CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DU FORUM DES PEUPLES AUTOCHTONES, LES MALEZER
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DU FORUM DES PEUPLES AUTOCHTONES, LES MALEZER
Le Président du Forum des peuples autochtones, Les Malezer, a rappelé ce matin à l’Assemblée générale son engagement d’adopter, avant la fin de sa soixante et unième session, la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.
« Je prends la parole aujourd’hui pour annoncer que la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones sera officiellement adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies dans les huit semaines à venir », a affirmé M. Malezer, lors d’une conférence de presse au Siège de l’ONU, à New York. « Il s’agit maintenant d’une période importante pour les 350 millions d’autochtones à travers le monde », a-t-il ajouté.
En décembre dernier, l’Assemblée générale avait décidé de reporter l’examen de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, déjà approuvée par le Conseil des droits de l’homme en juin 2006, et ce, afin de permettre la poursuite des consultations.
L’adoption « dès que possible » de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones est l’une des volontés exprimées par les dirigeants de la planète dans le Document final du Sommet mondial 2005.
Le projet de déclaration, qui reconnaît le droit à l’autodétermination des autochtones, est en discussion depuis de nombreuses années dans le cadre d’une collaboration sans précédent entre les États et les peuples autochtones eux-mêmes.
M. Malezer a appelé tous les États à « soutenir la Déclaration » car, a-t-il dit, elle constitue un « instrument conforme au droit international » et « place les droits des peuples autochtones sur un pied d’égalité avec les droits de tous les autres peuples ». Le Forum des peuples autochtones, a-t-il ajouté, « condamne les efforts de tout État visant à influencer de manière abusive ou à faire pression sur les votes des États plus petits ou en développement en échange d’une aide, d’une assistance au développement ou d’autres avantages politiques ou financiers ».
Au nom du Forum, il a en outre appelé les États qui n’ont pas de ressortissants autochtones à voter en faveur de la Déclaration, « même si la seule raison ou le critère principal est de protéger et d’assurer l’intégrité du Conseil des droits de l’homme ». Selon M. Malezer, « il est temps désormais pour les Nations Unies de représenter et de garantir les droits de tous les peuples, y compris des peuples autochtones ».
Au cours de cette conférence de presse, le Président du Forum des peuples autochtones a, entre autres, déploré le fait que son groupe ait été écarté d’une réunion informelle portant sur la Déclaration. Alors que, depuis près de deux décennies, les Nations Unies ont constamment attiré l’attention sur le sort des peuples autochtones du monde, leurs représentants demeurent « préoccupés face au mythe selon lequel les discussions de questions à l’Assemblée générale concernent uniquement les États » et que les délégations d’autochtones ne sont considérées que comme des organisations non gouvernementales. « Ce n’est pas vrai », a-t-il insisté, indiquant qu’en de nombreuses occasions les délégations autochtones sont formées de dirigeants politiques légitimes de leurs peuples. « Tandis que l’intégrité des États doit être préservée, et que l’intégrité des Nations Unies est essentielle au rôle de l’Organisation », il est juste selon lui que « l’Assemblée générale reconnaisse le droit des peuples autochtones d’être entendus » à son niveau.
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