CONFÉRENCE DE PRESSE DE CHEICK SIDI DIARRA, HAUT REPRÉSENTANT POUR LES PMA, LES PAYS EN DÉVELOPPEMENT SANS LITTORAL ET LES PETITS ÉTATS INSULAIRES EN DÉVELOPPEMENT
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE CHEICK SIDI DIARRA, HAUT REPRÉSENTANT POUR LES PMA, LES PAYS EN DÉVELOPPEMENT SANS LITTORAL ET LES PETITS ÉTATS INSULAIRES EN DÉVELOPPEMENT
De retour d’un déplacement en Mongolie, où il a participé à une conférence sur les pays en développement sans littoral, Cheick Sidi Diarra, le Haut Représentant du Secrétaire général pour les pays les moins avancés (PMA), les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement, était aujourd’hui l’invité du Point de presse.
À l’occasion de cette rencontre avec les correspondants de presse accrédités à l’ONU, M. Diarra s’est félicité des résultats de la réunion d’Oulan-Bator, qui a réuni jusqu’au niveau ministériel une centaine de participants venus réfléchir aux moyens de faciliter les échanges commerciaux des pays enclavés. À l’issue de consultations intensives sur cette question, une déclaration finale a été adoptée, a indiqué le Haut Représentant
La réunion thématique d’Oulan-Bator était la seconde prévue en 2007, et ses résultats seront une contribution à l’évaluation à mi-parcours de la mise en œuvre du Programme d’action d’Almaty, qui aura lieu l’an prochain à New York, a annoncé M. Diarra.
Adopté par l’Assemblée générale en 2003, le Programme d’action d’Almaty vise à simplifier pour les pays en développement sans littoral les formalités administratives liées à leurs activités d’exportations, ce qui permettra d’en réduire la durée, de faire baisser les frais de transport, d'améliorer l'infrastructure logistique, ainsi que l'accès des biens des pays enclavés aux marchés internationaux et leur accès à l'aide technique et financière des pays donateurs.
Soulignant que 34 des 50 pays les moins avancés du monde étaient situés en Afrique, Cheick Sidi Diarra a expliqué que 11 d’entre eux n’avaient pas de littoral marin, ce qui ne freine leur développement économique. L’Afrique subsaharienne se trouve être la seule région du monde où la pauvreté n’a pas diminué au cours des 20 dernières années, principalement en raison de l’effondrement des cours des matières premières, de l’absence de bonne gouvernance et de la pandémie de VIH/sida, a déclaré le Haut Représentant.
La gouvernance s’est cependant améliorée de manière significative sur le continent à partir des années 1990, et la croissance économique y a même connu une hausse dans certains des pays les moins avancés, a tenu à tempérer le Haut Représentant. Mais il faut reconnaître que cette croissance reste limitée aux pays qui ont la chance de regorger de ressources naturelles, a-t-il relevé.
Dans ce contexte, M. Diarra a identifié trois priorités principales: parvenir à répartir équitablement la croissance économique entre tous les PMA africains, y compris ceux qui ne possèdent pas de ressources naturelles significatives; soutenir le processus de croissance économique par une gouvernance politique et démocratique; et veiller à ce que la croissance soit mise au service de la réduction de la pauvreté.
Pour atteindre ce triple objectif, l’aide des partenaires au développement et des organisations internationales s’avère indispensable, a prévenu le Haut Représentant. Dans le cas contraire, les PMA, et en particulier ceux qui sont privés d’accès au littoral, ne pourront pas profiter des retombées de la mondialisation. Quels que soient les cas de figure, a dit M. Diarra, il faut en priorité assurer, dans les cinq régions d’Afrique, la croissance économique. Car sans elle, il sera impossible de renforcer le processus d’intégration politique, a-t-il souligné.
Répondant à une question, M. Diarra a expliqué que pour surmonter concrètement les difficultés liées à leur isolement, les pays en développement sans littoral doivent pouvoir passer des arrangements bilatéraux avec leurs voisins en vue de faciliter la circulation des marchandises. Ces arrangements peuvent être mis en œuvre au travers d’instruments existants, comme ceux inclus dans l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT), ou par l’harmonisation des procédures et des documents douaniers.
Toutefois, aussi nécessaires soient-elles, de telles mesures ne sauraient se substituer à l’amélioration des infrastructures, a ajouté le Haut Représentant. Il a, en conclusion, cité l’exemple de l’Asie, où la signature d’un accord en 2005 a permis de relier les réseaux ferroviaires et autoroutiers sur l’ensemble du continent.
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