CONFÉRENCE DE PRESSE DE M. IAN MARTIN, REPRÉSENTANT SPÉCIAL DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL AU NÉPAL: 26 OCTOBRE 2007
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE M. IAN MARTIN, REPRÉSENTANT SPÉCIAL DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL AU NÉPAL: 26 OCTOBRE 2007
Au Népal, les élections de l’assemblée constituante, initialement prévues pour le 22 novembre, ont été reportées pour la seconde fois par le Gouvernement intérimaire, a annoncé cet après-midi à la presse, le Représentant spécial du Secrétaire général. Ian Martin a estimé que le processus de paix népalais se heurte aux pires difficultés qu’il ait connues à ce jour.
Le Représentant spécial est à la tête de la Mission des Nations Unies au Népal (MINUNEP) qui, créée par la résolution 1740 du 23 janvier 2007, a pour mandat de surveiller la gestion des armements et du personnel armé du Parti communiste népalais maoïste (PCN-M) et de l’Armée népalaise, et d’apporter un appui au déroulement de l’élection d’une assemblée constituante.
Le deuxième report de l’élection fait suite aux demandes du PCN-M qui réclame la mise en place d’un système électoral de représentation à la proportionnelle intégrale et la proclamation de la république avant les élections, a indiqué le Représentant spécial.
L’élection d’une assemblée constituante est prévue par l’Accord de paix global signé le 21 novembre 2006, entre le PCN-M et l’Alliance des sept partis dont ceux représentés dans le Gouvernement de l’époque. L’Accord qui fixait le rendez-vous électoral à la mi-juin 2007 au plus tard, a mis fin à une insurrection de 12 ans qui, en avril 2006, avait provoqué la chute de la monarchie.
Les deux demandes présentées par le PCN-M vont à l’encontre de la décision que lui-même et l’Alliance des sept partis avaient prise d’approuver un système électoral mixte et de laisser à la future assemblée constituante le soin de se prononcer sur le sort de la monarchie et la question de la république, a rappelé Ian Martin. Bien que le Parlement provisoire ne se réunisse pas avant lundi, les négociations vont bon train pour parvenir à un compromis et fixer une nouvelle date pour les élections, a indiqué le Représentant spécial.
Si au premier regard, a-t-il reconnu, le report de l’élection est attribuable aux exigences des maoïstes, l’impasse a des racines plus profondes et plus complexes. Ian Martin a également imputé ce report à l’échec de toutes les parties à mettre en application les accords conclus ainsi qu’à l’immense frustration de l’armée maoïste face aux retards dans le versement des indemnisations et l’amélioration des conditions de vie dans les sites de cantonnement.
Parvenu à son onzième mois, le cantonnement des troupes maoïstes était pourtant un arrangement provisoire pour instaurer un climat de confiance, en prévision de l’élection. À la fin de la période de transition, a prévenu le Représentant spécial, il faudra remplacer ces dispositions provisoires par des solutions durables et en convenir bien à l’avance. Les mécanismes concernant le sort des combattants maoïstes et la démocratisation de l’Armée népalaise doivent être mis en route sans retard, a estimé le Représentant spécial.
Les actes d’intimidation et de violence perpétrés par les maoïstes ont toutefois érodé la confiance de l’opinion publique dans leur volonté de s’engager dans un processus démocratique, a-t-il concédé. Pour lui, la tâche la plus urgente est de préserver l’Alliance des sept partis et de maintenir leur engagement en faveur du processus de paix. Il ne s’agit pas simplement de fixer une date pour les élections mais aussi d’établir une feuille de route qui tienne compte des préoccupations en matière de sécurité, a ajouté le Représentant spécial.
Ian Martin, qui était à New York pour présenter son rapport aux membres du Conseil de sécurité qu’il a trouvés « unanimes », a indiqué que la Chine et l’Inde apportent un soutien « vigoureux » au processus de paix au Népal.
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