CONFÉRENCE DE PRESSE DE M. JEAN-MARIE GUÉHENNO, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT AUX OPÉRATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX: 8 OCTOBRE 2007
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE M. JEAN-MARIE GUÉHENNO, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT AUX OPÉRATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX: 8 OCTOBRE 2007
Le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, M. Jean-Marie Guéhenno, a affirmé, lundi, au Siège des Nations Unies à New York, qu’un cessez-le-feu au Darfour était essentiel au succès du déploiement de l’opération hybride Union africaine-ONU au Darfour (MINUAD).
M. Guéhenno a toutefois fait part, lors d’une conférence de presse conjointe avec Mme Jane Holl Lute, Chef par intérim du Département de l’appui aux missions, du manque actuellement de moyens de transports, terrestres et aériens dont devra disposer la force pour tenter de mener à bien sa mission.
M. Guéhenno a indiqué que la situation sur le terrain s’était détériorée au cours des dernières semaines, évoquant, en particulier, une spirale de la violence dans le sud du Darfour. Le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix s’est déclaré très préoccupé par cette violence car, a-t-il dit, il existe des risques sérieux qu’elle ne se répande au-delà du Darfour.
La récente attaque meurtrière d’Haskanita, qui a pris pour cible des soldats de la paix de l’Union africaine, montre l’importance qu’il y a à compter sur des troupes très mobiles, avec une capacité à dominer toutes les situations, a souligné M. Guéhenno. Il a ainsi mis l’accent sur la nécessité de disposer de capacités fortes, lesquelles, a-t-il précisé, font actuellement défaut, en dépit des efforts fournis par l’Union africaine. Le Secrétaire général adjoint a, en effet, souligné les besoins en matière de transports terrestres, d’hélicoptères de transport et d’hélicoptères tactiques légers. Ces capacités sont essentielles, a-t-il assuré, ajoutant que la force en était pour l’instant dépourvue.
Faute de pouvoir compter sur de bonnes ressources, les efforts visant à stabiliser cette région où il y a eu tant de souffrances pourraient être mis en péril, a ajouté M. Guéhenno, estimant cette situation très dangereuse. Si l’on veut assurer la protection des civils, il faut de la mobilité, de la capacité à transporter rapidement des troupes vers un lieu où se développent des troubles, ainsi qu’une puissance de feu et la force nécessaire pour dominer immédiatement la situation, a-t-il expliqué.
M. Guéhenno, qui a affirmé qu’une équipe technique de l’ONU se trouvait à Khartoum afin de définir le plan de déploiement de la MINUAD, a ajouté qu’une liste des pays contributeurs de troupes avait été portée à la connaissance du Gouvernement soudanais.
Pour Jane Holl Lute, si le déploiement de la force hybride ne sera pas retardé ou arrêté en raison du manque d’unités de transports, cette pénurie de moyens pourrait contribuer à affaiblir de manière significative sa capacité à agir une fois sur place. Elle a rappelé que les effectifs militaires de la MINUAD s’élèveraient à plus de 19 000 soldats. Les préparatifs de la mise en place du siège de la Mission sont prévus pour le mois de décembre, a-t-elle notamment souligné.
M. Guéhenno a rappelé, pour sa part, que les pourparlers de paix sous l’égide de l’Union africaine et des Nations Unies à Tripoli, en Libye, s’ouvriraient dans trois semaines, le 27 octobre. M. Jan Eliasson, Envoyé spécial du Secrétaire général pour la crise au Darfour, était ce week-end à Addis-Abeba avec l’équipe des négociateurs afin de définir une stratégie devant contribuer au succès de ces pourparlers, a-t-il dit.
Selon le Secrétaire général adjoint, ces négociations constitueront un processus difficile où beaucoup est en jeu. Le cessez-le-feu devrait en être le premier résultat, a-t-il affirmé, précisant qu’il était essentiel au succès de l’opération de paix au Darfour.
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