CONFÉRENCE DE PRESSE DE NASIR EL-RUFAI, MINISTRE DU TERRITOIRE DE LA CAPITALE FÉDÉRALE DU NIGÉRIA
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE NASIR EL-RUFAI, MINISTRE DU TERRITOIRE DE LA CAPITALE FÉDÉRALE DU NIGÉRIA
Le maire d’Abuja, capitale fédérale du Nigéria, Nasir el-Rufai, s’est dit convaincu ce matin au Siège des Nations Unies que les prochaines élections présidentielles et législatives dans son pays, seraient « libres, équitables et propres », sans exclure toutefois des actes de violence qu’il considère comme pratiquement inévitables.
M. El-Rufai, qui porte le titre de ministre mais dont le poste, a-t-il expliqué, est équivalent à celui de maire, a reconnu que la réussite économique de son pays, deuxième puissance d’Afrique, se faisait attendre, en raison notamment de l’étendue de la corruption et qu’en ce sens, il n’avait pas constitué jusqu’à présent un bon exemple pour le reste du continent. Mais depuis le rétablissement de la démocratie il y a huit ans, les nouvelles autorités se sont efforcées de redresser la barre pour en finir avec ce fléau. M. El-Rufai a vanté l’efficacité de la Commission pour les crimes économiques et financiers (Economic and Financial Crimes Commission, EFCC), créée par le Président Olusegun Obasanjo.
Le Ministre, qui effectue ce déplacement en Amérique du Nord pour sensibiliser les médias à la nouvelle réalité démocratique de son pays, a rappelé que celui-ci ne figurait plus dans la liste noire des 10 pays les plus corrompus dressée par Transparency International. M. El-Rufai a souligné que de nombreux candidats aux élections avaient été écartés pour corruption.
Premier producteur de pétrole d’Afrique, le Nigéria se classe au sixième rang mondial des sources d’hydrocarbures. Le delta du Niger, où est extrait l’essentiel de l’or noir, est affecté par une instabilité chronique, les compagnies pétrolières étant prises pour cibles et leurs employés fréquemment pris en otages.
Les prochains scrutins législatif et présidentiel des 14 et 21 avril opposeront principalement le Gouverneur de l’État de Katsina, Umar Musa Yar’Adua, membre du Peoples Democratic Party (PDP, au pouvoir) et proche du Président sortant, à MuhammaduBuhari du All Nigeria Peoples Party (ANPP). Ce dernier a dirigé le pays en 1984-85 sous l’ancien régime militaire. Il a été battu par M. Obasanjo lors de l’élection de 1999, scrutin dont il avait contesté le résultat devant la Cour suprême.
Nasir el-Rufai, qui est membre du PDP s’est dit convaincu que quel que soit le vainqueur, le pays poursuivrait son redressement grâce à la pratique de la bonne gouvernance mise en œuvre depuis la restauration de la démocratie. Il a assuré que dans l’ensemble les élections se dérouleraient normalement sans exclure que deux ou trois États soient affectés par des affrontements comme lors des précédents scrutins. Selon lui, il y a toujours eu des poches de violence, c’est inévitable. Si de telles violences se produisent, elles « n’affecteront pas le résultat final », a assuré le maire d’Abuja.
Celui-ci a rappelé qu’un Africain sur six était nigérian, rappelant que le Nigéria est le pays le plus peuplé d’Afrique avec environ 140 millions d’habitants, dont 60 millions d’électeurs inscrits. Le taux d’analphabétisme atteignant 40%, les bulletins de vote comporteront non seulement le nom des candidats ainsi que le logo de leur parti mais aussi leur photo. Des observateurs internationaux suivront les opérations de vote. « Tout le monde est invité, nous voulons apparaître comme un modèle en Afrique », a conclu M. El-Rufai.
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