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AG/10672

RÉUNION SPÉCIALE DE L’ASSEMBLÉE SUR LES ENFANTS: LES MINISTRES PRÉSENTENT LE BILAN DES ACTIONS PRISES POUR DONNER SUITE AUX PROMESSES DE 2002

11/12/2007
Assemblée généraleAG/10672
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Assemblée générale

Soixante-deuxième session

66e - 67e & 68e séances plénières

matin - après-midi & soir


RÉUNION SPÉCIALE DE L’ASSEMBLÉE SUR LES ENFANTS: LES MINISTRES PRÉSENTENT LE BILAN DES ACTIONS PRISES POUR DONNER SUITE AUX PROMESSES DE 2002


L’Assemblée générale a ouvert ce matin sa réunion commémorative de haut niveau sur la suite à donner aux textes issus de sa session extraordinaire de 2002 consacrée aux enfants.  Sur plus de 140 orateurs inscrits, une soixantaine ont pris la parole, dont le Président de l’Assemblée générale, le Président du Conseil économique et social (ECOSOC) et la Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF).


Dans un message adressé depuis Bali, le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, a rappelé que la session de 2002 avait été extraordinaire à plus d’un titre, puisqu’il s’agissait notamment de la première fois que des enfants prenaient place aux côtés des chefs d’État et de Gouvernement.  C’est également un enfant, Longeni Matsi, de la Namibie, qui est intervenu ce matin à l’ouverture du débat pour présenter les activités de son association, « Child Delegate ».


Dans le rapport* dont était saisi l’Assemblée, le Secrétaire général souligne que la question primordiale qui se posera pendant la période 2010-2015, où les objectifs du Plan d’action « Un monde digne des enfants » et les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) devront être atteints, sera de savoir si, dans un monde connaissant une prospérité sans précédent, on aura investi des ressources suffisantes et pris des engagements assez forts pour protéger partout les droits des enfants.


« L’expérience des cinq dernières années nous apprend que, même si des progrès spectaculaires sont possibles quand la volonté existe, les gouvernements et leurs partenaires doivent faire beaucoup plus encore pour les enfants. », relève Ban Ki-moon, qui a présenté ce matin une version réactualisée de son rapport « Children and the Millenium Development Goals », le premier à aligner la réalisation des OMD sur la situation spécifique des enfants.


En 2002, l’Assemblée générale avait adopté, à la suite des intentions annoncées dans le cadre des OMD, la Déclaration d’engagement à créer « Un monde digne des enfants », a rappelé la Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), Ann Veneman.  Cinq ans plus tard, les États Membres sont venus présenter les progrès accomplis au niveau national, après avoir harmonisé leurs législations respectives avec les normes de la Convention relative aux droits de l'enfant, ouverte à la signature depuis 1989 et universellement ratifiée – sauf par les États-Unis et la Somalie.


Estimant que de nombreux pays cultivent une attitude « ambivalente » à l’égard des droits des enfants, le Vice-Premier Ministre de la jeunesse et des familles des Pays-Bas a souligné que la ratification de la Convention n’était pas suffisante.  La communauté internationale doit veiller à ce que les enfants jouissent effectivement de leurs droits à une alimentation équilibrée, à des soins de santé, à une éducation et à l’eau potable, comme le stipulent les OMD, a-t-il affirmé, à l’instar de plusieurs de ses homologues.


Considéré par l’UNICEF comme le pays d’Europe occidentale où les enfants sont les plus heureux, les Pays-Bas se sont engagés à venir en aide à la minorité -15%- de ceux dont la situation exige une amélioration, en ouvrant notamment des centres d’accueil à leur intention dans toutes les villes néerlandaises.  Le Ministre de la santé et des affaires sociales de la Suède -pays classé en deuxième position par l’UNICEF– a de son côté plaidé pour la création d’ombudsmans pour enfants, afin de permettre à ces derniers de bénéficier concrètement de la mise en œuvre des engagements pris les concernant.  Plus largement, la Belgique milite pour faire des enfants des « acteurs clefs du développement », en renforçant leur participation à tous les niveaux, conformément aux priorités de l’Union européenne en matière de jeunesse.


Nombreuses ont été les délégations africaines à venir à la barre pour expliquer les difficultés auxquelles leurs pays étaient confrontés.  S’exprimant au nom de l’Union africaine, la Ministre des femmes et des enfants du Ghana s’est certes félicitée des progrès significatifs réalisés par l’Afrique en faveur de la promotion des droits fondamentaux consacrés par la Convention: le droit à la survie et au développement, le droit d’être protégé et le droit de participer.  Mais elle n’a pas manqué de souligner les multiples défis qui compliquent la tâche des gouvernements pour aller plus loin.


La Ministre a incriminé la pauvreté extrême, également identifiée par la Secrétaire d’État à la famille d’El Salvador comme le principal obstacle à surmonter pour tous les pays.  Au banc des accusés, figurent aussi les taux alarmants de mortalité néonatale et infantile et la malnutrition endémique, sans compter les ravages de la pandémie de VIH/sida sur le continent africain qui, rien qu’en 2006, a infecté 2 millions d’enfants et 10 millions de jeunes âgés de 15 à 24 ans, malgré les efforts de prévention déployés par les gouvernements.  Le taux élevé de transmission du VIH de la mère à l’enfant et le nombre croissant d’orphelins en sont deux des conséquences les plus dramatiques.


Face à cette situation, les Ministres africains ont réaffirmé leur position commune et leur détermination à inverser cette tendance en rappelant l’Appel qu’ils ont lancé, lors du deuxième Forum panafricain sur la question, tenu récemment au Caire sous l’égide de l’Union africaine, pour accélérer la mise en œuvre du Plan d’action « L’Afrique, un continent digne des enfants, 2008-2012 ».


Toutes les délégations ont transmis leurs condoléances à l’Algérie pour les victimes provoquées par l’attentat à la bombe perpétrée ce matin.


L’Assemblée générale poursuivra son débat demain mercredi 12 décembre, à partir de 10 heures.


*A/62/259



SÉANCE PLÉNIÈRE COMMÉMORATIVE DE HAUT NIVEAU SUR LA SUITE À DONNER AUX TEXTES ISSUS DE LA SESSION EXTRAORDINAIRE CONSACRÉE AUX ENFANTS


Déclarations liminaires


M. SRGJAN KERIM, Président de l’Assemblée générale, a déclaré que rien n’est plus important que l’avenir de nos enfants et de nos jeunes.  J’ai grandement confiance lorsque nous examinons les questions qui se situent au cœur de notre mandat, a-t-il ajouté, lorsque nous évaluons nos réalisations, nos déclarations et notre plan d’action.  Nous avons la responsabilité de faire un exemple.  Lors du Sommet de 1990 consacré aux enfants, les dirigeants du monde avaient approuvé le principe selon lequel les États devraient toujours agir dans le meilleur intérêt des enfants et que ces derniers devraient bénéficier en priorité des ressources, a rappelé M. Kerim.  En 2000, ils se sont engagés à atteindre d’ici à 2015 les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), dont ceux qui portent sur l’éducation et la santé des enfants.  Et en mai 2002, lors de la session extraordinaire de l’Assemblée générale, les gouvernements ont promis de créer « Un monde digne pour les enfants », porte ouverte à « Un monde meilleur pour tous ».


2007 est une étape déterminante pour les enfants du monde, a poursuivi le Président, qui a expliqué que le rapport du Secrétaire général fournissait une évaluation de la situation des enfants dans chaque pays, ainsi que des engagements futurs pour surmonter les défis qui demeurent.  À moins d’un investissement de long terme dans les enfants, les problèmes de l’humanité ne resteront pas résolus, a estimé M. Kerim, qui s’est dit en conclusion convaincu que cette session plénière et les tables rondes parallèles allaient contribuer à approfondir le dialogue intergénérationnel et à faire advenir un monde meilleur pour les enfants.


M. BAN KI-MOON, Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, a déclaré dans un message vidéo adressé depuis Bali, où il participe à la Conférence de l’ONU sur les changements climatiques, que la session extraordinaire de 2002 consacrée aux droits et au bien-être des enfants avait marqué une date dans l’histoire de l’Organisation.  En effet, a-t-il dit, la participation des enfants eux-mêmes à l’évènement, leur rôle dans l’élaboration du document « Un monde digne des enfants », a permis d’identifier 21 objectifs prioritaires à mettre en œuvre pour améliorer partout le sort des plus jeunes.  Le Secrétaire général de l’ONU a évoqué la promotion d’une existence plus saine, une éducation de qualité pour les filles et les garçons, la protection contre l’exploitation et le VIH/sida, autant d’objectifs qui font désormais parties des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).  M. Ban Ki-moon a conclu en se félicitant de la présence des jeunes à l’Assemblée générale, leur engagement devant selon lui inspirer toutes nos délibérations qui ont lieu dans cette enceinte.  


M. DALIUS CEKUOLIS, Président du Conseil économique et social (ECOSOC), a estimé que les cinq dernières années ont montré que pour assurer le bien-être des enfants, les partenariats sont d’une importance capitale.  Ni les gouvernements, ni les organisations non gouvernementales (ONG), ni les organisations internationales ou les communautés locales peuvent, seuls, garantir le respect des droits des plus jeunes, a-t-il ajouté.  Il nous faut collaborer et travailler ensemble, a lancé M. Cekuolis, qui a ensuite mis l’accent sur le rôle de catalyseur des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) en vue de parvenir à un monde digne des enfants.  Le Président de l’ECOSOC a ainsi salué l’action conjointe des différents acteurs internationaux, l’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination, l’Alliance mondiale pour l'amélioration de la nutrition et l’Initiative des Nations Unies pour l'éducation des filles notamment, qui, aux côtés de milliers d’ONG accréditées par l’ECOSOC, jouent un rôle essentiel pour réaliser un monde plus sûr pour les jeunes.


M. Cekuolis a ensuite indiqué que les disparités entre régions et entre les sexes, la lutte contre la persistance de la violence à l’égard des enfants et la vulnérabilité de ces derniers face aux maladies, nécessite beaucoup plus de ressources financières et humaines.  Poursuivant, il a estimé que les changements climatiques, phénomène global, faisaient désormais peser une menace supplémentaire sur le sort de millions d’enfants à travers le monde.  Toutefois, a-t-il dit, la mondialisation est également associée à un développement rapide de technologies favorables au progrès.  Pour les enfants, les avancées dans le domaine de la communication permettent de libérer une masse considérable d’information et de savoir accessible à tous.  En conclusion, le Président de l’ECOSOC, a de nouveau appelé les États Membres à accroître leurs efforts collectifs pour faire de la planète un monde « vraiment digne des enfants ».


Mme ANN VENEMAN, Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), a déclaré que plus de 90 enfants du monde entier avaient participé à la préparation de cette séance plénière.  En 2002, l’Assemblée générale avait adopté, à la suite des intentions déclarées dans le cadre des Objectifs du Millénaire pour le développement, la Déclaration d’engagement à créer un monde digne des enfants.  Depuis le taux de mortalité infantile a chuté de 60%, les données disponibles montrent que l’incidence du VIH/sida a baissé en Afrique subsaharienne, tandis que le taux de scolarisation a augmenté.  Ces résultats encourageants permettent de prendre les décisions adéquates, y compris lorsque les ressources sont limitées.  Les programmes de l’UNICEF et des autres institutions spécialisées ont été améliorés en fonction des résultats obtenus.  De plus en plus, une culture mondiale se développe qui place les enfants et les jeunes au cœur des préoccupations de la communauté internationale, s’est félicitée la Directrice.  Nous jouons tous un rôle pour défendre et protéger les enfants.  Mais si nous voulons créer un monde digne des enfants, nous devons toucher les enfants qui souffrent de maladies, de la faim et de sévices.  La plupart des enfants qui décèdent en bas âge sont fauchés par des maladies et le commerce sexuel continue de les toucher en masse.  Il nous faut puiser dans les ressources des uns et des autres pour obtenir les meilleurs résultats, a-t-elle prévenu.  La cible de 2015 approche et nous devons nous mettre au travail pour atteindre les OMD, a ajouté Mme Veneman en conclusion.


M. LONGENI MATSI, représentant l’association « Child Delegate », a déclaré que son organisation réalise des émissions de radio et prodigue de nombreux conseils aux enfants dans le besoin du monde entier.  Nous sommes 93, originaires de 50 pays, âgés de 11 à 18 ans, unis pour une même cause depuis 2002, à savoir créer un monde digne des enfants.   Le jeune namibien a ensuite expliqué que « Child Delegate » œuvrait à faire entendre la voix des enfants sur des questions les touchant directement, à travers notamment les parlements des enfants, des instances « indispensables » selon lui pour apprendre les droits, exprimer des opinions et lutter pour l’égalité sous tous ses aspects.  M. Matsi a ajouté que les projets initiés par son organisation profitent à une grande diversité d’enfants, en particulier en ce qui concerne la lutte contre le trafic des enfants et l’épidémie du VIH/sida.  Nous dénonçons les cas d’abus et d’exploitation dont nous sommes saisis, a-t-il encore dit, en précisant que l’action devait être renforcée dans les pays affectés par des conflits armés.  Appelant à maintenir les partenariats entre enfants et organisations internationales et gouvernements, Longeni Matsi a conclu en demandant aux États Membres « d’écouter avec leur cœur la voix des enfants » pour édifier avec eux un monde plus digne.



Déclarations


M. MIRCO TOMASSONI, Capitaine-régent de Saint-Marin, a estimé que malgré l’adoption de principes fondamentaux il y a 18 ans à travers la Convention des droits de l’enfant, les enfants souffrent toujours des effets dévastateurs des guerres dont le nombre a malheureusement doublé au cours des 10 dernières années.  Le représentant a mis en avant l’esprit de solidarité qui règne dans son pays et qui est reflété à travers les institutions publiques, les associations de volontaires qui jouent un rôle important dans la prise de conscience de la population qui est impliquée dans des projets de développement.


À Saint-Marin, a—t-il encore expliqué, les enfants constituent 19% de la population et ils jouissent des droits protégés par la Convention relative aux droits de l’enfant et par la Déclaration universelle des droits de l’homme.  Le respect de l’identité des enfants va de pair avec leurs valeurs culturelles et leurs traditions, ce qui est une condition sine qua non pour édifier la paix.  Ce concept a inspiré la Décennie internationale pour une culture de paix et de non-violence pour les enfants du monde qui s’achève en 2010.


Au niveau régional, Saint-Marin participe aux campagnes du Conseil de l’Europe « Bâtir l’Europe pour et avec les enfants ».  Au mois d’octobre dernier, Saint-Marin a accédé à la Convention du Conseil de l’Europe sur la protection des enfants contre l’exploitation et les abus sexuels.  Le Capitaine-régent a également expliqué que durant la présidence de Saint-Marin du Comité des Ministres du Conseil de l’Europe, une Déclaration commune importante avait été signée avec l’UNICEF dans le but d’établir un partenariat et d’organiser au Siège des Nations Unies une session spéciale consacrée aux « fillettes victimes de la traite ».


M. AMADOU TOUMANI TOURE, Président de la République du Mali, a exprimé l’amitié et le lien particulier qu’il entretient avec les enfants de son pays.  Il a rappelé que, cinq années après, la Position commune africaine, adoptée au Caire en mai 2001 dénommée une « Afrique digne des enfants », partie intégrante du Plan d’action « un monde digne des enfants » a fait l’objet d’un examen à mi-parcours au Caire le mois dernier.  La Conférence des ministres africains chargés de l’enfance, réunie à cette occasion, a adopté l’Appel pour une action accélérée en faveur de la survie, de la protection, du développement et de la participation de l’enfant pour la période 2007-2012, a-t-il indiqué.


Le Président a exposé les réalisations accomplies en Afrique grâce à la mise en œuvre des engagements pris dans le cadre d’« Un monde digne des enfants », comme l’augmentation substantielle du taux de scolarisation, le renforcement des capacités des structures sociosanitaires et l’amélioration de l’accès à l’eau potable.  Dans le domaine de la lutte contre le VIH/sida, il a mentionné une prise de conscience accrue des populations, l’accès aux antirétroviraux gratuits dans certains pays comme le Mali et une meilleure prise en charge des orphelins du sida.  En outre, a-t-il ajouté, une plus grande attention a été portée à la protection des enfants contre les formes de violence, d’abus, de négligence et d’exploitation et aussi contre leur vulnérabilité sociale.  Les actions de lutte contre la traite des enfants sont gérées dans le cadre de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest et de la Communauté des États d’Afrique centrale, a-t-il précisé.


Le Président Toumani Toure a cependant constaté que les enfants demeurent vulnérables en Afrique.  Parmi les facteurs contribuant à aggraver leur situation, il a cité la pauvreté, les conflits, les catastrophes, le VIH/sida le mauvais traitement et l’exploitation.  Il nous appartient de renouveler notre engagement en faveur de la promotion de l’enfant africain, a-t-il affirmé.  « Les enfants sont à la fois le présent et l’avenir de l’Afrique ».  Faire participer les enfants aux décisions qui affectent leur vie et leur communauté est indispensable à la construction de l’individu, a ajouté le Président.  Il a enfin appelé à adopter une déclaration à la mesure des engagements souscrits en mai 2002.


Mme JOZEFINA TOPALLI COBA, Présidente du Parlement de la République d’Albanie, a déclaré que la protection des droits des enfants s’est améliorée en raison des réformes constitutionnelles et juridiques lancées par son pays qui tient compte des normes établies par l’Union européenne.  L’Albanie a ratifié la Convention sur les droits de l’enfant en 1992 ainsi que ses deux Protocoles facultatifs.  Le pays dispose depuis 2001 d’un Plan d’action pour les enfants qui constitue également un engagement en faveur des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) puisque six objectifs portent directement sur les enfants.  Présentant certaines réalisations nationales, Mme Topalli Coba a indiqué que le pourcentage des enfants achevant le cycle scolaire secondaire était de 90% tandis que l’État a fait passer de 3,1% à 4% de son produit national brut le budget consacré à l’éducation.  L’Albanie dispose d’un programme de vaccination tandis que le Ministère de la santé, en coopération avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a organisé un atelier de travail afin d’initier l’adoption d’une stratégie européenne de santé et de développement de l’enfant et de l’adulte.  Le Parlement albanais a adopté récemment une loi contre la violence familiale.


M. ANDRE ROUVOET, Vice-Premier Ministre de la jeunesse et des familles des Pays-Bas, a rappelé que les tendances internationales montraient que de nombreux pays cultivaient une attitude ambivalente à l’égard des droits des enfants.  La ratification de la Convention des Nations Unies sur les droits de l’enfant n’est pas suffisante, a-t-il ajouté.  La communauté internationale ne doit pas relâcher ses efforts.  Elle doit continuer de veiller à ce que les enfants jouissent de leurs droits à une alimentation équilibrée, à des soins de santé, à une éducation et à l’eau potable, comme le stipulent les OMD.  C’est la raison pour laquelle le Gouvernement néerlandais ne ménage pas sa peine pour atteindre ces Objectifs, ayant par exemple inscrit en février dernier les préoccupations relatives à la jeunesse et à la famille au cœur des priorités nationales, a indiqué le Vice-Premier Ministre, qui a également fait valoir le programme de son propre Ministère, « Toutes les chances pour tous les enfants », qui s’aligne explicitement sur la Convention des Nations Unies.


En dépit du fait que le rapport de l’UNICEF place les enfants des Pays-Bas en tête du classement des enfants les plus heureux de 21 pays occidentaux, il reste beaucoup à faire, a souligné le représentant.  Pour venir en aide aux 15% d’enfants néerlandais dont la situation exige une amélioration, M. Rouvoet a annoncé l’ouverture de Centres d’accueil pour les jeunes et les familles dans chaque ville du pays, où il leur sera possible de trouver l’aide et les conseils dont ils ont besoin.  Dans les enceintes internationales, les Pays-Bas ont fait de la situation des enfants une question prioritaire, en promouvant sans relâche leurs droits, en particulier ceux relatifs à l’éducation et à un environnement sûr.  Au niveau européen, la délégation néerlandaise a milité pour l’adoption rapide de directives sur les droits des enfants, qui ont été officiellement adoptées hier par le Conseil des affaires générales et des relations extérieures de l’Union.  Les Pays-Bas sont également parties prenantes d’un certain nombre d’initiatives bilatérales, a encore précisé le Vice-Premier Ministre, avant d’annoncer la tenue en 2009 d’une conférence internationale sur la lutte contre les violences à l’égard des enfants, en étroite coopération avec les Nations Unies.


M. SOMSAVAT LENGSAVAD, Vice-Premier Ministre de la République démocratique populaire lao, a noté qu’en dépit des progrès réalisés dans la mise en œuvre du Plan d’action « Un monde digne des enfants », de nombreux obstacles au bien-être des enfants persistent.  Le manque de ressources financières est le principal obstacle des pays les moins avancés, malgré l’aide considérable des pays industrialisés, a-t-il reconnu.  Le Vice-Premier Ministre a précisé que les domaines prioritaires de la santé et de l’éducation, qui agissent positivement sur la protection et le développement des plus jeunes, sont justement ceux qui pâtissent le plus de ce manque de ressources financières.


Évoquant ensuite la situation dans son pays, le Vice-Premier Ministre a indiqué que son gouvernement mettait l’accent sur la santé des mères et des enfants en plaçant les programmes de vaccination au centre de son système de protection sociale.  Il a également mentionné les campagnes de contrôle de la qualité des eaux, la promotion active de l’égalité entre les sexes dans le domaine de la santé reproductive, ou encore la refonte de l’arsenal législatif en vue de renforcer l’éducation des plus jeunes.  Toutes ces initiatives ont pour but d’améliorer l’éducation et l’accès au bien-être des enfants issus de tous les groupes ethniques ainsi que les jeunes personnes handicapées, a indiqué le représentant, ajoutant que son gouvernement met actuellement au point un plan d’action national pour combattre efficacement le trafic des enfants et l’exploitation sexuelle des enfants.  Pour ce qui est de la participation des plus jeunes à la vie sociale, M. Lengsavad a indiqué que le Gouvernement de son pays encourage les échanges culturels, grâce aux partenariats qui l’unissent avec le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).


Mme CONSTANCE S. SIMELANE, Vice-Premier Ministre du Swaziland, a exposé certaines caractéristiques de la situation socioéconomique de son pays où 37% de la population vit dans l’extrême pauvreté tandis que le taux de prévalence du VIH/sida pour les individus âgés de 15 à 49 ans est de 26%.  Le Gouvernement a pris diverses mesures en faveur des enfants, a-t-elle précisé, et a créé par exemple un Conseil national contre le VIH/sida, une Unité de coordination nationale de protection des enfants, des tribunaux pour enfants et un Ministère pour le développement régional et l’enfance.  Il existe également un Plan d’action pour les enfants orphelins qui couvre la période 2006/2010.  Le Gouvernement travaille aussi main dans la main avec ses partenaires internationaux pour le développement dans la mise en œuvre de la Convention relative aux droits de l’enfant.  Il a récemment mis en place un système de traçabilité de la mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le développement.  En 2006, la Journée de l’enfant a été organisée et a été, notamment, marquée par la distribution de trousses de survie de l’enfant comprenant entre autres des vermifuges.  Il existe aussi un projet de document de lutte contre les abus sexuels.


Mme NATALYA PETKEVITCH, Directrice adjointe du Cabinet du Président du Bélarus, a rappelé que son pays avait été le premier des anciennes républiques soviétiques à adopter une loi sur les droits de l’enfant.  Les recommandations issues de la session extraordinaire de l’Assemblée générale « Un Monde digne des enfants » ont été intégrées dans la Stratégie nationale du Bélarus pour l’amélioration de leur statut.  Mme Petkevitch a indiqué que son pays connait un taux de mortalité maternelle et infantile faible, tout en soulignant que le taux de vaccination est de 99,2%.  Elle a ajouté que l’école est gratuite.  Les enfants touchés par la catastrophe de Tchernobyl bénéficient de soins de santé et de repas scolaires gratuits.  La représentante a attiré l’attention des délégations sur la situation des enfants orphelins ou négligés par leurs parents.  À l’heure actuelle, 74% des orphelins sont placés dans des familles tandis que les parents coupables de négligence s’exposent à des poursuites judiciaires.  Un autre problème est celui de la traite des êtres humains, a signalé la représentante, qui a souhaité que ce thème soit examiné par l’Assemblée générale dans le cadre de ses débats thématiques.  Elle a aussi indiqué que ce débat avait une valeur symbolique pour le Bélarus qui a fait de 2007 l’Année de l’enfant.


Mme SVETLANA INAMOVA, Vice-Premier Ministre de l’Ouzbékistan et Présidente du Comité à la condition féminine, a déclaré que les stratégies pour améliorer le bien-être des enfants dans son pays s’appuient sur le Plan d’action « Un monde digne des enfants ».  Conjointement avec l’UNICEF, le Gouvernement ouzbek a mis en place un système de suivi de l’application des mesures en faveur du développement des plus jeunes, a ajouté la Vice-Premier Ministre.  Elle a ensuite expliqué que pas moins de 90 mesures législatives et réglementaires nationales relatives à la protection sociale profitaient aux plus jeunes, les droits de ces derniers étant également reflétés dans divers programmes gouvernementaux, tels que le Programme d’État pour la réforme du système de santé ou encore le Programme national pour l’éducation.  Mme Inamova a également noté que plus de 5 000 organisations non gouvernementales (ONG) spécialisées dans les droits des enfants sont actives en Ouzbékistan, leurs contributions ayant un impact réel dans le domaine de l’appui matériel aux familles les plus démunies et aux jeunes personnes handicapées.   


Saluant ensuite la qualité des partenariats entre le Gouvernement et les principales organisations internationales, la Vice-Premier Ministre a notamment évoqué une initiative conjointe de l’UNICEF et de l’Agence de coopération internationale du Japon lancée en 2003 pour prévenir les risques d’anémie auprès de plus de 2 millions de jeunes enfants.  En outre, elle a noté qu’au cours des dernières années, le taux de mortalité maternelle et infantile a baissé de manière significative en Ouzbékistan, un effort constant étant consenti pour empêcher la diffusion du VIH/sida dans ces groupes vulnérables de la population.


S’exprimant au nom de l’Union africaine, Mme ALIMA MAHAMA, Ministre des femmes et des enfants du Ghana, a fait état des progrès significatifs réalisés par les pays africains en faveur de la promotion de la survie de l’enfant, de sa protection, de son développement et de sa participation.  Cependant, la Ministre s’est déclarée préoccupée par la lenteur de ces progrès et par le fait que la plupart des objectifs définis par les plans d’action de l’Union africaine n’avaient pas encore été atteints.  La Conférence d’examen à mi-parcours qui a réuni au Caire, en novembre dernier, les Ministres africains en charge de la situation des enfants, a permis d’identifier les défis qui ont compliqué cette tâche.  Au nombre de ces défis, la Ministre a cité le fossé considérable qui sépare les engagements politiques et leur mise en œuvre en matière de droits et de santé de l’enfant; les niveaux élevés de pauvreté extrême; les taux alarmants de mortalité néonatale et de mortalité infantile; et la malnutrition persistante des enfants.  En outre, en 2006, deux millions d’enfants et 10 millions de jeunes âgés de 15 à 24 ans ont été infectés par le virus du VIH/sida, cette pandémie se traduisant par un taux élevé de transmission de la mère à l’enfant et par un nombre considérable d’orphelins.  Par ailleurs, la lutte contre le paludisme, la tuberculose et autres maladies infectieuses demeure un véritable problème en Afrique.  La Ministre a également mis l’accent sur la déscolarisation et la faible participation aux programmes de développement de la petite enfance; le maintien de pratiques telles que les mutilations génitales, les mariages forcés et précoces, les abus et les exploitations sexuels; l’enrôlement des enfants dans les conflits armés; et enfin la faible participation des enfants et des jeunes aux initiatives visant à mettre fin aux problèmes qui les concernent.


Face à cette situation, Mme Mahama a expliqué que les Ministres africains ont réaffirmé leur détermination en lançant un appel en faveur d’une action rapide, dont elle a présenté certaines des priorités.  Il s’agit notamment d’accélérer les réformes juridiques afin de protéger les droits des enfants et d’instaurer un cadre politique approprié au sein duquel les Ministres peuvent entreprendre des actions pour réaliser les droits des enfants et obtenir des résultats concrets.  Elle a également évoqué l’augmentation des ressources allouées aux plans nationaux pour le développement, aux stratégies de réduction de la pauvreté, aux cadres de dépenses à moyen terme et aux budgets visant à mettre en œuvre les éléments du Plan d’action « Une Afrique digne des enfants ».  Mme Mahama a enfin abordé les initiatives prises par son pays, citant notamment la mise en place par son Ministère d’un système de coordination et de gestion centralisé pour appliquer aussi efficacement que possible le Programme national de développement de l’enfant en bas âge.  En outre, la prévention de la transmission du VIH/sida de la mère à l’enfant fait désormais partie intégrante de la politique ghanéenne de santé prénatale et des campagnes annuelles ont été lancées pour mettre en œuvre une santé maternelle et infantile intégrée.


Mme CLAIRE HEPBURN, Ministre de la justice des Bahamas, au nom de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), a appuyé la création d’un poste de représentant spécial du Secrétaire général pour la violence contre les enfants, même si certaines recommandations relatives à son mandat « ne sont pas conformes aux pratiques et coutumes traditionnelles et peuvent être interprétées comme une usurpation de l’autorité parentale ».  Elle a ensuite indiqué que les pays de sa région sont sur la voie de réaliser quatre des Objectifs du Millénaire pour le développement dont l’accès universel à l’éducation primaire, la parité dans l’éducation et la réduction de la mortalité infantile et maternelle.  Elle a aussi insisté sur les progrès enregistrés dans la lutte contre la transmission du VIH de la mère à l’enfant.  En outre, a-t-elle encore indiqué, certains pays ont élaboré des plans d’action et une législation sur la protection de l’enfant qui s’alignent sur les normes internationales.  Les pays des Caraïbes ont aussi pris des initiatives pour réduire le travail des enfants.  La représentante a salué le Conseil d’administration de l’UNICEF pour avoir approuvé le programme quadriennal pour l’est des Caraïbes, le Suriname et Trinité-et-Tobago.  Elle a prévenu qu’on ne pourra créer un monde digne des enfants si l’on ne corrige pas les inégalités dans la répartition des revenus et dans le commerce mondial.  Les disparités économiques et sociales ont un impact négatif sur la capacité des pays à répondre aux besoins des enfants, a-t-elle dit, avant d’appeler les pays développés à respecter leurs engagements d’octroyer 0,7% de leur PNB à l’aide publique au développement (APD).


M. ANTONIO MILOSOSKI, Ministre des affaires étrangères de l’ex-République yougoslave de Macédoine, a déclaré, qu’inspiré par le processus de mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), son gouvernement a entrepris des efforts « énormes » pour améliorer la situation des enfants dans son pays.  Il a notamment mis l’accent sur les nombreuses conférences européennes auxquelles son pays participe en vue de renforcer effectivement les droits des plus jeunes, par le biais du suivi de la mise en œuvre de la Convention relative aux droits de l’enfant.  Le Ministre a ensuite expliqué que l’UNICEF et son gouvernement ont tenu en 2005 une conférence qui avait pour thème « Un pays digne des enfants », l’objectif étant alors de galvaniser les engagements politiques et d’accélérer les plans d’action nationaux en faveur du développement des enfants.  Il a expliqué que cet évènement avait été assorti de mesures législatives en matière de lutte contre la violence domestique et de promotion des droits des enfants.  M. Milososki a conclu en disant que les autorités de son pays encouragent la participation accrue de la société civile dans la défense de la cause des plus jeunes, ces derniers représentant, selon lui, l’investissement le plus gratifiant pour l’avenir d’un pays.


Mme ANA LIGIA MIXCO SOL DE SACA, Secrétaire nationale à la famille d’El Salvador, a déclaré que son Gouvernement avait entrepris des actions pour contribuer à l’édification d’un monde meilleur pour les enfants et les adolescents.  Rappelant que la pauvreté était l’un des principaux défis à la promotion efficace des droits de l’enfant et de leur bien-être, El Salvador s’est donc engagé à mettre en œuvre les programmes d’éradication de la pauvreté, a indiqué Mme de Saca.  À cet égard, elle a annoncé que l’Objectif visant à éradiquer la pauvreté extrême et la faim a déjà été atteint par son pays.  Mais il reste beaucoup à faire, a-t-elle souligné.  C’est la raison pour laquelle un « réseau de solidarité » a été mis en place pour venir en aide à 200 000 familles vivant dans les municipalités les plus pauvres du pays.  Des programmes de réduction de mortalité infantile ont également été mis en œuvre avec succès.  Tous les enfants bénéficient en outre d’un accès gratuit à la vaccination contre toutes les maladies infectieuses, ainsi qu’au dépistage du VIH/sida.  L’un des instruments pour continuer de progresser en ce sens est le « programme salutaire », lancé en 2006, qui vise à l’amélioration de la sécurité humaine des familles salvadoriennes.  Enfin, El Salvador a harmonisé sa législation avec les normes de la Convention des Nations Unies relatives aux droits de l’enfant, a conclu l’intervenante.


Mme MOUSHIRA KHATTAS, Secrétaire générale du Conseil national pour l’enfance et la maternité de l’Égypte, a indiqué que son pays avait effectué un « bond en avant » au cours de ces dernières années en réduisant de manière considérable les taux de mortalité infantile et maternelle.  Elle a également évoqué les résultats obtenus, en coopération avec l’UNICEF et la société civile, par le Conseil national qu’elle représente, en particulier dans les domaines de l’éducation des jeunes filles et de la prévention des mutilations génitales féminines.  Mme Khattas a ensuite signalé que l’Égypte avait accueilli la Conférence arabe sur le futur de l’enfance en 2001 ainsi que la Conférence arabe de haut niveau en juillet de la même année, ces deux événements ayant contribué, selon elle, à donner une perspective régionale au processus initié par le Plan d’action « Un monde digne des enfants ».  Mme Khattas a ensuite précisé que, pour l’Égypte, le lien entre droits des enfants et des femmes est une priorité inséparable des questions de paix et de sécurité internationales et régionales.  Elle a ainsi mentionné le Mouvement international de Mme Suzanne Moubarak, du nom de la Première Dame d’Égypte et dont l’objectif est de parvenir à la paix et à une plus grande autonomie des femmes tout en assurant la sécurité des enfants.


Mme MARGARET N. NASHA, Ministre des administrations locales du Botswana, a rappelé que son pays avait ratifié la Convention des Nations Unies sur les droits de l’enfant en 1995, et la Charte de l’Union africaine sur les droits et le bien-être de l’enfant en 2001.  Dans un souci d’harmoniser sa législation nationale, le Botswana a harmonisé la loi sur les enfants avec les dispositions de ces instruments.  Par ailleurs, le Botswana redouble d’efforts pour lutter contre la pandémie de VIH/sida, comme le souligne le rapport de l’UNICEF, en mettant tout particulièrement l’accent sur la prévention des jeunes.  S’agissant des orphelins et des enfants en situation vulnérable, Mme Nasha a indiqué que le Gouvernement avait établi un plan d’action qui, au mois de septembre dernier, couvrait 50 884 orphelins.  Le Botswana, qui est engagé à garantir le droit à l’éducation, est cependant préoccupé par le manque de progrès réalisés dans ce domaine, a indiqué la Ministre.  Seulement 17% des enfants en âge d’aller à l’école primaire, a-t-elle fait observer, bénéficient de l’éducation appropriée.  Le Gouvernement a aussi pris des mesures concrètes pour prévenir les mariages précoces et toutes les formes de violence à l’égard des enfants et pour réaliser le droit de l’enfant à la participation, notamment en établissant un Conseil national des enfants qui chapeautera toutes les questions relatives aux enfants.


Mme MARLENE MUNGUNDA, Ministre de l’égalité entre les sexes et du bien-être de l’enfant de la Namibie, a expliqué dans quelle mesure son gouvernement attachait une importance fondamentale à l’éducation qui est obligatoire dans le cycle primaire.  Toutes les écoles mettent en œuvre des programmes d’information sur les dangers du VIH/sida.  Mais malgré l’amélioration des taux de scolarité, la pandémie du VIH/sida a le potentiel de renverser les acquis obtenus.  La pandémie a un impact dévastateur sur les élèves mais aussi les enseignants, tandis que le nombre d’orphelins du sida ne cesse de croître, a dit l’intervenante.  On estime à 250 000 le nombre d’orphelins d’ici à 2021 qui compteront pour un tiers de la population âgée de moins de 15 ans.  Les trois quarts de ces enfants seront des orphelins du sida.  Le Gouvernement de la Namibie, a ajouté la Ministre, a formulé des politiques nationales et des stratégies de lutte contre le VIH/sida qui sont mises en œuvre, un accent particulier étant placé sur la prévention, les soins et le soutien.  Ces programmes toutefois exigent davantage de ressources financières pour leur permettre d’avoir un plus grand impact sur la société. 


M. GORAN HAGGLUND, Ministre de la santé et des affaires sociales de la Suède, a regretté que de nombreux enfants dans le monde affrontent la pauvreté, le fléau du VIH/sida, les conflits armés et d’autres formes de violence.  Dans ce contexte, la Convention relative aux droits de l’enfant fournit un appui important aux enfants dans un monde marqué par des changements toujours plus rapides.  Beaucoup reste à faire et l’objectif de notre politique sociale est de garantir aux filles et aux garçons le meilleur départ possible dans la vie, les parents ou autres personnes investis de la responsabilité parentale jouant un rôle pivot en ce sens.  Prônant le dialogue entre enfants et parents, le Ministre a plaidé pour la création d’ombudsmans pour enfants, cela pour permettre à ces derniers de bénéficier concrètement de la mise en œuvre des engagements pris dans le cadre du Plan d’action de 2002, « Un monde digne des enfants » et des Objectifs du Millénaire pour le développement.


Le Ministre suédois a ensuite insisté sur la nécessité de lutter efficacement contre toutes les formes de violence et d’abus contre les enfants, la loi en Suède condamnant sévèrement ces délits depuis plus de 30 ans.  Cependant, les études de l’ONU montrent que la situation reste dramatique dans de trop nombreux pays.  Nous devons œuvrer pour une tolérance zéro à l’égard des auteurs de violences perpétrées contre les plus jeunes, les organisations internationales devant encourager et aider les États Membres à abolir toutes les formes de violence à l’égard des enfants dans tous les contextes, y compris le contexte familial.


Mme PRIYA MANICKCHAND, Ministre des services humains et de la sécurité sociale de Guyana, a rappelé qu’en 2002, au lendemain de la session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée aux enfants, son gouvernement avait lancé plusieurs initiatives visant à améliorer la situation des enfants, en particulier dans la lutte contre la pandémie de VIH/sida, à faciliter leur accès à une éducation et aux soins de santé de qualité, et à assurer leur protection contre les violences.  Nous avons également ratifié la Convention des Nations Unies sur les droits de l’enfant et harmonisé notre législation nationale en conséquence, a ajouté la Ministre.  En outre, le Gouvernement du Guyana travaille en étroite coopération avec l’UNICEF dans le cadre du Programme d’action national pour la période 2006-2010.  Des défis demeurent cependant, en particulier l’impact des problèmes économiques et la persistance des violences perpétrées contre les enfants, a-t-elle indiqué.  Mme Manickhand a souligné que son pays devait aussi réduire les gaz à effet de serre, dans la mesure où les enfants sont parmi les groupes les plus vulnérables aux effets des changements climatiques.


Mme VIERA TOMANOVA, Ministre du travail, des affaires sociales et de la famille de la Slovaquie, a fait part des réformes que son pays a entreprises entre 2002 et 2007, dont l’adoption d’un Plan d’action national pour les enfants qui est évalué et actualisé tous les deux ans, avec pour but de développer un système unifié et efficace de protection des droits et des intérêts de l’enfant.  Après avoir rappelé que son pays a ratifié la Convention de l’ONU et ses deux Protocoles, la Ministre a décrit la législation qui est en vigueur en Slovaquie dans les domaines de la famille, de la protection juridique et sociale de l’enfant, de l’assistance sociale, du travail, du droit pénal ou encore des procédures pénales.  Malgré nos efforts, a-t-elle reconnu, nous n’avons pas encore répondu aux attentes nées de la vingt-septième session extraordinaire de l’Assemblée générale.  La Ministre a donc appuyé le projet de déclaration qui devrait être adoptée à la fin de cette séance plénière commémorative de haut niveau sur la suite à donner aux textes issus de la session extraordinaire consacrée aux enfants.


Mme ESPERANZA CABRAL, Secrétaire au Département des affaires sociales et du développement des Philippines, a déclaré que la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement et le Plan d’action « Un Monde digne des enfants » constituaient les priorités du Gouvernement philippin.  Ces objectifs ont été intégrés dans les programmes nationaux pour le développement aux Philippines ainsi que dans le Programme national pour les enfants concernant la période 2005-2010.  Au cours des cinq dernières années, des lois ont été adoptées, a indiqué Mme Cabral, citant notamment les lois sur la traite des personnes, l’élimination du travail des enfants, et la violence contre les femmes et les enfants.  Le rapport sur les progrès à mi-parcours des Objectifs du Millénaire pour le développement montre que les Philippines ont consolidé de nombreux acquis en faveur du bien-être des enfants.  Le taux de scolarisation des filles dans les cycles primaire et secondaire est de 85,4%, ce qui dépasse le taux de scolarisation des garçons qui est de 83,6%.  Au cours des 15 dernières années, le taux de mortalité infantile des enfants de moins de cinq ans est passé de 57 à 24 décès pour 1 000 naissances vivantes.  Toutefois, a reconnu la représentante, des défis de taille demeurent.  Les Philippines ont l’intention d’œuvrer de manière inlassable à la réalisation de ces objectifs, notamment pour ce qui est des soins et le développement de la petite enfance, l’éducation primaire, la mortalité maternelle et l’accès aux services de soins reproductifs.


Mme NOUZHA SKALLI, Ministre du développement social, de la famille et de la solidarité du Maroc, a parlé des fonctions de l’Observatoire national des droits de l’enfant qui, au Maroc, propose des solutions concrètes en vue de promouvoir tous les droits stipulés dans la Convention des droits de l’enfant.  Ainsi, le Maroc a ouvert un grand chantier national pour harmoniser les textes législatifs avec les conventions internationales en y introduisant la notion d’intérêt supérieur de l’enfant, a souligné la Ministre.  Cette série de réformes a concerné également la famille, comme en atteste la promulgation d’un nouveau Code de la famille.  Ces réformes ont été couronnées par la réforme récente du Code de nationalité qui permet désormais aux femmes marocaines de transmettre automatiquement leur nationalité à leurs enfants nés de père étranger.


En outre, un plan d’action national pour l’enfance 2006-2015, intitulé « Maroc digne des enfants », a été présenté au public lors du onzième Congrès national des droits de l’enfant, qui a eu lieu en juin dernier, a dit Mme Skalli.  Le Plan repose sur quatre objectifs stratégiques, à savoir, assurer une vie saine; une éducation de qualité; protéger les enfants de la maltraitance, de la violence et de l’exploitation sexuelles; et enfin, lutter contre le VIH/sida, a-t-elle précisé.  Plusieurs programmes ont donc été lancés en matière de protection sociale.  Par souci de coordination, le Maroc veille à ce que la question de l’enfance soit au cœur des programmes de l’Initiative nationale pour le développement humain (NDH).  En concluant son intervention, la Ministre a souligné la nécessité de développer des mécanismes de coordination pour échanger les expertises entre différents pays.  Elle a tenu à remercier tous les partenaires de son pays, dont les agences du système des Nations Unies.


Mme ROSY BINDI, Ministre des affaires de la famille de l’Italie, a affirmé que son pays était déterminé, à travers l’Union européenne et le Conseil de l’Europe, à mettre en œuvre les objectifs définis lors de la session spéciale de l’Assemblée générale intitulée « Un monde digne des enfants ».  Elle a rappelé que la résolution qui sera présentée prochainement invite à poursuivre les efforts visant à mettre en place un cadre efficace de protection contre toutes les formes de violence et d’exploitation et que l’Italie luttait depuis longtemps à l’élimination de toute forme de châtiment corporel contre les enfants.  La Ministre a également expliqué que l’Italie disposait d’un Plan d’action national et accordait une attention particulière à la situation des orphelins dans le but de les placer dans des familles d’accueil.  L’Italie a également amélioré ses procédures d’adoption pour qu’elles soient conformes à la Convention de La Haye, a-t-elle indiqué.


S’agissant de l’action menée par son pays sur le plan international, la Ministre a expliqué que l’Italie avait, dans le cadre de son programme de coopération, mis à jour ses directives sur les questions relatives aux mineurs.  Récemment, de nouvelles mesures ont été prises dans le cadre des programmes de prévention, de protection et de réhabilitation des enfants victimes d’exploitations sexuelle et économique et de toute forme de violence.  De nouvelles lois ont été adoptées, et une banque de données a également été élaborée qui permet la mise en place de meilleures stratégies de prévention.  L’Italie est aussi déterminée à élaborer de nouveaux instruments pour lutter contre le travail des enfants.  Mme Bindi a également expliqué que son pays préparait actuellement un nouveau plan d’action national qui repose sur six priorités: promouvoir la participation des enfants à la vie civique; promouvoir la croissance et l’autonomie de l’enfant; réduire la pauvreté des enfants; répondre aux défis de l’immigration illégale sur la base des principes de solidarité et de la légalité; renforcer la protection juridique des enfants et de leur famille et renforcer le réseau de protection sociale.


M. JOAO BAPTISTA KUSSUMUA, Ministre de l’assistance et de l’intégration sociale de l’Angola, a souligné l’importance que cette session revêt pour un pays comme l’Angola dont 60% de la population est âgé de moins de 18 ans.  Assurer le bien-être de ce jeune segment de la population et protéger ses droits fondamentaux est un impératif et un objectif stratégique pour le Gouvernement angolais, a affirmé le Ministre.  En avril dernier, le Gouvernement angolais a approuvé la création d’un Conseil national de l’enfance, financièrement et administrativement indépendant, pour évaluer, suivre et surveiller l’exécution de la politique de développement et de protection de l’enfant ainsi que l’action des autorités locales en la matière.


Depuis 2002, a indiqué M. Kussumua, le Gouvernement s’emploie aussi à mettre en œuvre une stratégie de lutte contre le VIH/sida par le biais de la Commission nationale sur la pandémie.  Selon des estimations de 2004, le taux de prévalence est de 3,9%, ce qui est relativement bas par rapport aux autres pays de la région.  Par ailleurs, le pays dispose d’un Plan national 2004-2008 de réduction de la mortalité infantile et maternelle, a ajouté le Ministre, avant de citer les mesures prises pour élargir l’accès à l’eau potable, à une éducation de qualité, ainsi que celles destinées à lutter contre la traite des enfants et contre la violence contre les femmes et les enfants.  Les stratégies de promotion des droits de l’enfant exigent en fait une politique ambitieuse de lutte contre la pauvreté, a déclaré le Ministre angolais.


Mme MATHABISO LEPONO, Ministre de l’égalité entre les sexes, de la jeunesse, des sports et du loisir du Lesotho, a attiré l’attention de l’Assemblée sur « Vision 2020 », un programme national relatif aux OMD sur lequel se fonde le Plan d’action national pour un monde digne des enfants au Lesotho.  Dans ce cadre, la Ministre a mentionné la loi contre la violence faite aux enfants et la réalisation en 2006, des objectifs fixés en matière d’éducation primaire.  Rappelant le statut de PMA du Lesotho, elle a appelé les partenaires au développement à y appuyer une croissance économique favorable à une véritable indépendance économique.  Mme Lepono a poursuivi en indiquant que la pandémie du VIH/sida a laissé un nombre sans précédent d’orphelins et d’enfants vulnérables au Lesotho.  Le fonctionnement de la société africaine étant basé sur le principe de la solidarité, donc peu habituée à voir des enfants orphelins laissés à eux-mêmes, l’Afrique, et au premier rang le Lesotho, se retrouve plongé dans un monde inconnu, où un grand nombre d’enfants nécessite un soutien financier et psychosocial.  En conséquence, en 2005, le Gouvernement du Lesotho a créé la Commission nationale sur la lutte contre le VIH/sida qui est, non seulement chargée des soins et de la prévention, mais aussi du soutien aux enfants vulnérables.  La protection de l’enfance, a ajouté la Ministre, est une question multisectorielle qui exige « des cuisiniers, qui en travaillant ensemble, ne risquent pas de rater leur soupe ».  Mme Lepono a aussi annoncé l’adoption prochaine d’une loi sur la protection et le bien-être des enfants qui prévoit, entre autres, la création d’une Commission de l’enfance chargée de promouvoir, de protéger et de surveiller le respect des droits de l’enfant.


Mme CATHERINE FONCK, Ministre de l’enfance, de l’aide à la jeunesse et de la santé de la Communauté française de Belgique, a indiqué que le Plan d’action national adopté en mai 2002 fixe les priorités en matière des droits de l’enfant.  La Belgique s’est aussi dotée d’une Commission nationale pour les droits de l’enfant qui constitue une véritable plate-forme de concertation ouverte à la participation de la société civile.  L’expression de la société civile, de ceux qui œuvrent chaque jour au bien-être des enfants et celle des enfants eux-mêmes sont désormais incontournables.  La question de la participation des enfants est fondamentale, a souligné la Ministre, en jugeant important de concevoir les méthodes adéquates pour prendre en considération ce qu’ils ont à dire en fonction de leur âge et de leur maturité.  La lutte contre la violence faite aux enfants est une autre priorité de la Belgique, a poursuivi la Ministre, en attirant l’attention sur « Child focus » qui illustre l’expérience d’un partenariat original entre les pouvoirs publics et le secteur privé en matière d’enlèvements internationaux d’enfants, de disparition, d’exploitations sexuelles et de pédopornographie notamment sur Internet.  Parallèlement, la Belgique s’est résolument investie dans une politique familiale de bien-être, comme en atteste les programmes de soutien à la parentalité.


Parlant de la Convention de La Haye, la Ministre a admis que cette « avancée majeure », qui s’est traduite en Belgique par une réforme de la procédure d’adoption, se heurte à l’incompréhension d’une partie de l’opinion publique qui a du mal à admettre l’allongement des procédures et la limitation du nombre d’enfants adoptables qu’elle implique.  Malgré les critiques, nous avons tenu bon au nom de la primauté de l’intérêt de l’enfant sur tout autre intérêt, a affirmé la Ministre.  Pour la Belgique, a-t-elle conclu par ailleurs, une coopération au développement qui ne tient pas compte des droits de plus de la moitié de son groupe-cible ne peut pas donner de résultats à long terme.  Dans ses frontières, la Belgique a élaboré un système de tutelle des mineurs étrangers non accompagnés.


Mme SHARIFA BINT KHALFAN BIN NASSER, Ministre du développement social d’Oman, a déclaré que les premières victimes des problèmes que connaît la planète sont les enfants et leur famille.  Notre engagement et nos efforts en cours pour promouvoir les droits des enfants en Oman sont renforcés par les enseignements de notre religion et le droit islamique.  Le Comité national d’Oman coopère avec l’UNICEF afin de donner suite aux programmes et projets visant à mettre en œuvre la Convention sur les droits de l’enfant dont Oman est partie depuis 1996.  Nous avons déployé tous les efforts pour développer un environnement sain pour les enfants qui a permis d’adopter le Plan d’action intitulé « Un monde digne pour les enfants d’Oman ».  Le Sultanat d’Oman fournit un accès aux soins de santé à tous les citoyens et les résidents, un accent étant mis sur la prévention des maladies.  Le Sultanat d’Oman, a indiqué la Ministre, a aussi établi un programme de prévention du VIH/sida.  Nous avons l’intention d’élaborer un projet de loi sur les enfants qui sera inspirée des textes internationaux en vigueur, a-t-elle ajouté.  Le taux d’inscription dans les écoles primaires a atteint désormais les 92,3%.


M. ASKAR SHAKIROV, Commissaire aux droits de l’homme du Kazakhstan, a fait état des progrès notables accomplis depuis le dernier Sommet sur les enfants, tout en reconnaissant que ces progrès ne sont pas suffisants.  L’application de la Convention sur les droits de l’enfant et du Plan d’action « Un monde digne des enfants » est une priorité en politique intérieure pour le Kazakhstan, a-t-il indiqué.  Cela se traduit par des mesures de protection de la maternité et de l’enfance et pour l’amélioration du statut de la femme et de l’enfant.  Le pays adopte une approche multisectorielle et ce processus implique des institutions gouvernementales, l’Ombudsman des droits de l’homme et des organisations non gouvernementales, ainsi que des mouvements de jeunes.  M. Shakirov a précisé qu’en 2006, les dépenses de l’État en matière de protection et assistance sociale pour les enfants représentait 41,3% du budget national.  Il a ajouté que 99% des enfants du Kazakhstan bénéficiaient d’une éducation primaire.  En outre, en application de la recommandation du Comité des droits de l’enfant, le Gouvernement a créé un comité de la protection de l’enfant qui dépend du Ministère de l’éducation et de la science.


M. Shakirov a aussi parlé du programme national pour la protection de l’enfance pour 2007-2011, qui fournit entre autres des garanties juridiques et sociales à tous les enfants.  Il a également cité un plan d’action de lutte contre le trafic de personnes, grâce auquel 38 centres de crises pour les femmes et les enfants victimes de violence ont été créés.  Le représentant, qui a énuméré d’autres mesures prises par son gouvernement en faveur des enfants, a cependant constaté que les enfants handicapés ou abandonnés, ainsi que la délinquance juvénile, constituaient toujours de graves problèmes dans le pays.  Il y a aussi la mortalité infantile et la propagation du VIH/sida qui continuent à être très préoccupants.  Pour y faire face, le Kazakhstan travaille en lien étroit avec les organisations internationales et les institutions spécialisées de l’ONU.  Le Kazakhstan, a rappelé M. Shakirov, coopère depuis 15 ans avec l’UNICEF.


Mme HIJRAN HUSEYNOVA, Présidente du Comité d’État sur la famille, les femmes et les enfants de l’Azerbaïdjan, a expliqué que l’une des premières Conventions ratifiées par son pays était la Convention des droits de l’enfant.  Elle a aussi expliqué qu’en dehors du Comité qu’elle préside, il existait également en Azerbaïdjan un Conseil de coordination pour l’enfance et un Plan d’action national sur les enfants.  Ce dernier repose sur les principes suivants: protéger la famille en tant que fondation de la société; assurer la protection des enfants dans tous les domaines; fournir aux filles et aux garçons un accès sur un pied d’égalité aux services sociaux de base et faire entendre la voix des enfants.  Un parlement des enfants est en cours de création grâce à l’aide du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), a précisé Mme Huseynova.  La Présidente du Comité d’État azerbaïdjanais sur la famille a ajouté que son pays était particulièrement préoccupé par la situation des enfants touchés par le VIH/sida et qu’un plan d’action pour les enfants des rues et les enfants sans domicile avait, à cet égard, été élaboré.  Malgré la ferme volonté du gouvernement, les progrès sont difficiles à obtenir en raison de l’occupation des territoires de l’Azerbaïdjan par l’Arménie, a cependant déploré la représentante.  Les enfants sont en effet les premiers à être touchés par les conséquences d’un conflit, a-t-elle souligné.  En raison  de cette occupation, plus d’un million de personnes sont devenues réfugiées et déplacées, 200 000 d’entre elles étant des enfants.


La Présidente du Comité d’État sur la famille azerbaïdjanais a également évoqué les réformes législatives ayant mené à des textes de loi sur la protection des enfants contre la traite et l’exploitation sexuelle et la pornographie.  Une loi sur la violence domestique a été élaborée qui contient des dispositions spécifiques sur les divers cas de violence au sein des foyers.  Nous avons aussi l’intention de réglementer les mariages précoces par le biais d’amendements au code de la famille, comme le recommande le Comité CEDAW, a précisé Mme Huseynova.  Nous estimons également nécessaire de relever l’âge minimum du mariage à 18 ans pour les filles comme pour les garçons, de déterminer quelles sont les circonstances permettant que le mariage soit contracté avant 18 ans, et de sensibiliser l’opinion à l’institution du mariage et à l’importance de l’examen médical prénuptial, a-t-elle indiqué.


Mme FATIMATOW MINT KHATTRI, Ministre de la promotion de la femme, de l’enfance et de la famille de la Mauritanie, a indiqué que son pays a participé ou suivi de près toutes les conférences internationales sur les droits de l’enfant, étant en outre signataire de la Convention sur les droits de l’enfant.  La Mauritanie a adopté une loi qui prévoit d’incriminer les pratiques d’esclavage, a-t-elle par exemple indiqué.  Le Gouvernement de la Mauritanie a tenu les promesses électorales du Président de la République, a ajouté la Ministre, ce qui a permis de donner une crédibilité au Gouvernement.  Mme Mint Khattri a aussi évoqué les engagements des donateurs aux assises du Groupe consultatif de Paris, qui ont dépassé les espérances.  Ces dons bénéficient largement aux enfants, a-t-elle assuré.   Elle a ensuite expliqué que le Secrétariat d’État chargé de l’enfance a été élevé au rang de ministère, reflétant la volonté politique de la Mauritanie de créer un monde meilleur pour les enfants.  Il y a aussi une loi sur les enfants handicapés et des réformes profondes dans le système judiciaire, a-t-elle indiqué.  L’État œuvre en outre pour protéger les enfants contre la prostitution et la pornographie.  La protection des enfants et le thème de la sexospécificité ont été intégrés dans tous les programmes en faveur des enfants, a aussi précisé Mme Mint Khattri.  Un plan pour l’éducation est en cours d’application; et on note actuellement un taux de 92,4% de scolarisation des filles dans le cycle primaire, par exemple, a-t-elle ajouté.  La Ministre a aussi parlé d’alléger le fardeau domestique des femmes qui, parallèlement, se voient chargées de postes de responsabilité.  La Mauritanie dispose aussi d’un Parlement pour l’enfance qui a tenu sa première réunion, et qui a vocation à apprendre la démocratie aux enfants.  Les défis à relever restent cependant énormes, a rappelé la Ministre, qui a appelé à un partenariat de la communauté internationale afin d’ouvrir un avenir prometteur.


M. AGHVAN VARDANIAN, Ministre du travail et des questions sociales de l’Arménie, a expliqué que les tendances du développement social dans son pays montraient bien quelle était l’orientation de la politique sociale arménienne qui vise le développement d’un environnement digne des enfants.  Nous disposons d’un programme stratégique national de protection de l’enfant dans le cadre duquel des obligations ont été définies en vue de leur assurer éducation, soins de santé et protection sociale.  Il convient de noter que le Code de la famille adopté en 2004 consacre un chapitre aux droits des enfants qui prévoit, notamment, le droit de vivre au sein de sa famille.  La priorité de nos dépenses sociales est le financement des services sociaux qui atteindront en 2008, 46% du budget national.  Il est prévu que le budget consacré à l’éducation augmente de 20%.  Les dépenses dans le secteur social devraient doubler d’ici à 2012.


Mme HADJA FATOUMATA TETE NABE DIALLO, Ministre des affaires sociales, de la condition féminine et de l’enfance de la Guinée, a considéré que les quatre objectifs de la session extraordinaire consacrée aux enfants renforcent la Déclaration du Millénaire et les Objectifs du Millénaire pour le développement, et concourent à la prise en compte des droits de l’enfant.  Depuis la session de 2002, le Gouvernement de la Guinée a initié plusieurs actions qui, avec l’appui des partenaires nationaux et internationaux, commencent à produire des effets positifs.  Ces dispositions ont porté sur la promotion d’une existence meilleure et plus saine pour les enfants; l’éducation de qualité; la protection en général, et notamment contre la maltraitance, l’exploitation, la violence et la répercussion des conflits armés; la lutte contre le travail des enfants ainsi que l’élimination du trafic et de l’exploitation sexuelle des enfants.  La Ministre a énuméré les nombreux résultats enregistrés, en citant notamment les progrès remarquables dans la scolarisation des enfants.  La Guinée a en outre signé, en 2005, un protocole d’accord de lutte contre la traite des enfants avec le Mali.


Toutes ces actions et mesures ont été rendues possibles grâce aux dispositions prises par le Gouvernement guinéen, avec l’appui de ses partenaires, a dit la Ministre.  Mme Nabe Diallo a ainsi cité la création récente du Ministère de la justice et des droits de l’homme; de l’Unité de police de protection des enfants, ou encore la mise en place de comités locaux de protection, en particulier dans les zones frontalières directement affectées par les conflits armés.  Ont aussi été créés, un Comité national contre la traite des enfants et un Comité national de suivi et de protection des droits des enfants en Guinée.  Le Gouvernement de la Guinée a en outre élaboré, en lien avec ses partenaires au développement, un document regroupant les stratégies nationales de réduction de la pauvreté, axé sur l’accélération de la croissance économique, l’accès aux services sociaux de base et l’amélioration de la gouvernance.  La Guinée a aussi participé à un certain nombre d’initiatives régionales et sous-régionales, comme celles organisées par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC).  En dépit des progrès réalisés, la Ministre a souligné les défis à relever, qui restent nombreux et importants.  Elle a soutenu que la responsabilité de garantir un monde digne des enfants nécessite de conjuguer les efforts pour préserver la paix et promouvoir un développement effectif.  À cet égard, elle a souligné l’importance de la coopération entre les gouvernements, les organisations non gouvernementales, et la société civile.


Mme KIRSYS FERNANDEZ DE VALENZUELA, Secrétaire d’État, Présidente exécutive du Conseil national pour l’enfance et l’adolescence de la République dominicaine, a indiqué que son pays était partie à la Convention relative aux droits de l’enfant et signataire du programme d’action issu de la session extraordinaire de l’Assemblée générale « Un monde digne des enfants ».  Nous faisons partie des sept pays pilotes du projet du Millénaire des Nations Unies, et nous faisons donc l’objet d’une évaluation des besoins et des coûts y afférents.  Pour réaliser les Objectifs du Millénaire, le gouvernement a établi une catégorie de « programmes protégés » dans le but de réduire la mortalité des enfants de moins de cinq ans, améliorer la santé maternelle, lutter contre la pandémie du VIH/sida.  En 2004, 4,37% du PIB ont été consacrés à l’éducation et nous avons enregistré une augmentation des investissements publics dans le but de réduire la pauvreté.  Toutefois, il reste des causes profondes à l’exclusion sociale et aux inégalités.  Il existe en effet une concentration très forte de revenus et de richesses qui est une entrave au développement humain.


Mme MONTSERRAT GIL TORNE, Ministre de la santé, du bien-être social, de la famille et du logement d’Andorre, s’est réjouie d’annoncer que son pays a récemment remis son rapport sur le développement à Andorre pendant les cinq premières années de la Stratégie « Un monde juste pour les enfants ».  Ce rapport, a-t-elle indiqué, relate les faits importants survenus dans la mise en œuvre de la Stratégie des Nations Unies, comme la loi sur l’enfance actuellement en phase d’élaboration ou le Plan d’action pour l’enfance.  D’autre part, elle a expliqué que la promotion de la santé alimentaire et de l’exercice physique constitue une des priorités de son pays.  Cette année, le Ministère de la santé, du bien-être, de la famille et du logement a lancé, en partenariat avec le Ministère de l’éducation, une stratégie de promotion des habitudes alimentaires saines et de l’exercice physique, a-t-elle précisé.  Et l’une des premières actions de cette stratégie a été de distribuer du matériel d’information dans les écoles, les bibliothèques ou les institutions chargées de la jeunesse.  En outre, la représentante d’Andorre a souligné que la lutte contre la toxicomanie, et particulièrement celle des plus jeunes, constitue un des objectifs primordiaux du pays.  Dans cette perspective, un plan national contre la toxicomanie a été mis en œuvre en 2004.


S’agissant de la lutte contre le VIH/sida, l’intervenante a expliqué qu’Andorre investit beaucoup dans la prévention, notamment par la diffusion de campagnes publiques de sensibilisation contre le virus.  L’objectif est également de former les personnes qui travaillent avec les jeunes, comme les professeurs ou les entraîneurs sportifs, afin qu’elles soient en mesure de répondre aux questions des jeunes sur le sida.  En outre, une page Internet a été réalisée pour informer les jeunes sur cette maladie.  En ce qui concerne l’éducation, la représentante s’est enorgueillie qu’à Andorre, les enfants de 3 à 16 ans soient scolarisés.  Elle a fait valoir qu’une éducation de qualité est le premier instrument de protection des enfants contre les abus, l’exploitation et la violence.  À cet égard, elle a souligné qu’Andorre a signé les Protocoles facultatifs de la Convention relative aux droits de l’enfant et procédé à une réforme de son Code pénal pour l’adapter à ces instruments.  Il ne faut pas baisser la garde, a-t-elle averti.  La protection des droits des enfants et la poursuite d’un monde plus juste pour eux sont des objectifs auxquels les pays ne doivent jamais renoncer, a-t-elle conclu.


Mme SOPHIA SIMBA, Ministre du développement communautaire, de la sexospécificité et de l’enfance de la République-Unie de Tanzanie, a indiqué que le Gouvernement de son pays a pris l’habitude de consulter les enfants sur différentes questions qui les concernent.  Elle s’est réjouie de ce qui a été accompli dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’action « Un monde digne des enfants », notamment l’augmentation de la scolarisation en primaire des enfants et l’amélioration de leur santé grâce à de multiples programmes.  Le Gouvernement de la Tanzanie, qui a ratifié la Convention des droits de l’enfant et ses deux protocoles facultatifs, est sur le point d’adopter une loi générale sur les enfants pour intégrer les dispositions des traités en droit interne, a-t-elle ajouté.  Le pays a aussi adopté des lois du travail en vue d’abolir le travail des enfants.


Mme Simba a aussi relevé l’importance de la lutte contre la pauvreté pour améliorer le sort des enfants et a cité en ce sens les stratégies nationales mises en place.  Elle a aussi parlé des mesures visant à combattre l’exploitation sexuelle et la violence à l’égard des enfants, qui sont des infractions sévèrement punies en Tanzanie.  La Ministre a ensuite réitéré l’importance de la coopération internationale, qui passe par le partenariat et l’aide, notamment l’annulation de la dette extérieure, pour permettre de mobiliser des ressources en faveur des enfants.  Elle a aussi mis l’accent sur l’importance de la collaboration aux niveaux régional et local, et avec les organisations non gouvernementales, le secteur privé et les organisations internationales.  La Ministre tanzanienne a enfin exhorté les partenaires au développement et les organisations de la société civile à continuer à aider la République-Unie de Tanzanie.


Mme VIRGILIA DOS SANTOS MATABELE, Ministre de la femme et de la coordination pour les affaires sociales du Mozambique, a indiqué que sur 21 millions d’habitants au Mozambique, 11 millions sont des enfants.  Une nouvelle Constitution a été adoptée en 2005, garantissant les droits des enfants, a-t-elle rappelé.  Le Gouvernement a promulgué des lois sur le trafic des enfants et leur protection.  Le Mozambique a étendu son programme d’éducation scolaire et la qualité de celle-ci a été améliorée grâce à une stratégie spécifique, a précisé Mme Matabele.  Dans le domaine de la santé, l’accès au soin mère et enfants a été amélioré.  Concernant le VIH/sida, la Ministre a souligné les efforts de sensibilisation entrepris par son gouvernement et ceux destinés à prévenir la stigmatisation, avec notamment une campagne lancée en 2005.  Le Mozambique a aussi achevé son deuxième rapport sur la mise en œuvre de la Convention des droits de l’enfant qui va être soumis au Comité des droits de l’enfant de l’ONU.  Nous avons une obligation collective d’améliorer la coopération, par le biais de programmes permettant d’intégrer les enfants dans les communautés, a affirmé Mme Matabele.  Elle a enfin réaffirmé l’engagement du Mozambique de faire tous les efforts possibles pour que les enfants puissent évoluer dans un monde sans risque, sans abus sexuel ni exploitation, et dans un environnement de paix.


Mme DOŇA VICTORINA ESPÍNOLA DE RUIZ DÍAZ, Ministre de l’enfance et de l’adolescence du Paraguay, a expliqué que son pays a mis au point une politique nationale sur les enfants et les adolescents, qui vise la réduction des inégalités et de la pauvreté en s’attaquant à leurs causes structurelles.  Nous disposons d’un programme de prévention du travail des enfants et d’un programme de lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants et des adolescents, a indiqué Mme Victorina.  En mai, une Journée nationale contre la maltraitance et les abus sexuels commis sur les enfants a été décrétée, a-t-elle précisé.  La loi 20/861 de 2006 réprime le commerce de matériel pornographique impliquant des mineurs.  La loi 3156/06 modifie pour sa part les articles 51 et 55 de la loi de 1987 sur le registre de l’État civil, qui prévoit une inscription gratuite et universelle permettant aux garçons et aux filles de disposer d’une identité et de la nationalité paraguayenne.  Nous avons également incorporé les enfants dans le cadre de congrès et fora nationaux ainsi que dans le cadre de réseaux latino-américains de jeunes, a dit la représentante.  Nous avons passé des alliances stratégiques avec la société civile.  Nous disposons également de programmes en matière de santé qui ciblent spécifiquement les enfants et les adolescents, ce qui permet de mesurer le niveau de réalisation des Objectifs du Millénaire, a-t-elle poursuivi.  Nous avons l’objectif de parvenir à un taux de vaccination de 95%, et nous disposons également d’une stratégie d’éducation contre le VIH/sida qui repose sur un réseau de volontaires disséminés dans tout le pays.  Notre pays s’est également donné pour objectif d’éliminer l’analphabétisme chez les enfants de moins de 15 ans dans le cadre de la réforme éducative du Ministère de l’éducation, a expliqué la Ministre.


Mme HAJIA BUNGUDU, Ministre de la condition de la femme et du développement social du Nigéria, a considéré que la survie de l’humanité dépend de la façon dont le Gouvernement met en œuvre les programmes et politiques visant à protéger, élever et éduquer les enfants.  C’est pourquoi, le Nigéria s’est joint au consensus pour adopter la Déclaration et le Plan d’action lors du Sommet mondial sur les enfants de 1990, et a réaffirmé son engagement en faveur d’« Un monde digne des enfants ».  Au niveau régional, le pays a signé la Charte de l’Union africaine des droits et du bien-être de l’enfant et a approuvé la position africaine intitulée « Une Afrique digne des enfants ».  La Ministre a aussi expliqué que les dispositions de la Convention sur les droits de l’enfant sont presque toutes intégrées dans le droit national depuis 2003, souvent traduites dans les langues locales.  En matière d’éducation, elle a indiqué que les enfants étaient scolarisés en primaire à hauteur de 94% en 2004.


Pour lutter contre le VIH/sida, la Ministre a évoqué une campagne qui permet de limiter l’impact de la maladie sur les enfants, grâce à des programmes et des fonds levés pour cela.  Le Gouvernement est aussi sur le point d’adopter une loi qui punit la stigmatisation, la discrimination et la violation des droits de l’homme à l’encontre des personnes vivant avec le VIH/sida.  Mme Bungudu a en outre fait part de l’existence d’un Plan d’action pour les enfants orphelins et vulnérables.  Elle a cité une loi de lutte contre la traite des enfants et une autre sur le travail des enfants.  Le Nigéria a conclu des accords bilatéraux et multilatéraux pour combattre le trafic transfrontière d’enfants, a ajouté la Ministre.  Elle a enfin assuré que les enfants sont appelé à participer aux programmes qui les concernent.  Mais le Nigéria doit encore faire face à des défis, tels que le taux inacceptable de mortalité infantile, la pauvreté, les infrastructures de l’éducation primaire, ou encore la traite des enfants et des bébés, a conclu Mme Bungudu.


M. ITH SAMHENG, Ministre des affaires sociales, des anciens combattants et de la réhabilitation des jeunes du Cambodge, a assuré que les quatre droits fondamentaux de l’enfant ont été intégrés dans la politique du Cambodge, qui a ratifié la Convention pertinente en 1992.  Le Gouvernement a aussi adopté un document intitulé « Un Cambodge digne des enfants » pour mettre en œuvre les Objectifs du Millénaire pour le développement et ceux du Plan d’action « Un monde digne des enfants ».  Grâce au programme de promotion pour une vie plus saine, le pays a connu, au cours de la période 2000-2005, une forte baisse des taux de mortalité infantile et des enfants de moins de cinq ans, qui sont passés respectivement de 95 à 66 décès pour 1 000 naissances et de 124 à 83.  Dans le même temps, le taux de fertilité est passé de 4 à 3,4 enfants par femme.  Le Ministre a ensuite indiqué que l’accès des ménages à une eau potable est passé de 60 à 76% et de 24 à 42% dans les zones urbaines et rurales.  Par un autre programme, le Ministre a cité notamment les améliorations en matière d’alphabétisation et de la scolarisation dans les écoles primaires.  On a aussi constaté une réduction des disparités entre les sexes dans l’éducation, a-t-il ajouté.  Dans la lutte contre le VIH/sida, le Ministre a indiqué que les efforts entrepris au Cambodge ont permis une réduction du taux d’infection qui est passé, entre 1997 et 2006, de 3% à 1%, grâce notamment à la promotion de l’utilisation des préservatifs dans les maisons de prostitution.  Il a aussi parlé de la protection contre les abus, l’exploitation et la violence à l’encontre des enfants qui fait l’objet d’un programme spécial, et d’une campagne de sensibilisation sur les mines.


M. HENDRIK SETROWIDJOJO, Ministre des affaires sociales et du logement du Suriname, a déclaré que son gouvernement, conscient du fait que les enfants étaient l’avenir du pays, avait consacré des ressources importantes ces cinq dernières années à l’élaboration de programmes en faveur des enfants, en collaboration avec les ONG et les bailleurs de fonds internationaux.  Il a mentionné des interventions spécifiques dans le domaine de la santé, de l’éducation, de la protection juridique des enfants handicapés et de la prévention du VIH/sida.  Dans le domaine du bien-être et du droit des enfants, il a précisé que la couverture en termes de vaccination est passée de 70% à 85% de la population enfantine entre 2000 et 2004 alors que la mortalité infantile est restée stable sur la même période à un taux de 20 décès pour 1 000 naissances.  Aux cotés de progrès importants dans la scolarisation des enfants au niveau de l’école primaire, le Ministre a également cité une baisse de 75% des cas de paludisme en 2006.


Il a également indiqué que le Suriname avait enregistré des améliorations en ce qui concerne le système d’enregistrement des naissances et dans la situation qui y prévaut le domaine de la santé primaire et secondaire.  Un Parlement des jeunes a été établi pour discuter des questions qui les intéressent.  En 2006, le Gouvernement du Suriname a également mené une enquête nationale afin de mesurer les besoins des enfants.  Il a reconnu que beaucoup restait à faire pour atteindre et réaliser les nobles promesses faites aux enfants.  Tant que les enfants demeureront privés de la satisfaction de leurs besoins de base, a-t-il ajouté, il nous restera encore un long chemin à parcourir.  En conclusion, il a mis l’accent sur la nécessite d’une meilleure coopération internationale pour soutenir les stratégies nationales des pays en développement.


M. HAJA MUSU KANDEH, Ministre du bien-être social, de l’égalité entre les sexes et de l’enfance de la Sierra Leone, a indiqué que les préoccupations liées à l’enfance ont été intégrées dans les politiques nationales de développement, comme en témoigne la création du poste qui lui a été confié au sein du Gouvernement.  Ces préoccupations sont également inclues dans le Document stratégique pour la réduction de la pauvreté (DSRP).  En matière d’accès à une éducation de qualité, le Gouvernement sierra-léonais a introduit l’éducation primaire gratuite et obligatoire, qui a accru considérablement le nombre des filles à l’école, a dit le Ministre.  Le Gouvernement a aussi modifié certains de ses programmes éducatifs pour tenir compte des besoins particuliers des enfants de 10 à 15 ans qui, à cause de la guerre, ont interrompu leur scolarité ou n’ont jamais été à l’école.  Ainsi 23 000 enfants ont-ils réussi le programme complémentaire d’éducation pour un accès accéléré à l’éducation secondaire, a dit M. Kandeh.  Concernant la lutte contre la violence faite aux enfants, le Ministre a attiré l’attention sur neuf mesures concrètes prises par son pays, dont celle de créer une Commission nationale pour les enfants affectés par la guerre.  Malgré tout cela, a-t-il indiqué, la Sierra Leone continue de faire face aux défis liés aux orphelins du VIH/sida, au nombre croissant des enfants de la rue, à la vétusté des infrastructures de santé et d’éducation dans les zones reculées ou encore à un manque de personnels qualifiés pour mener la lutte contre la traite des enfants.  Au vu de ces besoins, le Ministre a donc plaidé pour le maintien de l’assistance internationale à son pays. 


Mme CECILIA LANDERRECHE GOMEZ MORIN (Mexique) a rappelé que dans un pays multiculturel comme le sien, une vision intégrale de l’exécution des politiques publiques était nécessaire.  Ainsi, 250 millions de livres ont été remis gratuitement aux enfants du pays et dans le cadre d’un programme d’alimentation, cinq millions de déjeuners sont distribués chaque jour à des enfants démunis.  En outre, une assurance médicale offre depuis 2006 des services de santé aux nouveau-nés des familles n’ayant pas de sécurité sociale.  En ce qui concerne la violence, la maltraitance et l’exploitation sexuelle, elles sont en recul, a dit la représentante.  Elle a cependant souligné qu’il restait des défis en ce qui concerne la santé et l’éducation, les indices de malnutrition des enfants âgés de moins de cinq ans ayant été réduits de 23% seulement.  Le pays se heurte toujours à des problèmes de mortalité infantile et maternelle.  De 1990 à 2000, nous avons réussi à faire passer le taux de mortalité infantile de 89 sur 1 000 naissances à 18,2, a rappelé le représentant, indiquant que les tendances semblent indiquer que ce taux ne pourra pas être ramené en dessous de 16,2 sur 1 000.  Affirmant que le Mexique était sur la bonne voie, la délégation a mis en conclusion l’accent sur le recours aux moyens de communication pour promouvoir les droits des enfants.


Mme NOUARA SAADIA DJAAFAR, Ministre déléguée en charge de la famille et de la condition féminine de l’Algérie, a remercié l’Assemblée générale pour les condoléances présentées par les États Membres après les attentats ayant frappé son pays ce matin.  Après avoir rappelé que la session extraordinaire de 2002 a permis d’établir des objectifs nets et de générer un consensus sur la nécessaire universalité de l’action en faveur des enfants, la Ministre a expliqué que la recherche d’un monde digne des enfants en Algérie s’appuie sur de nombreux programmes.  Développées au niveau national dès 2000, ces initiatives visent l’égalité des citoyens dans toutes les régions du pays.  Ces programmes se sont progressivement adaptés aux efforts internationaux, en particulier le processus de réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).


Mme Djaafar a ensuite expliqué que les politiques socioéconomiques dans son pays reposent sur des partenariats forts entre le Gouvernement, la société civile, les médias et les ONG, les liens avec le secteur privé et l’UNICEF devant être renforcés à l’avenir.  La Ministre a ajouté que le Plan national pour l’enfance, notamment, était l’initiative de choix en ce qui concerne le développement du bien-être des plus jeunes.  Huit millions d’enfants de 6 à 16 ans sont concernés par ce plan, axé sur le renforcement de la santé génésique, des services sociaux destinés à la protection de la mère, de la lutte contre la mortalité pré et postnatale ainsi que sur l’accélération des réformes du système éducatif.  M. Djaafar a encore noté que les jeunes en Algérie sont associés à la mise en œuvre du plan national, au travers duquel l’État algérien s’engage à mener une action « sérieuse » autour de la famille pour en garantir la stabilité et l’« essentielle » unité.


Mme SHAHIDA JAMIL, Ministre fédéral pour le développement de la femme, le bien-être social et l’éducation spéciale du Pakistan, a déclaré que depuis le Sommet mondial sur les enfants en 1990 et la vingt-septième session spéciale consacrée aux enfants en 2002, la communauté internationale avait fait bien des efforts, puisque plus d’enfants ont désormais accès à une éducation de qualité, à des soins, à l’alimentation, à l’eau potable et à la protection.  Néanmoins, a-t-elle estimé, la pleine réalisation de nos engagements en faveur de la protection des enfants est loin d’être achevée.  Elle a indiqué que le Gouvernement du Pakistan préparait, en coopération avec l’UNICEF, un plan national en faveur de l’enfance pour la prochaine décennie, par le biais d’un processus consultatif et participatif avec tous les acteurs concernés, avec une adaptation aux niveaux provincial et local de cet effort.  Citant le droit à l’éducation comme une priorité, elle a indiqué que le taux de scolarisation primaire était passé de 42% à 52% entre l’année scolaire 2001/2002 et l’année scolaire 2005/2006.   


Elle a précisé que le Pakistan avait accueilli en juillet 2006, la première réunion du forum de l’Asie du Sud qui a abouti à l’adoption de la Stratégie régionale de l’Asie du Sud pour combattre les abus sexuels dont sont victimes les enfants.  Elle a également mentionné la préparation d’un projet de loi pour la protection de l’enfant couvrant tous les aspects de ce problème dont la violence en général et les abus sexuels.  Elle a cité les efforts du Ministère de la santé qui se sont traduits par la mise en place d’une stratégie pour la santé infantile et maternelle pour un coût de 19,5 milliards de roupies, lancée en 2006 dans le but de réduire à moins de 65 pour 1 000 naissances vivantes le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans d’ici à 2011.  Elle a précisé que l’enfant était au centre des préoccupations du Pakistan, de ses politiques et de sa constitution.


Mme WANG SHUXIAN (Chine) a indiqué que pour promouvoir le développement des enfants, son gouvernement a pris une série de mesures constructives.  Tout d’abord, en formulant et en améliorant les lois, les règlementations et les politiques visant à protéger les intérêts et les droits des enfants.  Ensuite, en renforçant la responsabilité et en inscrivant les droits des enfants au cœur du Programme national d’action.  Par ailleurs, a poursuivi Mme Shuxian, en conduisant régulièrement une surveillance et des évaluations et en présentant les statistiques ventilées par sexe.  Grâce à ces mesures, la santé des enfants et leur alimentation ont continué de s’améliorer et la scolarisation de base a progressé.  Pour faire face aux défis restants, la Chine, a expliqué la représentante, poursuivra ses efforts en axant ses politiques de développement social sur l’amélioration des modes de subsistance des individus.


Mme CARMEN SILVEIRA DE OLIVEIRA, Sous-Secrétaire pour la promotion des droits des enfants et des adolescents du Brésil, a indiqué que depuis 2003, la mise en œuvre des politiques de développement dans son pays ont permis de parvenir, en 2006, à des résultats considérables en matière de lutte contre la pauvreté et de hausse des salaires.  Durant les deux dernières décennies, le Brésil a inclus plus de 11 millions de familles aux différents programmes sociaux de transferts de revenus et le nombre d’emplois a connu une augmentation exceptionnelle.  Avec le soutien de l’UNICEF, a poursuivi l’oratrice, des stratégies ont été lancées dans le nord et le nord-est du pays, là où est concentré le plus grand nombre de jeunes vulnérables.  Elle a expliqué que des progrès ont été enregistrés dans ces zones, en particulier en matière de lutte contre la malnutrition, et, qu’aujourd’hui, 90% des habitants des villes brésiliennes bénéficient de programmes de santé fiables.


Pour ce qui est du combat contre les violences à l’encontre des enfants, la Sous-Secrétaire a ensuite indiqué que cinq nouveaux programmes de protection des garçons, des filles et des adolescents ont été mis en place, de même qu’un nouvel arsenal juridique basé notamment sur une loi visant à régler les conflits opposants les plus jeunes à leur famille ou à d’autres adultes.  Se félicitant en outre des efforts entrepris pour mettre fin à l’exploitation des enfants, Mme De Oliveira a fait savoir que lors de la dernière Conférence nationale de Brasilia sur les droits des enfants et de la jeunesse, 25% des délégués étaient des adolescents.  Ces derniers bénéficiaient, comme les adultes, d’un droit de vote, a-t-elle déclaré.


M. POLDEJ PINPRATEEP, Vice-Ministre du développement social et de la sécurité humaine de la Thaïlande, a réaffirmé l’engagement de la Thaïlande à appliquer les conventions internationales auxquelles elle a adhéré en matière de protection de l’enfance.  Dans le cadre du programme « ’Un monde digne des enfants 2007-2016 », a-t-elle précisé, 12 000 enfants avaient participé à l’élaboration d’un processus soucieux d’intégrer leurs vues dans les politiques menées en Thaïlande.  Elle a précisé que la politique nationale de la Thaïlande pour le développement des enfants comportait 11 aspects, dont quatre provenant du programme « Un monde digne des enfants ».  Au niveau national, a-t-elle précisé, 35 organisations mettent en œuvre 308 programmes et activités en faveur des enfants.  Elle a également précisé que les 76 provinces thaïlandaises avaient adopté des plans d’action provinciaux alors qu’un programme national, adopté en janvier 2007 pour les enfants et les jeunes, vient désormais soutenir les stratégies existantes.


Afin d’encourager la participation des jeunes, a ajouté la Vice-Ministre thaïlandaise, nous avons créé des conseils d’enfants dans les 76 provinces.  Elle a également mentionné l’adoption d’une loi visant à protéger les victimes des violences domestiques, ainsi que l’adoption, la semaine dernière par le Parlement de la Thaïlande d’une loi sur la prévention et la répression de la traite des êtres humains, qui comprend la protection des enfants et des femmes migrants, légaux et illégaux.  Elle a dit la volonté de son pays de s’adapter aux besoins des enfants en mettant l’accent sur l’importance de la coopération internationale pour permettre aux pays d’échanger leurs pratiques optimales, afin de parvenir à ce monde digne des enfants que la communauté internationale appelle de ses vœux.


M. GONZALO ARENAS, Sous-Secrétaire d’État à la planification du Chili, a rappelé qu’en 17 ans, son pays avait réduit de 50% la pauvreté extrême.  En ce qui concerne la santé, le taux de mortalité a été réduit de 8,9 décès pour 1 000 à 7,9 décès pour 1 000 en 2005, a indiqué M. Arénas.  Une réforme du système de santé publique a par ailleurs été entreprise sous la Présidence de Mme Michèle Bachelet.  En matière d’éducation, nous avons garanti l’universalisation de la scolarité des enfants âgés de quatre ans et plus, et avons repoussé de 12 à 14 ans l’âge minimum de scolarisation, a souligné M. Arénas.  Il convient aussi de souligner l’adoption de la loi de prévention de la violence à l’encontre des garçons et des fillettes.  Le Gouvernement chilien reconnaît également un droit à une aide postnatale, ainsi qu’une aide aux parents adoptifs.  Au Chili, les problèmes qui se posent sont essentiellement dus à trois facteurs: le niveau socioéconomique; la situation du territoire; et l’appartenance aux groupes ethniques.  Un programme, « Le Chili grandit avec toi », a été lancé afin de favoriser le développement intégral et harmonieux des enfants, a dit le Sous-Secrétaire d’État chilien.  Convaincu que la famille joue un rôle épanouissant pour l’enfant, un programme a récemment été mis en œuvre en vue de renforcer la relation entre les membres de la cellule familiale.  Des dispositions sont prévues pour assurer la protection des enfants vulnérables, dont un nombre significatif font l’objet d’un suivi.  Enfin, en ce qui concerne les cas réellement compliqués, le Gouvernement chilien a mis en place un programme novateur scolaire d’adaptation des enfants ayant un profil psychosocial à haut risque.


M. ILKKA OKSALA, Ministre des affaires sociales et de la santé de la Finlande, a indiqué que les jeunes Finlandais présents à New York appellent de leurs vœux une répartition équitable des richesses.  Pleinement engagée dans l’éradication de la pauvreté telle que le prévoient les Objectifs du Millénaire pour le développement, la Finlande axe ses politiques de développement sur le respect des droits de l’homme, y compris le bien-être des plus jeunes.  Le Ministre a souligné les succès économiques de son pays au cours de la décennie écoulée, en regrettant cependant que la proportion des enfants vivant dans des foyers modestes ait augmenté pendant la même période.  En outre, les parents, accaparés par leur travail, passent de moins en moins de temps avec leurs enfants.  M. Oksala a expliqué que son gouvernement luttait contre cette situation grâce au Plan d’action national « Une Finlande digne pour les enfants », dans le cadre duquel la fonction d’ombudsman pour enfants a été établie.  Il s’est joint à ce propos à la recommandation de la Suède de mettre en place des institutions similaires dans d’autres pays.  Enfin, le Ministre a indiqué que la Finlande développe des méthodes novatrices pour évaluer à l’avance l’impact de diverses décisions sociales sur la vie quotidienne des enfants et des jeunes.


M. HUSSEIN SEED AL SHAIKH, Vice-Ministre des affaires sociales des Émirats arabes unis, a indiqué que le dernier budget de son pays était le plus important de son histoire avec 34,9 milliards de dirhams dont 51% sont destinés aux services dont l’éducation, la santé, le travail, les affaires sociales, la culture, la jeunesse et le développement de la société, la part la plus conséquente étant affectée à l’éducation.  Témoignant des progrès, il a indiqué qu’Abou Dhabi et Dubaï figuraient aujourd’hui parmi les trois villes en meilleure santé de la région du Moyen-Orient.  Il a cité les progrès dans la couverture de vaccination avec un taux de 95% des enfants, ajoutant qu’aucun cas de polio et de diphtérie n’avait été relevé depuis 1990.  Il a précisé que son pays venait d’adopter, en 2006, le programme des écoles futures comme système scolaire novateur pour aligner les écoles sur les normes internationales. Il a précisé que 94% des jeunes filles étaient scolarisées au niveau primaire.


Par ailleurs, il a mentionné le lancement par Cheikh Mohammed Bin Rashid Al Maktoum, Vice-Président et Premier Ministre, d’une campagne intitulée « Dubai Giving Campaign », qui a permis de récolter 1 milliard 700 millions de dirhams au profit des systèmes scolaires des pays les plus pauvres dans le souci d’apporter l’espoir et de rompre le cycle de la pauvreté pour permettre à ces enfants désormais scolarisés de participer plus tard au développement de leur pays.  Enfin, il s’est particulièrement inquiété de la situation des enfants qui souffrent de l’occupation étrangère et des conflits armés, de ceux qui doivent contracter des mariages précoces ou travailler dans des conditions dangereuses, et a insisté sur les millions d’enfants orphelins du sida dont beaucoup ne connaîtront jamais le sens du mot jeunesse.  Il a souhaité que les gouvernements, les ONG et le secteur privé puissent travailler ensemble pour parvenir à édifier un monde digne des enfants.


Mme RITA SKJAERVIK, Secrétaire d’État au Cabinet du Premier Ministre de la Norvège, a indiqué qu’à la suite de la Déclaration d’engagement du Sommet « Un monde digne des enfants », la Norvège avait établi un Plan d’action national, puis adopté une Stratégie de développement pour les enfants et les jeunes vivant dans les pays du Sud.  Un soutien considérable a également été apporté par la Norvège par le biais de l’UNICEF, de l’UNESCO et de la Banque mondiale et dans le cadre de l’aide bilatérale, a indiqué la Secrétaire d’État.  Dans le domaine de la santé, la Norvège s’efforce de donner un nouvel élan aux efforts internationaux et de mobiliser une réponse effective à la campagne pour la réalisation des OMD.  Son gouvernement a aussi intensifié la lutte en vue de mettre fin à toutes les formes de violence à l’encontre des enfants, en particulier au sein de leur famille, a indiqué Mme Skjaervik.  La Secrétaire d’État a cependant regretté que la participation dans les processus décisionnels soit le seul droit des enfants qui, à ce jour, n’a pas été mis en œuvre dans le monde entier.  C’est pourquoi, tous les acteurs doivent lui accorder une attention particulière, a-t-elle estimé.  En Norvège, l’Ombudsman pour les enfants a été l’avocat déterminant du droit des enfants à participer aux politiques qui les concernent.  Ainsi, cette année, la première audition parlementaire des enfants a eu lieu, et plusieurs ministres, y compris le Premier Ministre, ont dû répondre aux suggestions d’un groupe d’adolescents.  Illustrant cet exemple, la Secrétaire d’État a donné à la fin de son intervention la parole à une adolescente de son pays.


Mme HUYNH THI NHAN, Vice-Premier Ministre au Ministère du travail, des handicapés et des affaires sociales du Viet Nam, a indiqué qu’en vue de parvenir à un monde digne des enfants, le Viet Nam s’efforce de créer un environnement propice à leur épanouissement dans les écoles, au sein de la famille et de la société dans son ensemble.  Elle a précisé que désormais toutes les provinces et les villes du Viet Nam mettent en œuvre des normes de développement pour réaliser d’ici à 2010 un monde favorable au bien-être physique et spirituel des plus jeunes.  La mortalité des enfants de moins de cinq ans est passée de 32,9% en 2002 à 27,5% en 2005, a ensuite indiqué la Vice-Premier Ministre.  Soulignant l’impact positif des campagnes de vaccination dont profitent à présent 90% des petits Vietnamiens, elle a mis l’accent sur les progrès réalisés entre 2000 et 2006 pour réduire le taux d’analphabétisme dans les provinces reculées et parmi les enfants handicapés.  Tous les médias publics participent aux programmes en faveur du développement des enfants de tous âges, diverses initiatives ayant été lancées pour leur permettre d’exprimer leurs idées et intérêts sur des sujets aussi sérieux que leurs droits ou la prévention du sida.  La Vice-Premier Ministre a conclu en remerciant les gouvernements et organisations partenaires qui, grâce à leur coopération active, ont appuyé le Viet Nam dans la réalisation de ses objectifs socioéconomiques en faveur des enfants et des jeunes.


Mme YADIRA HIDALGO, Vice-Ministre a la protection sociale du Venezuela, a invité deux représentants de la jeunesse de son pays à donner lecture de son intervention.  Entre 2002 et 2007, la politique du Venezuela en faveur des enfants a notamment visé à protéger la santé des enfants, ont-ils précisé, en ajoutant que l’État avait ratifié la grande majorité des instruments internationaux existants sur les enfants.  Parmi les initiatives du Venezuela, ils ont mentionné une loi pour la protection des enfants dans les salles d’Internet et autres outils informatiques, une loi spéciale contre les délits informatiques, une loi sur la responsabilité sociale à la radio et la télévision, une loi organique pour la protection de la femme, une loi pour la protection des personnes handicapées, ou encore une loi pour la lutte contre la discrimination des personnes atteintes du VIH/sida.  Ils ont aussi cité le développement de réfectoires scolaires qui permet de nourrir 1,4 millions d’enfants défavorisés de 7 à 14 ans.  Ils ont souligné les progrès en matière d’accès à l’assainissement et l’eau potable grâce à une connexion de 92% des foyers en ville et 66% des foyers en campagne.  Il a cité un traitement au chlore permettant l’accès à une eau potable à 30 millions de personnes.


Dans le domaine de la santé, ils ont mentionné les progrès du programme national de vaccination qui a permis d’atteindre une couverture de plus de 90% et la construction du premier hôpital de radiologie pour enfants.  Ils ont également précisé que la vaccination de la population a permis d’éradiquer la rubéole auprès de la population de 18 à 39 ans.  Ils se sont également félicités du taux faible de tuberculose variant de 25 à 50 cas pour 1 000 habitants et salué le lancement d’une campagne de prévention du VIH/sida à travers les conseils communaux avec la collaboration de l’ONUSIDA.  Ils ont également mis l’accent sur l’adoption de plans d’action nationaux pour la lutte contre le travail des enfants, l’élimination de la traite des êtres humains ou encore de lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants.  Ils ont encore souligné les efforts du Venezuela pour diffuser des valeurs de paix dans les écoles.


M. PAUL RICHARD RALAINIRINA, Vice-Ministre de la santé, du planning familial et du bien-être social du Madagascar, a indiqué que le Madagascar Action Plan (MAP) représentait la feuille de route pour les cinq prochaines années pour atteindre les OMD.  Des avancées significatives ont déjà été enregistrées dans les secteurs qui touchent la santé, l’éducation, la protection des droits et le VIH/sida.  Sur le plan de la santé, ces 10 dernières années, Madagascar a réduit la mortalité infantile de plus de 30% et nous continuerons de mettre en œuvre les paquets minimum d’interventions sanitaires à haut impact sur la survie de l’enfant.  De bons résultats ont également été enregistrés pour le planning familial, mais des efforts de sensibilisation sont encore à fournir pour améliorer la prise en charge des femmes enceintes et réduire la grossesse non désirées chez les jeunes.  Dans le domaine de l’éducation, le MAP définit un certain nombre d’objectifs ambitieux dont la réalisation se fera à court et moyen terme.  La gratuité de l’éducation, avec la distribution de kits scolaires, a provoqué une nette augmentation du taux de scolarisation en primaire.  Par ailleurs, a poursuivi le Ministre, sous l’impulsion de la Présidence, Madagascar a mis en place une Commission pour la réforme en faveur des droits de l’enfant qui a permis d’accélérer la création d’un cadre juridique pour mieux protéger les enfants.  La perception du VIH/sida par la population reste encore un défi, a relevé M. Ralainirina, expliquant qu’une loi pour la protection des droits des personnes vivant avec le VIH/sida avait été adoptée.


M. MARKO STROVS, Secrétaire d’État au Ministère du travail, de la famille et des affaires sociales de la Slovénie, a indiqué qu’à la suite de la session extraordinaire de 2002, son pays avait adopté le Programme national en faveur des enfants et la jeunesse pour la période 2006-2016.  Dans chaque région de Slovénie, a-t-il dit, les autorités locales utilisent les instruments de suivi établis en vertu de la Convention des Nations Unies sur les droits de l’enfant, tels que les Consultations régionales des Nations Unies pour l’étude de la violence contre les enfants.  La Slovénie appuie fermement les activités de l’ONU dans ce domaine ainsi que la résolution demandant la nomination d’un représentant spécial contre la violence à l’encontre des enfants, adoptée avec succès par l’Assemblée générale, a ajouté le Secrétaire d’État.  Ce dernier a en outre déclaré que la Slovénie s’engage juridiquement à prévenir la violence familiale et interdit les châtiments corporels, tout en s’efforçant d’encourager la participation des plus jeunes aux secteurs d’activités de la société les plus propices au développement de leur bien-être.  Le Secrétaire d’État a estimé que cette approche était la plus indiquée pour juguler les violences, améliorer l’éducation des jeunes et leur assurer le maximum d’opportunités professionnelles.


M. GYULA TARCSI, Ministre des affaires sociales de la Hongrie, a indiqué que son pays- qui était un des premiers à adhérer à la Convention des Nations Unies pour les enfants et à la Déclaration « Un monde digne des enfants »- déployait tous les efforts possibles pour réaliser les objectifs contenus dans ces textes.  Parmi les efforts de son pays, il a cité des mesures visant à réduire les différences de salaire entre les sexes et à améliorer la situation des enfants vivant dans des zones défavorisées.  Il a mis l’accent sur la prévention des violences à l’encontre des enfants, la violence au foyer et à la télévision.  Il a dit l’intention de son pays de ratifier début 2008 les deux Protocoles facultatifs à la Convention des Nations Unies sur les droits de l’enfant.  Il a précisé que la Hongrie avait adopté une série de mesures sur la protection des enfants et des adolescents en indiquant que le Gouvernement présentait chaque année, depuis 1995, un rapport au Parlement sur cette question.  Il a également indiqué que depuis 2000, son gouvernement présentait un rapport annuel sur la réduction des problèmes de la drogue en mentionnant l’adoption, par le Parlement en 2003, d’une Stratégie nationale de prévention du crime.  Il a cité des programmes de santé pour les enfants élaborés avec les bureaux européens de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).  Il a particulièrement insisté sur l’adoption d’un programme en 2007 pour la réduction de la pauvreté des enfants en Hongrie.  Il a dit que la Hongrie était attachée à appuyer les efforts de la communauté internationale afin de parvenir à un monde digne des enfants.  Dans le souci de joindre le geste à la parole, il a précisé que la Hongrie allait signer demain, mercredi 12 décembre, un accord avec l’UNICEF pour la promotion des droits des enfants.


M. ANDRIY MUSIYENKO, Vice-Ministre de la santé de l’Ukraine, a déclaré que la protection de l’enfant était une priorité stratégique de l’Ukraine, qui s’efforce de promouvoir un mode de vie sain pour les enfants ukrainiens et de faciliter leur accès à des soins de santé de qualité.  La politique nationale a pour objectif d’améliorer le cadre juridique pertinent.  L’Ukraine a pris des mesures visant à promouvoir les droits consacrés par la Convention des Nations Unies sur les droits de l’enfant.  Dans le cadre de la lutte contre le VIH/sida, le Gouvernement a adopté une approche globale pour favoriser l’accès à un traitement antirétroviral de qualité.  Des mesures importantes sont également prises pour assurer la protection des enfants contre toutes formes de violence.


Mme JANA MARECKOVA, Ministre déléguée chargée des droits de l’homme et des minorités nationales de la République tchèque, a indiqué que son pays a ratifié la plupart des instruments internationaux de défense des droits des enfants, tandis qu’au niveau national des mesures législatives ont été prises au cours des récentes années.  La Ministre a cité comme exemple la loi sur le renforcement de la protection sociale et juridique des enfants, ou encore la loi sur la protection des victimes des violences domestiques.  En juin de cette année, a-t-elle poursuivi, le Gouvernement a adopté sa nouvelle politique 2007-2013 sur les enfants et les jeunes, qui prévoit notamment d’impliquer plus avant à la recherche du bien-être de ces derniers  les représentants de régions, les ONG, les écoles ainsi que divers experts.  La Ministre a ensuite précisé que le principal objectif de cette politique est de créer les conditions d’épanouissement de la famille tchèque, de promouvoir le développement personnel des enfants, de favoriser leur éducation ainsi que d’encourager leur participation accrue dans la vie politique et sociale.  En ce qui concerne le volet santé, Mme Mareckova a précisé que l’objectif du Gouvernement tchèque est, entre autres, d’aider les plus jeunes à conserver un bon équilibre physique et psychique en les incitant à participer à des activités de prévention des risques pathologiques.  Elle a conclu en souhaitant que les tables rondes tenues dans le cadre du présent débat soient l’occasion de multiplier les échanges de vues entre États Membres.


Mme GIVA ROSELYN DETE, Sous-Secrétaire au bien-être des enfants du Zimbabwe, a déclaré que le Zimbabwe avait fait d’immenses progrès dans la réduction de la mortalité infantile, malgré les défis liés à la propagation du VIH/sida.  Elle a cité un taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans en baisse de 102 à 82 cas pour 1 000 naissances entre 1999 et 2006.  En 2006, a-t-elle précisé, 97% des enfants étaient scolarisés en primaire.  Elle a souligné la promulgation récente de la loi contre la violence, alors qu’en octobre 2007 a été créé le Conseil contre la violence au foyer.  Elle a également précisé que 74% des enfants était enregistrés à leur naissance et a insisté sur les efforts du Gouvernement pour retirer les enfants de la rue et les placer dans des centres spécialisés.  Tout en faisant valoir la baisse de la prévalence du VIH/sida de 24,6% à 15,6% entre 2003 et 2007, elle a rappelé le chiffre d’1 million d’adultes et 133 000 enfants touchés par le virus et la maladie, soit un Zimbabwéen sur sept.  Seulement 40% de ces enfants ont accès à un traitement antirétroviral, a-t-elle précisé tout en estimant que d’immenses progrès ont été réalisés dans la prévention de la transmission du VIH/sida de la mère à l’enfant grâce à 500 centres repartis dans le pays à cet effet.  Par ailleurs, elle a dit qu’un des plus  grands défis du Zimbabwe était de faire face aux besoins des 1,3 million d’orphelins, beaucoup d’entre eux orphelins du VIH/sida.  Elle a indiquéque le nombre de personnes souffrant du paludisme avait baissé de 1,8 million en 2004 à 1 million en 2006, soit une réduction de 40% des cas.  Elle a mentionné que dans les 17 districts identifiés pour la lutte contre le paludisme, 80% des femmes enceintes et enfants de moins de cinq ans avaient obtenu une moustiquaire traitée ou autre préventif.  Enfin, elle s’est inquiétée des conséquences  des sanctions et de l’isolation de son pays sur la santé et l’état nutritionnel des enfants.


M. ANTONIA POPPLEWEL, Secrétaire d’État au Ministère du développement social de Trinité-et-Tobago, a déclaré que son pays avait franchi un pas de plus vers la réalisation des OMD en développant un plan reposant sur cinq piliers de développement, le plus important étant basé sur la création d’une société soucieuse du bien-être de tous.  Depuis 2005, des services de dépistage du VIH/sida sont offerts gratuitement dans ce cadre et la législation a été révisée pour mieux protéger les enfants et la famille.  Dans le domaine de l’éducation, nous entendons promouvoir des programmes de formation des enseignants et allonger la période de scolarisation, a ajouté la délégation.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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