POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DE LA PORTE PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU: 4 AVRIL 2007
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POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DE LA PORTE PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU: 4 AVRIL 2007
(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)
Ci-dessous les principaux points évoqués par Michèle Montas, Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon:
Liban
En réponse aux questions qui lui ont été posées, la Porte-parole a expliqué que le Secrétariat avait reçu le mémorandum adressé au Secrétaire général par 70 parlementaires libanais et était en train de l’étudier. Le Secrétaire général est toujours préoccupé par l’impasse politique au Liban et espère que les institutions libanaises concernées prendront les mesures qui s’imposent pour conclure un accord.
Au cours de sa visite à Beyrouth, tous ses interlocuteurs ont exprimé leur soutien au processus qui permettra de traduire en justice les auteurs de l’attentat qui a coûté la vie à l’ancien Premier Ministre Rafic Hariri et à plusieurs autres personnes. Le Secrétaire général reste convaincu que le meilleur chemin vers la justice passe par l’aboutissement du processus constitutionnel libanais, mais note les difficultés exprimées par les parlementaires en ce qui concerne la convocation du Parlement afin d’examiner cette question.
Conseil de sécurité
Le Conseil de sécurité qui s’est réuni ce matin en séance publique, a entendu l’exposé sur la situation humanitaire en Afrique que lui a fait John Holmes, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, après sa première mission au Soudan, au Tchad et en République centrafricaine.
M. Holmes s’est dit frappé par les implications régionales des conflits qui ont cours dans ces pays, et qui entraînent de graves problèmes humanitaires. Ainsi les conséquences de la situation au Darfour se ressentent de façon évidente en dehors des frontières du Soudan, a-t-il dit, en citant notamment l’est du Tchad. Il a aussi évoqué l’aspect interne de chaque conflit, en souhaitant que la recherche de solutions au niveau national puisse s’ajouter à l’approche régionale. On a surtout besoin de solutions politiques résultant de processus de dialogue et de médiation, a-t-il dit. M. Holmes s’est adressé à la presse à la sortie de la réunion du Conseil.
Cet après-midi, le Conseil de sécurité a tenu des consultations sur la République démocratique du Congo (RDC), après avoir entendu un exposé de M. William Swing, chef de la Mission de l’ONU. Le Président du Conseil pour le mois d’avril, qui est le Représentant permanent du Royaume-Uni, Sir Emyr Jones Parry, a quant à lui donné une conférence de presse sur le programme de travail mensuel du Conseil de sécurité.
Réunion du Conseil de sécurité sur le Kosovo
Mardi après-midi, au cours d’une séance privée, le Conseil de sécurité a entendu un exposé présenté par l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour le processus sur le statut futur du Kosovo, M. Martti Ahtisaari. À l’issue de cette séance, le Conseil a tenu des consultations à huis clos.
Nous sommes au début d’un processus, a ensuite déclaré M. Ahtisaari aux journalistes, en se réjouissant des discussions qu’il a eues avec les membres du Conseil. Il a déclaré que si ce processus n’était pas un marathon, c’était certainement « au moins une course de 10 000 mètres ». Il faut que le Conseil de sécurité reconnaisse que plus tôt une décision sera prise sur le statut du Kosovo, mieux cela vaudra, a-t-il estimé.
Somalie
Hier, au Caire, le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Somalie, M. François Lonseny Fall, a participé à une réunion du Groupe de contact international pour la Somalie. Des représentants de la Ligue des États arabes, de l’Égypte, ainsi que d’autres membres de la communauté internationale y ont pris part.
Dans son allocution, M. Fall a indiqué que la recrudescence de la violence en Somalie met en évidence les divergences entre ceux qui sont en faveur d’un désarmement forcé pour sécuriser Mogadishu, et ceux qui soutiennent que la réconciliation doit intervenir avant toute tentative de désarmement. Il a aussi parlé de la création, le mois dernier, d’une commission nationale de gouvernance et de réconciliation, et de la tenue d’un congrès sur la réconciliation qui est prévu pour la mi-mai. Ce congrès doit se tenir à Mogadishu, a-t-il indiqué, avant de s’interroger sur l’opportunité du choix de ce lieu du fait de la violence actuellement constatée sur place.
En matière de maintien de la paix, M. Fall a déclaré que les États membres de l’Union africaine (UA) devraient être encouragés à s’engager pour déployer davantage de troupes. Il a constaté en même temps que, sur les 377 millions de dollars requis pour la Force de l’Union africaine, 120 millions seulement ont été promis par les donateurs. Il a donc lancé un appel pour un plus grand soutien en terme financier.
Soudan
Le Mécanisme tripartite sur la mise en œuvre de l’appui de l’ONU à la Mission de l’Union africaine au Soudan, qui est constitué de représentants des Nations Unies, de l’Union africaine et du Gouvernement du Soudan, a tenu une réunion aujourd’hui à Khartoum. À cette occasion, les Nations Unies ont indiqué que 21 officiers supplémentaires pour le personnel militaire, et 10 membres du personnel civil ont été recrutés en tant que personnel de soutien pour la Mission de l’Union africaine. Ces personnes sont toujours à Khartoum et seront déployées au Darfour dès que possible.
La Mission des Nations Unies au Soudan indique également que, la semaine dernière, plus de 1 000 personnes déplacées sont arrivées au camp d’Hamediya, dans l’ouest du Darfour. La plupart sont des femmes et des enfants qui disent fuir la violence perpétrée par les hommes de la communauté Abala, et déclarent que de nombreux hommes appartenant à leurs familles ont été tués.
Les élections présidentielles au Timor-Leste et la MINUT
Les Nations Unies poursuivent leurs efforts au Timor-Leste en soutenant les candidats qui font campagne pour le scrutin présidentiel et les élections parlementaires de 2007, notamment en apportant aux scrutins un soutien logistique et technique, ainsi que des avis et des moyens de contrôle du processus électoral.
Au titre de cette assistance, les Nations Unies ont créé le 28 février dernier un centre de ressources pour les huit candidats à la présidentielle. Dans ce centre, qui se trouve à Dili, les candidats peuvent utiliser les ordinateurs et les installations de bureau mis à leur disposition. Après les élections, le centre sera transformé en centre de ressources des partis politiques et aura trois annexes régionales dans les autres principales villes du pays.
Dans le même temps, la police des Nations Unies a augmenté le nombre de ses patrouilles, qui se sont élevées à une centaine entre 6 heures et 15 heures. Entrées dans la deuxième phase des opérations de sécurité électorale, la police de l’ONU et celle du Timor-Leste assurent une protection rapprochée à tous les candidats, tout en menant des études de risques concernant le déroulement des événements politiques dans les 13 districts du pays.
Le Représentant spécial du Secrétaire général au Timor-Leste, M. Atul Khare, a déclaré que l’absence d’incidents graves dans la campagne présidentielle est due aux efforts de la population qui manifeste clairement son engagement en faveur d’un processus démocratique sans heurt. Ce calme existe aussi grâce aux autorités du Timor-Leste qui, aidées par la communauté internationale par le biais des Nations Unies, œuvrent pour la tenue d’élections crédibles, a-t-il ajouté.
Équipe de secours d’urgence de l’ONU aux Îles Salomon
Une équipe de secours d’urgence de l’ONU est sur le terrain aux Îles Salomon pour apporter son aide en vue de la reconstruction après le tremblement de terre et le tsunami qui s’y sont produits. Selon les statistiques du Gouvernement, on compte à ce jour 34 tués et des douzaines de disparus, ainsi que plus de 5 000 personnes déplacées.
Un hôpital temporaire a été mis en place à Gizo pour remplacer un établissement qui a été complètement détruit. Huit hôpitaux d’urgence sont aussi en cours d’installation dans les campagnes, la moitié d’entre eux soutenue par l’UNICEF, et les autres par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et ses partenaires. L’UNICEF participe aussi aux efforts de reconstruction après le tsunami. Le Directeur de cette institution, M. Koichiro Matsuura, a souligné que, si le système d’alerte au tsunami installé dans le Pacifique a bien fonctionné dans la région, il faut à l’évidence, renforcer les systèmes de secours d’urgence dans les États insulaires vulnérables.
Appel de l’UNICEF en faveur de la République centrafricaine
L’UNICEF lance un appel d’urgence pour s’attaquer à ce que l’Organisation appelle un «désastre humanitaire » en République centrafricaine. Ce fonds de l’ONU estime que l’escalade dans le conflit qui oppose le Gouvernement et les groupes rebelles a forcé plus de 200 000 personnes à fuir leurs foyers au cours des dernières années et entraîné la malnutrition de 40% des enfants. L’UNICEF a lancé un appel pour lever 12 millions de dollars en janvier dernier, mais a reçu moins d’un quart de cette somme à ce jour.
Pluies intensives sur la région de l’Afrique australe
Une saison des pluies exceptionnellement longue et intense dans la partie australe de l’Afrique a encore une fois mis en évidence la vulnérabilité de la région aux catastrophes naturelles et à l’insécurité alimentaire, indique le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA). Une série sans précédent de cyclones et de tempêtes ont mis à rude épreuve les autorités locales et les partenaires humanitaires, menaçant les vies de plus d’un million de personnes.
Moins de 5% des 9 millions de dollars requis pour la Zambie en vertu d’un Appel éclair des Nations Unies ont été financés, selon OCHA, alors qu’un appel similaire pour Madagascar a déjà permis de récolter la moitié des fonds demandés. L’Angola, le Mozambique, la Namibie et la Zambie s’efforcent de se rétablir après des mois de pluies incessantes.
Prévention de l’abus des enfants en politique au Népal
Les représentants du Bureau du Haut Commissariat aux droits de l’homme et de l’UNICEF ont tenu une conférence de presse commune au Népal pour aborder la question de la prévention de l’utilisation et de l’abus des enfants par les acteurs politiques du pays. Exhortant les dirigeants politiques à protéger les droits des enfants, ces deux institutions ont fait une déclaration en 10 points pour guider le Gouvernement, afin d’éviter que les enfants soient utilisés et manipulés dans les activités politiques.
Un code de conduite électoral et législatif est en cours d’élaboration et devra être appuyé par les partis politiques. Ce code vise aussi les écoles, pour y bannir les activités politiques et ne pas encourager les enfants, ou les forcer, à participer à des réunions ou à d’autres types de manifestations politiques.
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