LE BUREAU DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE REJETTE UNE DEMANDE D’INSCRIPTION D’UNE QUESTION ADDITIONNELLE À SON ORDRE DU JOUR PRÉSENTÉE PAR LA RPDC
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Assemblée générale
Soixante et unième session
Bureau
6e séance – après-midi
LE BUREAU DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE REJETTE UNE DEMANDE D’INSCRIPTION D’UNE QUESTION ADDITIONNELLE À SON ORDRE DU JOUR PRÉSENTÉE PAR LA RPDC
Le Bureau de l’Assemblée générale a rejeté, cet après-midi, la demande d’inscription à l’ordre du jour de la soixante et unième session de l’Assemblée d’une question additionnelle intitulée « Formes contemporaines de xénophobie », faite par la République populaire démocratique de Corée (RPDC).
Cette requête de la RPDC avait été formulée dans une lettre* de son Ambassadeur auprès des Nations Unies à la Présidente de l’Assemblée générale. Dans un mémoire explicatif qui accompagne cette lettre, la RPDC affirme que « depuis le début de l’année en cours, l’intolérable politique des autorités japonaises est devenue plus brutale et atroce que jamais, bafouant les droits souverains nationaux des Coréens du Japon en violation des normes et des règlements internationalement reconnus ».
Elle reproche ainsi aux autorités japonaises chargées de la sécurité publique d’avoir à maintes reprises « mobilisé des centaines de policiers lourdement armés et même utilisé des véhicules blindés pour mener des perquisitions dans des établissements liés à l’Association générale des Coréens résidant au Japon (Chongryon), y compris des bureaux de sections de l’Association, des écoles coréennes et des maisons de Coréens, et ont commis une série d’actes scandaleux, notamment en se livrant à des voies de fait et en procédant à des arrestations injustifiées ».
Pour la RPDC, « les actes de répression cruelle commis au Japon contre les Coréens et la dissolution de leur organisation constituent un danger considérable pour la paix et la sécurité dans la région de l’Asie du Nord-Est et, au-delà, pour la paix et la stabilité internationales ».
Le représentant de la RPDC, Pak Tok Hun, a dénoncé le développement au Japon de ce qu’il a qualifié de climat de terreur contre les Coréens. Les actes inhumains des autorités japonaises sont entrés cette année dans une phase intolérable, hideuse, a-t-il dit, se rapportant aux faits décrits dans la lettre qui, a-t-il souligné, se sont déroulés parallèlement à une campagne venimeuse dans les médias visant à répandre des rumeurs fausses sur la Chongryon.
Le représentant du Japon, Takahiro Shinyo, a répondu en jugeant non conformes aux événements réels les affirmations du représentant nord-coréen. Les questions mentionnées ne relèvent pas de cas de xénophobie, mais d’affaires de nature judiciaire et économique intérieures et autres, et ne constituent aucunement une base de discussions au sein de l’Assemblée générale, a-t-il notamment estimé.
Selon le représentant, le Gouvernement du Japon a pris des mesures pour permettre aux résidents coréens de mener des vies stables. La Constitution du Japon garantit l’égalité devant la loi sans discrimination, a-t-il assuré. Le Japon rejette ainsi la demande de la RPDC d’inclure ce point à l’ordre du jour de la soixante et unième session de l’Assemblée générale, a-t-il déclaré. Cette requête, a-t-il en particulier ajouté, ne répond pas à l’exigence de l’article 15 du Règlement intérieur de l’Assemblée générale, car ce point ne présente pas un caractère urgent.
Les représentants des Pays-Bas, de la France, du Royaume-Uni, du Costa Rica, du Chili, de l’Estonie, de la Colombie et du Liechtenstein ont exprimé, notamment d’un point de vue procédural, leur opposition à la demande formulée par la RPDC. La Chine a, en revanche, jugé cette requête conforme au Règlement intérieur de l’Assemblée générale. Son représentant a invité la Présidente de l’Assemblée générale, sur la base des vues des États Membres, à trouver une solution juste et équitable à ce problème. Les délégués du Zimbabwe, de l’Indonésie et du Cameroun ont proposé à la RPDC et au Japon de régler ce différend de manière bilatérale, sans passer par le Bureau exécutif de l’Assemblée générale.
L’Assemblée générale se prononcera sur la décision prise par le Bureau, mardi après-midi 24 juillet. Elle procèdera également à l’élection des vice-présidents de sa soixante-deuxième session.
* Lettre publiée sous la cote A/61/236.
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