CONFÉRENCE DE PRESSE DE QUATRE LEADERS RELIGIEUX IRAQUIENS
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE QUATRE LEADERS RELIGIEUX IRAQUIENS
Quatre leaders religieux iraquiens ont lu, cet après-midi, à la presse un communiqué conjoint des communautés chiite et sunnite condamnant « dans les termes les plus vifs » l’attaque perpétrée aujourd’hui à Samarra contre le mausolée de l’imam Ali al-Hadi et de l’imam Hassa al-Askary, lequel avait déjà été la cible d’un attentat en 2006.
Les leaders religieux se sont dits « choqués » par cette autre violation du caractère sacré de ce site six fois centenaire, symbole de l’unité des deux communautés. Ils ont vu dans cet acte une attaque « des idéologues extrémistes » contre la cohésion nationale. Ils se sont élevés contre cette nouvelle tentative d’attiser les tensions et de créer la division parmi les musulmans.
Khaled Abdul Wahab, chef de l’Oulama’a du Groupe iraquien; Majid Ismail Mohammed Al Hafeed, imam de la mosquée Al Kebir de la région du Kurdistan; Sayed Mohammed Reda, Représentant de l’Ayatollah Ali Al Sistani; et Sayed Ammar Abdul Azeez Al Hakim, Chef de la Fondation Al Hakim, ont ensuite lancé un appel à la communauté internationale, au Gouvernement iraquien, à la Force multinationale et aux Iraquiens.
Les Nations Unies et le Conseil de sécurité doivent, ont-ils dit, assumer leur responsabilité, en condamnant sans équivoque cette attaque, en reconnaissant le caractère sacré du site et en contribuant à mettre fin à ces actes terroristes. Les leaders religieux ont ensuite appelé le Gouvernement iraquien à prendre les mesures nécessaires pour sécuriser Samara et reconstruire la mosquée.
La Force multinationale a, quant elle, été priée d’aider le Gouvernement à renforcer la sécurité dans le pays et à traduire en justice les auteurs d’actes terroristes. Les Iraquiens ont été encouragés à préserver la cohésion nationale et à s’abstenir de tout acte de violence.
Les extrémistes, ont affirmé les leaders religieux, n’ont qu’un seul but. Ils veulent créer des problèmes sectaires en se fondant sur un agenda local, régional et international, dont la première victime a été l’ancien Représentant spécial du Secrétaire général en Iraq, Sergio Vieira de Mello.
L’Iraq, qui fait aujourd’hui l’objet d’intérêts complexes et souvent divergents, est prêt à recevoir des contributions positives, mais refusera toujours les ingérences dans ses processus politiques et constitutionnels, ont prévenu les leaders religieux. S’ils ont qualifié de « faute » le déploiement de la Force multinationale, ils ont tout de même mis en garde contre la « double faute » que serait un retrait précipité.
Le pays est dans une phase difficile, alors que toute son histoire a été marquée par une coexistence pacifique entre tous les secteurs de la population, ont reconnu les leaders religieux, avant d’appeler les pays de la région à continuer de contribuer au bon déroulement du processus politique d’un pays « qui a souffert pendant des décennies d’un régime tyrannique, lequel n’a pas su établir des liens de bon voisinage avec les pays de la région ».
Si les puissances régionales ne cherchent qu’à satisfaire leurs intérêts, nous ne voulons pas de leur aide, ont-ils prévenu, en voulant d’une contribution qui unit et qui ne divise pas.
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