CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LE PROJET DE DÉCLARATION DES NATIONS UNIES SUR LES DROITS DES PEUPLES AUTOCHTONES
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LE PROJET DE DÉCLARATION DES NATIONS UNIES SUR LES DROITS DES PEUPLES AUTOCHTONES
Victoria Tauli-Corpuz, Présidente de l’Instance permanente des Nations Unies sur les questions autochtones, Les Malezer, Président du Caucus autochtone mondial, et Joseph Ole Simel, Coordonnateur du Groupe des populations autochtones d’Afrique, ont tous les trois, ce matin, appelé les États Membres à adopter par consensus, le 13 septembre prochain, la déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.
« Il ne s’agit pas seulement d’une responsabilité historique, mais aussi d’une obligation morale », a déclaré Mme Tauli-Corpuz, lors d’une conférence de presse commune, au Siège des Nations Unies à New York. « L’adoption de cette déclaration la semaine prochaine constituera l’un des jalons les plus importants dans l’histoire des Nations Unies», a-t-elle dit.
Mme Tauli-Corpuz, M. Malezer et M. Ole Simel ont également exprimé, leur soutien à la version du texte de projet de déclaration amendée la semaine dernière par trois pays qui en sont coauteurs: le Mexique, le Pérou et le Guatemala, et par les États du Groupe africain. Neuf amendements ont été apportés au projet qui a été remis au Comité directeur du Caucus autochtone, puis adressé à tous les membres de l’Instance permanente.
« Le Comité directeur et l’Instance permanente sont du même avis », a souligné Mme Tauli-Corpuz. « Les dispositions les plus importantes de la déclaration sont demeurées intactes », et le texte doit « être présenté à l’Assemblée générale pour adoption », a-t-elle ajouté. La Présidente de l’Instante permanente s’est engagée à ce que cet organe « assume pleinement ses responsabilités afin de promouvoir le respect et la pleine application de cette déclaration ».
En décembre 2006, l’Assemblée générale avait décidé de reporter à la fin de sa soixante et unième session l’examen de la déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, afin de permettre la poursuite des consultations qui avaient lieu sur le texte.
Au mois de mai, lors de sa dernière session, l’Instance permanente avait recommandé l’adoption « sans amendements » par l’Assemblée générale du projet de déclaration tel que déjà approuvé par le Conseil des droits de l’homme en juin 2006.
L’adoption « dès que possible » de la déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones est l’une des volontés exprimées par les dirigeants de la planète dans le Document final du Sommet mondial 2005.
Le projet de déclaration, qui reconnaît le droit à l’autodétermination des autochtones, est en discussion depuis 22 ans dans le cadre d’une collaboration sans précédent entre les États et les peuples autochtones eux-mêmes.
Le préambule du texte amendé ne mentionne plus la reconnaissance du « droit des peuples autochtones à déterminer librement leurs rapports avec les États dans un esprit de coexistence, d’intérêt mutuel et de plein respect ». Il reconnaît, en revanche, que « la situation des peuples autochtones varie d’une région à une autre et d’un pays à un autre ». Et que « l’importance des particularités régionales et nationales et des différentes expériences historiques et culturelles devrait être prise en considération ».
Le projet de déclaration n’est « ni extrémiste ni libéral », a commenté Joseph Ole Simel. Le niveau de soutien qui lui sera apporté par le vote des États Membres « démontrera le degré d'engagement et de bonne foi de la communauté internationale pour la mise en œuvre de cette norme, en soutenant et en appliquant les droits des peuples autochtones », a estimé pour sa part M. Malezer.
Le Président du Caucus autochtone mondial a en outre regretté le changement d’attitude du Canada, qui, a-t-il dit, avait appuyé le texte en janvier 2006 avant de devenir « un opposant très actif ».
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