CONFÉRENCE DE PRESSE DE JOSÉ LUIS RODRlGUEZ ZAPATERO, PREMIER MINISTRE DE L’ESPAGNE: 25 SEPTEMBRE 2007
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE JOSÉ LUIS RODRĺGUEZ ZAPATERO, PREMIER MINISTRE DE L’ESPAGNE: 25 SEPTEMBRE 2007
Le Premier Ministre de l’Espagne, M. José Luis Rodríguez Zapatero, a tenu aujourd’hui au Siège de l’ONU, une conférence de presse au cours de laquelle il est revenu sur la Réunion de haut niveau sur les changements climatiques qui a eu lieu hier à New York.
M. Zapatero s’est félicité que le début de cette Assemblée générale ait été consacré à la recherche des réponses à apporter aux changements climatiques, en soulignant le rôle fondamental que jouent les Nations Unies dans la lutte contre ces phénomènes. « L’ONU représente l’assurance d’un système international pour faire face à ces problèmes fondamentaux qui vont au-delà des capacités d’un pays ou d’une région », a-t-il indiqué. Affirmant que les changements climatiques menaçaient le bien-être et les progrès de millions d’êtres humains, le Premier Ministre espagnol a salué l’initiative prise par le Secrétaire général de l’ONU en notant que celle-ci avait amené les dirigeants du monde à prendre leurs responsabilités sur la question.
Citant l’exemple de l’Union européenne, M. Zapatero a rappelé que ses États membres s’étaient engagés à réduire de 20% leurs émissions de gaz à effet de serre et iraient même jusqu’à une réduction de 30% si d’autres pays s’engagent également dans cette voie. Sur le plan national, le Premier Ministre de l’Espagne a déclaré que son pays était un exemple à suivre. Il a en effet expliqué que, parmi les huit plus grandes économies du monde, l’Espagne était le pays qui avait connu la croissance la plus importante et la plus soutenue et avait aussi créé le plus d’emplois. Pourtant, a-t-il poursuivi, en 2006 nous avons réduit de 4% le niveau de nos émissions de gaz à effet de serre et avons également diminué notre consommation d’électricité.
Selon M. Zapatero, la clef de ce succès réside dans le soutien qui est donné en Espagne à l’innovation, à la recherche et au développement, et à l’efficacité énergétique. Il a souligné que la communauté internationale et les pays développés tout particulièrement, avaient une obligation à remplir en ce qui concerne le transfert de technologies vers les pays en développement, afin qu’à travers le monde, les processus et les modes de production deviennent plus respectueux de l’environnement.
M. Zapatero a aussi fait part à la presse de la rencontre qu’il a eue avec le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon. Il a expliqué que, lors de cette réunion bilatérale, ils avaient discuté des engagements de l’Espagne envers les Nations Unies. Le Premier Ministre a indiqué que son pays avait augmenté sa coopération et son assistance au développement, celle-ci représentant actuellement 0,5% du budget national espagnol, contre 0,23% précédemment. En outre, l’Espagne a augmenté ses contributions volontaires à presque tous les programmes des Nations Unies, a-t-il ajouté.
Interrogé sur une résolution possible du conflit du Sahara occidental, le Premier Ministre espagnol a estimé que, 30 années après son début, il fallait tirer les leçons de cette situation et comprendre qu’un accord politique était nécessaire à sa résolution. « Il faut donner du temps au processus pour pouvoir parvenir à un résultat satisfaisant » a-t-il ajouté. Il a d’autre part affirmé que la recherche d’un règlement à cette question avec la participation des Nations Unies constituait une bonne manière d’en assurer la durabilité.
S’agissant du futur statut du Kosovo, M. Zapatero a déclaré que la position de l’Espagne était celle qui émargeait du cadre de l’Union européenne. Il a par ailleurs estimé qu’une solution pour le Kosovo devait se baser sur le droit international et faire l’objet du consensus le plus large possible. Sur la question du nucléaire iranien, le Premier Ministre a estimé qu’il fallait utiliser toutes les possibilités de dialogue avant de prendre toute décision qui pourrait mener à une confrontation. Suite à la question d’un journaliste sur la situation à Cuba, il a par ailleurs noté que l’Espagne souhaitait que les étapes qui pourraient mener à l’établissement d’un système politique participatif soient durables, dans l’intérêt de la population de ce pays. « Je représente un pays et un gouvernement qui savent combien la liberté et la démocratie sont précieuses » a-t-il ajouté, en rappelant les 40 années de dictature dont avait souffert l’Espagne.
En fin de rencontre, de nombreux journalistes ont interrogé le Premier Ministre espagnol sur la qualité de ses relations avec le Président des États-Unis, George W. Bush, jugeant que l’accolade qu’ils avaient échangé au Siège des Nations Unies avait semblé peu chaleureuse. M. Zapatero a répondu que l’Espagne entretenait de bonnes relations avec les États-Unis, que ce soit sur les plans politique, économique, ou culturel. « Nous ne sommes pas d’accord sur certaines questions, mais nous nous respectons en tant que pays démocratiques et libres et en tant qu’individus », a-t-il assuré.
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