CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DES RÉUNIONS SPÉCIFIQUES SUR LE BURUNDI, JOHAN LØVALD, DE LA NORVÈGE: 13 SEPTEMBRE 2007
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DES RÉUNIONS SPÉCIFIQUES SUR LE BURUNDI, JOHAN LØVALD, DE LA NORVÈGE: 13 SEPTEMBRE 2007
Alors que des progrès avaient été enregistrés ces dernières années, l’avenir du Burundi est aujourd’hui plein d’incertitudes, s’est inquiété aujourd’hui, devant la presse, le Président des réunions spécifiques sur le Burundi, organisées dans le cadre de la Commission de consolidation de la paix (CCP). M. Johan Løvald, qui est aussi le Représentant permanent de la Norvège auprès des Nations Unies, revenait d’une visite qu’il a effectuée au Burundi du 5 au 7 septembre.
Le pays, en a-t-il conclu, est désormais plongé dans une crise politique et institutionnelle caractérisée par l’impasse au Parlement et la suspension du mécanisme de surveillance de l’Accord de cessez-le-feu signé le 7 septembre 2006, entre le Gouvernement et le PALIPEHUTU-FNL.
Le refus de ce parti de poursuivre le dialogue, en arguant de la partialité de la médiation sud-africaine, n’arrange pas les choses, a reconnu le représentant norvégien. Il a dit qu’il était revenu de sa visite avec la ferme conviction que le Gouvernement burundais est déterminé à relancer le dialogue et à parvenir à un accord global avant la fin de cette année.
Le délai n’est pas irréaliste si la volonté politique existe, a-t-il commenté. « Même si l’ONU ne joue aucun rôle direct dans les discussions », a jugé Johan Løvald, il est « essentiel » que ses États Membres restent unis pour promouvoir la reprise d’un dialogue « constructif » au Burundi.
Sur le front socioéconomique, le pays traverse également une crise budgétaire doublée d’une crise humanitaire liée aux réfugiés et aux nombreux déplacements de la population, a souligné le Représentant permanent de la Norvège. Il a annoncé que, sur la base du rapport qu’il a présenté le 10 septembre dernier, la CCP est en train de formuler des recommandations à l’intention de la communauté internationale et de l’ONU, en particulier.
Conformément aux objectifs de sa visite au Burundi, ces recommandations porteront sur les moyens par lesquels la Commission de consolidation de la paix peut appuyer plus efficacement les initiatives nationales et régionales. Elles porteront aussi sur la mise en œuvre du « Cadre stratégique pour la consolidation de la paix au Burundi », adopté le 20 juin dernier par la CCP, ainsi que sur la création d’un mécanisme de suivi permettant au Burundi et à la Commission d’en examiner les progrès.
La communauté internationale doit appuyer le Gouvernement burundais dans ses efforts visant à régler les problèmes de gouvernance économique, a ajouté le représentant norvégien. Il a rappelé que lors de la Conférence des donateurs, au mois de mai dernier, les promesses de contributions se sont élevées à 93 millions de dollars et que les institutions de Bretton Woods ont été choisies comme les canaux de cette aide.
Créée en 2005, la Commission de consolidation de la paix, qui est également saisie de la situation en Sierra Leone, a, entre autres, pour mandat d’aider à assurer un financement prévisible pour les premières activités de reconstruction postconflit et un investissement financier soutenu pour le moyen et le long termes.
Les activités de reconstruction sont contenues dans le « Cadre stratégique pour la consolidation de la paix au Burundi » qui comprend comme objectifs: la promotion de la bonne gouvernance; la réforme du secteur de la sécurité; l’accès équitable à la justice; la promotion des droits de l’homme et la lutte contre l’impunité; la recherche de solutions durables à la question de l’accès à la terre et du relèvement social et économique; l’intégration d’une perspective sexospécifique et la mise en œuvre de l’Accord global de cessez-le-feu.
Le Cadre stratégique a été établi dans le cadre d’intensives consultations entre la CCP, le Gouvernement du Burundi, le Bureau des Nations Unies au Burundi (BUNUB) et les partenaires locaux, dont les organisations des femmes, les confessions religieuses, les partis politiques et les représentants des partenaires bilatéraux et multilatéraux. Le Représentant permanent de la Norvège a rencontré tous ces acteurs du processus de relèvement du Burundi lors de sa dernière visite dans le pays.
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