Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE DE M. MUNIR AKRAM, PRÉSIDENT DU GROUPE DES 77 ET DE LA CHINE, ET REPRÉSENTANT PERMANENT DU PAKISTAN AUPRÈS DES NATIONS UNIES

20 février 2007
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DE M. MUNIR AKRAM, PRÉSIDENT DU GROUPE DES 77 ET DE LA CHINE, ET REPRÉSENTANT PERMANENT DU PAKISTAN AUPRÈS DES NATIONS UNIES


« L’ONU et son Secrétariat doivent mettre en œuvre les décisions agréées par les États Membres, et non l’inverse », a souligné ce matin au cours d’une conférence de presse M. Munir Akram, Représentant permanent du Pakistan et Président en exercice du Groupe des 77 et de la Chine.  M. Akram présentait le point de vue et l’agenda des États membres du Groupe des 77 à la lumière des réformes engagées au sein des Nations Unies.


Fondé le 15 juin 1964 par la Déclaration commune de 77 pays à l’occasion de la première session de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), le Groupe s’est élargi depuis à 133 États membres, dont la Chine, qui l’a rejoint en 1992.  Il s’agit de la plus large organisation intergouvernementale de pays en développement présente à l’ONU.  Son objectif est de promouvoir les intérêts économiques collectifs de ses membres, en particulier en ce qui concerne les questions relevant du commerce international et de l’aide publique au développement, et de veiller à ce que les institutions internationales, notamment l’ONU, répondent aux attentes de ces pays.


M. Akram a souligné que la diversité propre à ce Groupe lui permettait d’offrir une complémentarité de points de vue qui ne préjugeait en rien de son unité.  Les États membres du Groupe des 77 et de la Chine se sont ainsi accordés sur trois priorités à observer au courant de l’année 2007: le suivi des décisions politiques prises lors des grandes conférences et sommets des Nations Unies, et tout particulièrement, la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD); la réforme institutionnelle du système des Nations Unies; et la coopération Sud-Sud, qui ouvre des perspectives exaltantes d’intégration régionale et interrégionale, et de croissance économique pour les pays en développement.


S’agissant de la réforme des Nations Unies, la priorité du Groupe est de veiller à l’opérationnalisation du Conseil économique et social (ECOSOC), dont le mandat a été élargi en novembre dernier par l’Assemblée générale, a précisé l’Ambassadeur du Pakistan.  Le Groupe des 77 examinera aussi le rapport du Groupe d’experts de haut niveau sur la cohérence à l’échelle du système, a-t-il indiqué.  Concernant plus précisément la réforme de la gestion des programmes onusiens, M. Akram a plaidé pour une meilleure gouvernance, ainsi que pour davantage de surveillance et de transparence, en particulier à travers une utilisation des ressources budgétaires qui soit conforme aux termes de la Charte de l’Organisation: « L’argent doit être dépensé en fonction des mandats de l’Organisation, et chaque mandat devrait disposer des ressources nécessaires à son accomplissement », a-t-il souligné, estimant à cet égard que « la voix des pays en développement n’est malheureusement toujours pas suffisamment entendue, notamment au sein des institutions de Bretton Woods. »


En ce qui concerne les ressources humaines, le Président du Groupe a souligné l’attachement des États membres du Groupe des 77 et de la Chine aux termes établis régissant les processus de recrutement; à l’évaluation des performances, et à la culture de responsabilité au sein du personnel, dont la mobilité doit être plus que jamais encouragée.  Enfin, le Groupe des 77 estime qu’il est nécessaire de renforcer le Bureau des services de contrôle interne (BSCI), ainsi que le rôle du Comité des commissaires aux comptes des Nations Unies, et de surveiller étroitement les secteurs des achats, de l’administration et de la justice, a souligné Munir Akram.


Répondant à une question, M. Akram a déclaré que le Groupe des 77 souhaitait apporter son soutien au Secrétaire général dans le cadre des réformes actuellement engagées, mais que ses États membres tenaient notamment à ce que les questions de développement soient pleinement prises en considération.  Interrogé sur les propositions de réforme avancées par le Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, en ce qui concerne le Département des opérations de maintien de la paix (DOMP), M. Akram a répondu qu’il fallait se demander si une éventuelle division du DOMP en deux entités, dont un bureau opérationnel et un bureau d’appui, permettrait d’améliorer concrètement la situation sur le terrain. 


Le nombre de personnels déployés dans les opérations de maintien de la paix a en effet été multiplié par cinq en l’espace de dix ans, tandis que celui du DOMP a doublé, a fait remarquer M. Akram.  La division proposée permettra-t-elle de mieux soutenir des opérations aussi vastes et complexes? s’est demandé le Président du Groupe des 77.  Sera-t-elle de nature à préserver l’unité de la structure de commandement? a-t-il poursuivi.  Peut-être sera-t-il possible de trouver en dernière instance un accord avec le Secrétaire général sur ces questions, mais il faudrait pour cela d’abord apporter un certain nombre d’éclaircissements, a estimé le Président du Groupe des 77 et de la Chine.  M. Akram a émis l’espoir que ce serait chose faite au courant de la semaine, tout en rappelant que toute reconfiguration d’un Département ne devrait pas remettre en cause le mandat qui lui a été conféré par les termes de la Charte de l’Organisation des Nations Unies. 


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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