CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LE LANCEMENT DU RAPPORT DU PNUE SUR « L’AVENIR DE L’ENVIRONNEMENT MONDIAL »
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LE LANCEMENT DU RAPPORT DU PNUE SUR « L’AVENIR DE L’ENVIRONNEMENT MONDIAL »
Le Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), M. Achim Steiner, a présenté ce matin, lors d’une conférence de presse conjointe avec M. Olav Kjorven, Administrateur assistant et Directeur du Bureau des politiques de développement du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), et M. Jeffrey Sachs, Directeur de l’Earth Institute, de l’Université Columbia, au Siège de l’ONU à New York, le rapport, « Avenir de l’environnement mondial 2007 », le document le plus complet sur l'état de la planète, soulignant que les problèmes identifiés il y a 20 ans persistaient.
Préparé par environ 390 experts et révisé par plus de 1 000 autres partout dans le monde, GEO-4 (pour « Global Environment Outlook ») est le dernier d'une série de rapports phares du PNUE, qui évaluent l'état actuel de l'atmosphère, de la terre, de l'eau et de la biodiversité, et décrit les changements intervenus depuis 1987, date de la publication du rapport « fondateur » de la Commission mondiale pour l'environnement et le développement (la Commission Brundtland).
Vingt ans après avoir tiré la sonnette d’alarme sur l’état de la planète, le PNUE dresse un constat toujours aussi préoccupant. Les menaces les plus graves pour la planète, notamment les changements climatiques, le rythme d'extinction des espèces et le défi consistant à alimenter une population croissante figurent parmi les innombrables problèmes qui n'ont pas été résolus et mettent l'humanité en péril.
Les auteurs du rapport, s’ils saluent les progrès réalisés dans le traitement de certains problèmes relativement simples, l'environnement étant aujourd'hui beaucoup plus présent dans les différentes politiques à travers le monde, assurent qu’aucune des questions majeures « ne connaît de prévisions d'évolution favorables ». Ne pas traiter ces problèmes persistants peut, selon le PNUE, anéantir tous les progrès accomplis pour les questions plus simples et menacer la survie même de l'humanité. Le rapport insiste cependant sur le fait que « l'objectif n'est pas de présenter un scénario catastrophe, mais un appel urgent à l'action ».
« De toutes les tendances et les défis essentiels que Mme Brundtland avait identifiés il y a 20 ans, nous n’avons pas tourné la page », a déclaré M. Steiner. « Ceci est une analyse extrêmement grave ».
De l’avis de M. Steiner, les observations du PNUE ne sont pas si éloignées de l’évaluation du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC). Le rapport met en effet l’accent sur la vulnérabilité croissante de la planète. Les phénomènes décrits sont d’une telle ampleur et ont atteint un tel rythme que les capacités normales de l’humanité et de la nature à s’adapter et à s’ajuster à ces changements sont entamées, a-t-il assuré.
Néanmoins, le rapport fourmille d’exemples à travers le monde selon lesquels la crise environnementale qu’il traverse n’emprunte pas un chemin irréversible. Ils montrent, affirme le Directeur exécutif du PNUE, qu’« avec une approche centrée et politiquement délibérée », il est possible de « changer les circonstances qui ont conduit au point où nous nous trouvons aujourd’hui ».
Pour M. Sachs, qui est également Conseiller spécial du Secrétaire général sur les Objectifs du Millénaire pour le développement, le GEO-4 est une « extraordinaire réalisation intellectuelle ». « J’espère qu’il est lu à la Maison Blanche, à Downing Street et dans d’autres lieux de décision dans le monde, car il constitue la principale, la véritable géopolitique de notre époque », a-t-il déclaré. « Le développement durable est au cœur même de la vraie géopolitique du monde », a-t-il ajouté, précisant que les défis étaient mondiaux et ne touchaient pas seulement les pauvres.
Pour M. Olav Kjorven, le rapport du PNUE, qu’il a jugé « utile, scientifiquement robuste et très grave », souligne les questions environnementales prioritaires qui ont des conséquences essentielles pour le bien-être de l’humanité et exigent une « action vaste. » Il a estimé que « la volonté d’agir de la communauté internationale, qui augmente chaque jour, sera jugée lors de la prochaine conférence de Bali » sur les changements climatiques, qui se tiendra au mois de décembre.
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