En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DU CONSEIL DE SÉCURITÉ, LE REPRÉSENTANT PERMANENT DE LA FRANCE, JEAN-MAURICE RIPERT

05/09/2007
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DU CONSEIL DE SÉCURITÉ, LE REPRÉSENTANT PERMANENT DE LA FRANCE, JEAN-MAURICE RIPERT


Jean-Maurice Ripert, Représentant permanent de la France, pays qui assure ce mois-ci la Présidence du Conseil de sécurité, a affirmé cet après-midi que l’Afrique constituerait la priorité des travaux du Conseil, avec, comme « événement majeur », une réunion au sommet, le 25 septembre, consacrée à la paix et à la sécurité sur le continent.


Ce débat au sommet du Conseil de sécurité, « événement majeur et rare de par le nombre et l’importance des personnalités qui y participeront », a souligné M. Ripert, lors d’une conférence de presse au Siège des Nations Unies, à New York, rassemblera, le jour de l’ouverture du débat général de l’Assemblée générale, 11 chefs d’États et de Gouvernement. 


Au cours de cette réunion, que présidera le chef de l’État français, Nicolas Sarkozy, et en présence également du Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, et du Président de la Commission de l’Union africaine, Alpha Oumar Konaré, les 15 membres du Conseil examineront les moyens d’« améliorer la réponse de l’ONU aux situations d’urgence » et d’« aider les Gouvernements africains à faire face aux crises, ainsi qu’aux problèmes d’environnement ou de ressources naturelles qui aggravent les conflits ».


Le Représentant permanent de la France a souligné qu’« à ce stade », aucune adoption de document final n’était prévue à l’issue de cette réunion, qui doit durer une heure trente.  « Le Président Sarkozy veut une discussion très directe avec ses homologues », a affirmé M. Ripert, ajoutant que l’objectif du débat est de « mobiliser l’attention de la communauté internationale sur l’aide à apporter sous toutes ses formes ».  Il a également indiqué qu’à cette occasion, Nicolas Sarkozy « fera certainement des propositions, et prendra certaines initiatives ».


Le thème du débat, « Paix et sécurité en Afrique », a été choisi « en accord avec les membres africains du Conseil de sécurité », à savoir l’Afrique du Sud, le Congo et le Ghana, a précisé M. Ripert.  Selon lui, « un ou deux conflits en cours », comme celui au Darfour, y seront traités.


L’Afrique dominera également le reste de l’agenda du Conseil de sécurité au cours de ce mois.  Le 12 septembre, le Secrétaire général fera le compte rendu de son voyage en cours au Soudan, au Tchad et en Libye.  Au cours de cette réunion, il évoquera aussi sa visite récente en Haïti.


Des consultations auront lieu sur la Mission des Nations Unies au Soudan (MINUS), le 7 septembre, de même que, « probablement », sur le Tchad et la République centrafricaine.  « Il y a là des situations difficiles liées à la crise du Darfour », a expliqué M. Ripert, rappelant qu’environ 400 000 réfugiés se trouvaient au Tchad et plus de 200 000 dans le nord-est de la République centrafricaine.  Le représentant de la France a rappelé, à cet égard, la déclaration présidentielle adoptée le 27 août dernier, par laquelle le Conseil de sécurité affirme être disposé à autoriser une présence multidimensionnelle dans l’est du Tchad et le nord-est de la République centrafricaine.  « Nous allons travailler à l’élaboration d’une résolution », a assuré M. Ripert, exprimant la détermination de la France à agir « le plus vite possible » sur ce dossier.  L’Ambassadeur a ainsi dit espérer que ce déploiement se déroule « en parallèle » avec celui de la Force hybride Union africaine-ONU au Darfour.


En ce mois de septembre, le Conseil de sécurité se penchera en outre sur les situations au Liberia, en Sierra Leone, en République démocratique du Congo (RDC), avec le 11, un exposé du Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, John Holmes.  Le Conseil examinera également la situation en Somalie, pays qui, a estimé M. Ripert, subit « une des crises humanitaires les plus graves du continent ».


Par ailleurs, le 19 septembre, le Conseil de sécurité tiendra des consultations sur le Tribunal spécial pour le Liban, puis se réunira pour entendre un exposé sur le Comité des sanctions de la résolution 1737 (2006) concernant le programme nucléaire iranien.  Sur ce dernier dossier, M. Ripert a rappelé la position « extrêmement claire » de son pays.  Il a à cet égard déclaré que « la crise actuelle est extrêmement grave », l’Iran n’ayant « pas rempli pour l’instant ses engagements ».  « Le temps commence à manquer », a-t-il observé, notant que, comme l’a assuré le Président Sarkozy, « la France prendra ses responsabilités au Conseil de sécurité » si elle est conduite à le faire.


Par ailleurs, les missions des Nations Unies en Afghanistan et en Haïti devraient faire l’objet, au cours de ce mois, d’un renouvellement de mandat, a indiqué Jean-Maurice Ripert.


Auparavant, le Représentant permanent de la France avait rendu hommage à la précédente présidence congolaise du Conseil de sécurité, sous laquelle, a-t-il dit, « deux résolutions importantes sur la Somalie et le Liban ont été adoptées » et un « débat riche sur la prévention des conflits en Afrique » s’est tenu.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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