.  La célébration de l’Année internationale des forêts en 2011 donnera l’occasion de faire prendre conscience à l’opinion internationale de l’importance d’en assurer la sauvegarde, en soulignant le rôle fondamental qu’elles jouent dans le développement des sociétés et l’atténuation des changements climatiques, a-t-il affirmé.  Le Ministre a ensuite indiqué qu’au niveau national, l’Année permettrait de raffermir la volonté de l’Indonésie en faveur d’une mise en œuvre d’une gestion durable des forêts.  Il a ensuite rappelé qu’il y a quatre ans, une campagne nationale pour la réhabilitation de la terre et des forêts avait été lancée, impliquant toutes les parties prenantes concernées.  Possédant l’une des forêts pluviales les plus importantes du continent asiatique, l’Indonésie s’est déclarée prête à jouer un rôle actif, réitérant son engagement à assurer le maintien de la biodiversité par la préservation des zones protégées.  Le Gouvernement indonésien continue également de réduire la pression sur l’exploitation forestière en promouvant la plantation et en veillant à une gestion durable des forêts.  Ces mesures incluent notamment des efforts pour élargir l’accès des communautés locales et règlementer les concessions forestières, a poursuivi M. Kaban.  Pratiquer une bonne gouvernance forestière et éliminer les pratiques frauduleuses concernant les ressources forestières font également partie des mesures prises par l’Indonésie, qui va notamment soumettre un projet de loi en ce sens et établir une unité de gestion forestière dans 33 provinces en 2009.  En outre, a fait valoir le Ministre, le Gouvernement indonésien continuera à promouvoir les négociations sur les accords de partenariats volontaires avec les pays consommateurs et producteurs de bois.


M. DIDACE PEMBE BOKIAGA, Ministre de l’environnement de la République démocratique du Congo (RDC), a indiqué que la forêt congolaise contenait l’une des plus riches biodiversités du monde.  Cela doit absolument être géré de manière durable au bénéfice des générations présentes et futures, a-t-il déclaré.  Il a rappelé qu’à la suite de la Conférence de Bruxelles en février 2007 sur les forêts de la RDC, une table ronde avait été organisée samedi dernier à Washington, pour échanger des vues et réfléchir sur l’avenir du deuxième bloc forestier tropical de l’Afrique, dont la moitié se trouve en RDC.  Le Ministre a fait valoir que son gouvernement avait mis en place un agenda prioritaire pour le redressement de toutes les activités liées aux forêts et à la conservation de la nature.  Parmi les grands axes de cet agenda, M. Bokiaga a cité la bonne gouvernance forestière, la régulation de la filière bois par la dissuasion de l’exploitation illégale, l’ouverture des forêts de la RDC aux usages alternatifs, notamment la prospection, le crédit carbone ou le développement des concessions de conservation.  Il a également noté que cet agenda visait également la mise en place de cadres de gestion des forêts par les communautés, la réhabilitation des principales aires protégées, la relance des activités de boisement et de reboisement et la redistribution des bénéfices issus de l’exploitation forestière.  Il a enfin appelé tous les partenaires intéressés à bien vouloir s’impliquer dans le financement de ces actions en vue de la sauvegarde du deuxième poumon de la planète. 


M. JORGE RODRIGUEZ, Vice-Ministre de l’environnement du Costa Rica, a rappelé la volonté de son gouvernement de consolider la gestion durable des forêts aux niveaux national, régional et international.  À cette fin, le Costa Rica est favorable à l’adoption d’un instrument juridique non contraignant qui fait actuellement l’objet de négociations dans le cadre de la septième session du Forum des Nations Unies sur les forêts.  Le Vice-Ministre a ensuite déclaré que son gouvernement encourageait des mesures holistiques pour assurer la sauvegarde des zones forestières dans le pays, qui aspire à devenir le premier pays en développement à maîtriser ses émissions de gaz carbonique, en privilégiant à chaque fois que c’est possible les énergies renouvelables.  Nous voulons, en outre, restaurer le couvert forestier du Costa Rica à hauteur de 75% du territoire national, a-t-il ajouté.  Il s’est dit alarmé par les dangers auxquels font face, depuis les années 60, les écosystèmes forestiers du monde entier alors que la survie de l’humanité en dépend.  Dans ce contexte, un « pays vert » comme le Costa Rica ne peut rester inerte face aux menaces qui pèsent sur l’écosystème planétaire.  C’est pourquoi il s’efforce de construire des ponts pour parvenir à établir un consensus entre les pays sur la sauvegarde des forêts, en lançant un mouvement mondial qui devra culminer avec l’Année internationale des forêts, en 2011.


Mme AGNIESZKA BOLESTA, Secrétaire d’État adjointe au Ministère de l’environnement de la Pologne, a affirmé que l’existence d’un dialogue international sur les forêts, appuyé par les Nations Unies, était essentielle et avait mené à cette session, qui doit notamment parvenir à l’adoption d’un programme de travail pluriannuel déterminant l’ordre du jour politique en matière de forêts pour des années à venir.  Elle a fait remarquer que les ressources forestières de la planète continuaient à diminuer à un rythme alarmant, alors que celles qui existent encore subissent une forte dégradation.  Elle s’est dite convaincue que des efforts concertés de la communauté internationale étaient nécessaires pour accroître la prise de conscience et renforcer la gestion durable et la conservation de tous les types de forêts, au bénéfice des générations présentes et futures.  La célébration de l’Année internationale des forêts en 2011 doit être considérée comme un moyen pour parvenir à cet objectif, a-t-elle souligné. 


Mme Bolesta a mis l’accent sur l’importance de la responsabilité commune de la communauté internationale dans la gestion appropriée des forêts.  Elle a également fait part de la contribution active de la Pologne au niveau régional, notant que la cinquième Conférence ministérielle sur la protection des forêts d’Europe se tiendrait à Varsovie, en novembre 2007.  Indiquant que cette Conférence s’intitulait « Forêts pour la qualité de la vie », elle a expliqué que cette rencontre mettrait en lumière le rôle des forêts dans la réduction du phénomène de changements climatiques, la promotion du bois dans le transport d’énergie renouvelable et dans la protection de la qualité de l’eau.  Elle a estimé qu’au cours de ces dernières années, la gestion durable des forêts était devenue un instrument essentiel de la conservation de la nature et de l’amélioration du développement social en général.  Dans ce contexte, l’Année internationale des forêts sera, a-t-elle estimé, un outil efficace pour renforcer les efforts communs en faveur de la gestion durable des forêts. 


M. JOSE CIBRIAN TOVAR, Directeur général de la Commission nationale des forêts du Mexique, a déclaré qu’une des directions stratégiques de son gouvernement était la recherche d’une coopération internationale pour que chaque pays assure la pérennité de ses ressources forestières nationales.  C’est animé de cette conviction qu’il a ensuite affirmé que le Mexique avait déployé des efforts fructueux en ce sens.  Le gouvernement du Président Felipe Calderon a, en effet, mis au point une politique qui n’a pas de précédent, en encourageant l’application de règles claires et nouvelles à l’exploitation des ressources forestières mexicaines, a indiqué M. Tovar.  Ainsi, un programme intitulé « Pro-arbre » a été lancé avec pour objectif de réduire l’exploitation systématique des zones forestières grâce à une réglementation stricte et à la sensibilisation de l’opinion publique à la gestion durable, a-t-il précisé.  Le Gouvernement mexicain a, en outre, décidé de replanter 250 millions d’arbres à partir de 2007, de façon à ce que le Mexique puisse augmenter son couvert forestier d’ici à 2011, lorsque sera célébrée l’Année internationale des forêts.


M. SHAMSUL MOMEN PALSH, « Organisation of Art for Children » (OACH) et propriétaire de la pépinière BanChashi au Bangladesh, a estimé qu’aujourd’hui, chaque pays avait le devoir de lutter contre le déboisement.  Il a fait part de son initiative, la campagne « Mouvement des enfants pour les forêts » par laquelle un million d’arbres sont plantés par un million d’enfants.  Selon lui, il est indispensable d’éduquer toute une nouvelle génération d’écologistes.  En faisant appel aux enfants et en les motivant pour reboiser, nous pourrons parvenir à de bons résultats, a-t-il assuré.  Il a expliqué que ses activités avaient été inspirées par le travail du Forum des Nations Unies sur les forêts et a ainsi souligné l’importance de la gouvernance environnementale dans ce domaine.  Il s’est dit décidé à maintenir son plan et sa vision et à continuer à travailler au niveau local pour cette cause mondiale.  Il a, en outre, expliqué que la campagne qu’il menait visait également à créer des « ceintures vertes » autour des villes afin de lutter contre la dégradation de l’environnement dans celles-ci.  M. Palsh a aussi indiqué qu’il avait l’intention de se rendre dans 1 000 villages du Bangladesh pour sensibiliser les populations à la nécessité de minimiser les déboisements et la perte de couverture forestière.  Tous ces efforts, a-t-il poursuivi, visent à contribuer à l’Année internationale des forêts 2011.  Quand nous plantons un arbre, nous plantons des graines de paix et d’espoir, a-t-il déclaré; avec l’aide des enfants, nous pouvons laisser une planète saine aux futures générations.


M. HANS HOOGEVEEN (Pays-Bas), Président de la septième session du Forum des Nations Unies sur les forêts, a déclaré que l’Année internationale des forêts en 2011 devait marquer la culmination des efforts en vue d’assurer la gestion durable des zones forestières du monde entier, dont dépendent des milliards de personnes.  Sans préjuger des résultats de cette session, il a rappelé que 2011 serait pour le Forum l’occasion de réexaminer le travail accompli au cours des quatre années qui s’annoncent.  Nous devons donc faire preuve du leadership nécessaire pour être à la hauteur des espérances placées en nous, a ajouté le Président.


M. JIM PAPOULIS, Compositeur et créateur de la Fondation Small Voices (États-Unis), a déclaré que les arbres étaient semblables aux êtres humains.  En tant que compositeur et père, il a déclaré se souvenir du rôle qu’a joué la nature dans son éducation et celle de ses enfants.  Composant pour l’essentiel des chansons pour les enfants du monde entier, M. Papoulis a affirmé qu’il avait vu dans leurs yeux la détresse et l’espoir que suscitait l’avenir du monde.  Tous les enfants ont tous des besoins différents, que ce soit au niveau de l’environnement ou de la musique.  Un enfant comme un arbre a besoin de nourriture pour croître, sans quoi il ne réalisera pas son potentiel.  En plantant un arbre, nous nourrissons les enfants et, en aidant ceux-ci à grandir nous les aidons à se montrer responsables, a conclu le compositeur.


Fin des déclarations générales


M. ABDALMAHMOODABDALHALEEM (Soudan), qui intervenait au nom du Groupe des États africains, a d’abord espéré que cette session aboutisse à l’adoption d’un instrument juridique non contraignant pour la gestion durable des forêts.  Il a noté que l’Afrique partageait pleinement la responsabilité pour une gestion écologique des forêts.  Selon lui, ce continent a d’ailleurs bien progressé sur cette voie en révisant les politiques pour faire face aux réalités du jour, ou encore, en participant à des programmes forestiers nationaux.  Il a également affirmé que dans les récentes réformes économiques, le secteur forestier devait jouer un rôle crucial dans la réalisation des objectifs de l’élimination de la pauvreté et de la protection de l’environnement.  Il a toutefois souligné que, pour le Groupe des États africains, le projet de texte sur l’instrument juridique non contraignant devait être plus concret, plus orienté sur l’action et devait renforcer la mise en œuvre au niveau des pays.  La transition vers une gestion durable des forêts représente des coûts considérables, a-t-il par ailleurs estimé, en insistant sur la nécessité de collaborer en vue de réaliser cet objectif.  Il a notamment affirmé que le Groupe des États africains était préoccupé par le manque d’emphase accordé au transfert de technologies dans le projet de texte.  La gestion durable des forêts ne peut intervenir que par des investissements, a-t-il renchéri. 


M. JORGE RODRIGUEZ QUIROS (Costa Rica) a déclaré que deux grands défis attendaient les États Membres, à savoir la mise au point de l’instrument international juridiquement non contraignant et du programme de travail pour la période 2008-2011.  Il ne faut pas perdre le temps dont nous disposons si nous voulons réaliser des objectifs concrets selon le principe de responsabilité commune mais différenciée, a-t-il souligné.  C’est pourquoi il faut mettre en place au plus vite des solutions aux différents problèmes, telle l’urbanisation galopante et les changements climatiques, qui se posent aujourd’hui aux zones forestières du monde entier.  La délégation a proposé de fixer des objectifs nationaux à atteindre avant 2015, en accordant l’assistance financière dont les pays en développement ont besoin.


M. ANDERSEN (Nouvelle-Zélande) a indiqué que sa délégation était venue à cette session pour négocier et mettre au point l’instrument juridique non contraignant et le programme de travail pluriannuel du Forum.  Il a notamment argué que les discussions sur le programme pluriannuel étaient essentielles pour mettre en place une dynamique plus souple afin que le Forum puisse se saisir de toutes les questions pouvant surgir.  La Nouvelle-Zélande est prête à travailler de manière constructive pour parvenir à des résultats crédibles au cours de la présente session, dans l’objectif d’améliorer la gestion des forêts. 


Mme FUNG (Papouasie-Nouvelle-Guinée), prenant la parole au nom du secrétariat de la Communauté Pacifique, a souligné la diversité des écosystèmes de cette région et, en conséquence, l’importance de leur gestion durable.  Elle a appelé l’attention du Forum sur la situation fragile des îles du Pacifique en ce qui concerne les forêts.  Les communautés sont de plus en plus vulnérables, les gouvernements n’ont pas les fonds nécessaires, les activités illégales d’exploitation se poursuivent et les changements climatiques sont un problème très réel surtout pour les îles de faible élévation, a-t-elle précisé.  Elle a affirmé que les pays insulaires de la région avaient besoin de l’appui et de l’assistance de la communauté internationale et a plaidé pour une collaboration plus étroite entre organisations régionales ainsi qu’entre ces dernières et les organisations internationales.  L’approche régionale est une stratégie importante pour s’attaquer aux problèmes transfrontières et faciliter les échanges d’information, a-t-elle notamment fait valoir.  Enfin, elle a insisté sur la nécessité de renforcer les capacités des pays pour qu’ils puissent s’acquitter de leurs engagements internationaux en matière de gestion durable des forêts.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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