CONFÉRENCE DE PRESSE DE M. ISMAEL BENAVIDES, MINISTRE DE L’AGRICULTURE DU PÉROU ET DE M. JACQUES DIOUF, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA FAO
| |||
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
CONFÉRENCE DE PRESSE DE M. ISMAEL BENAVIDES, MINISTRE DE L’AGRICULTURE DU PÉROU ET DE M. JACQUES DIOUF, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA FAO
Le Ministre de l’agriculture du Pérou, M. Ismael Benavides, et le Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), ont souligné aujourd’hui lors d’une conférence de presse au Siège de l’ONU à New York, l’importance de la pomme de terre dans la sécurité alimentaire mondiale, à l’occasion du lancement de l’Année internationale de la pomme de terre en 2008.
« La pomme de terre est de plus en plus importante pour les pays en développement. Au cours des 15 dernières années, la production a été multipliée par deux dans ces pays. Nous sommes heureux que l’Année internationale de la pomme de terre puisse contribuer à nous faire prendre conscience de son importance pour la sécurité alimentaire mondiale», a déclaré M. Diouf. La conférence de presse se déroulait également à l’occasion de la Journée internationale de l’alimentation, le 16 octobre, qui avait pour thème cette année le droit à l’alimentation.
La production mondiale de pommes de terre représente 315 millions de tonnes, a-t-il précisé. Le commerce de la pomme de terre a doublé en volume depuis le milieu des années 1980 et représentait 6 milliards de dollars en 2005, a-t-il ajouté. « Cela montre l’impact que cela a sur les gens pauvres car dans beaucoup d’endroits, les pommes de terre sont mangées par les gens pauvres », a déclaré M. Diouf. Il a souligné que la production de pommes de terre avait diminué d’environ 1% au cours des 20 dernières années dans les pays développés, alors qu’elle avait augmenté de 5% dans les pays en développement au cours de la même période. Grâce à la recherche, il a été possible de créer des variétés de pommes de terre adaptées aux conditions tropicales, a-t-il précisé. C’est surtout en Asie et notamment en Chine et en Inde que la production a augmenté, a-t-il noté. Les pays en développement produisent désormais plus de pommes de terre que les pays développés, a relevé M. Diouf.
M. Benavides a rappelé de son côté que la pomme de terre était originaire de son pays et qu’elle avait été ramenée par les Espagnols en Europe avant de se répandre dans le monde entier. La pomme de terre représente une source majeure de revenus et d’activités pour des centaines de milliers de familles au Pérou, a-t-il souligné. Elle emploie 600 000 familles et sa production s’élève à 3,3 millions de tonnes. La consommation de pommes de terre par habitant est élevée au Pérou, environ 70 kilos par personne par an, a-t-il ajouté. « Nous faisons activement la promotion de la consommation de pommes de terre », a-t-il assuré. Le Ministre péruvien de l’agriculture a précisé qu’il voulait aussi en faire la promotion à travers le monde pour accroître les exportations. Actuellement, seulement 150 000 tonnes de pommes de terre produites au Pérou sont exportées, soit moins de 5% de la production nationale, a indiqué M. Benavides. « Nous souhaitons augmenter nos exportations » pour augmenter les revenus des agriculteurs péruviens, a-t-il ajouté.
Interrogé sur la publication d’un rapport d’experts indépendants critiquant le fonctionnement de la FAO, M. Diouf a précisé que la réponse de son organisation serait publiée lundi. « Notre réaction générale est très positive », a-t-il dit. « Vous ne pouvez pas évaluer une organisation qui a 60 ans d’existence dans un monde qui a changé sans dire qu’il faut qu’elle s’adapte notamment dans le cadre de la réforme de l’ONU », a-t-il fait remarquer. Lorsqu’il était arrivé à la tête de la FAO en 1994, a-t-il rappelé, l’organisation comptait 169 membres alors qu’il y en a aujourd’hui 190 dont la Fédération de Russie qui est revenue l’an dernier. « D’ici la prochaine conférence en novembre, nous serons 192 », a-t-il précisé. « Vous ne pouvez pas avoir plus de pays, avoir plus de problèmes, avec notamment les changements climatiques, et en même temps ne pas avoir les ressources adéquates pour y faire face », a estimé M. Diouf.
* *** *
À l’intention des organes d’information • Document non officiel