Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE DE M. PAUL HUNT, RAPPORTEUR SPÉCIAL SUR LE DROIT DE TOUTE PERSONNE DE JOUIR DU MEILLEUR ÉTAT DE SANTÉ PHYSIQUE ET MENTALE POSSIBLE

25/10/2007
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DE M. PAUL HUNT, RAPPORTEUR SPÉCIAL SUR LE DROIT DE TOUTE PERSONNE DE JOUIR DU MEILLEUR ÉTAT DE SANTÉ PHYSIQUE ET MENTALE POSSIBLE


Le Rapporteur spécial sur le droit de toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mentale possible, M. Paul Hunt, a estimé aujourd’hui lors d’une conférence de presse au Siège de l’ONU à New York que la mortalité maternelle était actuellement l’un des plus sérieux problèmes en matière de droits de l’homme.


« Chaque année, plus de 500 000 femmes meurent à la suite d’un accouchement ou de complications pendant la grossesse », a-t-il expliqué.  De l’avis de M. Hunt, le problème est particulièrement grave en Afrique et en Asie, où 94% de ces morts ont lieu.  « Le pire est que la plupart de ces cas de mortalité maternelle peuvent être évités grâce à certaines interventions bien connues et pas toujours très chères », a-t-il dit.


M. Hunt, dont le poste de Rapporteur spécial a été créé par la Commission des droits de l’homme de l’ONU en 2002, a rappelé que la semaine dernière, lors d’une conférence mondiale sur la santé maternelle à Londres, une initiative internationale avait été lancée sur la mortalité maternelle et les droits de l’homme.  Il a suggéré que le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, qui a succédé à la Commission des droits de l’Homme, organise une session extraordinaire sur cette question.  M. Hunt a évoqué également l’élaboration d’un projet de recommandations à l’intention des compagnies pharmaceutiques sur les droits de l’homme et l’accès aux médicaments.  En tant que Rapporteur spécial, il a rappelé qu’il était invité à se rendre dans des pays pour y constater sur place le respect du droit à la santé.  Il a souligné qu’au cours de ces voyages, des responsables avaient insisté sur les obstacles au droit à la santé, notamment les pratiques de certaines compagnies pharmaceutiques concernant la fixation des prix des médicaments.  Son projet de recommandations à l’intention des compagnies pharmaceutiques explique à ces entreprises ce qu’elles doivent faire si elles veulent s’acquitter de leurs responsabilités en matière de droits de l’homme.  M. Hunt a aussi estimé que ce texte pourrait servir de code à partir duquel le comportement des compagnies pharmaceutiques pourrait être jugé par des tiers.  Il a dit qu’il espérait finaliser son texte en 2008.


Interrogé par un journaliste sur sa participation à un groupe de cinq experts indépendants de l’ONU chargés de rédiger un rapport sur la situation des détenus à Guantanamo Bay, M. Hunt a rappelé que les États-Unis n’avaient invité que trois des cinq experts à venir à Guantanamo Bay et ne les avaient pas autorisés à parler aux détenus.  Les cinq experts ont considéré que ces conditions n’étaient pas acceptables et aucun d’entre eux n’y est allé, a-t-il souligné.  Les experts ont rédigé ensemble un rapport qui avait été présenté au Conseil des droits de l’homme de l’ONU l’an dernier et dont la principale recommandation était la fermeture de Guantanamo Bay dès que possible, a rappelé M. Hunt.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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