CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA VICE-SECRÉTAIRE GÉNÉRALE DES NATIONS UNIES, ASHA-ROSE MIGIRO
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA VICE-SECRÉTAIRE GÉNÉRALE DES NATIONS UNIES, ASHA-ROSE MIGIRO
La Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, Asha-Rose Migiro, de retour d’une tournée en Afrique, a plaidé aujourd’hui, devant la presse, en faveur d’un soutien plus important de la communauté internationale à la Guinée-Bissau ainsi qu’aux autres pays de la région émergeant également d’une situation de conflit, afin de les aider à consolider la paix et à régler les problèmes socioéconomiques auxquels ils font face.
Mme Migiro, qui, lors d’une conférence de presse au Siège des Nations Unies, à New York, dressait un bilan du voyage qu’elle a effectué la semaine dernière à Vienne (Autriche), à Accra (Ghana), à Nairobi (Kenya) et en Guinée-Bissau, a affirmé que ce dernier pays se trouvait dans une situation post-conflit fragile. La Guinée-Bissau est confrontée à des problèmes graves de trafic de drogue et de crime organisé, a-t-elle déclaré.
Mme Migiro a indiqué en outre avoir été frappée par sa visite dans un centre de soins pour des personnes infectées par le VIH/sida. Comme dans beaucoup d’autres pays d’Afrique, le VIH/sida a des effets dévastateurs sur la vie et l’économie des communautés en Guinée-Bissau, a-t-elle estimé, ajoutant que la lutte contre la pandémie ne pouvait être réalisée sans une implication durable de tous les secteurs de la société, y compris les services de santé, le Gouvernement, les organisations non gouvernementales, les médias et les personnes infectées elles-mêmes. De nombreux efforts sont à cet égard déployés, en particulier par les organisations non gouvernementales, a indiqué la Vice-Secrétaire générale.
Mme Migiro a précisé que cette visite officielle visait à réaffirmer le soutien de l’ONU aux efforts entrepris par la Guinée-Buissau en faveur notamment de la consolidation de la paix et de la réconciliation nationale, et qu’elle était la première d’un responsable de haut niveau de l’ONU dans ce pays depuis l’adhésion de la Guinée-Bissau à l’Organisation en 1974.
Lors d’une conférence avec des dirigeantes africaines à Nairobi, Mme Migiro a souligné le rôle central de l’ONU dans la lutte contre la pandémie du VIH/sida, en particulier parmi les femmes et les filles. Elle a ainsi dit avoir mis l’accent sur la nécessité de s’attaquer aux vecteurs de la pandémie, notamment l’inégalité entre les sexes, et sur celle de promouvoir l’autonomisation des femmes, ce qui suppose, a-t-elle poursuivi, que les hommes assument aussi leurs responsabilités.
La Vice-Secrétaire générale a également résumé son séjour à Accra, la capitale du Ghana, où elle a participé au Sommet de l’Union africaine, traitant avec les dirigeants africains de questions aussi importantes que l’intégration régionale; le développement; la paix, et la sécurité, et plaidant devant eux en faveur d’un renforcement du partenariat entre les Nations Unies et l’Union africaine dans le but de réaliser les objectifs communs des deux organisations en Afrique. La Vice-Secrétaire générale a indiqué qu’elle a affirmé aux Chefs d’État africains que les Nations Unies soutenaient depuis longtemps l’intégration régionale en Afrique et qu’elles se tenaient en permanence prêtes à collaborer avec l’Union africaine et les organisations sous-régionales pour s’attaquer aux défis auxquels le continent fait face.
En matière de développement, elle a dit avoir appelé à une action plus concertée de la part des Africains eux-mêmes, mais aussi de la communauté internationale, pour réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement. Beaucoup doit encore être fait si l’Afrique veut mettre fin à l’extrême pauvreté; réduire la mortalité maternelle; régler la question de la mortalité infantile; stopper la propagation du VIH/sida et promouvoir l’égalité des sexes et les autres objectifs avant l’année cible 2015, a-t-elle assuré.
S’agissant de la paix et de la sécurité, l’accent a été mis sur le Soudan et la Somalie, a par ailleurs affirmé la Vice-Secrétaire générale, selon qui il est essentiel, dans ces deux pays, de faire progresser le processus politique afin de trouver une solution aux crises qui les frappent. Au Darfour, en Somalie et ailleurs, l’ONU continuera de travailler étroitement avec l’Union africaine, a-t-elle déclaré. Elle a dit qu’elle a assuré les dirigeants africains de l’engagement du Secrétaire général à faire tout ce qui est possible pour poursuivre le partenariat entre l’ONU et l’Union africaine. Ce partenariat bénéficie déjà d’un niveau sans précédent de coopération, a-t-elle souligné.
Mme Migiro a enfin indiqué que de nombreux dirigeants avaient manifesté leur satisfaction face aux efforts déployés par le Secrétaire général concernant l’Afrique, depuis sa prise de fonctions il y a six mois. Son action en vue d’obtenir l’accord du Gouvernement soudanais pour le déploiement de la force hybride ONU-Union africaine a été particulièrement appréciée, a-t-elle noté. De même, a-t-elle ajouté, les dirigeants africains soutiennent le renforcement du rôle des Nations Unies dans les efforts de développement du continent, y compris à travers une présence opérationnelle de l’Organisation qui soit plus cohérente et plus efficace, en particulier au niveau des pays.
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