Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE DE STAVROS DIMAS, COMMISSAIRE À L’ENVIRONNEMENT DE L’UNION EUROPÉENNE ET DE SIGMAR GABRIEL, MINISTRE DE L’ENVIRONNEMENT DE L’ALLEMAGNE

10/5/2007
Communiqué de presseConférence de presse
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE STAVROS DIMAS, COMMISSAIRE À L’ENVIRONNEMENT DE L’UNION EUROPÉENNE ET DE SIGMAR GABRIEL, MINISTRE DE L’ENVIRONNEMENT DE L’ALLEMAGNE


Stavros Dimas, Commissaire à l’environnement de l’Union européenne, et Sigmar Gabriel, Ministre  de l’environnement de l’Allemagne, ont souligné au cours d’une conférence de presse tenue ce matin que « le temps de l’action était venu » concernant les défis posés par les changements climatiques.


Le Commissaire européen à l’environnement et le Ministre allemand de l’environnement dont le pays assume la présidence tournante de l’Union européenne, ont présenté ce matin les politiques de l’Union européenne dans le domaine de la lutte contre les changements climatiques et souligné l’importance que revêtent les questions des changements climatiques, de la sécurité énergétique et de la fourniture d’énergie dans une perspective de développement durable.


« L’Union européenne a adopté une approche intégrée de ses politiques énergétique et climatique », a indiqué le Ministre.  L’objectif de la présente session de la Commission du développement durable (CDD) est de réfléchir aux mesures à mettre en œuvre pour progresser, au niveau international, en matière de développement durable, de protection de la biodiversité et de développement économique, a poursuivi M. Gabriel. Il a à cet égard exprimé le ferme appui de l’Union européenne à la politique prônée par le Secrétaire général de l’ONU qui vise à allier protection du climat et croissance économique.  « C’est un signal clair pour passer des mots à l’action!, a estimé le Ministre allemand de l’environnement.


Le Ministre a toutefois déploré que cet appel à l’action ne se reflète pas dans les négociations de la Commission du développement durable qui, à ce stade, ont été marqués par de faibles progrès.  Il a qualifié la présente session de la Commission de très importante puisqu’elle propose une approche intégrée des politiques relatives à l’efficacité énergétique, à l’éradication de la pauvreté, à l’éducation et au développement économique.  Il a jugé « nécessaire de donner un nouvel élan à la Commission du développement durable pour lui permettre de s’acquitter avec succès de son mandat ».  Sigmar Gabriel a indiqué qu’un sentiment de déception générale prévalait dans les négociations en cours.  C’est pourquoi, a-t-il rappelé, il est important que les participants jouent un rôle moteur pour garantir l’avenir des futures générations.


Stavros Dimas, rejoignant le point de vue de M. Gabriel, a fait part du souci de l’Union européenne de mettre en œuvre des mesures ambitieuses.  Il a à cet égard plaidé en faveur de la conclusion d’un accord ambitieux sur l’énergie et d’un accord qui fixerait des objectifs régionaux et nationaux pour développer l’utilisation des sources d’énergie renouvelables afin de sortir de l’économie fondée sur le dioxyde de carbone.  Il s’est également prononcé en faveur de l’élaboration de politiques intégrées et a appelé les participants à la présente session de la Commission du développement durable à progresser dans d’autres domaines tels dans le secteur des transports.


Selon le Commissaire européen à l’environnement, les objectifs fixés au sein de l’Union européenne dans le cadre des politiques de développement durable « peuvent et devraient être utilisés par les pays en développement ».  L’Union européenne a en effet adopté un programme complet sur l’énergie et le changement climatique.  Elle a également renforcé sa législation avec la mise en place d’objectifs quantitatifs pour réduire le taux des émissions de gaz à effet de serre et développer les énergies renouvelables.  L’Union européenne s’est pour sa part fixé l’objectif de réduire de 20% d’ici à 2020 ses émissions en attendant la conclusion d’un accord international, a-t-il précisé.


Répondant à des questions sur l’éventuelle présidence de la CDD par le Zimbabwe, les deux conférenciers ont rappelé que l’Union européenne avait prorogé d’un an les sanctions à l’encontre des membres du Gouvernement du Zimbabwe et qu’il ne serait donc pas possible d’inviter le prochain président de la CDD à Bruxelles si celui-ci était un membre du Gouvernement du Zimbabwe. « Le prochain président de la CDD devrait être représentatif du continent africain et faire consensus parmi l’ensemble des parties concernées afin de mener à bien les prochaines négociations », ont-ils souhaité.


Du fait de l’urbanisation croissante, 4 milliards d’individus vivront dans des régions industrialisés, a fait remarquer M. Gabriel.  Cette poussée démographique aura des conséquences considérables sur la consommation énergétique et de ce fait, donnera lieu à une concurrence plus forte.  Il importe de prendre en compte cette donne dans les négociations que nous menons au sein de la Commission du développement durable, a-t-il recommandé.


S’agissant de la coopération de l’Union européenne avec la Fédération de Russie sur le plan énergétique, MM. Stavros et Gabriel ont souligné l’importance de construire des relations de confiance et de respect.


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