CONFÉRENCE DE PRESSE DE FRANK MAJOOR, PRÉSIDENT DE LA CONFIGURATION EN SIERRA LEONE DE LA COMMISSION DE CONSOLIDATION DE LA PAIX
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE FRANK MAJOOR, PRÉSIDENT DE LA CONFIGURATION EN SIERRA LEONE DE LA COMMISSION DE CONSOLIDATION DE LA PAIX
De retour d’une visite de cinq jours en Sierra Leone, M. Frank Majoor, Président de la configuration en Sierra Leone de la Commission de consolidation de la paix et Représentant permanent des Pays-Bas auprès des Nations Unies, a réaffirmé aujourd’hui, au cours d’une conférence de presse, la nécessité de renforcer l’action collective sur le terrain.
Cette visite avait pour objectif, a-t-il précisé, d’identifier les priorités dans les domaines liés à la reconstruction postconflit dans ce pays. M. Majoor a ainsi mis l’accent sur la qualité des entretiens qu’il a pu avoir sur place avec les parties prenantes à l’amélioration de la situation dans le pays. « Les membres du Gouvernement, les représentants d’institutions des Nations Unies ainsi que des institutions financières internationales, les donateurs bilatéraux et les acteurs de la société civile ont tous clamé leur volonté de s’impliquer pleinement et durablement dans le redressement du pays afin de le remettre, avec le soutien indispensable des communautés locales, sur la voie du développement », a-t-il indiqué.
Évoquant les visites effectuées par la mission dans les prisons de Freetown et de l’arrière-pays ainsi que dans les derniers camps de réfugiés en activité, M. Majoor a par ailleurs précisé que celles-ci avaient permis à la Commission d’expliquer en détails aux autorités concernées la nécessité de mener à bien des réformes juridiques et des systèmes de sécurité respectueux des droits de l’homme. « Nous nous sommes également entretenus avec des associations de femmes et de jeunes chômeurs pour entendre de vive voix leurs récits sur les obstacles qu’ils continuent de rencontrer pour faire valoir leurs droits et accéder au marché du travail », a ajouté Frank Majoor. À cet égard, il a plaidé pour un renforcement de l’appui de la communauté internationale aux groupes vulnérables et à une participation accrue et facilitée du secteur privé dans l’économie sierra-léonaise.
« Ce que nous a aussi enseigné ce voyage, a en outre dit M. Majoor, c’est que les questions relatives à la consolidation de la paix se confondent de plus en plus avec celles liées au développement ». À cet égard, il a fait part de l’état « déplorable » des infrastructures, le manque d’électricité et d’eau constituant à ses yeux les « freins principaux » à la relance de l’activité et de la reconstruction à court terme. Concernant la situation dans la capitale, M. Majoor a expliqué que l’électricité à Freetown était fournie au moyen de générateurs « coûteux et défectueux ». « Des centrales hydroélectriques devraient être installées à l’avenir afin de couvrir des zones plus étendues, et ce, à la fois de manière plus fiable et moins onéreuse pour le Gouvernement et l’économie nationale ».
M. Majoor a ainsi affirmé qu’il était urgent de mobiliser beaucoup plus de ressources financières, les donateurs devant être sollicités à brève échéance au titre du Fonds de consolidation de la paix, et, sur la durée, pour permettre la mise en œuvre du Plan pour la Sierra Leone.
D’autre part, Frank Majoor a souligné le rôle de la Commission en vue des prochaines élections présidentielles et législatives qui se tiendront le 28 juillet en Sierra Leone. « La population doit retrouver confiance dans la gouvernance de ses dirigeants, de sorte que l’effort de reconstruction devienne véritablement l’affaire de tous », a dit M. Majoor, précisant également que la Commission pouvait être aussi un catalyseur du dialogue entre les différentes composantes politiques et sociales de la société sierra-léonaise. Il a ensuite salué le fait que les différents partis politiques engagés dans la course à la présidence du pays avaient décidé de respecter un code de conduite. Enfin, M. Majoor s’est félicité de la liberté dont jouissent les « nombreux organes de presse sierra-léonais. »
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