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AG/10674

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE: DES PROBLÈMES SUBSISTENT MALGRÉ DES PROGRÈS VÉRITABLES DANS L’ÉDIFICATION D’UN MONDE DIGNE DES ENFANTS

12/12/2007
Assemblée généraleAG/10674
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Assemblée générale

Soixante-deuxième session

69e - 70e & 71e séances plénières

matin - après-midi & soir


ASSEMBLÉE GÉNÉRALE: DES PROBLÈMES SUBSISTENT MALGRÉ DES PROGRÈS VÉRITABLES DANS L’ÉDIFICATION D’UN MONDE DIGNE DES ENFANTS


Aujourd’hui, quelque 50 délégations ont, comme une soixantaine d’autres hier, rivalisé d’exemples pour illustrer la manière dont leur pays met en œuvre « Un monde digne des enfants », le Plan d’action, adopté en 2002 sur la base des huit Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), qui vise les quatre cibles stratégiques que sont la promotion d’une vie saine; l’accès à une éducation de qualité; la protection contre les mauvais traitements, l’exploitation et la violence; et la lutte contre le VIH/sida. 


La « réunion commémorative de haut niveau de l’Assemblée générale sur la suite à donner aux textes issus de sa session extraordinaire de 2002 » se déroule en effet sous une embellie, signalée le 10 décembre dernier par le Fonds des Nations pour l’enfance (UNICEF)*.  Pour la première fois depuis 2006, le taux de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans est tombé en dessous de la barre des 10 millions, soit 9,7 millions, contre 20 millions en 1960. 


Mais ces chiffres encourageants ne doivent pas faire oublier que de nombreux pays affichent toujours des niveaux « inacceptables » de mortalité infantile.  La représentante du Sénégal a par exemple indiqué que, dans son pays, ce taux est passé de 143‰, en 2000, à 121‰, en 2005.  Dans plusieurs des pays d’Afrique subsaharienne, les taux élevés de mortalité infantile sont largement imputables à la pandémie de VIH/sida.  Au Gabon, a dit son représentant, la mise en place de programmes sur la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant a déjà permis de sauver, au premier trimestre 2006, 204 enfants nés de parents séropositifs.


Le fait que près des deux tiers de toutes les personnes séropositives vivent en Afrique subsaharienne a fait dire à des délégations comme celle du Malawi, que leur continent, doté d’une culture de solidarité familiale, vit désormais très difficilement l’absence d’un système de protection sociale multidimensionnel pour répondre aux besoins des orphelins du sida. 


Les taux de mortalité infantile étant également liée aux conflits, le représentant du Liban a souligné que depuis la fin des hostilités dans le sud du pays, des centaines d’enfants ont été tués ou blessés par des bombes non explosés, en particulier les bombes à sous-munitions dont le nombre est estimé à plus d’un million. 


En termes de scolarisation et de fréquentation scolaire, les progrès ont fait reculer de 115 millions en 2002 à 93 millions entre 2005 et 2006, le nombre d’enfants non inscrits à l’école.  De nombreux pays se rapprochent de l’éducation primaire universelle bien que le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et subsaharienne ainsi que l’Asie du Sud ont des taux inférieurs à 90%.  En Afrique subsaharienne, un enfant sur quatre seulement fréquente l’école secondaire alors que la moyenne mondiale est de un enfant sur six. 


Si Saint-Vincent-et-les Grenadines s’est targué d’un accès universel à l’enseignement secondaire après avoir connu un taux de 39% en 2001, son représentant a tout de même estimé que l’enseignement traditionnel est désormais bien loin du minimum requis pour assurer le succès d’un enfant dans la vie.  Les enfants des pays en développement, a-t-il argué, sont du mauvais côté d’une barrière numérique qui risque de créer à l’avenir de nouvelles formes d’inégalité et de sous-développement.


S’agissant de la protection des enfants contre la maltraitance, l’exploitation et la violence, les taux d’enregistrement des naissances ont largement progressé, ce qui a permis au Sénégal, a dit sa représentante, d’entreprendre des actions mieux ciblées, notamment dans le domaine de la lutte contre les mariages précoces et les mutilations génitales. 


Confrontée, entre autres, au phénomène des enfants soldats, du travail d’enfants et au fait que 158 millions d’enfants âgés de 5 à 14 ans travaillent, la majorité des délégations a appuyé l’idée de nommer un représentant spécial pour la lutte contre la violence faite aux enfants qui doit opérer, a voulu le représentant de l’Islande, comme un défenseur indépendant de la prévention et de l’élimination de toutes les formes de violence faite aux enfants. 


Le représentant de la République démocratique du Congo (RDC) a attiré l’attention de l’Assemblée sur « l’indicible souffrance des enfants de la province du Nord-Kivu » et a demandé, en leur nom, qu’une assistance leur soit fournie dans le cadre des obligations internationales.  Comme de nombreuses délégations avant lui, il a jugé important de développer un partenariat aux niveaux national, régional et international pour la réalisation des objectifs en faveur de la protection et du développement de l’enfant.


L’Assemblée générale a également entendu la Ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille du Mali et la Ministre et Chef du Système national pour le développement intégral de la famille du Mexique qui ont présenté une synthèse des tables rondes I et II intitulées respectivement «  Promouvoir une vie saine et lutter contre le VIH/sida » et « Offrir une éducation universelle de qualité comme principal moyen d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement et comme première ligne de protection contre les abus, l’exploitation et la violence à l’encontre des enfants ».


En début de séance, le Président de l’Assemblée générale, M. Srjgan Kerim, a présenté ses condoléances aux familles des victimes des attentats perpétrés hier à Alger parmi lesquelles se trouvaient des membres du personnel des Nations Unies.


L’Assemblée générale achèvera sa session commémorative demain, jeudi 13 décembre à partir de 10 heures.


* « Progrès pour les enfants: Un monde digne des enfants, bilan statistique », Numéro 6, décembre 2007


SÉANCE PLÉNIÈRE COMMÉMORATIVE DE HAUT NIVEAU SUR LA SUITE À DONNER AUX TEXTES ISSUS DE LA SESSION EXTRAORDINAIRE CONSACRÉE AUX ENFANTS


Déclarations


Mme CARMEN A. MALDONADO DE WENNIER, Chargée du bien-être social auprès du Président du Guatemala, a expliqué que le Guatemala est un pays jeune, la population étant à plus de 50% composée d’enfants et de jeunes de moins de 25 ans.  En outre, le pays comprend plus de 5 millions d’enfants de moins de cinq ans.  Ce groupe de la population guatémaltèque, a-t-elle précisé, est notre capital humain.  C’est pourquoi, le Gouvernement axe ses efforts sur leur développement.  Ainsi, Mme Maldonado de Wennier a fait part des mesures mises en œuvre par le Secrétariat du bien-être social auprès de la Présidence, instance nationale qui établit les normes et coordonne les activités visant à renforcer la cellule familiale et les communautés.  Grâce à un effort commun entre le Gouvernement, les organisations qui s’occupent des enfants, la société civile et les organismes internationaux, le Guatemala a adopté en 2003 une loi de protection générale des enfants et adolescents sur la base de laquelle se sont développés des politiques nationales et un Plan d’action national en matière de protection des enfants et des adolescents.  Dans le cadre de ce Plan d’action, un programme de logements communautaires a été mis en œuvre au niveau national, couvrant également les zones les plus reculées où se trouvent les enfants plus vulnérables.  Le Secrétariat s’attache également à la lutte contre la propagation du virus VIH/sida, notamment la contamination de la mère à l’enfant, a poursuivi Mme Maldonado de Wennier.  Ainsi, un Plan stratégique de réduction du VIH/sida pour la période 2005-2008 a été mis en œuvre.  Rappelant que le Guatemala est un pays vulnérable aux catastrophes naturelles, elle a indiqué qu’un manuel a été réalisé à l’intention des enfants abandonnés, non accompagnés ou en situation de risque à la suite de catastrophes naturelles.  La traite des personnes est un autre problème qui préoccupe le Gouvernement du Guatemala, a indiqué sa représentante, précisant qu’un Ministère chargé de cette question a été créé.


Dans un message vidéo transmis de Bali, où il se trouve actuellement, par vidéoconférence, le Secrétaire général de l’ONU, M. BAN KI-MOON, a déclaré que les paroles ne pouvaient pas exprimer l’ampleur de sa colère.  Il s’agit d’une attaque méprisable contre des personnes qui travaillent sous la bannière des Nations Unies et contre des civils algériens innocents.  Cette attaque est une attaque contre nous tous. 


J’ai parlé au Président Bouteflika, a dit le Secrétaire général afin de présenter mes sincères condoléances au peuple algérien et aux familles des victimes.  II a précisé qu’il lui avait demandé de prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la sécurité du personnel des Nations Unies dans le pays.  Il a aussi demandé à l’Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) de se rendre à Alger pour évaluer la situation et procéder à un examen immédiat des mesures de sécurité supplémentaires à prendre. L’attaque du 19 août 2003 de Bagdad, a-t-il rappelé, avait pris la vie de plusieurs de nos meilleurs éléments, dont Sergio Vieira de Mello, et depuis nous avons pris d’importantes mesures pour renforcer la sécurité de nos locaux dans le monde.  Notre mission, a souligné le Secrétaire général, a été et sera toujours de venir en aide à ceux qui en ont besoin et rien ne pourra nous dissuader, même cette dernière attaque.  Les attentats d’Alger nous rappellent que le terrorisme est le fléau de notre époque.  En tant que Secrétaire général des Nations Unies, je continuerai à œuvrer avec vous pour relever ce défi urgent.  Je rends hommage aux hommes et femmes courageux qui servent sous notre bannière et je demande à l’Assemblée générale de rester unie dans sa condamnation du terrorisme pour que les auteurs de ces attaques soient traduits en justice.


Mme IDÁLIA MONIZ, Secrétaire d’État adjointe auprès du Ministre de la réhabilitation du Portugal, qui a pris la parole au nom de l’Union européenne, s’est félicitée des progrès réalisés dans de nombreux domaines tels que la réduction de la mortalité infantile, de la mortalité maternelle et de la malnutrition.  En 2006, pour la première fois dans l’ère moderne, le nombre d’enfants mourant avant leur cinquième anniversaire est tombé sous les 10 millions, a-t-elle noté.  Elle a souligné que la Convention relative aux droits de l’enfant était une source d’inspiration pour les États membres de l’UE et que la Charte des droits fondamentaux de l’UE reconnaissait explicitement les droits des enfants.  Elle a également souligné que dans le cadre du Conseil de l’Europe, une convention avait été adoptée en 2003 qui fixait des règles concernant la nécessité pour les enfants d’avoir des contacts non seulement avec leurs deux parents mais aussi avec certaines autres personnes ayant des liens familiaux avec eux.  En 2007, la Convention sur la protection des enfants contre l’exploitation et les abus sexuels a également été adoptée dans le cadre du Conseil de l’Europe, a-t-elle indiqué.  L’UE a aussi adopté en 2003 une série de directives sur les enfants dans les conflits armés, destinées à persuader les pays non membres de l’UE de protéger les enfants contre les effets des conflits, a-t-elle ajouté.  L’Union européenne a enfin adopté hier une série de directives pour la promotion et la protection des droits de l’enfant, a-t-elle ajouté.  Malgré toutes ces avancées, des millions d’enfants continuent de mourir chaque année, victimes de discrimination, de violences, d’exploitation, a souligné Mme Moniz.  Il reste donc beaucoup à faire, a-t-elle estimé.  Mais, selon elle, le cadre éthique et réglementaire de la Convention relative aux droits de l’enfant constitue une base solide pour aller de l’avant.


Elle a ensuite donné la parole à une représentante de la jeunesse de l’Union européenne, RITA SOBRAL, née en 1990, année où s’est tenu le Sommet mondial pour les enfants.  Rita Sobral a estimé qu’il y a 17 ans, il aurait été impossible pour une personne de son âge de faire un discours devant l’Assemblée générale de l’ONU.  Nous avons quelque chose à apporter, nos propres idées sur des sujets qui nous touchent, a-t-elle dit.  Nous voulons un monde exempt de pauvreté et d’injustice, nous voulons la paix et la tolérance, et un environnement protégé, nous voulons nos droits protégés et respectés, a-t-elle ajouté.


M. MUN CHANG JIN, Vice-Ministre de la santé et du bien-être de la République de Corée, a indiqué que son pays, en tant que partie à la Convention relative aux droits de l’enfant, a multiplié les efforts pour protéger ces droits et développé une large gamme de politiques pour mettre en œuvre les objectifs du Plan d’action « Un monde digne des enfants ».  En 2002, le Gouvernement a formulé un plan de protection et de développement pour les enfants, a expliqué M. Moon.  Depuis lors, la protection des droits de l’enfant et le suivi de la Convention sont devenus des piliers des politiques de la République de Corée.  En 2003, un plan pour la sécurité des enfants a été mis en place pour prévenir les abus dont ils pourraient être victimes, et notamment la violence à l’école.  En 2005, le Gouvernement a établi un autre plan d’Action destiné à remédier à la pauvreté des enfants et des jeunes et à offrir aux plus défavorisés les mêmes chances pour l’avenir.  En outre, en vue d’assurer le suivi de la Convention, un centre de surveillance des droits de l’enfant a été créé cette année, a-t-il ajouté.  Le représentant coréen a également fait part des efforts déployés par son gouvernement en matière de santé des enfants, d’éducation et de lutte contre les abus et l’exploitation.


D’autre part, le Vice-Ministre a souligné que le Gouvernement de la République de Corée œuvre à offrir, en coopération avec des organisations internationales comme l’Organisation mondiale de la santé ou le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, une assistance aux enfants du monde, notamment en République populaire démocratique de Corée.  Cette assistance comprend la distribution de produits pharmaceutiques, de vaccins et d’eau potable, a-t-il précisé.  Il a souligné que lors du Sommet intercoréen qui s’est tenu en octobre dernier, les deux Premiers Ministres se sont accordés sur des projets visant à améliorer l’alimentation et à promouvoir des stratégies de prévention des maladies pour les enfants en République populaire démocratique de Corée.


M. PJER SIMUNOVIC, Ministre délégué à la Direction des organisations internationales de la Croatie, a déclaré que la Croatie, en tant que pays ayant subi les horreurs de la guerre dans les années 1990, était particulièrement attachée à promouvoir les efforts mondiaux contre l’implication des enfants dans les conflits armés.  Il a estimé que les Principes et engagements de Paris sur les enfants enrôlés dans les forces armées ou groupes armés constituaient un guide utile.  Concernant la Commission sur les droits de l’enfant, la Croatie a présenté devant la Commission en septembre dernier, son rapport initial sur la mise en œuvre du Protocole facultatif à la Convention sur les droits de l’enfant portant sur l’implication des enfants dans les conflits armés, a-t-il expliqué.  La Commission, a-t-il dit, a salué les mesures prises par la Croatie dans ce domaine.  M. Simunovic a indiqué qu’à la suite de recommandations de la Commission, la Croatie avait établi en 2003 le Bureau de l’Ombudsman pour les enfants afin de renforcer la protection des enfants.  Il s’est également félicité que la Croatie fasse partie des pays où les châtiments corporels sur les enfants sont interdits par la loi.  Il a aussi indiqué qu’une aide juridique gratuite était désormais offerte à tout enfant pour lequel une demande de prise en charge est examinée.


Mme VICTORIANA NCHAMA NSUE OKOMO, Secrétaire d’État pour la coopération internationale et la francophonie de la Guinée équatoriale, a expliqué qu’une série d’évaluations venait de se conclure sur les activités internationales qui se sont déroulées en Guinée équatoriale dans tous les domaines liés à l’enfance.  Ces évaluations ont été conduites notamment avec l’UNICEF, a dit Mme Nsue Okomo.  La politique actuelle du Gouvernement équato-guinéen repose sur le principe qu’un monde sage et un peuple sage valent mieux qu’un peuple riche mais manquant de direction, car en effet, seule la sagesse peut engendrer de façon durable la richesse et la redistribution de la richesse de manière équitable et rationnelle, a souligné Mme Nsue Okomo.  La Secrétaire d’État a précisé que l’éducation et la santé constituent des piliers de la politique du Gouvernement équato-guinéen.  Nous avons mené à bien un processus visant le renforcement des programmes d’édification de l’éducation et des structures de soins de santé en vue de réaliser les OMD.  Il s’est concrétisé par des actions visant à lutter contre le paludisme, identifié comme principale cause de la mortalité enfantine, et fournit gratuitement à tous des médicaments contre le VIH/sida.  Ce processus vise aussi à éliminer la poliomyélite; lancer des campagnes de vaccination pour les enfants et les femmes enceintes; construire des centres scolaires sur tout le territoire national et promouvoir des programmes de sécurité alimentaire dans les écoles.  Dans le cadre de ces efforts, nous avons associé des éléments de la société civile et le Comité pour l’enfant guinéen, qui est présidé par la Première Dame de Guinée équatoriale, a dit la Secrétaire d’État.  En novembre dernier, nous avons tenu notre conférence économique pour l’horizon 2020, qui a défini comme priorité le développement d’une politique d’avenir dont la manifestation primordiale est le bien-être des enfants, a dit Mme Nsue Okomo.  La Secrétaire d’État a aussi signalé que les coutumes et traditions ne pouvaient pas être invoquées en Guinée équatoriale pour justifier le mauvais traitement des enfants.


Mme RAYNELL ANDREYCHUK, Sénatrice du Canada, a indiqué que son pays reconnaît la nécessité d’investir dans ses enfants et ses jeunes et continue de mettre en place des politiques visant à protéger la santé et le mieux-être de ses enfants.  Elle a ainsi expliqué que le Canada a établi son propre plan d’action national en faveur de l’enfance, appelé « Un Canada digne des enfants ».  Ce plan, a-t-elle précisé, est le fruit d’une vaste consultation, y compris des discussions avec des enfants et des jeunes Canadiens.  Il reflète le consensus dégagé dans l’ensemble de la société canadienne selon lequel la santé et le mieux-être des enfants ne constituent pas uniquement un droit inhérent mais qu’ils relèvent aussi de la responsabilité partagée des Canadiens et des Canadiennes, a-t-elle ajouté.  La Sénatrice a ensuite indiqué qu’en 2006, près de 8 millions de Canadiens, soit 24% de la population totale du pays, avaient moins de 19 ans.  Environ 5% de cette population est constituée d’autochtones, a-t-elle précisé, avant de souligner que le Gouvernement canadien travaille pour s’assurer que tous les enfants, y compris les enfants et les jeunes autochtones du pays, sont en bonne santé.  Le Gouvernement du Canada, en collaboration avec les dirigeants autochtones et les gouvernements provinciaux et territoriaux, s’efforce de tout mettre en œuvre pour améliorer le bien-être socioéconomique des enfants et des familles autochtones en prenant en considération leurs besoins particuliers, a-t-elle insisté.


Par ailleurs, Mme Andreychuk a attiré l’attention des délégations sur la nécessité de protéger les enfants de la violence et de l’exploitation.  Elle a expliqué qu’au Canada, il y a eu une amélioration continue des politiques et des pratiques visant à protéger les enfants, telles que des sanctions plus fortes pour la traite des personnes, y compris celle des enfants.  Les mesures législatives provinciales et territoriales prises en faveur du bien-être des enfants ont été renforcées afin d’interdire plusieurs formes de violence, dont l’agression physique et sexuelle, les sévices psychologiques et l’exposition à la violence familiale, a ajouté la Sénatrice.  À cet égard, elle a dit que son pays était fier d’avoir participé à l’Étude des Nations Unies sur la violence contre les enfants et a émis l’espoir que cette Étude aura un impact réel sur les politiques de l’Organisation des Nations Unies, de ses agences, fonds et programmes, et de ses États Membres.


M. ANIL KUMAR, Secrétaire du Ministère de la condition de la femme et du développement de l’enfant de l’Inde, a souligné que son pays avait adopté une approche intégrée pour le bien-être des enfants qui représentent 42% de la population.  La Charte nationale pour les enfants a été adoptée en février 2004, a-t-il indiqué.  Selon lui, de nombreux problèmes restent toutefois à régler pour réaliser les objectifs fixés.  Le Gouvernement indien a décidé d’augmenter les dépenses publiques en matière d’éducation pour qu’elles atteignent au moins 6% du produit intérieur brut, la moitié de cette somme étant réservée aux niveaux primaire et secondaire.  Les dépenses publiques en matière de santé seront augmentées pour atteindre 2-3% du PIB dans les cinq prochaines années, avec un accent mis sur les soins de base, a-t-il ajouté.  M. Kumar a estimé que le plus grand programme de développement de l’enfant au monde était actuellement mis en œuvre en Inde.  Il a souligné que le 86e amendement constitutionnel de décembre 2002 considérait l’éducation gratuite et obligatoire comme un droit fondamental pour tous les enfants âgés entre 6 et 14 ans.  Le nombre d’enfants non scolarisés est passé de 32 millions en 2001 à 7 millions en 2006, a-t-il indiqué.  M. Kumar a ajouté qu’une Commission nationale pour la protection des droits de l’enfant avait été créée en février 2007 pour assurer la mise en œuvre effective des lois et programmes liés aux enfants.  Il a dit que son pays restait engagé à éradiquer complètement toutes les formes de travail des enfants, à commencer par celles les plus dangereuses.  Cette question ne peut être résolue seulement par la loi mais par un effort global et concerté, a-t-il toutefois estimé.  L’interdiction d’employer en Inde des enfants de moins de 14 ans comme serviteurs ou dans des restaurants, dans le cadre de la loi sur le travail des enfants adoptée il y a un an, marque une étape importante, a-t-il insisté.  Il a ajouté que son pays avait lancé en juillet 2007 la première Stratégie nationale sur les enfants et le sida en Inde et que le premier Programme national pédiatrique sur le VIH/sida avait été initié en novembre 2006.


M. BOBBY MBUNJI SAMAKAI (Zambie) a expliqué que son gouvernement était fermement engagé en faveur des droits de l’enfant comme l’a montré l’intégration des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et le Plan d’action de la session spéciale de l’Assemblée générale « Un monde digne des enfants » dans sa politique nationale.  Le représentant a toutefois fait état des nombreux défis que connaît son pays en raison du taux d’incidence du VIH/sida, du fort niveau de pauvreté, des taux élevés de mortalité maternelle et infantile qui se situent respectivement à 95 et 168 décès pour 1 000 naissances vivantes.  Un autre défi que connaît la Zambie est le nombre élevé d’orphelins et d’enfants vulnérables, ce qui a mené à la révision des lois sur la protection de l’enfance, aggravant les pénalités contre les auteurs de violence envers les enfants.  Pour lutter contre la pandémie de VIH/sida, la Zambie, a encore expliqué son représentant, a adopté une approche multisectorielle qui vise la prévention, les traitements, les soins et le soutien aux malades.  Devant l’ampleur de la tâche qui attend son pays pour réaliser les OMD, le représentant a demandé à la communauté internationale de faire preuve de solidarité et de le soutenir dans ses efforts.


Mme SARA OVIEDO, Secrétaire générale du Conseil national de l’enfance et de l’adolescence de l’Équateur et Présidente de l’Institut interaméricain des enfants et des adolescents, a souligné que son pays est l’un de ceux qui ont ratifié le plus rapidement les instruments  internationaux qui consacrent les droits des enfants.  Elle a dit son pays convaincu que ces textes constituent la feuille de route qui devrait le conduire dans la direction d’une nouvelle société où les enfants et adolescents seraient l’objet d’une attention prioritaire.  Elle a souligné que cette réunion est l’occasion pour l’Équateur de réaffirmer son engagement en faveur du respect et de la promotion des droits des 5 millions d’enfants du pays, parmi lesquels 8% sont autochtones et 5% sont de descendance africaine.  Il est indéniable que l’Équateur a avancé, a-t-elle poursuivi.  Elle a, à cet égard, indiqué qu’une loi en matière d’enfance et d’adolescence est entrée en vigueur en juillet 2003.  En deux ans (de 2002 à 2004), la mortalité maternelle a été réduite de 3%, tandis que la mortalité infantile baissait de 2%.  En matière d’éducation, l’Équateur connaît un taux d’enrôlement inédit de 90,88%, a-t-elle ajouté.  Elle a toutefois fait observer que des différences perdurent entre les zones urbaines et rurales et assuré que le gouvernement met actuellement en œuvre de multiples initiatives pour pallier ces écarts.


S’intéressant ensuite à la question de la violence à l’égard des enfants, la Secrétaire générale a indiqué que son pays a réformé son Code pénal et défini des plans d’action, actuellement mis en œuvre, pour faire face à la traite des enfants, à la prostitution infantile, au tourisme sexuel et à la migration forcée, notamment.  Faisant observer que ces problèmes dépassent les frontières du pays, elle a appelé à une plus grande coordination entre les États.  D’autre part, elle s’est réjouie de l’organisation, en novembre 2006, d’une campagne intitulée « Mirame a los ojos » lors de laquelle les enfants et les adolescents ont pu exprimer leurs priorités.  Le gouvernement est actuellement en train d’agir sur la base de ces revendications, a-t-elle précisé.  Mme Oviedo a également indiqué que le pays est actuellement en pleine construction d’un système national de protection qui devrait garantir les droits des enfants et surveiller que les différentes instances de l’État et de la société les respectent.  Pour conclure, elle a souligné que son pays a, ces 10 dernières années, réussi à réduire la pauvreté et l’extrême pauvreté.  C’est précisément la réduction de la pauvreté qui a permis d’augmenter les dépenses pour les services sociaux de base, a-t-elle précisé.


Mme ANNE JACKSON, Directrice du Groupe pour le bien-être de l’enfant au sein du Département pour les enfants, les écoles et les familles du Royaume-Uni, a souligné qu’au cours des cinq dernières années, son pays avait pris une série de mesures pour renforcer le cadre juridique protégeant les enfants.  Elle a souligné qu’au Royaume-Uni, un nouveau Plan sur les enfants avait été publié hier et établissait une série de mesures pour progresser dans la mise en œuvre de la Convention des Nations Unies sur les droits de l’enfant.  Au niveau international, elle a souligné que son pays avait fourni 15 milliards de dollars sur 10 ans pour aider des pays à améliorer leur système éducatif.  Mme Jackson a ajouté que depuis 2006, au Royaume-Uni, un point de contact unique avait été créé pour signaler des abus contre des enfants sur l’Internet.  Elle a ensuite donné la parole à des représentants de la jeunesse du Royaume-Uni, Iqra Bilal et Alex White.  Ces deux jeunes personnes ont estimé qu’il faudrait améliorer la participation des jeunes au débat public au Royaume-Uni en s’assurant que chaque école disposait d’un conseiller pour la jeunesse.  Les enfants qui ne vont pas à l’école doivent aussi avoir l’opportunité de faire entendre leur voix, ont-ils estimé.  Ils ont également appelé à l’élimination de toutes les formes de discrimination.


M. YITZHAK KADMAN, Directeur exécutif du Conseil national pour l’enfance d’Israël, a déclaré que l’engagement ferme d’Israël envers le bien-être des enfants s’est manifesté par sa ratification en 1990 de la Convention relative aux droits de l’enfant et la signature en 2001 des deux Protocoles facultatifs sur l’implication des enfants dans les conflits armés et la prostitution des enfants.  En Israël, a–t-il ajouté, nous disposons d’un Ombudsman pour les enfants et la jeunesse, d’une unité mobile de protection des droits de l’enfant et d’une analyse annuelle qui évalue divers aspects de l’enfance.  Depuis 2000, les châtiments corporels à la maison et à l’école ont été interdits, conformément aux dispositions à la Convention relative aux droits de l’enfant et que malheureusement à peine 20 États respectent.  Abordant la question du terrorisme, le Directeur a signalé que les auteurs d’attaques visaient spécifiquement des civils, parmi lesquels se trouvent de nombreux enfants.  Il a aussi dénoncé le fait que certains enfants sont exposés à la violence et abreuvés de rhétoriques haineuses par le biais de l’école et des médias.  Il n’existe par de monopole de la souffrance, a–t-il ajouté, et les enfants israéliens et palestiniens ont souffert injustement.  Il est du devoir de toutes les parties de respecter leurs droits et d’adhérer à la primauté du droit.  Il a expliqué que la question du bien-être des enfants transcende les frontières comme l’a montré cette association humanitaire israélienne qui s’est rendue en Jordanie pour soigner 1 700 enfants arabes, palestiniens, iraquiens et jordaniens.  Il a ensuite passé la parole à un adolescent israélien qui a indiqué que lorsque l’on tente de faire des économies sur l’éducation, l’on en payait le prix en ignorance, lorsque l’on tente de faire des économies en soins, l’on en payait le prix en violence.


Mme AMPARO MARZAL MARTINEZ, Directrice générale de la famille et de l’enfance au Ministère du travail et des affaires sociales de l’Espagne, a expliqué que son pays a, ces dernières années, mis en place de nombreuses initiatives juridiques, sociales et culturelles qui ont contribué à attirer l’attention sur les besoins des enfants et des adolescents.  Les progrès dans l’élaboration de politiques a facilité l’incorporation des principes de la Convention relative aux droits de l’enfant dans les règles de droit espagnoles, a-t-elle précisé.  Le rapport d’évaluation sur le suivi de la session extraordinaire consacrée aux enfants, présenté par l’Espagne l’année dernière, montre que le bien-être de ces derniers s’est amélioré de manière substantielle, a-t-elle souligné.  Mme Marzal a expliqué que le Gouvernement a adopté un plan national stratégique pour les enfants et les adolescents, couvrant la période 2006-2009, plan qui a été approuvé par toutes les administrations publiques, les organisations non gouvernementales et les autres agences sociales impliquées dans la protection et la promotion des droits de l’enfant.  Notre objectif pour les prochaines années, a-t-elle poursuivi, est de promouvoir les connaissances et l’action, tout en évaluant la mise en œuvre effective des droits des enfants.  Elle a indiqué que le pays peut, dans cette perspective, compter sur l’appui d’un organisme permanent appelé « Observatoire de l’enfance » chargé du suivi des politiques sociales en matière d’enfance.


D’autre part, soulignant que l’Espagne est aujourd’hui devenu pays d’immigration et d’accueil et, par conséquent, comprend une mosaïque de cultures, l’intervenante a assuré que son pays s’engage à garantir la meilleure qualité de vie pour tous les enfants quels que soient leurs expériences et parcours personnels.  L’Espagne assure un accès à l’éducation, la santé et les services sociaux, dans des conditions d’égalité, pour tous les enfants qui se trouvent sur le territoire espagnol, a-t-elle précisé.  Pour conclure, elle a relevé l’importance de redoubler d’efforts et de fournir des ressources éducationnelles et sanitaires aux enfants handicapés.  À cet égard, elle s’est réjouie que son pays ait été le dixième à ratifier la Convention sur les droits des personnes handicapées et le cinquième à ratifier son Protocole facultatif.  Durant les négociations, l’Espagne avait souhaité que figure un article spécifique se référant aux enfants handicapés, a-t-elle précisé.


Mme ELVIRA FORERO HERNANDEZ (Colombie) a expliqué que dans son pays les droits des enfants l’emportaient sur les droits des autres personnes, comme le stipule la Constitution de l’État de Colombie.  Des politiques récentes ont permis de créer des conditions de coexistence pacifique permettant de progresser vers la réalisation des différents OMD afin que les enfants puissent développer leur potentiel individuel, a dit Mme Forero Hernandez.  Nous avons aussi renforcé le cadre institutionnel des institutions chargées de l’enfance, a-t-elle ajouté.  Avec la loi de 2006, les enfants sont sujets de droit et non pas seulement objets de protection.  Le plan national de développement pour la période 2006-2010 comporte des stratégies d’accès aux soins des enfants, et depuis 5 ans, le budget consacré aux enfants a doublé.  Une réforme constitutionnelle définit de nouveaux transferts de ressources en faveur de la protection et de l’encadrement de la petite enfance, a dit la représentante.  L’État a répondu aux besoins nutritionnels de 3 millions d’enfants, et nous espérons en toucher 7 millions en 2010.  Nous disposons également d’un programme de réinsertion; de fourniture de soins thérapeutiques et de restitution des droits des enfants et des adolescents embrigadés dans des groupes armés illégaux.  Pour éviter qu’ils ne retombent entre les mains de ces groupes, nous sensibilisons les collectivités à risque et menons des activités de prévention contre les recrutements organisés par ces groupes armés illégaux.  Le 3 décembre dernier, le Gouvernement de la Colombie a établi une commission contre le recrutement d’enfants et de jeunes par des groupes paramilitaires illégaux, a indiqué Mme Forero Hernandez.  La représentante a ensuite passé la parole à un enfant colombien orphelin, qui a souligné à quel point la coopération entre les enfants et les adultes était nécessaire à la création d’un monde de paix.


M. GUENTER NOOKE, Commissaire du Gouvernement fédéral de l’Allemagne pour la politique des droits de l’homme et l’aide humanitaire, a souligné que son pays avait répondu à l’appel lancé en 2002 par la session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée aux enfants.  En février 2005, le Cabinet fédéral allemand a approuvé un Plan national d’action intitulé « Pour une Allemagne digne des enfants, 2005-2010 », a dit M. Nooke.  Le Plan contient 170 mesures à mettre en œuvre, d’ici à 2010, pour améliorer la vie des enfants et des familles.  Un rapport d’étape pour mesurer les progrès en cours est prévu en 2008, a-t-il souligné.  Il a ajouté que l’Allemagne avait adopté une série de lois au cours des dernières années qui renforcent les droits des enfants.  En avril 2007, les autorités, aux niveaux fédéral, régional et local, se sont mises d’accord pour accroître le nombre de places en crèche pour les enfants de moins de trois ans; celles-ci devraient passer de 285 000 actuellement à 750 000 d’ici à 2013.  Il est également prévu d’apporter une aide financière aux entreprises mettant des crèches à la disposition des enfants de leurs employés.  M. Nooke a aussi souligné que l’Allemagne avait proposé, en début d’année, des nouvelles « Directives de l’Union européenne sur la promotion et la protection des droits de l’enfant ».  Celles-ci ont été finalement adoptées, il y a deux jours, par le Conseil de l’Union européenne, a-t-il annoncé.


M. BUDI BOWOLEKSONO, Vice-Directeur général des affaires multilatérales de l’Indonésie, s’est dit d’avis que la mise en œuvre des objectifs du Plan d’action « Un monde digne des enfants » contribuera considérablement à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement.  Parce que les deux programmes sont complémentaires, la réussite de l’un favorisera la réalisation de l’autre, a-t-il précisé.  Son pays a établi un programme d’action national pour les enfants d’Indonésie à mettre en œuvre d’ici à 2015 et pris toute une série de mesures pour créer un monde meilleur pour les enfants.  La croissance économique et la création d’emplois sont les deux objectifs clefs du Gouvernement indonésien, a-t-il poursuivi, convaincu qu’ils contribueront à faire en sorte que les familles et l’ensemble de la société agissent dans le meilleur intérêt des enfants.  Dans cette perspective, un Comité d’éradication de la pauvreté a été créé en 2002, ainsi qu’un programme appelé « Family Hope » destiné à aider certaines familles très pauvres.


Par ailleurs, M. Bowoleksono a indiqué qu’en Indonésie, l’école est obligatoire jusqu’à l’âge de 13 ans.  D’ici à 2008, chaque enfant indonésien devrait être inscrit dans un programme d’éducation obligatoire, a-t-il ajouté.  En outre, la mise en œuvre de lois en matière de travail des enfants devrait contribuer à ce que les enfants étudient au lieu d’entrer trop tôt sur le marché du travail.  En matière de santé, l’objectif est d’améliorer la situation des cinq millions d’enfants qui souffrent de malnutrition, a expliqué le Vice-Directeur général.  Il a souligné que le Gouvernement indonésien compte en outre réduire la mortalité infantile et la mortalité maternelle d’un tiers par rapport à 2001.  Il a également attiré l’attention sur la nécessité de lutter contre la violence à l’égard des enfants et de protéger les enfants devenus orphelins, à la suite des catastrophes naturelles.  Passant ensuite à la question des enfants soldats, M. Bowoleksono a souligné la nécessité de faire pression sur les parties concernées pour empêcher l’enrôlement des enfants dans les groupes armés.  Il ne doit y avoir aucun enfant soldat dans le monde, a-t-il insisté.


Mme MMIRSAIDOVA DILOROM, Chef du Département des affaires de la jeunesse, du sport et du tourisme au Bureau du Président du Tadjikistan, a déclaré que le Tadjikistan avait choisi un modèle d’État social et que l’appui aux enfants et aux familles était considéré comme une priorité.  Elle a souligné qu’il y avait de nombreux problèmes sociaux et économiques qui devaient être réglés mais que le Gouvernement avait pris une série de mesures pour y remédier.  Il a ainsi approuvé un plan national d’action de 2003 à 2010 pour protéger les droits de l’enfant.  En 2006, il a préparé le deuxième rapport sur la mise en œuvre, au niveau national, de la Convention relative aux droits de l’enfant, a-t-elle ajouté.  Mme MMirsaidova Dilorom a souligné que son pays avait élaboré une stratégie sur la santé jusqu’à 2010, qui s’attachait à lutter contre la mortalité infantile, à développer un programme de vaccination et à lutter contre le VIH/sida.  Un plan 2005-2010 sur la lutte contre les maladies tropicales a également été adopté, a-t-elle ajouté.  La représentante du Tadjikistan a rappelé que l’éducation de base était gratuite et obligatoire et que les normes d’éducation dans son pays avaient été adaptées aux normes internationales.  Le Gouvernement verse des bourses aux élèves des familles pauvres, a-t-elle ajouté.


Mme FRANÇOISE TAPSOBA (Burkina Faso) a dressé le bilan de l’action de son gouvernement en faveur de l’enfance, qui se décline selon un plan décennal de développement de l’éducation de base, un plan national de développement sanitaire, des cadres stratégiques de lutte contre le sida, un plan d’action national pour la survie, la protection et le développement de l’enfance, et un plan national pour la réforme de la justice.  Afin de réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement, des enquêtes périodiques sont également lancées sur la santé, l’éducation, l’eau et l’assainissement.  Mais, faute de ressources financières, de la persistance de la pauvreté, des pesanteurs socioculturelles et des insuffisances des actions de sensibilisation, a ajouté la représentante, ces activités ont connu des limites.  Ainsi, la période 2006-2010 sera consacrée aux questions relatives à l’éducation, à la survie et à la protection de l’enfant.  En matière d’éducation, la nouvelle loi stipule que l’éducation est une priorité nationale.  En matière de santé, des efforts seront déployés pour faire baisser les taux de mortalité maternelle et infantile ainsi que la malnutrition des enfants.  Il est aussi prévu de créer des centres secondaires d’État civil permettant l’enregistrement des naissances.  Un plan intégré de sensibilisation à la pratique de l’excision, des mariages précoces et du travail des enfants sera aussi lancé.


M. VICTOR GIORGI, Président de l’Institution pour l’enfance et l’adolescence de l’Uruguay, a souhaité, avant de procéder à sa déclaration, donner la parole à des jeunes de son pays.  Ainsi, un jeune homme a expliqué que certains enfants vivent dans la rue et que certains ne peuvent pas étudier.  En conséquence, ils sont rejetés et maltraités par la société, a-t-il expliqué, avant de proposer que chaque entreprise qui s’installe en Uruguay accorde des emplois aux jeunes qui ont le moins de possibilités.  Une jeune fille a, quant à elle, attiré l’attention sur les dangers de la drogue et souhaité que des mesures de prévention sur la drogue soient prises et que des informations soient diffusées dans les écoles.


Reprenant ensuite la parole, M. Giorgi a expliqué qu’en Uruguay, en 2004, 55% d’enfants vivaient en dessous de la ligne de la pauvreté.  En 2006, ce chiffre a diminué à 10%, soit 45% de différence, s’est-il réjoui, non sans reconnaître que ce chiffre reste élevé.  Il a indiqué que le Gouvernement développe actuellement et appliquera dès le 1er janvier un plan d’équité qui comprend un ensemble d’actions destinées à éradiquer la pauvreté, notamment par le biais d’un système de subventions accordées aux familles.  Il s’agit de réduire la pauvreté des familles et des moins de 18 ans et de déconcentrer les revenus, a-t-il précisé.  Il a également expliqué que ce système comprend une diminution des subventions pour ceux qui ont les revenus les plus élevés.  De nombreux adolescents profiteront de ces réformes, a-t-il souligné.  Pour conclure, il a assuré que l’Uruguay s’engage à faire des droits des enfants et des adolescents une réalité.  Ces droits incombent à tous autant au niveau national qu’international, a-t-il insisté, avant d’inviter les États à œuvrer de concert pour rendre le monde digne des enfants.


TABLE RONDE I


Promouvoir une vie saine et lutter contre le VIH/sida


Mme MAIGA SINA DEMBA, Ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille du Mali, résumant les travaux de la table ronde 1 intitulée « Promouvoir une vie saine et lutter contre le VIH/Sida, a déclaré que depuis la session spéciale de l’Assemblée générale sur les enfants en 2002, des progrès avaient été réalisés dans la réduction de la mortalité infantile.  Ainsi, pour la première fois, le nombre d’enfants qui meurent avant d’atteindre l’âge de cinq ans est passé sous la barre des 10 millions, se situant à 9,7 millions.  En revanche, plus de 10 millions de jeunes âgés entre 15 et 24 ans sont infectés par le VIH et l’on estime à 15 millions le nombre d’enfants qui ont perdu au moins un parent en raison de la pandémie.


Mme ESPERANZA CABRAL, Ministre des affaires sociales et du développement des Philippines, a expliqué que les enfants ayant participé à cette session avaient demandé davantage de coordination dans les efforts de réduction des taux de mortalité infantile dans certaines régions du monde.  Ils ont demandé aux délégations comment les pays garantiront la fourniture de vaccins et de médicaments en volume suffisant, y compris de médicaments contre le VIH/sida.  Ils ont souhaité disposer d’informations spécifiques sur les progrès par pays dans le traitement des enfants infectés par le VIH ou vivant avec le sida et les soins aux orphelins du sida.  Les enfants ont également regretté le manque de ressources financières et humaines, de systèmes publics en état de fonctionner et ont dénoncé les stigmates et discriminations dont sont les victimes les malades et qui sont autant de barrières à une réponse efficace.


Étant donné que l’intensité et l’impact du sida varient selon les pays, les participants ont souligné la nécessité de mettre en œuvre des réponses holistiques, multidisciplinaires et coordonnées qui impliquent les partenaires nationaux et internationaux.  Un plan devrait articuler les priorités nationales en matière d’intervention rapide, de prévention, de traitement pédiatrique, de prévention de la transmission du virus de la mère à l’enfant mais aussi d’interventions allant au delà du secteur de la santé pour toucher au domaine socioéconomique.


Ces jeunes délégués ont revendiqué un rôle à jouer dans la réponse à apporter à la pandémie de VIH/sida, notamment par le biais de programmes d’éducation et d’interventions dans le milieu scolaire.


TABLE RONDE II


Offrir une éducation universelle de qualité comme principal moyen d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement et comme première ligne de protection contre les abus, l’exploitation et la violence à l’encontre des enfants


Mme CECILIA LANDERECHE GÓMEZ MORÍN, Ministre et Chef du Système national pour le développement intégral de la famille du Mexique, a présenté un résumé de la table ronde qui s’est tenue hier sur le thème « Fournir une éducation universelle de qualité pour réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et comme base de la protection contre les abus, l’exploitation et la violence contre les enfants ».  A cette occasion, plusieurs délégués ont fourni des exemples de stratégies et de programmes, soulignant notamment l’importance de mettre à disposition de nouvelles technologies pour ouvrir un accès à l’éducation et renforcer l’interaction entres jeunes.  D’autres ont mentionné la nécessité de mieux former les enseignants dans la perspective des OMD.  Il a également été évoqué le besoin de toutes les parties prenantes de s’engager sur les questions éducatives, en particulier en forgeant des partenariats public-privé, a souligné la Directrice.  Une attention a également été accordée à la gratuité de l’éducation, qui est très importante pour assurer l’égalité des chances et des opportunités.  Par ailleurs, a-t-elle ajouté, des États Membres, des ONG et des représentants de groupes d’enfants ont demandé la mise en place d’une tolérance zéro en ce qui concerne les violences en milieu scolaire et familial.


Déclarations (suite)


Mme SIRA ASTOUR (République arabe syrienne) a fait valoir que dans son pays le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans a baissé, la diminution ayant dépassé l’objectif fixé.  Le taux de mortalité maternelle a également baissé au cours des 20 dernières années, a-t-elle ajouté.  Selon elle, cela montre l’efficacité de la politique de santé du Gouvernement.  Le taux de vaccination est passé à plus de 95%, et il y a eu une croissance des programmes d’éducation à la santé, a-t-elle souligné.  86,7% des enfants en âge d’être scolarisés sont inscrits dans les écoles primaires et il n’y a pas de différence dans l’éducation entre garçons et filles, a-t-elle ajouté.  La représentante de la République arabe syrienne a également indiqué que la période d’éducation obligatoire avait été allongée et que l’âge minimum pour travailler est passé à 15 ans.  Pour les enfants victimes d’abus, la Syrie a adopté une politique nationale pour protéger les enfants vulnérables et une loi nationale sur l’enfance est en préparation, a-t-elle ajouté.  Elle a dénoncé la situation des enfants syriens qui vivent sous occupation israélienne au Golan.  Les programmes scolaires syriens ont été abolis dans le Golan occupé, a-t-elle dit.  Elle a aussi souligné le problème suscité par l’afflux de réfugiés iraquiens et les efforts entrepris pour absorber les enfants iraquiens dans les écoles syriennes.  En ajoutant les enfants de réfugiés palestiniens, cela représente presque un million d’enfants réfugiés en République arabe syrienne, a-t-elle dit.  Elle a appelé les organisations internationales à apporter leur aide à ces enfants.


M. PUNYA PRASAD NEUPANE, Secrétaire, Ministère pour la condition de la femme, de l’enfant et le bien-être social du Népal, a fait part d’un certain élan dans son pays depuis la signature de l’Accord de paix global entre le Gouvernement et le mouvement maoïste en novembre 2006.  Ce développement a permis de créer un environnement propice à la promotion des droits de l’enfant issus des communautés marginalisées que sont les communautés Dalit, autochtones et pauvres des zones rurales.  La protection des droits de l’enfant s’est trouvée reflétée dans nombre de textes législatifs et mesures administratives.  La Constitution intérimaire du Népal accorde une responsabilité première à l’État dans la protection des droits de l’enfant, notamment ceux qui sont victimes des conflits armés.  Le Gouvernement, à cet égard, met en œuvre les recommandations du Groupe de travail du Conseil de sécurité et les enfants combattants seront réhabilités et réunis avec leur famille et leurs communautés.


Le représentant a aussi indiqué que son pays attachait une grande importance à la mise en œuvre des recommandations issues de la session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée aux enfants.  Un Plan d’action national de promotion de l’éducation pour tous a été mis en place dans le but de parvenir à une éducation universelle et gratuite d’ici à 2015.  Le Népal, a encore ajouté le représentant, est partie à la plupart des instruments internationaux et régionaux des droits de l’homme telle la Convention de prévention et de lutte contre la traite des femmes et des enfants de l’Association sud-asiatique de coopération régionale.


M. KHALID ABDULRAHMAN MOHAMED ISHAQ (Bahreïn) a déclaré que son gouvernement s’efforçait de réaliser les droits des enfants, en se conformant aux déclarations internationales et en ratifiant les instruments internationaux pertinents.  Au niveau national, un projet de réforme entrepris par le Royaume a permis d’améliorer la situation des enfants sous tous ses aspects.  Un prix récompense désormais chaque année les contributions les plus remarquables de dirigeants du monde entier en matière de lutte contre la pauvreté et de protection de l’enfance.  Le taux de scolarisation est par ailleurs de 100% pour l’éducation primaire, a ajouté le représentant de Bahreïn.  En matière de prévention du VIH/sida, le Ministère de la santé s’efforce de promouvoir des programmes de dépistage, dirigés en particulier vers les trois groupes vulnérables que constituent les femmes enceintes, les enfants et les toxicomanes, a conclu la délégation.


Mme MAUD DE BOER-BUQUICCHIO, Secrétaire générale adjointe du Conseil de l’Europe, a indiqué qu’en 2006, le Conseil de l’Europe a lancé un Programme paneuropéen qui est une plate-forme de mise en œuvre, sur le continent européen, des recommandations de l’Étude de l’ONU sur la violence contre les enfants.  En plus des décisions prises depuis 2002 dont une Convention sur la protection des enfants contre l’exploitation et les abus sexuels en 2007, le Conseil de l’Europe a développé de nouvelles politiques dans des domaines tels que la violence dans les médias, à l’école ou dans la famille.  Le Conseil de l’Europe réfléchit aussi à l’élaboration de directives pour faciliter l’accès des enfants à la justice.  Il a également renforcé ses mécanismes de suivi et son Commissaire aux droits de l’homme se concentre de plus en plus sur les questions liées à l’enfance.  Le Conseil n’épargne aucun effort pour appuyer la place essentielle des droits de l’enfant dans les institutions indépendantes, a encore indiqué la Secrétaire générale adjointe.


M. HJÁLMAR W. HANNESSON (Islande) a souligné l’importance d’une coopération étroite entre les Nations Unies, en particulier l’UNICEF, les gouvernements et la société civile dans la promotion et la protection des droits de l’enfant.  Il a accueilli avec satisfaction l’étude sur la violence contre les enfants, qui attire l’attention sur cette question grave qui touche tous les pays du monde.  Il s’est donc félicité de la décision de nommer un représentant spécial sur la question, qui devrait opérer comme un défenseur indépendant de la prévention et de l’élimination de toutes les formes de violence contre les enfants.  Préoccupé par la situation des enfants dans les conflits armés, le représentant a appuyé l’avis selon lequel la meilleure façon de protéger les enfants est de prévenir les conflits et de promouvoir la paix et la sécurité.


L’Islande, a-t-il poursuivi, a complètement révisé sa législation sur les enfants en 2002 et en 2003 pour assurer le respect de leurs droits, les protéger contre la violence et les abus et renforcer leur participation aux discussions sur les questions qui les concernent.  Le Parlement, a annoncé le représentant, a adopté cette année le Plan d’action national avant que le Gouvernement ne créé un organe interministériel de coordination responsable de la mise en œuvre du Plan.  Ce mois-ci, le Gouvernement a aussi introduit une nouvelle politique relative à l’éducation et soumis au Parlement une loi pour l’éducation maternelle, primaire et secondaire visant à développer pleinement le potentiel des enfants et les préparer à une vie responsable dans une société libre fondée sur les idéaux de tolérance, de paix et d’égalité.


M. ABDULLATIF SALLAM (Arabie saoudite) a déclaré que son gouvernement avait fait des contributions généreuses, que ce soit aux niveaux régional et international, qui viennent à l’appui de ses efforts pour mettre en œuvre les dispositions de la Convention des Nations Unies sur les droits des enfants.  La loi saoudienne, fondée sur l’islam, place l’enfant au centre du statut de la famille.  Par ailleurs, le Ministère de la santé a lancé une campagne « Un médecin par famille » et pris des mesures de prévention et de lutte contre la pandémie de VIH/sida.  Il y a dans le pays trois centres spécialisés qui s’occupent de tous les aspects psychologiques et sociologiques des patients atteints du VIH/sida.  Nous sommes sur le point d’adopter une loi qui garantira la protection de l’enfant contre les violences physiques au domicile familial et qui constitue un cadre d’instauration de comités régionaux.  Ces comités travailleront 24 heures sur 24 pour recueillir les plaintes et les traiter, a annoncé le représentant saoudien, en conclusion de son intervention.


M. MUHAMMED ALI SORCAR (Bangladesh) a déclaré que son pays avait intensifié ses efforts au niveau national pour mettre en œuvre les engagements pris au niveau international en ce qui concerne les droits des enfants.  Il a souligné notamment l’élimination de la disparité entre les garçons et les filles.  Grâce à une forte attention portée à l’éducation des filles à tous les niveaux, le fossé entre les deux sexes en termes de scolarisation dans le système primaire et le système secondaire a été éliminé, a-t-il dit.  Les filles représentent maintenant 51% des élèves dans le système primaire.  Notre objectif est maintenant d’améliorer la qualité de l’enseignement, a-t-il ajouté.  M. Sorcar a également souligné que son pays avait révisé sa législation nationale pour l’harmoniser avec les engagements pris au niveau international en faveur de la protection des enfants.  Une loi récente sur le travail vise ainsi à l’élimination des formes les plus répréhensibles du travail des enfants.  Malgré ces progrès, a-t-il dit, le Bangladesh est confronté à de nombreux défis, notamment la pauvreté et les catastrophes naturelles et a besoin de l’aide internationale.


M. JORGE VOTO-BERNALES (Pérou) a déclaré que son pays a, en matière éducative, comme engagement principal de garantir une éducation pour tous.  Le Pérou considère les enfants comme des acteurs stratégiques du développement national.  Dans ce contexte, des rencontres régulières avec des jeunes sont organisées pour qu’ils puissent discuter de tous les sujets d’intérêt pour eux et fassent évoluer les politiques qui les concernent.  Le Pérou appuie les initiatives internationales pour mettre fin aux violences provoquées par les conflits.  Il est fondamental que la communauté internationale réaffirme ses engagements, a ajouté le représentant du Pérou, qui a conclu en annonçant que le Pérou signerait le projet de déclaration, espérant qu’il serait adopté par consensus.


M. HABIB MANSOUR (Tunisie) a souligné que son pays avait choisi, depuis son indépendance, d’opter pour une éducation scolaire universelle, politique ayant permis d’atteindre un taux de scolarisation de 100% pour les enfants âgés de 6 à 11 ans.  Cette approche favorisant l’enfant a été constamment renforcée au fil des années par plusieurs décisions telles que la signature, en 1991, de la Convention relative aux droits de l’enfant et la signature en 1995 du Code de protection de l’enfant, a-t-il ajouté.  La protection des enfants contre la violence, leur sensibilisation contre les dangers du VIH/sida et l’amélioration continue des programmes scolaires sont devenues autant de constantes dans la politique de l’État qui ne ménage aucun effort pour offrir aux enfants un cadre de vie sain dans lequel ils peuvent s’épanouir pleinement, a-t-il dit.  Les pouvoirs publics ont créé l’Observatoire d’information, de formation, de documentation et d’études pour la protection des droits de l’enfant, le 14 février 2002, un organe scientifique dont l’action s’est avérée essentielle, a-t-il ajouté.  M. Mansour a souligné que l’une des réalisations les plus importantes a été la mise en place, en collaboration avec l’UNICEF, d’une base de données appelée « Child Info » répertoriant tous les secteurs et faisant ressortir un ensemble d’indicateurs pertinents relatifs à la situation des enfants en Tunisie.  Selon lui, à travers l’élaboration du deuxième « Plan national d’action pour l’enfance » couvrant la période 2002-2011, la Tunisie a aussi renforcé sa stratégie dans le domaine de la protection de l’enfant.  Il a souligné par ailleurs que le rapport national sur la situation de l’enfant de 2006 mettait en exergue le droit de l’enfant à exprimer ses points de vue et à prendre des décisions sur tous les sujets le concernant.  C’est dans ce cadre qu’ont été instaurés le Parlement de l’enfant en 2002 et les Conseils municipaux des enfants, a-t-il indiqué.


M. RODRIGO MALMIERA DÍAZ (Cuba) a vivement critiqué l’absence de volonté politique de certains gouvernement, l’application de mesures coercitives et l’influence excessive de pays riches dans les transactions internationales, y compris dans les relations économiques commerciales, ce qui n’est pas de nature à promouvoir un environnement propice au développement des enfants.  Évoquant des chiffres alarmants –tous les ans, 10 millions d’enfants meurent de maladies qui auraient pu être évitées, 218 millions d’enfants de plus de 5 ans sont forcés de travailler, 300 000 mineurs sont enrôlés dans les conflits armés– le représentant a estimé que les Objectifs du Millénaire pour le développement seront loin d’être atteints.  Cuba souligne que les États ont l’obligation de consacrer 0,7% de leur PIB à l’aide publique au développement.  Au plan national, a précisé le représentant, le taux de mortalité des enfants cubains de moins de cinq ans est l’un des plus bas au monde avec 5,3 décès pour 1 000 naissances vivantes.  L’éducation est gratuite, universelle tandis que le taux d’alphabétisation est de 99,6%.  Ces réalisations, a-t-il ajouté, sont le résultat de la volonté politique du Gouvernement cubain.


M. PRASAD KARIYAWASAM (Sri Lanka) a déclaré que son pays était en avance sur la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) concernant la question de la scolarisation dans le primaire, celle de la promotion de l’égalité des sexes dans les établissements scolaires et celle de la promotion des services de santé génésique.  Le taux de scolarisation au niveau du primaire atteint 95%, que ce soit pour les filles ou pour les garçons âgés de moins de cinq ans, tandis que le taux d’alphabétisation pour les jeunes âgés de 15 à 24 ans a pour sa part dépassé 95%, a indiqué M. Kariyawasam.  Le Sri Lanka est donc en bonne voie de réaliser l’objectif d’une éducation primaire universelle d’ici à 2015, a-t-il précisé.  Par ailleurs, la mortalité infantile et maternelle a diminué de manière significative, tandis que la couverture vaccinale était complète à plus de 80%.  Le représentant a cependant regretté qu’en dépit des efforts du Gouvernement sri-lankais, les enfants du pays soient menacés par les campagnes d’un groupe terroriste.  Le recrutement forcé des enfants par ce groupe est une source de grave préoccupation, a-t-il ajouté, en expliquant que le Gouvernement du Sri Lanka prenait des mesures pour appliquer une politique de tolérance zéro à l’égard de ce phénomène.


M. RICHARD BRISBANE (États-Unis) a déclaré que son gouvernement continuait d’être l’un des plus grands donateurs dans le cadre des efforts d’élimination de la poliomyélite, contribuant avec plus de 1,3 milliard de dollars depuis 1988, ce qui constitue près de 30% de l’Initiative mondiale pour éliminer la poliomyélite.  L’expérience montre, comme en Afghanistan, que la volonté politique est un élément clef des stratégies nationales.  En 2005, a-t-il encore ajouté, le Président des États-Unis a signé le « Paul Simon Water for the Poor Act », qui vise à répondre aux besoins en eau des populations les plus vulnérables du monde.  Au cours de l’année fiscale 2007, les États-Unis ont fourni au moins 590 millions de dollars à l’Agence américaine pour le développement (USAID) en soutien à des projets éducatifs dans plus de 50 pays, soit plus du double des fonds alloués en 2002.  Il a ajouté qu’accroître le taux de scolarisation des enfants et le taux d’alphabétisation était une autre priorité de son gouvernement.  En 2007, les États-Unis ont affecté 39 millions de dollars dans le cadre d’un appel conjoint du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) afin de fournir une éducation aux enfants iraquiens, syriens, libanais et égyptiens.  Le représentant s’est aussi élevé contre les abus commis dont sont victimes les enfants dans le monde.  Deux millions de ces enfants sont victimes d’exploitation sexuelle. 


M. YUKIO TAKASU (Japon) s’est félicité du récent rapport de l’UNICEF indiquant que la mortalité infantile a atteint 10 millions pour la première fois depuis que l’on a commencé à établir des statistiques.  Il a jugé qu’il s’agissait d’un progrès encourageant en vue d’atteindre l’objectif de réduire la mortalité infantile de deux tiers d’ici à 2015.  Il a toutefois souligné qu’il était inacceptable que 30 000 enfants perdent la vie chaque jour à travers le monde.  Au rythme actuel, il sera difficile pour les pays subsahariens d’atteindre les objectifs d’ici à 2015, a-t-il estimé.  Pourtant, la majorité de ces décès peuvent être empêchés, que ce soit grâce à une alimentation suffisante ou à une moustiquaire, a-t-il dit.  Pour réduire la mortalité infantile, les systèmes de santé doivent être renforcés, a-t-il ajouté.  Concernant les abus que peuvent subir les enfants, le représentant du Japon a souligné que son pays avait adopté en 2000 une loi sur la prévention des abus contre les enfants et que celle-ci avait été révisée et renforcée deux fois depuis cette date.


M. BAKI ÍLKIN (Turquie) a jugé encourageant de voir que la Convention relative aux droits de l’enfant est devenue le traité des droits de l’homme le plus universel, même si on est encore loin d’avoir atteint son objectif final.  Signataire de cette convention, la Turquie a ratifié aussi les deux Protocoles facultatifs, a-t-il précisé.  Elle a aussi signé la Convention du Conseil de l’Europe sur la protection des enfants contre l’exploitation et les abus sexuels.  En droit interne, la Turquie a procédé à l’examen de l’intégralité de son cadre juridique et les différents codes ont été amendés pour être mis en conformité avec la Convention, a précisé le représentant.  Il a expliqué que la coopération avec l’UNICEF est fructueuse, le pays ayant en outre augmenté sa contribution volontaire au financement de cette institution.  Tout cela démontre les efforts menés par la Turquie pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement et ceux du plan d’action « Un monde digne des enfants ».


En matière de santé, le représentant a indiqué que les taux de mortalité infantile d’enfants de moins de cinq ans et maternelle en Turquie ont baissé de manière significative.  L’accès à des services de santé abordables a été amélioré pour les soins pré et postnatals, pour l’éradication de la malnutrition des enfants et de maladies comme la poliomyélite, la tuberculose et la diphtérie.  M. ílkin a aussi indiqué qu’il y a 51 enfants turcs de moins de 15 ans infectés par le virus du VIH/sida, 59 pour la tranche 15-19 ans et 305 pour les 20-24 ans.  Ces chiffres sont sans doute inférieurs à la réalité, a-t-il reconnu, mais le taux d’infection est quand même en dessous de la moyenne internationale.  Pour ce qui est de l’éducation, une campagne a été lancée conjointement par le Ministère concerné et l’UNICEF afin d’inciter les filles à aller à l’école.  Cela a eu pour conséquence l’inscription de 230 000 filles dans le primaire entre 2003 et 2006, le chiffre étant de 115 000 pour les garçons.


M. GILLES NOGHÈS (Monaco) a jugé déplorable que 143 millions d’enfants de moins de cinq ans souffrent encore de malnutrition à travers le monde et que l’accès à une éducation de base de qualité ne soit pas devenu un acquis.  Il a souligné que le principe de la solidarité universelle guidait la politique de coopération internationale que conduit le Gouvernement monégasque.  La Principauté de Monaco est déjà partie à diverses conventions internationales relatives aux enfants et prend actuellement des mesures concrètes pour faire progresser sa législation dans ce domaine, afin de se conformer aux grandes orientations de la communauté internationale en la matière, a-t-il dit.  Un projet de loi sur le renforcement de la répression des crimes et délits contre l’enfant sera prochainement soumis au Parlement monégasque, a-t-il ajouté.  Au niveau international, a-t-il dit, Monaco entend apporter son soutien aux plus démunis grâce notamment à des programmes de vaccination et de distribution de médicaments.  Le Gouvernement monégasque participe aussi de manière résolue à la lutte contre le VIH/sida, a-t-il ajouté. 


M. ZORAN LONCAN, Ministre de l’éducation de la Serbie, a déclaré que son pays avait pris ces dernières années de nombreuses mesures juridiques, politiques et économiques pour améliorer la situation des enfants, en particulier un Plan national d’action adopté en 2004.  Ce plan définit la politique du pays à court, moyen et long termes à l’égard des enfants, a-t-il précisé.  La Serbie a également adopté un certain nombre de documents stratégiques et de lois, a-t-il ajouté.  Il s’est dit en particulier fier du Protocole spécial pour la protection des enfants et des étudiants contre les violences, les abus et les négligences dans les maisons de correction.  La Serbie a aussi fait état d’un certain nombre de documents qui ont un impact sur les enfants, comme la Stratégie pour la réduction de la pauvreté, adoptée en 2003, la Stratégie pour combattre le trafic des êtres humains, en 2006, la Stratégie de développement de la protection sociale, en 2005, la Stratégie nationale pour combattre le VIH/sida, également en 2005, etc., a-t-il indiqué.  M. Loncan a toutefois souligné que, malgré ces efforts, de nombreux problèmes demeurent.  Selon lui, il serait ainsi nécessaire d’augmenter la prise en charge éducative des enfants âgés entre 3 et 5 ans et de réduire le nombre d’enfants qui abandonnent leurs études.  Actuellement 95% des enfants achèvent l’école élémentaire et 76,42% l’école secondaire.


M. NASSIR BIN ABDELAZIZ AL-NASSER (Qatar) a rappelé que, lors de la session extraordinaire consacrée aux enfants, les États Membres et leurs gouvernements avaient mis en exergue leur engagement à travailler envers « Un monde digne des enfants ».  M. Al-Nasser a déclaré que, dans son pays, un certain nombre d’institutions avaient été créées, dont le Conseil des affaires de la famille, établi en 1998, qui a permis de progresser dans la protection et le développement de tous les groupes d’âge et des deux sexes des membres de la famille.  Il a en outre expliqué que le Qatar avait presque achevé l’élaboration de sa Stratégie nationale pour les enfants, qui est le résultat d’un processus participatif et qui identifie une série d’objectifs à atteindre, basés sur les valeurs et les croyances du pays ainsi que sur les instruments internationaux en vigueur dans ce domaine.  Le représentant qatari a aussi indiqué que le Qatar avait mis en œuvre la Convention sur les droits des enfants et ses deux Protocoles facultatifs.  Parmi les mesures prises dans le cadre de cette mise en œuvre, il a mis en avant la préparation d’une loi spéciale pour les enfants et l’examen périodique de la législation nationale à la lumière des obligations internationales relatives aux enfants.  Cela a été reflété dans les lois de ces deux dernières années, a-t-il ajouté, en donnant l’exemple de la décision prise par le Qatar concernant le type d’emplois que les enfants peuvent effectuer, ou celle qui institue l’interdiction de recruter, entraîner ou faire participer des enfants à des courses de chameaux.  Toutefois, il a admis que beaucoup restait encore à faire pour parvenir aux objectifs fixés lors de la session extraordinaire de 2002.  Soulignant l’importance de la volonté politique, il a noté que de nombreux pays en développement étaient encore loin de respecter leurs obligations en raison du manque de ressources.  Il a enfin insisté sur l’importance de l’éducation qui est un secteur prioritaire pour son pays, et sur le rôle indispensable de la famille.  Le Qatar est convaincu que la promotion des droits des enfants dépend de la réalisation des droits et des obligations de la famille, a-t-il affirmé.


M. ROBERT HILL (Australie) a fait observer qu’en dépit des progrès considérables effectués ces cinq dernières années, le défi de créer un monde digne pour les enfants n’en demeure pas moins.  Plus de la moitié des enfants dans le monde en développement n’ont pas accès aux services de base et à la protection qui leur est nécessaire pour survivre et se développer, a-t-il souligné.  Il a expliqué que l’Australie a investi des ressources substantielles pour soutenir les familles et les enfants du pays.  Des actions ont été prises à tous les niveaux et avec l’appui des organisations non gouvernementales et des enfants eux-mêmes, en réponse au Plan d’action « Un monde digne des enfants », a-t-il dit.  Les enfants et les jeunes d’Australie, a poursuivi l’Ambassadeur, sont généralement en bonne santé au regard des standards mondiaux.  Et il a assuré que son pays s’engage, en collaboration avec d’autres partenaires dont les Nations Unies, à assurer que ces standards deviennent une réalité pour les jeunes et les enfants partout dans le monde.  Toutefois, il a reconnu que les enfants autochtones ne réussissaient pas aussi bien que le reste de la population en matière de santé, d’éducation et de bien-être.  Aussi, le Gouvernement met-il l’accent sur l’amélioration des résultats pour les aborigènes et les peuples des îles du détroit de Torrès.


Par ailleurs, M. Hill a salué le travail effectué par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) dans l’amélioration de la vie des enfants et la protection de leurs droits.  Il a indiqué que les priorités stratégiques de l’UNICEF s’alignent avec des nombreux objectifs du programme d’aide australien, notamment en matière de santé maternelle et infantile, de lutte contre le VIH/sida et de protection des enfants.  En 2006, l’Australie a contribué au financement de l’UNICEF à hauteur de 60 millions de dollars, a-t-il ajouté.  Enfin, il a expliqué qu’une grande partie des efforts est orientée vers la fourniture de services de santé et d’éducation de base; la lutte contre le trafic d’enfants et la promotion de l’égalité des sexes.


M. VITALY CHURKIN (Fédération de Russie) a salué l’approche, adoptée ces 10 dernières années, qui fait des enfants des individus à part entière et insiste sur la coopération internationale pour assurer leur bien-être.  Toutefois, il a constaté qu’en dépit des efforts de la communauté internationale, des progrès restaient à faire alors que des enfants vivaient encore dans la pauvreté ou étaient affectés par des conflits armés.  Le bien-être des enfants doit constituer la priorité de toute société car ils représentent les adultes de demain, a-t-il déclaré.  Le représentant a affirmé que la question des droits des enfants était constamment au cœur des activités de son gouvernement.  Il a notamment indiqué que le pays avait mis en œuvre un programme spécifique à cet effet, intitulé « Les enfants de la Fédération de Russie pour 2007-1010 ».  Celui-ci fournit notamment une somme aux mères à la naissance de chaque enfant, qu’elle peut utiliser pour l’éducation ou la santé des enfants ou pour trouver un logement, a-t-il précisé.  Il a également souligné que le pays s’était doté d’une Commission gouvernementale pour les enfants et qu’une chaîne de télévision pour les jeunes avait commencé à transmettre le 1er septembre dernier.  En outre, M. Churkin a rappelé que cette année avait été déclarée Année des familles en Fédération de Russie.  Le bien-être des enfants est une valeur universelle, a-t-il estimé, en suggérant que tous les pays joignent leurs efforts pour prendre des actions en faveur des enfants.  Il s’est enfin félicité des activités menées par l’UNICEF et a, par ailleurs, jugé impératif la nécessité de renforcer la coopération internationale visant à améliorer la situation des enfants dans le monde, afin qu’ils ne vivent plus dans le besoin et la violence.


Mme MONA SAMIR KAMAL, Observatrice de la Ligue des États arabes, est intervenue brièvement pour noter que la session extraordinaire de 2002 a mis en lumière la nécessité d’agir plus avant en faveur du développement des enfants et des plus jeunes.  Elle a ajouté que depuis cette date, les pays arabes ont, à maintes reprises, apporté la preuve de leur bonne volonté en ce sens, par le biais notamment de la tenue de nombreuses conférences de haut niveau consacrées à la protection des enfants.  Tous ont également consenti d’importants efforts au niveau national pour mettre pleinement en œuvre la Convention des Nations Unies sur les droits de l’enfant, tout en tenant compte des spécificités de la situation dans le monde arabe.  Mme Kamal a souligné l’effort législatif mené par chaque pays pour adapter les cadres juridiques en matière de santé, d’éducation et de participation des jeunes à la vie sociale aux dispositions de la Convention.  Mme Kamal a également salué la décision prise par la Troisième Commission concernant la nomination d’un Représentant spécial sur les violences à l’encontre des enfants.  Elle a conclu en demandant que les femmes, hommes et enfants retenus dans les prisons israéliennes soient libérés.


M. CHRISTIAN WENAWESER (Liechtenstein) a déploré le fossé qui existe entre les normes internationales de protection et de promotion de l’enfant et les réalités sur le terrain.  La Convention sur les droits de l’enfant bénéficie du plus grand nombre de ratifications qu’ait jamais connu un traité.  Pourtant les enfants ne vivent pas en sûreté, puisque les États ont échoué à les protéger.  Le droit à la vie et à l’éducation continue d’être violé, tandis que les États sont coupables de négligence dans leur détermination à lutter contre la faim et la pauvreté qui font leurs premières victimes parmi les enfants.  La situation des enfants particulièrement vulnérables, en particulier ceux qui sont victimes de conflits armés, a ajouté le représentant, devrait faire l’objet d’une attention particulière.  Au plan national, a-t-il poursuivi, le Liechtenstein a axé sa politique en faveur des enfants autour de directives relatives à la vie de famille, à l’égalité entre les sexes et à l’enfance, ces dernières suivant la Convention des droits de l’enfant et les autres traités internationaux auxquels est partie le Liechtenstein.  Au cours de ces dernières années, a-t-il ajouté, divers efforts ont aussi été déployés pour accroître la participation des jeunes aux enjeux les concernant.


M. KHALAF BU DHAIR (Koweït) a rappelé que son pays avait ratifié en septembre 1991 la Convention de l’ONU relative aux droits de l’enfant et par la suite accédé au Protocole facultatif relatif à la vente et à la pornographie mettant en scène des enfants ainsi que le Protocole facultatif relatif à l’implication des enfants dans les conflits armés.  Il a également cité la signature par le Koweït du Protocole interdisant et punissant le trafic des êtres humains, en particulier des femmes et des enfants, venant compléter les dispositions de la Convention de l’ONU contre le crime organisé transnational.  Il a précise´que l’article 9 du chapitre 2 de la Constitution koweïtienne précise que la famille est au centre de la société basée sur la religion, la moralité et le patriotisme.  Il a indiqué que son pays avait réalisé des progrès remarquables au cours des quatre dernières décennies dans la fourniture de services sociaux en direction des enfants, qui ont été reconnus par de nombreuses organisations internationales, dont l’OMS et l’UNICEF.


L’intervenant a dit que son pays était un exemple dans la région en citant un système national de santé considéré parmi les meilleurs du monde, comme en témoigne un taux de mortalité infantile inférieur à 12‰.  Il a mentionné la construction par le Gouvernement d’une clinique modèle pour enfants, baptisée « The Healthy Child Clinic » où les parents peuvent emmener leurs enfants pour être suivis par des pédiatres et profiter de tous les soins nécessaires.  Il a aussi fait valoir la gratuité de l’éducation dans un État où le taux de scolarisation des filles et garçons dans le primaire est de 99%, un chiffre qui était encore respectivement de 83% des garçons et 98% des filles pour le secondaire.  Il a mis l’accent sur les efforts du pays pour répondre aux besoins des plus vulnérables, en particulier des femmes et enfants handicapés.  Il a cité la contribution personnelle de l’Émir du Koweït qui a versé 1 million de dollars à l’OMS pour l’élimination de la polio, sans oublier une aide en produits de première nécessité à plus de 16 000 enfants palestiniens défavorisés de la Cisjordanie.


Mme ROSEMARY BANKS (Nouvelle-Zélande) a indiqué que son pays vient de rendre illégaux les châtiments corporels imposés par les parents à leurs enfants.  Il s’agit là d’une étape importante qui permettra d’intégrer dans la société une culture de respect des enfants, gage d’une lutte efficace contre la violence qui leur est faite.  En matière de santé, la Nouvelle-Zélande a également introduit un système de visites médicales à très bas coût pour les enfants de moins de six ans.  Cela signifie également de meilleurs soins de santé aux réfugiés et des approches plus novatrices pour les communautés vulnérables, en particulier les autochtones et les minorités, a dit Mme Banks.  La représentante a salué, une nouvelle fois, l’adoption par l’Assemblée générale de la Convention sur les droits des personnes handicapées, qui permettra un respect renforcé des droits des enfants les plus vulnérables. 


M. ABDALMAHMOOD ABDALHALEEM MOHAMAD (Soudan) a indiqué que la tenue de cette réunion de haut niveau était l’occasion d’entreprendre les améliorations nécessaires et de redoubler d’efforts pour réaliser les objectifs énoncés dans le Plan d’action « Un monde digne des enfants ».  Il a rappelé que les domaines de ce Plan d’action s’intégraient parfaitement dans la Déclaration du Millénaire et avaient un impact direct sur les Objectifs du Millénaire pour le développement.  S’agissant de son propre pays, il a fait observer que le Soudan avait préparé un document national qui visait la protection et la prise en charge de l’enfant, intitulé « Un Soudan digne de l’enfant ».  Il a aussi noté que son pays avait ratifié la Convention relative aux droits de l’enfant et ses deux Protocoles facultatifs ainsi que la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant.  En outre, le représentant soudanais a mis en avant l’élaboration de lois visant à protéger les enfants et la révision de celles existantes afin de combler les insuffisances dans la pratique.  Il a ainsi précisé que la loi sur la nationalité avait été amendée et donne maintenant droit à l’enfant d’acquérir la nationalité du pays si sa mère est soudanaise.  Toujours sur le plan législatif, il a mis en avant la création d’une commission dont l’objectif est d’adapter la législation nationale aux instruments internationaux relatifs aux enfants.  M. Mohamed a aussi souligné que le Soudan avait mis en place des programmes spécifiques pour les enfants, citant ceux concernant les enfants des rues, ou encore, pour lutter contre la violence à l’égard des enfants.  Il a aussi souligné les progrès effectués dans les domaines de la santé et l’éducation des enfants, indiquant notamment que les taux de scolarisation des filles et des garçons avaient augmenté à tous les niveaux d’enseignement.  Enfin, il a espéré le renforcement des partenariats de son pays avec d’autres États et avec l’ONU afin de garantir un futur radieux aux enfants.


Mme NDEYE LISSA DIOP NDIAYE (Sénégal) a indiqué qu’en plus des réformes juridiques déjà initiées en vue de lutter contre les formes de violence faite aux enfants, dont les mariages précoces et les mutilations génitales, le Sénégal a lancé plusieurs actions visant à améliorer le bien-être de cette frange particulièrement vulnérable de sa population.  Aussi, le taux d’enregistrement à l’état civil des enfants est-il passé de 60,9% en 2000 à 78,5%, permettant ainsi des actions mieux ciblées, y compris dans les domaines de la lutte contre les mariages précoces et de celle contre l’excision, a dit Mme Diop Ndiaye.  S’agissant de l’éducation, a dit entre autres la représentante, le Sénégal a enregistré des performances remarquables entre 2000 et 2005, en faisant passer de 8,1% à 20,4% la proportion d’enfants âgés de 36 à 59 mois qui fréquentent des structures de prise en charge de la petite enfance.  Parallèlement, le Sénégal a adopté, en 2005, une loi rendant obligatoire la scolarité jusqu’à l’âge de 16 ans, a-t-elle indiqué.  Dans le domaine de la santé, la représentante a relevé une baisse du taux de mortalité infantile, qui est passé de 143,3‰ en 2000 à 121‰ en 2005.  S’agissant de la lutte contre le VIH/sida, elle a souligné la faible prévalence de la pandémie, estimée à 0,7% en 2005. 


M. HOUNGBEDJI ADJAI (Bénin) a déclaré que dans son pays, la priorité était accordée aux programmes visant à développer un environnement qui permet à l’enfant de s’épanouir dans la dignité.  Il a indiqué qu’en matière de santé, le Bénin avait mis en place un téléthon pour acquérir notamment des antirétroviraux et les mettre gratuitement à la disposition des personnes vivant avec le VIH/sida.  S’agissant des droits à la protection, son pays met un accent particulier sur la lutte contre la traite des enfants et les violences à l’encontre de ces derniers, a-t-il dit.  Pour réduire le taux de mortalité encore trop élevé dans son pays, a-t-il ajouté, il faudrait renforcer la capacité actuelle du Gouvernement béninois à mettre efficacement en œuvre les conventions pertinentes.  En vue de réaliser dans les temps les Objectifs du Millénaire pour le développement, en particulier ceux accordant une part importante à la protection de l’enfant, le représentant a déclaré que le budget du Ministère béninois de la santé allait passer de 8% actuellement à 15% d’ici à 2010.


Après avoir fait valoir les très nombreuses mesures prises par son pays pour mettre en œuvre « Un monde digne des enfants », M. MAJDI RAMADAM (Liban) a affirmé que les bombes non explosées au Sud-Liban, dont l’élimination prendra des mois voire des années, sont la plus grande menace qui pèse sur les enfants.  Depuis la fin des hostilités, des centaines d’enfants ont été tués ou blessés par ces bombes, surtout par les bombes à sous-munitions qui ont atterri dans les zones habitées par des civils.  Une des dernières victimes a été un jeune garçon de six ans et malheureusement le territoire libanais est infecté par une énorme quantité de ces armes.  Le représentant a condamné le meurtre d’enfants, qu’ils soient arabes ou israéliens.  Il a dit attendre avec impatience le jour où les enfants libanais, palestiniens ou israéliens pourront vivre ensemble dans la paix et la sécurité, et grandir, apprendre et surtout jouer.


M. PAUL KAVANAGH (Irlande) a fait observer que la communauté internationale a parcouru un long chemin depuis 1990, lorsque le Directeur du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) de l’époque avait dû déployer tous ses efforts pour convaincre les États Membres de tenir le premier Sommet sur les enfants.  Il s’est ainsi réjoui des progrès réalisés dans la mise en œuvre du Plan d’action « Un monde digne des enfants » et souligné que la Convention relative aux droits de l’enfant offre un cadre précieux pour le respect et la promotion des droits des enfants.  Il a expliqué que l’Irlande a mis en œuvre une Stratégie nationale intitulée « Nos enfants – leurs vies », fondée sur la Convention et développée avec la collaboration d’organisations non gouvernementales.  Dans le sillage de cette Stratégie, le Bureau national des enfants a été créé, pour veiller à faciliter la coordination des services pour les enfants, a-t-il précisé.  En 2002, un office de l’Ombudsman pour les enfants, instance indépendante chargée de surveiller et promouvoir les droits et le bien-être des enfants, a été créé.  En outre, le Gouvernement irlandais a mis en place un Bureau du Ministre des enfants en décembre 2005 pour renforcer la cohérence des politiques dans ce domaine, a-t-il ajouté.


Tout en reconnaissant les progrès significatifs réalisés par les États depuis 2002, le représentant de l’Irlande a toutefois attiré l’attention sur les défis qu’il reste à relever.  Il a notamment rappelé que de nombreux enfants continuent d’être les victimes de la discrimination, la pauvreté, l’exclusion, l’exploitation, la violence et les abus.  En outre des millions d’enfants meurent encore en raison de conditions extrêmes de travail ou d’implication dans les conflits armés, a-t-il ajouté.  Enfin, s’agissant de la lutte contre le VIH/sida, M. Kavanagh a indiqué que son pays a accepté une invitation de l’UNICEF de coorganiser le Forum des partenaires mondiaux sur les enfants affectés par le VIH/sida à Dublin l’année prochaine.


M. ABDULLAH M. ALSAIDI (Yémen) a déclaré que le Plan d’action « Un monde digne des enfants », adopté en 2002, avait mis en lumière la nécessité d’œuvrer collectivement, partout dans le monde, pour la protection des enfants et leur bien-être.  Depuis, malheureusement, les résultats n’ont pas été à la hauteur des attentes.  Nous avons donc le devoir, aujourd’hui, de faire le point et définir de nouvelles orientations.  Poursuivant, le délégué a indiqué que son pays est convaincu que les droits de l’enfant sont une partie intégrante des préceptes de l’islam, religion qui considère les plus jeunes comme les premiers « bâtisseurs du futur ».  Il a rappelé que le Yémen fut l’un des premiers pays à adhérer à la Convention relative aux droits de l’enfant en mai 1991, et que le pays a entériné les textes internationaux pertinents qui ont été élaborés sur la question.  Le représentant a ajouté que la défense des droits des enfants est reflétée dans de nombreuses lois yéménites, y compris celles visant à prendre en charge les délinquants et à subvenir aux besoins des jeunes mères.  Les questions liées aux droits des enfants occupent une place de choix dans tous les plans de développement nationaux mis en place depuis le début des années 90, a encore dit le délégué, ajoutant que la place de l’enfant dans la société yéménite fait désormais l’objet d’une spécialisation accrue.


À la suite du représentant, la porte-parole du Parlement des enfants au Yémen a pris la parole pour, notamment, demander à la communauté internationale d’assumer ses responsabilités en mettant fin à l’occupation israélienne au Moyen-Orient, afin, a-t-elle dit, « de rendre à l’enfant palestinien sa liberté ».


M. GIADALLA E. ETTALHI (Jamahiriya arabe libyenne) a noté que sa délégation accordait une grande importance aux questions liées aux enfants, et notamment à leur protection.  Il a fait remarquer que la Libye avait mis en place un certain nombre de mesures allant dans ce sens, dont la création de jardins d’enfants et de centres de santé pour les mères et les enfants qui peuvent y recevoir notamment les vaccinations dont ils ont besoin.  Il a aussi indiqué que son pays avait créé un Haut Comité de l’enfance, dont la tâche est d’élaborer des programmes visant à promouvoir le bien-être de l’enfant.  Tout en se félicitant de la quasi-universalité de la Convention sur les droits des enfants, il a noté qu’il existait toujours des violations flagrantes de leurs droits et des pratiques dégradantes à leur égard.  Citant les phénomènes de l’exploitation sexuelle des enfants ou de leur recrutement forcé dans les conflits armés, le représentant libyen a aussi insisté sur le sort des enfants déplacés et a lancé un appel à la communauté internationale afin qu’elle n’épargne aucun effort pour le retour de ces enfants au sein de leur pays et de leur famille.  Par ailleurs, le représentant libyen a condamné les pratiques graves de certaines soi-disant organisations humanitaires, qui ont été mises à jour au Tchad.  Il a affirmé qu’il fallait punir ces criminels qui avaient exploité la vulnérabilité des enfants et en avaient fait l’objet d’une traite, sous couvert d’une action charitable.  En outre, M. Ettalhi a fait part de la préoccupation de sa délégation quant à la souffrance causée aux enfants par le joug de l’occupation étrangère.   Il a affirmé que les enfants palestiniens vivant dans les territoires occupés faisaient l’objet de traitements dégradants et de déplacements forcés, entre autres, et a aussi souligné la souffrance des enfants « qui se trouvent dans les geôles israéliennes ».  Il a enfin exprimé l’espoir que les États puissent coopérer pour promouvoir le bien-être des enfants et réaliser un monde véritablement digne des enfants et qui protège leur innocence.


M. MOHAMMAD KHAZAE (République islamique d’Iran) a reconnu que le lien entre le taux de mortalité infantile et la pauvreté est indiscutable, d’où, selon lui, l’impérieuse nécessité d’intégrer la recherche du bien-être des enfants et des plus jeunes à toutes les stratégies de développement socioéconomique.  Le représentant a regretté qu’à ce jour, l’appui à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) soit insuffisant, en particulier s’agissant des ressources financières allouées à cet effort.  Pour protéger les droits des enfants, a-t-il estimé, leur donner les moyens du meilleur départ possible dans la vie, les gouvernements et les organisations internationales doivent faire beaucoup plus.  L’intervenant a par ailleurs lancé un appel pour des mesures efficaces en vue d’assurer la protection des enfants vivant dans des territoires sous occupation étrangère.  Le délégué a ensuite plaidé en faveur de la consolidation de la famille, dont le rôle dans les domaines de l’épanouissement des enfants doit être encouragé.  Le représentant iranien a par ailleurs indiqué que le Gouvernement de son pays continue d’œuvrer à l’amélioration des conditions de santé des enfants, précisant que les taux de mortalité infantile et maternelle avaient été considérablement réduits, tandis que l’espérance de vie à la naissance avait beaucoup augmenté.  Le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans est presque nul, a-t-il dit.  Le taux de couverture vaccinale dépasse 90%, les campagnes de vaccination menées depuis 2002 ayant permis, entre autres, de pratiquement éliminer la polio.


M. ELEXEI TULBURE (République de Moldova) a déclaré que sous l’égide du Plan d’action « Un monde digne des enfants », la République de Moldova s’efforce en particulier d’améliorer le système de santé destiné à ses habitants les plus jeunes.  Évoquant les stratégies et programmes mis en place à cette fin, le représentant a notamment indiqué que la qualité des services prénataux n’a cessé d’augmenter depuis 2002.  S’agissant de l’éducation, il a indiqué que l’accent y est mis sur l’informatisation des services éducatifs et l’incitation à la poursuite de longues études.  Le représentant a poursuivi en attirant l’attention sur la lutte contre les abus commis dans son pays à l’encontre des enfants.  Il a précisé à ce propos qu’une politique nationale sur la protection des enfants et de la famille, approuvée en 2003, vise à revaloriser le rôle de la structure familiale dans l’épanouissement et l’éducation des plus jeunes.  La Stratégie nationale sur la santé reproductive, qui est en vigueur depuis 2005, a pour objectif de prévenir la violence et les abus sexuels à l’encontre des enfants et d’en gérer les conséquences, a-t-il dit, avant de conclure que la République de Moldova appuie fermement le Programme du Conseil de l’Europe « Construire une Europe pour et avec les enfants ».


M. DAW PENJO (Bhoutan) a estimé que cette réunion était l’occasion de renforcer les efforts collectifs pour parvenir aux objectifs fixés en 2002.  Il a indiqué que la réalisation des quatre grands objectifs du Plan d’action « Un monde digne des enfants » constituait une tâche ardue pour les pays en développement, et particulièrement les pays les moins avancés (PMA).  M. Penjo a déclaré que l’investissement en faveur des enfants était une priorité pour son pays, notant que les secteurs de la santé et de l’éducation recevaient la plus large part du budget national chaque année au Bhoutan.  Il a rappelé que malgré les terrains montagneux du pays, 90% de la population du Bhoutan avaient accès à des services de santé de base et que la mortalité infantile avait diminué.  Par ailleurs, il a indiqué que le Bhoutan devrait parvenir à l’objectif d’une éducation primaire universelle bien avant le délai de 2015.  Le représentant a aussi fait valoir que le Bhoutan avait été l’un des premiers pays à signer, sans réserve, la Convention sur les droits des enfants et ses deux Protocoles facultatifs.  Il a ajouté que le projet de constitution du Bhoutan, qui doit être adopté en 2008, garantissait encore davantage les droits des enfants.  M. Penjo a encore fait observer que le Bhoutan avait établi, en 2004, une Commission nationale pour les femmes et les enfants, qui coordonne et assure le suivi des activités menées dans le domaine des droits des femmes et des enfants.  Enfin, il a affirmé que le Bhoutan continuerait à s’employer à réaliser les objectifs du Plan d’action « Un monde digne des enfants » et s’est félicité du soutien que les partenaires de développement apportent au pays dans ce cadre.


M. ILEKA ATOKI (République démocratique du Congo (RDC) a estimé que cette séance était une excellente opportunité pour réaffirmer les engagements internationaux en faveur de la promotion et de la protection des droits des enfants.  Le représentant de la RDC a dit que la Convention sur les droits de l’enfant, ainsi que ses Protocoles facultatifs, constituaient un cadre normatif de référence pour les stratégies et les programmes d’action en faveur de l’enfance.  Il a toutefois constaté qu’il restait des défis importants à relever, citant notamment le VIH/sida, les conflits armés, le phénomène des enfants soldats, le travail et le trafic d’enfants, et la pauvreté.  Il a déclaré que, malgré un bilan mitigé de la mise en œuvre des engagements pris en 1990 en raison des difficultés liées à la situation de rupture de paix dans laquelle il vit depuis plus d’une décennie, son pays avait tenu à s’investir dans la mise en place de mécanismes en faveur des enfants.  M. Ileka Atoki a cité les mesures prises par la RDC et visant notamment le désarmement, la démobilisation et la réinsertion des groupes vulnérables, dont les enfants.  Il a noté que 30 000 d’entre eux avaient pu être réinsérés dans leur milieu familial.  Il a indiqué que des efforts étaient faits pour assurer la vaccination des enfants de la RDC et pour leur donner des chances dans le domaine de l’éducation.  Toutefois, devant « l’immensité des tâches restantes », le représentant a sollicité une aide accrue et conséquente de la part des partenaires traditionnels de la RDC.  Il a aussi attiré l’attention de l’Assemblée générale sur « l’indicible souffrance des enfants de la province du Nord-Kivu » et a demandé, en leur nom, qu’une assistance leur soit fournie dans le cadre des obligations internationales.  Enfin, il a jugé important de développer un partenariat aux niveaux national, régional et international pour la réalisation des objectifs en faveur de la protection et du développement de l’enfant.


Mme OLIVE CHIKANKHENI (Malawi) a attiré l’attention de l’Assemblée générale sur les progrès enregistrés par son pays dans la mise en œuvre d’« Un monde digne des enfants ».  Toutefois, a-t-elle dit, des défis énormes subsistent tels que l’inégalité entre les sexes, l’insuffisance des ressources et la faiblesse des capacités institutionnelles et humaines.  La représentante a aussi cité l’absence d’un programme de protection sociale multidimensionnel pour venir en aide aux orphelins du sida et aux autres enfants rendus vulnérables par la pandémie.  Après avoir cité comme autre défi, la faiblesse des systèmes de coordination, de suivi et d’évaluation, la représentante a souligné l’importance « critique » de la coopération internationale et celle du renforcement des partenariats avec les donateurs, les organisations de la société civile et la famille des Nations Unies.


Soulignant que son pays est à bien des égards « un pays digne des enfants », M. CAMILLO M. GONSALVES (Saint-Vincent-et-les Grenadines) a estimé qu’en termes d’éducation, les enfants du monde en développement restent du mauvais côté de la fracture numérique qui menace de faire naître de nouvelles formes d’inégalité et de sous-développement.  Cela signifie qu’il faut aller au-delà des chiffres bruts des OMD, continuer à investir dans les infrastructures d’éducation et de formation et utiliser les technologies pour aider les enfants à voir par-delà les limites de leur village et de leur espace géographique étroit.  Avant de créer un monde digne des enfants, il faut d’abord créer un monde digne tout court, a dit le représentant.  La santé de la planète est en effet menacée par les changements climatiques et les choix sans vision des pays développés, a-t-il fait remarquer.  Comme la question concerne les générations futures, il convient de lier cette session au travail effectué à la Conférence de Bali sur les changements climatiques et réclamer des changements radicaux au nom de nos enfants, a recommandé M. Gonsalves.  Par ailleurs, le représentant a souligné que si la pauvreté ne se limite pas aux pays lourdement endettés, la violence par armes à feu ne se limite pas non plus aux zones de guerre.  Il a donc demandé une lutte plus efficace contre le trafic illicite des armes légères.  Il a conclu en appelant les pays développés à honorer leurs engagements relatifs à l’aide publique au développement (APD) et à se montrer plus ambitieux dans leurs programmes d’allègement de la dette des pays à revenu intermédiaire. 


M. KYAW TINT SWE (Myanmar) a affirmé que le fléau de la pauvreté continue d’affecter tout particulièrement le bien-être des enfants.  Pour réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) d’ici à 2015, les pays industriels devraient s’acquitter de leur engagement de verser 0,7% de leur PIB à l’aide publique au développement (APD), a rappelé le représentant.  Évoquant ensuite les efforts nationaux engagés sur le plan national par le Gouvernement du Myanmar, le représentant a indiqué qu’un plan d’action national pour les enfants était mis en œuvre pour améliorer la santé, l’alimentation, l’éducation et les soins postnatals des plus jeunes.  Le représentant a précisé que son pays recevait dans ce cadre l’appui de l’UNICEF et d’autres institutions du système de l’ONU.  C’est également en coopération avec des partenaires internationaux que le Myanmar a entrepris de lutter efficacement pour la protection des enfants face à la pandémie de VIH/sida, a-t-il dit.  Le représentant a assuré qu’au Myanmar, les garçons et les filles jouissaient des mêmes droits éducatifs, les programmes nationaux établis dans ce secteur en vue d’accélérer le taux de scolarisation dans le primaire.  Le Myanmar attache une importance particulière à la protection des enfants contre les abus, la violence et l’exploitation, a encore dit M. Swe.  Ce dernier a ajouté que le Plan d’action national en faveur des enfants repose désormais sur un cadre juridique adapté, en particulier, à la prévention du trafic des êtres humains.     


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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