DH/4925

« LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES », THÈME DE LA SEPTIÈME SESSION DE L’INSTANCE PERMANENTE SUR LES QUESTIONS AUTOCHTONES

24/05/2007
Conseil économique et socialDH/4925
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

« LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES », THÈME DE LA SEPTIÈME SESSION DE L’INSTANCE PERMANENTE SUR LES QUESTIONS AUTOCHTONES


L’Instance permanente sur les questions autochtones aura pour thème spécial de sa septième session, l’an prochain, les changements climatiques.  Le libellé exact sera dévoilé demain, a précisé la Présidente, Victoria Tauli-Corpuz (Philippines), aujourd’hui, lors d’une séance consacrée aux travaux futurs et à l’ordre du jour provisoire de la septième session.


Le choix de ce thème avait constitué l’une des principales revendications des participants à la sixième session de l’Instance permanente, en particulier de la part des communautés autochtones des États insulaires des Caraïbes et du Pacifique.


Aujourd’hui encore, la poursuite du débat entamé hier sur les travaux futurs de l’Instance permanente, a été l’occasion pour diverses organisations autochtones d’exprimer leurs profondes préoccupations face aux conséquences de l’évolution du climat.  Les représentants d’Habitat Pro ou de l’Association autochtone mondiale se sont par exemple alarmés du fait que la survie même de leurs communautés était menacée par la fonte des glaciers continentaux, la hausse du niveau de la mer ou la sécheresse.


Il importe donc que la question des changements climatiques soit analysée dans toutes ses dimensions politiques et que les gouvernements assument leurs responsabilités, ont-ils affirmé.  Face au problème du tarissement des réserves d’eau potable, d’autres organisations, comme le Mouvement pour la survie du peuple Ogoni, au Nigéria, ont également suggéré que l’Instance permanente développe à l’avenir le thème de l’eau.


Le thème des enfants et de la jeunesse autochtone, déjà abordé lors de la deuxième session de l’Instance permanente, en 2003, demeure un domaine prioritaire, puisqu’il concerne, selon les termes de la Présidente Tauli-Corpuz, l’avenir même des peuples autochtones.


Jessica, Lourdes et Nadino, trois enfants d’une délégation de jeunes autochtones équatoriens, ont ainsi plaidé, chacun, pour la participation des enfants et des adolescents autochtones dans les instances et les débats où sont abordés les problèmes qu’ils rencontrent dans la réalité.  Les voix des enfants et des adolescents doivent être écoutées, ont-ils dit, sans quoi les Objectifs du Millénaire pour le développement concernant la réduction de l’extrême pauvreté et de la faim, la réduction de la mortalité infantile et l’éducation primaire pour tous ne pourront être réalisés.  Ils ont indiqué, à titre d’exemple, que le taux de mortalité infantile en Équateur s’élevait à 35 pour 1 000, et à 52 pour 1 000 s’agissant des enfants autochtones et ont appelé les gouvernements de tous les États Membres à allouer des ressources suffisantes pour l’élaboration d’un agenda sur cette question.


La contribution des jeunes, qu’ont également réclamée des représentants d’organisations autochtones du Bangladesh ou Canada, serait de nature à donner un nouvel élan aux débats de l’Instance permanente, a ajouté l’experte du Danemark, Ida Nicolaisen.


Plusieurs organisations ont, de même, recommandé aux États de garantir l’égalité des chances, d’établir des programmes de formation adaptés et de fournir une éducation complète et de qualité, qui prenne en compte les spécificités culturelles des autochtones.  Une représentante de La Red Xicana autochtone a, pour sa part, exhorté l’Instance permanente à consacrer ses travaux futurs aux jeunes migrants autochtones et aux jeunes autochtones des villes. 


Le Forum pour des perspectives et une action autochtones, de Manipur, en Inde, et le Centre Shimin Saikou, au Japon, ont souhaité que l’Instance permanente s’intéresse à la militarisation des terres des peuples autochtones, phénomène, ont-elles dit, qui compromet aussi la survie de ces communautés.


Expert de la Fédération de Russie, Pavel Sulyandziga a jugé, quant à lui, nécessaire de traiter la question des activités des entreprises sur les terres et territoires des peuples autochtones.


Nombreux ont été, une nouvelle fois, les experts et les représentants autochtones à exhorter l’Assemblée générale à adopter la déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, dans les termes du texte déjà approuvé en juin 2006 par le Conseil des droits de l’homme.  Cette adoption est importante, selon Qin Xiaomei et Merike Kokajev, expertes, respectivement, de la Chine et de l’Estonie, pour accroître la visibilité des peuples autochtones et permettre l’établissement de mécanismes de suivi de la mise en œuvre des recommandations par les États.


M. Sulyandziga s’est interrogé, de son côté, sur les moyens à trouver pour rendre plus efficace la mise en œuvre des recommandations.  Le Mouvement pour la survie du peuple Ogoni a proposé à l’Instance permanente de réserver une date pour examiner toutes les recommandations formulées depuis sa création, en 2002.  De même, a-t-il estimé, une réunion spéciale, lors de la prochaine session, devrait être consacrée au rôle des Nations Unies dans la promotion des droits des peuples autochtones.


La prochaine séance de l’Instance permanente aura lieu demain, vendredi 25 mai, à 10 heures.  Elle devrait clôturer les travaux de sa sixième session dans l’après-midi.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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