Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE D’ELOHO OTOBO, DE LA COMMISSION ÉCONOMIQUE POUR L’AFRIQUE

02/04/2007
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE D’ELOHO OTOBO, DE LA COMMISSION ÉCONOMIQUE POUR L’AFRIQUE


Plus de souplesse et moins de conservatisme.  Eloho Otobo, de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), laquelle publiera demain son nouveau rapport annuel, a affirmé, aujourd’hui au Siège de l’ONU à New York, que le continent devait désormais se lancer dans des politiques plus actives de diversification afin de soutenir la croissance et améliorer la productivité. 


« Malgré des progrès, le temps est venu pour l’Afrique d’entreprendre des efforts plus systématiques et d’arrêter des politiques plus actives », a souligné M. Otobo, lors d’une conférence de presse.  La croissance en Afrique devrait se poursuivre sur un rythme régulier pour s’établir à 5,8% en 2007, a-t-il souligné, après avoir rappelé les taux atteints au cours des trois dernières années (5,2% en 2004, 5,3% en 2005 et 5,6% en 2006).


M. Otobo a indiqué que huit pays africains s’étaient hissés à un niveau de croissance annuelle de 7%, le seuil requis pour réaliser les objectifs en matière de réduction de la pauvreté.  Cependant, si la Tunisie, la Libye, le Mozambique ou la République du Congo réussissent à tirer leur épingle du jeu, le Swaziland ou le Zimbabwe reculent de leur côté, a-t-il ajouté.  Cette tendance s’explique par les graves « tensions politiques » qui, selon lui, « sont incompatibles avec la croissance économique ». 


La croissance ne peut être soutenue que si les pays adoptent des politiques fiscales moins conservatrices afin de promouvoir l’investissement privé, observent notamment les auteurs du rapport.  Celui-ci qui sera présenté officiellement demain à Addis-Abeba recommande un financement international et national accru dans les infrastructures et le développement de capacités nationales des pays, ainsi qu'un soutien véritable pour créer les conditions d’un marché « réellement libéral ».


Le rapport économique sur l’Afrique est la publication phare de la CEA, l’une des cinq commissions régionales qui relèvent, administrativement, du Siège de l’ONU.  L’édition 2007, intitulée « Accélérer le développement de l’Afrique grâce à la diversification », sera lancée demain à Addis-Abeba, en Éthiopie.  Le rapport 2006 avait été consacré aux flux des capitaux et à la place centrale qu’ils occupent dans le débat sur le financement du développement.


La CEA constate, dans son rapport, que les différentes politiques suivies par les économies africaines au cours des dernières décennies n’ont pas été à la hauteur des espoirs.  Celles-ci, fondées sur la « stabilité macroéconomique », et largement encouragées par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI), plaçaient l’accent sur la discipline fiscale et la rigueur monétaire.  Il s’agissait alors, entre autres, d’accélérer la privatisation des entreprises publiques, de développer le secteur privé, de promouvoir les exportations et d’accroître la concurrence intérieure.


Sans appeler à rompre totalement avec ces programmes, la CEA recommande une prise en compte des spécificités de chaque pays.  Le rapport 2007 s’attache ainsi à la promotion de la diversification économique.  Ses auteurs invitent les gouvernements africains à mettre en œuvre des politiques plus actives afin de développer différents secteurs industriels et accroître le financement de la recherche et du développement pour encourager l’innovation et accroître la productivité.  Ils leur recommandent d’engager davantage de ressources nationales dans les investissements.  Dans les pays où les niveaux d’investissements publics sont importants, les investissements privés ont en effet tendance à suivre le mouvement.  


Créée en 1958, la CEA, organe régional des Nations Unies en Afrique, a pour mandat d’appuyer le développement économique et social de ses 53 membres, d’encourager l’intégration régionale et de promouvoir la coopération internationale pour le développement de l’Afrique.  Elle fait rapport au Conseil économique et social de l’ONU (ECOSOC).


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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