CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DU COMITÉ INTERNATIONAL DE LA CROIX-ROUGE (CICR), LE 12 JUIN 2007
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DU COMITÉ INTERNATIONAL
DE LA CROIX-ROUGE (CICR), LE 12 JUIN 2007
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) prévoit que le nombre des personnes déplacées à qui il apporte quotidiennement son appui, et qui se situe actuellement entre 2 et 3 millions, passera dans les prochains mois à 4 millions. C’est ce qu’a affirmé aujourd’hui le Président du Comité, M. Jacob Kellenberger, au cours d’une conférence de presse qui s’était tenue après sa rencontre avec le Secrétaire général des Nations Unies.
Il a indiqué que son entrevue avec Ban Ki-moon s’était déroulée dans un esprit d’écoute mutuelle. Sa venue au Siège de l’ONU, a expliqué M. Kellenberger, était l’occasion de rappeler que l’exécution du mandat du CICR dépendait en partie de la bonne coordination le CICR et les institutions des Nations Unies.
M. Kellenberger a ainsi mis l’accent sur le rôle conjoint du Comité et de l’ONU non seulement dans la protection des civils dans les situations de conflit armé mais aussi, parallèlement, dans l’application ou la restauration du droit humanitaire partout où il est bafoué. Il a à cet égard précisé que l’engagement du CICR au Soudan, « la zone d’intervention la plus importante et exigeante du Comité », se traduisait à ce stade par la présence dans la province du Darfour de plus de 2 000 employés.
Le Président du Comité a ajouté qu’au cours de ces dernières semaines, l’accès jusque-là difficile aux populations civiles de ses équipes le long de la frontière tchadienne s’était nettement amélioré. « Dans cette province d’une superficie quasi égale à celle de l’Espagne, les besoins varient en fonction des zones visées », a encore dit M. Kellenberger. Si les organisations humanitaires rencontrent des problèmes d’accès aux personnes déplacées, a-t-il encore dit, la faute n’est pas imputable à telle ou telle partie au conflit mais plutôt aux groupes criminels ayant pris illégalement, et de force, le contrôle de régions entières.
Interrogé sur la neutralité et l’indépendance du CICR, Jacob Kellenberger a ensuite rappelé qu’en ce qui concerne la Somalie ou le Soudan, le Comité avait instauré dès les prémices de son action un dialogue accru avec l’ensemble des parties prenantes aux crises qui secouent ces pays.
« La neutralité du CICR ne signifie pas qu’il est dépourvu d’opinion, elle signifie qu’il ne prend jamais parti dans une situation de crise ou de conflit afin qu’il mène ses activités en toute transparence », a expliqué M. Kellenberger, qui a ajouté que le CICR ne demandait jamais de protection militaire ou policière pour éviter que soit mise en doute son indépendance.
S’agissant cette fois de la nature des activités du CICR en Iraq, M. Jacob Kellenberger a indiqué que le Comité, en concertation avec le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, mettait l’accent sur l’évaluation continue des besoins en matériels de logement, en nourriture, en eau potable ou encore en équipements sanitaires des centaines de milliers de déplacés de l’intérieur dans ce pays.
En ce qui concerne les camps palestiniens situés au nord du Liban, M. Kellenberger a expliqué que le Comité occupait dans ces zones un rôle de médiateur entre la Croix-Rouge palestinienne et les autorités libanaises. Enfin, il a rappelé que le CICR avait été le seul organisme pleinement actif pendant toute la durée du conflit israélo-libanais de 2006.
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