CONFÉRENCE DE PRESSE D’ALI MOHAMED GHEDI, PREMIER MINISTRE DU GOUVERNEMENT FÉDÉRAL DE TRANSITION DE LA RÉPUBLIQUE SOMALIENNE

CONFÉRENCE DE PRESSE D’ALI MOHAMED GHEDI, PREMIER MINISTRE DU GOUVERNEMENT FÉDÉRAL DE TRANSITION DE LA RÉPUBLIQUE SOMALIENNE

« C’est le destin de la Somalie qui est en jeu aujourd’hui », a affirmé cet-après-midi le Premier Ministre du Gouvernement de transition de la Somalie, Ali Mohamed Ghedi, à l’occasion d’une conférence de presse qui faisait suite à une entrevue avec les membres du Conseil de sécurité.

M. Ghedi a déclaré qu’il s’était rendu à New York pour obtenir le soutien de la communauté internationale, devenu indispensable au Gouvernement de transition pour rétablir la sécurité dans le pays.  Sa visite intervient alors que le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) vient de révéler que plus de 3 500 personnes avaient fui la capitale somalienne ce mois-ci, en raison de l'intensification des violences au cours des dernières semaines.  Seul un quart des 401 000 civils qui ont quitté Mogadishu cette année y est retourné, précise le HCR.

Le Premier Ministre est également venu demander l’aide de la communauté internationale pour résoudre les problèmes de financement qui ont empêché jusqu’à présent la convocation du Congrès de réconciliation nationale, un organe mis sur pied par les institutions fédérales de transition afin de refléter toutes les composantes de la société somalienne.  Le Congrès est une initiative somalienne qui fait suite à l’échec de plusieurs tentatives « infructueuses » des autorités pour rétablir la paix et la stabilité dans le pays, malgré le concours de la communauté internationale.

Même s’il a salué le travail effectué par les troupes ougandaises de l’AMISOM, la Mission de l’Union africaine actuellement déployée dans le pays, M. Ghedi a déclaré qu’elles y étaient trop peu nombreuses pour pouvoir assurer la sécurité, alors que les attentats terroristes se multiplient en Somalie.  Le Premier Ministre a d’ailleurs demandé aux organes internationaux chargés de la lutte antiterroriste de se saisir de cette situation, qui correspond à une menace d’un type nouveau dans le pays.

Dans ce contexte, et malgré l’engagement d’un certain nombre de pays africains –notamment le Burundi, le Ghana, le Bénin ou le Nigéria– d’envoyer des troupes en renfort de l’AMISOM, le Premier Ministre a plaidé pour le déploiement immédiat de Casques bleus de l’ONU.  Seuls des effectifs supplémentaires permettraient aux troupes éthiopiennes, qui ont largement contribué à renverser les Tribunaux islamiques en décembre dernier, de rentrer chez elles.

M. Ghedi a déclaré qu’il était prêt à se sacrifier et à sacrifier son gouvernement « pour le bien de son peuple » si cela s’avérait nécessaire. Répondant à un journaliste qui lui demandait si l’attention portée en ce moment même par la communauté internationale sur la situation au Darfour ne se faisait pas au détriment de la situation en Somalie, le Premier Ministre a affirmé qu’il accordait toute l’attention aux deux situations.

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