CONFÉRENCE DE PRESSE DE MICHAEL OPPENHEIMER, DU GROUPE D’EXPERTS INTERGOUVERNEMENTAL SUR L’ÉVOLUTION DU CLIMAT
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE MICHAEL OPPENHEIMER DU GROUPE D’EXPERTS INTERGOUVERNEMENTAL SUR L’ÉVOLUTION DU CLIMAT
« Les Nations Unies et les ONG ont joué un rôle déterminant pour faire d’une question autrefois abstraite, les changements climatiques, une préoccupation majeure de la communauté internationale », a déclaré aujourd’hui devant la presse Michael Oppenheimer, auteur principal du quatrième rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.
M. Oppenheimer intervenait devant la presse pour souligner la tenue de la soixantième Conférence annuelle du Département de l’information pour les organisations non gouvernementales (DPI/ONG), intitulée « Les changements climatiques: comment cela nous affecte tous ». Cette Conférence, qui se tiendra du 5 au 7 septembre prochains au Siège de l’ONU à New York, permettra à des représentants de la société civile et des ONG de discuter des moyens de traiter et de contrôler le changement climatique.
Professeur des sciences de la terre et de relations internationales à l’Université de Princeton, Michael Oppenheimer a rappelé les conclusions des rapports précédents du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, qui a été établi sous les auspices de l’ONU. Ainsi, a-t-il noté, ce Groupe a conclu dans un premier rapport publié en février, que le réchauffement climatique était sans équivoque et a souligné le rôle que joue l’activité humaine dans la plupart des changements climatiques. Un deuxième rapport, paru en avril, a mis en avant les effets qu’ont ces modifications du climat sur les sociétés et sur les écosystèmes. Un rapport rendu public en mai a quant à lui fourni des détails sur les mesures à prendre pour inverser la situation actuelle.
« À mon avis, le plus gros problème n’est pas économique ou technologique, il est plutôt lié au leadership politique », a affirmé Michael Oppenheimer, en assurant qu’il était possible de résoudre le problème qui se pose et de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Interrogé sur le Protocole de Kyoto, il a estimé que celui-ci avait été un demi-succès, en raison du manque de participation des États-Unis et de l’Australie notamment. Mais il a aussi assuré que le Protocole constituait une importante expérience dont on avait pu tirer de nombreux enseignements.
S’agissant du régime post-Kyoto, M. Oppenheimer a indiqué que celui-ci dépendrait largement de la position des États-Unis. « Je suis convaincu qu’une législation fédérale sera adoptée aux États-Unis et que cela motivera des négociations internationales pour la prochaine étape », a-t-il assuré. Il a aussi noté que le problème ne saurait être réglé sans la participation des pays en développement, qui doivent aussi commencer à prendre des mesures pour traiter du changement climatique.
Michael Oppenheimer a enfin rappelé que l’ouragan Katrina et la forte saison de tempêtes que l’on a observées ces dernières années avaient augmenté l’intérêt de la communauté internationale, et particulièrement des États-Unis, envers le changement climatique. « Ces phénomènes ont révélé l’inaptitude des autorités à se préparer et à répondre adéquatement à ces situations, et ils ont eu un impact psychologique important sur les gens », a-t-il précisé.
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