L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ÉLIT DEUX REPRÉSENTANTS AU COMITÉ D’ORGANISATION DE LA COMMISSION DE CONSOLIDATION DE LA PAIX ET 30 MEMBRES DE LA CNUDCI
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Assemblée générale
Soixante et unième session
100e séance plénière - matin
L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ÉLIT DEUX REPRÉSENTANTS AU COMITÉ D’ORGANISATION DE LA COMMISSION DE CONSOLIDATION DE LA PAIX ET 30 MEMBRES DE LA CNUDCI
Elle adopte également un projet de décision relatif à la mise en œuvre de la Déclaration d’engagement et de la Déclaration politique sur le VIH/sida
L’Assemblée générale a, ce matin, élu par acclamation, la Géorgie, qui se présentait au nom du Groupe des États d’Europe orientale, et la Jamaïque, dont la candidature représentait le Groupe des États d’Amérique latine et des Caraïbes, comme membres du Comité d’organisation de la Commission de consolidation de la paix. Le mandat de deux ans de ces deux pays prendra effet à partir du 23 juin 2007.
Le Comité d’organisation, qui est chargé d’établir les structures, le règlement et les méthodes de travail de la Commission de consolidation de la paix, compte 31 membres. Sept d’entre eux sont élus par l’Assemblée générale, sept autres sont sélectionnés par le Conseil de sécurité et sept autres sont élus par le Conseil économique et social (ECOSOC). La composition du Comité d’organisation de la Commission de consolidation de la paix inclut d’autre part cinq des 10 plus grands États contributeurs aux budgets des Nations Unies ainsi que cinq des 10 principaux pays contributeurs de troupes et de personnels de police civile aux missions de maintien de la paix onusiennes. L’Assemblée générale avait élu l’an dernier, pour un mandat de deux ans, les sept représentants dont elle a la responsabilité de la désignation. Toutefois, par procédure de tirage au sort, il avait été convenu que la Jamaïque et la Croatie soient désignées pour n’effectuer qu’un mandat initial d’un an.
Ce matin, l’Assemblée a également procédé à l’élection, par acclamation, et pour un mandat de six ans prenant effet le 25 juin 2007, de 30 membres de la Commission des Nations Unies pour le droit commercial international (CNUDCI). Par cette procédure, elle a élu l’Arménie, le Bahreïn, la Bolivie, la Bulgarie, l’Égypte, El Salvador, la Grèce, le Honduras, la Lettonie, la Malaisie, Malte, la Namibie, la Norvège et le Sénégal; et a reconduit l’Afrique du Sud, l’Allemagne, le Bénin, le Cameroun, le Canada, le Chili, la Chine, la Fédération de Russie, la France, le Japon, le Maroc, le Mexique, la République de Corée, le Royaume-Uni, Singapour et le Sri Lanka. La CNUDCI a été établie par l’Assemblée générale en 1966 afin d’encourager l’harmonisation et l’unification progressives du droit commercial international. Elle compte 60 membres qui sont renouvelés pour moitié tous les trois ans.
L’Assemblée a d’autre part achevé, ce matin, le débat qu’elle avait entamé hier sur l’examen des progrès accomplis dans la mise en œuvre de la Déclaration d’engagement de 2001 et de la Déclaration politique de 2006 sur le VIH/sida. Elle a dans ce cadre entendu aujourd’hui les déclarations du Rwanda et de la République arabe syrienne, ainsi que celles de l’Observateur permanent du Saint-Siège et de la représentante de l’Organisation mondiale pour les migrations.
Les délégations ont ensuite adopté, sans vote, le projet de décision* par lequel l’Assemblée prie le Secrétaire général de tenir compte des débats tenus, pendant sa soixante et unième session, dans le rapport annuel qu’il présentera à sa soixante-deuxième session sur les progrès réalisés et les problèmes qui subsistent dans la réalisation des engagements énoncés dans la Déclaration d’engagement et celle politique sur le VIH/sida.
L’Assemblée générale tiendra sa prochaine séance plénière le jeudi 24 mai en vue d’élire le Président de sa soixante-deuxième session, les Présidents et les membres des bureaux de ses grandes commissions.
* Document publié sous la cote A/61/L.58
SUITE À DONNER AUX TEXTES ISSUS DE LA VINGT-SIXIÈME SESSION EXTRAORDINAIRE: MISE EN ŒUVRE DE LA DÉCLARATION D’ENGAGEMENT SUR LE VIH/SIDA
Suite des déclarations
Poursuivant le débat engagé hier par l’Assemblée générale sur la mise en œuvre de la Déclaration d’engagement sur le VIH/sida, M. NICHOLAS SHALITA (Rwanda) a rappelé qu’en 2006, on comptait davantage de nouvelles infections et de décès dus au VIH/sida que jamais auparavant, et que l’Afrique subsaharienne était la région la plus touchée au monde par la pandémie. Constatant la féminisation de l’épidémie, il a indiqué qu’au Rwanda, le taux de prévalence parmi les femmes et les filles était une fois et demie plus important qu’auparavant. Il a donc estimé essentiel de traiter des questions sexospécifiques avec sérieux, y compris à travers la promotion des droits des femmes. Il a déclaré que le nouvel objectif d’un accès universel aux services de traitement, de soins, de prévention et d’appui d’ici à 2010, était atteignable. Toutefois, on ne pourra y parvenir sans les ressources nécessaires promises par les pays développés et sans des efforts, de la part des pays en développement, pour répondre à la faiblesse de leurs systèmes de santé et aux problèmes de l’insuffisance des ressources humaines, a dit M. Shalita. Le représentant a particulièrement insisté sur l’importance de fournir à la lutte contre le VIH/sida des financements prévisibles, et aussi, d’intensifier les programmes d’éducation et de formation pour les professionnels de la santé, tout en investissant également dans les infrastructures de ce secteur. Il a aussi indiqué que le renforcement des capacités était important pour pouvoir assurer l’appropriation nationale des programmes de prévention, de traitement et de soin. Enfin, M. Shalita a noté la nécessité, pour chaque État, de mieux connaître l’épidémie. Il a, à cet égard, fait part des activités entreprises dans ce sens au Rwanda. La prévention continuera à être au cœur de notre réponse, à travers des programmes de sensibilisation et d’éducation, de distribution de préservatifs et de prévention de la transmission du virus du VIH de la mère à l’enfant, a-t-il précisé.
Mme WARIF HALABI (République arable syrienne) a indiqué que la propagation de la pandémie de VIH/sida posait un grand danger à l’humanité et au développement économique et social. Il est difficile de contenir la propagation de l’infection à moins de prendre des mesures éducatives, a indiqué la représentante. Il importe par ailleurs de découvrir de nouveaux médicaments, de les distribuer à ceux qui en ont besoin et de fournir les ressources financières et humaines indispensables à cette fin, a-t-elle recommandé. Même si la prévalence de l’infection est extrêmement basse en Syrie, la lutte contre le sida est l’une des priorités que se sont fixées la Ligue des États arabes et la République arabe syrienne, a indiqué la représentante. L’engagement politique de la Syrie sur cette question s’est manifesté par l’appui apporté par le Gouvernement à tous les efforts déployés en la matière au plan national, a-t-elle déclaré, avant d’énumérer certaines mesures prises par le Gouvernement syrien pour lutter contre la pandémie. La représentante a par exemple cité la mise en œuvre d’une stratégie de prévention qui a pour objectif de limiter la propagation du sida et la mise en place de services d’orientation fournis gratuitement aux personnes infectées par le virus. Ce plan de prévention du sida comprend des programmes de soins primaires ainsi que des soins maternels et infantiles et de santé reproductive et sexuelle, a-t-elle indiqué. Elle a recommandé que soient élaborés et rendus disponibles des traitements abordables, et a, en ce sens, encouragé les instituts de recherche à poursuivre leurs efforts.
M. NGUYEN TAT THANH (Viet Nam) a dit que le Viet Nam mettait l’accent sur l’importance de la prévention dans la lutte contre le VIH/sida. Il ne s’agit pas seulement de prévenir les risques immédiats d’infection, mais aussi de s’attaquer aux conditions qui facilitent la transmission, a-t-il déclaré. Il a ainsi souligné que son pays avait adopté et mis en œuvre des plans et des programmes nationaux sur le VIH/sida, qui comprennent des mesures de changements comportementaux destinés aux groupes à risques; la promotion de l’usage des préservatifs et des activités d’éducation et d’information. Outre ces priorités, il a indiqué que la stratégie du Viet Nam en matière de lutte contre le VIH/sida incluait également des mesures visant à assurer un traitement adéquat aux personnes vivant avec le VIH/sida, ainsi que la prévention de la transmission accidentelle du virus lors de traitements médicaux ou de transfusions sanguines. Le représentant a, par ailleurs, fait remarquer que le Viet Nam avait adopté, en 2006, une loi sur la prévention et la lutte contre le VIH/sida qui définit notamment les responsabilités des personnes et des institutions dans cette lutte nationale et interdit la discrimination contre les malades affectés par la maladie. Il a, de plus, noté que son pays s’employait à trouver de nouveaux moyens de mobiliser des ressources de santé et de les utiliser efficacement. M. Nguyen Tat Thanh a indiqué que le fonds vietnamien de soutien pour les personnes vivant avec le VIH/sida avait été établi ce mois-ci et était à la fois financé par le budget national, les donateurs internationaux, des organisations civiles et des individus.
Mgr CELESTINO MIGLIORE, Observateur permanent du Saint-Siège, a rappelé les défis énumérés dans le rapport du Secrétaire général, comme ceux de la prévention, de la fourniture de soins, de la réduction du nombre de décès dus à la maladie du sida et de l’attention spécifique qu’il faudrait accorder aux jeunes, qui en 2006, représentaient 40% des nouvelles infections. Si le montant de l’aide financière à apporter pour lutter contre le fléau semble considérable, les ressources d’aide actuellement fournies à chaque individu dans le besoin ne représentent que 3 ou 4 dollars par personne dans le monde, a-t-il indiqué. Ce montant, très insuffisant, n’est qu’une infime partie de ce que nous pouvons et devrions faire, a souligné l’Observateur du Saint-Siège, avant d’appeler la communauté internationale à renforcer les efforts qu’elle déploie pour faire face à la maladie. Il a réaffirmé l’engagement du Saint-Siège à augmenter le niveau de ses interventions pour mieux lutter contre la maladie, notamment en soutenant un réseau mondial d’hôpitaux, de cliniques et d’initiatives lancées dans les pays en développement. Il a en particulier soutenu la recommandation du Secrétaire général relative à la nécessité de mieux informer les populations afin de mieux leur faire connaître l’épidémie, tout en accroissant la recherche scientifique et le renforcement des programmes de prévention. Mgr Migliore a encouragé tous les États à fournir des études chiffrées et précises sur le suivi et l’évaluation des programmes de lutte contre le sida.
Mme ANKE STRAUSS, Organisation internationale pour les migrations (OIM), a déclaré que sur le plan des migrations, parmi les 200 millions de personnes qui vivent loin de leur lieu de naissance, la moitié sont des femmes. Ce chiffre ne concerne cependant que les migrants recensés, le nombre total des personnes perpétuellement en mouvement d’une région ou d’un pays à un autre étant bien plus élevé. La maladie du VIH/sida et les millions de migrants qui se déplacent de par le monde ont été reconnus comme figurant parmi les grands défis auxquels il faut faire face, a rappelé Mme Strauss, en indiquant que le lien qui existe entre VIH/sida et migrations était encore trop sous-estimé. Elle s’est donc félicitée du rapport du Secrétaire général, qui souligne la vulnérabilité des migrants à l’infection par le VIH et le manque de mesures et de structures pouvant répondre aux besoins spécifiques de ces hommes et femmes. Les êtres humains sont extrêmement vulnérables quand ils voyagent et sont hors de leurs lieux d’origine, a souligné la représentante de l’OIM. Il importe d’apporter les moyens humains et financiers pour traiter les personnes infectées, de garantir la protection des migrants en réduisant toutes les formes de discriminations à leur encontre et de collaborer avec toutes les instances en charge de la prévention et du traitement du VIH/sida, a recommandé Mme Strauss. Elle a, en ce sens, recommandé l’établissement de partenariat entre les gouvernements et les organisations à tous les niveaux, afin d’améliorer l’accès des travailleurs migrants à la prévention, au traitement et aux soins.
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