En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE DE M. TASSOS PAPADOPOULOS, PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DE CHYPRE

27/09/2007
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DE M. TASSOS PAPADOPOULOS, PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DE CHYPRE


M. Tassos Papadopoulos, Président de la République de Chypre, a déploré ce matin, lors d’une conférence de presse au Siège des Nations Unies à New York, les retards dans la mise en œuvre de l’Accord du 8 juillet 2006.  Ce texte, signé par les dirigeants Chypriotes grecs et turcs, doit ouvrir la voie à la reprise des négociations sur le règlement de la question de l’île de Chypre, divisée depuis 1974.  Aucune des commissions de travail prévues par l’Accord n’a encore été mise en place, a-t-il constaté.


Interrogé sur la possibilité de revenir au plan de Kofi Annan sur la réunification de l’île si l’impasse actuelle persiste, M. Papadopoulos a estimé qu’il ne fallait pas revenir en arrière.  Il a indiqué qu’après le rejet du plan par près des deux-tiers des Chypriotes grecs, lors du référendum de mai 2004, l’ancien Secrétaire général et lui-même avaient convenu que ce projet appartenait au passé.  Le nouveau Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité soutiennent la mise en œuvre de l’Accord du 8 juillet 2006, a-t-il dit, en citant l’expression d’un diplomate: « c’est la seule option disponible. »


Répondant à une question sur l’inscription régulière de la question de Chypre à l’ordre du jour de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité des Nations Unies, il a déclaré que, même s’il n’y avait pas de combat, cette question se caractérisait par de graves violations des droits de l’homme et des libertés individuelles et que personne ne pouvait se satisfaire du statu quo.  Il a évoqué le cas des personnes qui ont été chassées de leur foyer et qui, selon lui, sont des réfugiés sur leur propre terre.  Il a également demandé à la Turquie d’accepter une enquête sur le sort des personnes disparues lors de l’invasion de la partie nord de l’île par l’armée turque, en 1974, ajoutant que son gouvernement avait créé une commission sur cette question et que la Cour européenne des droits de l’homme avait été saisie.


Interrogé sur la candidature de la Turquie à l’entrée dans l’Union européenne, M. Papadopoulos a expliqué ne pas y être opposé par principe, mais a demandé que la Turquie soit traitée comme tous les autres pays candidats, en respectant toutes les étapes prévues dans le cadre des négociations d’adhésion. 


En réponse à une question sur les déclarations du nouveau Président de la Turquie, qui a affirmé, lors de son voyage du 19 septembre au nord de Chypre, qu’il y avait à Chypre deux réalités, deux démocraties, deux langues, deux religions, M. Papadopoulos a estimé que ces propos confirmaient le caractère inquiétant, à ses yeux, de la politique turque au plus haut niveau de l’État.  Il s’est dit particulièrement préoccupé par l’introduction, pour la première fois dans la question chypriote, du facteur religieux.  Il a dit voir dans ces déclarations un refus clair de la part d’Ankara d’envisager la réunification de l’île.


Rejetant l’idée selon laquelle le manque de confiance est la source même du problème entre les deux communautés chypriotes, M. Papadopoulos a rappelé les nombreux mouvements de personnes et les échanges commerciaux entre les deux parties de l’île.  La racine du problème, a-t-il réaffirmé, est l’invasion et l’occupation par la Turquie d’une partie du territoire d’un État souverain, Membre de l’ONU et de l’Union européenne.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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