CONFÉRENCE DE PRESSE DE HANIA ZLOTNIK, DIRECTRICE DE LA DIVISION DE LA POPULATION DU DÉPARTEMENT DES AFFAIRES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE HANIA ZLOTNIK, DIRECTRICE DE LA DIVISION DE LA POPULATION DU DÉPARTEMENT DES AFFAIRES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES
Le monde est aujourd’hui l’objet d’une transformation sans précédent de sa population, créée par la transition entre une mortalité et une fécondité fortes et un régime de baisse de ces deux facteurs, a affirmé ce matin, au Siège des Nations Unies à New York, Hania Zlotnik, Directrice de la Division de la population du Département des affaires économiques et sociales (DESA).
Mme Zlotnik présentait à la presse les résultats du rapport intitulé « Perspectives démographiques mondiales: la révision de 2006 », qui confirment le vieillissement de la population mondiale, laquelle pourrait dépasser 9 milliards d’habitants d’ici 2050.
Ce rapport, publié tous les deux ans, fournit des données démographiques permettant d’observer les tendances aux niveaux mondial, régional et national et constitue une base de calcul de nombreux indicateurs clefs du système des Nations Unies. Il intègre les résultats des recensements nationaux les plus récents ainsi que des nombreuses enquêtes démographiques réalisées à travers le monde.
Selon Mme Zlotnik, les progrès réalisés par la médecine et l’accès aux antibiotiques au milieu du siècle dernier ont permis de réduire l’impact des maladies infectieuses pour les populations des pays en développement et, par voie de conséquence, l’espérance de vie des enfants s’est accrue. L’étape suivante de cette « transition démographique » a vu, a-t-elle expliqué, une situation où le taux de fécondité, et finalement le nombre d’enfants, ont commencé à décroître. Les personnes actives deviennent alors plus nombreuses que les enfants ou les personnes âgées. La plupart des pays d’Asie et d’Amérique latine ont atteint ce stade et devraient s’y maintenir pendant au moins deux décennies, a ajouté la Directrice de la division de la population.
Mme Zlotnik a également fait état d’une nouvelle répartition des âges, caractérisée par un renversement de la pyramide où la population âgée est largement supérieure au reste. En Europe, par exemple, le nombre des personnes âgées de plus de 60 ans a déjà dépassé celui des enfants. D’ici à 2050, l’Asie et l’Amérique latine devraient avoir une répartition des âges similaire à celle de l’Europe aujourd’hui, a-t-elle précisé.
Mme Zlotnik a souligné que les pays africains demeuraient encore au début de ce processus de transition. Selon elle, le continent devrait voir sa population presque doubler à l’horizon 2050, une forte augmentation qu’il devra absorber « à des niveaux de développement qui sont les plus bas du monde ».
La « Révision 2006 » intègre par ailleurs des estimations effectuées à partir de l’évolution du VIH/sida. Des changements importants sont prévus, résultant, a-t-elle indiqué, d’un très fort engagement de la part des gouvernements, en particulier de ceux des pays les plus touchés, en vue de permettre l’accès de la plupart des personnes infectées aux traitements antirétroviraux susceptibles de prolonger leur vie. Les nouveaux chiffres montrent que d’ici à 2015, dans au moins la moitié des pays les plus touchés, jusqu’à 70% des personnes contaminées pourraient bénéficier d’une telle thérapie, prolongeant ainsi en moyenne leur vie de 10 ans après l’infection à 17,5 ans.
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