CONFÉRENCE DE PRESSE DE MARGARETA WAHLSTRÖM, SOUS-SECRÉTAIRE GÉNÉRALE AUX AFFAIRES HUMANITAIRES

CONFÉRENCE DE PRESSE DE MARGARETA WAHLSTRÖM, SOUS-SECRÉTAIRE GÉNÉRALE AUX AFFAIRES HUMANITAIRES

La Sous-Secrétaire générale aux affaires humanitaires, Margareta Wahlström, a dressé cet après-midi un bilan provisoire de la situation humanitaire au Darfour, rappelant que quatre millions de personnes dépendaient de l’assistance humanitaire.

Dans de nombreuses parties du Darfour, où se déroule actuellement la plus grande opération humanitaire au monde, la situation est devenue, au cours des derniers mois, encore plus critique, a précisé Mme Wahlström, lors d’une conférence de presse, au Siège des Nations Unies à New York.  Selon elle, 55 000 nouvelles personnes ont été déplacées du mois de juin jusqu’au 21 août, ce qui porte à 250 000 personnes leur nombre total depuis le début de l’année.  Cette tendance continue, a-t-elle souligné, notant que 2,2 millions de personnes sont aujourd’hui déplacées, sur une population totale 6,4 millions.

Margareta Wahlström, qui est également Coordonnatrice adjointe des secours d’urgence, a également déclaré que la situation des personnels humanitaires travaillant au Darfour est tout aussi alarmante, avec une augmentation de 150% des incidents dirigés directement contre eux.  Les violences sont quotidiennes, a-t-elle expliqué, citant, par exemple, des braquages de voitures, des convois attaqués ou pillés.  Dans certains secteurs, où il est impossible de travailler en sécurité, des personnels humanitaires sont retirés temporairement ou de façon permanente.  Selon Mme Wahlström, il demeure très important de continuer à attirer l’attention sur la situation sécuritaire des personnels humanitaires. 

La Sous-Secrétaire générale aux affaires humanitaires a également fait état d’une détérioration de la situation alimentaire.  Pour la première fois en trois ans, a-t-elle expliqué, plusieurs enquêtes montrent que le taux de 15% de malnutrition a été dépassé dans certaines zones pour atteindre plus de 17%.  Depuis 2004, les énormes efforts de la communauté internationale et humanitaire avaient permis, a-t-elle dit, de stabiliser la situation mais, pour la première fois, on observe aujourd’hui un potentiel de détérioration, à replacer dans le contexte de l’instabilité de la région.  Elle a poursuivi, en mettant l’accent sur les grands espoirs suscités par le futur déploiement de l’opération hybride Union africaine-ONU.

Margareta Wahlström a par ailleurs espéré que les autorités soudanaises reviennent sur leur décision de contraindre le responsable de l'organisation non gouvernementale Care, Paul Barker, à quitter le pays.  C’est un mauvais signal envoyé à la communauté internationale, a-t-elle commenté.  Nous continuons de travailler avec les autorités pour déterminer s’il s’agit du résultat d’un malentendu et s’il y a un moyen de ramener le Gouvernement du Soudan à l’esprit du Communiqué conjoint signé au printemps dernier.

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