CONFÉRENCE DE PRESSE CONJOINTE DU COORDONNATEUR DES SECOURS D’URGENCE ET DE LA FÉDÉRATION INTERNATIONALE DES SOCIÉTÉS DE LA CROIX-ROUGE ET DU CROISSANT-ROUGE
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CONFÉRENCE DE PRESSE CONJOINTE DU COORDONNATEUR DES SECOURS D’URGENCE ET DE LA FÉDÉRATION INTERNATIONALE DES SOCIÉTÉS DE LA CROIX-ROUGE ET DU CROISSANT-ROUGE
La prévention est essentielle pour atténuer les effets des catastrophes naturelles, a estimé ce matin M. John Holmes, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, lors d’une conférence de presse au Siège des Nations Unies. Le nombre de catastrophes a triplé en 30 ans, 205 millions de personnes sont affectées chaque année, soit trois fois plus qu’il y a une décennie, a-t-il indiqué, en citant les récentes inondations dévastatrices en Asie, en Afrique de l’Ouest et de l’Est. Soulignant le lien évident entre les changements climatiques et la multiplication des catastrophes, il a déclaré que la prévention des catastrophes était désormais un élément essentiel de la lutte contre le réchauffement climatique.
Moins de 1% du PIB mondial est consacré à la prévention des catastrophes, a, pour sa part, déploré M. Mukesh Kapila, Représentant spécial du Secrétaire général de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, lors de cette conférence de presse organisée à la veille de la Journée internationale pour la prévention des catastrophes, qui se tient chaque année le deuxième mercredi du mois d’octobre depuis 2001, en application de la résolution A/RES/56/195 adoptée le 21 janvier 2001 par l’Assemblée générale. Il a précisé que la Fédération, qui représente le plus large réseau de volontaires avec plusieurs dizaines de milliers de membres répartis dans 185 pays, était intervenue dans 482 catastrophes en 2006, contre 278 en 2004.
M. Holmes a rendu compte des résultats de la campagne 2006/2007 sur la prévention des risques à l’école, axée sur la sûreté des bâtiments scolaires ainsi que sur l’éducation à la prévention auprès des enfants, et l’attitude à adopter en cas de catastrophe. Il a présenté le jeu vidéo « Stop Disasters », qui propose plusieurs situations de catastrophes potentielles, dont l’objectif vise à y faire face au mieux, avec un budget donné. Lancé l’année dernière en anglais, le jeu est désormais disponible également en français, en espagnol, en chinois et en russe.
Le Coordonnateur des affaires humanitaires a assuré de l’efficacité des politiques de prévention. Il a ainsi cité le cas d’une île indonésienne de 70 000 habitants sur laquelle avait été mené un programme d’éducation. Lors du tsunami de 2004, la population a anticipé la catastrophe et s’est réfugiée dans les collines, ce qui a permis d’avoir un bilan relativement faible de 10 morts, a-t-il expliqué. Il a par ailleurs évoqué l’ouragan Ivan, qui a détruit 90% des infrastructures de Grenade en 2004, en expliquant que les deux seules écoles qui avaient résisté à la catastrophe avaient été construites selon les normes spécifiques de prévention des risques.
M. Kapila a invité les dirigeants mondiaux à prendre l’initiative en matière de prévention des catastrophes qui, a-t-il dit, n’ont de naturel que le nom, et ne sont en fait, selon lui, que le reflet des faiblesses de nos sociétés. Il a par ailleurs constaté que seules les catastrophes les plus graves faisaient la une des journaux, alors qu’on ne parlait jamais de celles de moindre ampleur mais qui, ajoutées les unes aux autres, ont des effets beaucoup plus dévastateurs. Nous avons beaucoup d’expérience dans la préparation des communautés à faire face aux situations de catastrophe, a-t-il noté. En revanche, il a estimé que la mise en œuvre de politiques de prévention, dont on parle depuis dix ans, était beaucoup plus récente. C’est là qu’il faut investir, a-t-il lancé. Évoquant des exemples concrets de politiques de prévention, il a cité la nécessité de replanter la mangrove, de s’assurer du bon état des barrages, ou encore, après une catastrophe, de reconstruire, non pas à l’identique, mais selon des normes plus strictes.
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