CONFÉRENCE DE PRESSE DE GRO HARLEM BRUNDTLAND, ENVOYÉE SPÉCIALE POUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES, ET D’ERIK SOHLEIM, MINISTRE DU DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL DE LA NORVÈGE
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE GRO HARLEM BRUNDTLAND, ENVOYÉE SPÉCIALE POUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES, ET D’ERIK SOHLEIM, MINISTRE DU DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL DE LA NORVÈGE
Gro Harlem Brundtland, Envoyée spéciale pour les changements climatiques et ex-Premier Ministre de la Norvège, a affirmé ce matin, lors d’une conférence de presse à New York, que pour les Nations Unies, il n’existait pas d’autre alternative pour lutter contre les effets des changements climatiques qu’un cadre international traitant de la question.
« Le diagnostic est clair » et « la science est explicite », a assuré Mme Brundtland, qui fut également Premier Ministre de la Norvège et Présidente de la Commission mondiale pour l’environnement et le développement, évoquant les conséquences du réchauffement climatique et la nécessité de lutter contre elles. Il s’agit, a-t-elle dit, d’un « défi qui se présente à la fois à la Commission du développement durable elle-même et au monde entier ».
Lors de cette même conférence de presse, au Siège des Nations Unies à New York, à l’occasion de l’ouverture du débat de haut niveau de la quinzième session de la Commission du développement durable, Erik Solheim, Ministre du développement international de la Norvège, a estimé, qu’en contribuant à instaurer la confiance entre les États Membres, aucune raison ne s’opposerait plus à « fixer immédiatement des cibles » et à s’efforcer de les réaliser.
« Chacun doit agir maintenant », a insisté Mme Brundtland, rappelant également la détermination et la priorité établie sur cette question par le Secrétaire général, Ban Ki-moon. Selon elle, les négociations pourraient prendre deux ans, d’où la nécessité de les entamer aujourd’hui, l’année 2007 offrant à cet égard une occasion unique. Ensuite, le processus de ratification prendrait plusieurs années, a-t-elle précisé. « Ce que la Norvège a déjà décidé doit être réalisé ailleurs », a-t-elle en outre déclaré.
L’ex-Premier Ministre de la Norvège est un des trois Envoyés spéciaux nommés le 1er mai dernier par Ban Ki-moon, et qui sont chargés de solliciter les vues d’un groupe représentatif de chefs d’État et de gouvernement, y compris ceux des pays leaders dans les négociations sur les changements climatiques. Mme Brundtland, avec Han Seung-soo, ex-Ministre des affaires étrangères de la République de Corée et ancien Président de la cinquante-sixième session de l’Assemblée générale des Nations Unies, et Ricardo Lagos Escobar, ancien Président du Chili, assisteront le Secrétaire général au cours de ses consultations avec les autres parties prenantes afin de faciliter les négociations multilatérales sur la question au sein de l’ONU.
Mme Brundtland, lors de la conférence de presse, a par ailleurs mis l’accent sur la nécessité de limiter le réchauffement climatique de l’ère préindustrielle à aujourd’hui à 2,4 degrés Celsius. « De nombreux pays ont cette ambition, mais si rien ne se produit, il pourrait y avoir une augmentation de la température de 3 degrés au cours du siècle », a-t-elle déclaré. Il est possible, a-t-elle estimé, de contenir ce réchauffement entre 2 et 2,4 degrés « en utilisant les technologies existantes et en accélérant le rythme des actions » à prendre.
De son côté, M. Solheim a expliqué que le Gouvernement norvégien œuvrait sur le terrain à assister les pays les pauvres à s’adapter aux changements climatiques. Au titre de l’efficacité énergétique, il convient, a-t-il dit, de débloquer davantage d’argent en faveur des pays les plus défavorisés, « au niveau bilatéral, mais aussi mondial, notamment grâce à des fonds internationaux, y compris par le biais de la Banque mondiale et du système des Nations Unies ». « Si tous les pays pouvaient produire plus avec moins, nous pourrions rapidement progresser », a-t-il fait remarquer, soulignant aussi que dans le domaine des énergies renouvelables, la Norvège pouvait contribuer beaucoup.
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