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CHANGEMENTS CLIMATIQUES: LE MOMENT EST VENU DE PRENDRE DES MESURES DÉCISIVES À L’ÉCHELLE MONDIALE, AFFIRME BAN KI-MOON

31/07/2007
Secrétaire généralSG/SM/11108
AG/10608
ENV/DEV/946
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CHANGEMENTS CLIMATIQUES: LE MOMENT EST VENU DE PRENDRE DES MESURES DÉCISIVES À L’ÉCHELLE MONDIALE, AFFIRME BAN KI-MOON


Vous trouverez ci-après l’allocution prononcée par le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’ouverture du débat thématique de l’Assemblée générale: « Les changements climatiques: défi mondial », à New York, le 31 juillet 2007:


Laissez-moi remercier la Présidente de l’Assemblée générale, Mme Haya Rashed Al Khalifa, d’avoir organisé ce débat opportun sur une question d’actualité.


Nous nous trouvons réunis à un moment où les changements climatiques –qui préoccupent depuis longtemps la communauté internationale– bénéficient enfin de la très grande attention qu’ils méritent.  Nous sommes tous au courant des conclusions du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, qui ont confirmé sans équivoque le réchauffement de notre système climatique et ont établi un lien direct avec l’activité humaine.


Les effets de ces changements sont déjà préoccupants et le deviennent de plus en plus.  L’Arctique se réchauffe deux fois plus vite que le reste du monde.  La fonte des glaces qui en résulte menace non seulement les peuples et les écosystèmes de la région, mais aussi des îles de faible élévation et des villes côtières situées dans l’autre hémisphère.  En outre, le recul des glaciers met en péril les ressources en eau.  Pour un tiers de la population du globe vivant dans des régions sèches, notamment en Afrique, le changement des situations météorologiques risque d’aggraver la désertification, la sécheresse et l’insécurité alimentaire.


Nous ne pouvons continuer comme cela très longtemps.  Nous ne pouvons plus rester inactifs.  Le moment est venu de prendre des mesures décisives à l’échelle mondiale.


Je suis convaincu que ce défi, et notre manière d’y répondre, nous définira, définira notre époque et ce que finalement nous léguerons au monde.  Il est temps d’adopter un nouveau mode de pensée.  Nous devons tous assumer cette responsabilité, non seulement pour nous-mêmes mais aussi pour nos enfants et les enfants de nos enfants.  Les générations à venir devront-elles se demander pourquoi nous n’avons pas fait ce que nous aurions dû faire et pourquoi ils doivent en supporter les conséquences?


En ce qui me concerne, ma priorité est de travailler avec les États Membres afin de faire en sorte que l’ONU joue pleinement son rôle.  Or, c’est précisément pour traiter ce type de défi planétaire que l’ONU est la mieux placée.  Les mécanismes de l’ONU chargés du climat sont les plus appropriés pour mettre en route une action mondiale et je me félicite que ce fait soit universellement reconnu.


Maintenant, il nous faut un accord global qui s’inscrive dans le processus de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et qui aborde les divers aspects de l’évolution du climat, notamment l’adaptation, l’atténuation des effets, les technologies propres, la déforestation, la désertification et la mobilisation des ressources.  Tous les pays doivent faire le maximum pour atteindre un accord d’ici à 2009 et faire en sorte qu’il entre en vigueur en 2012 à l’expiration de la période d’engagement en cours du Protocole de Kyoto.


Afin d’exploiter la dynamique actuelle, j’organise une réunion de haut niveau sur les changements climatiques qui aura lieu à New York au début de la nouvelle session de l’Assemblée générale.  Le débat thématique de cette semaine peut servir de travail préparatoire pour la session de septembre et pour les négociations qui vont avoir lieu dans le cadre de la Convention en décembre.  Tout particulièrement, l’attention que vous porterez aux stratégies nationales et aux engagements internationaux le deuxième jour de ce débat fournira les bases nécessaires à l’examen de la stratégie mondiale qui aura lieu au plus haut niveau politique le 24 septembre et au niveau opérationnel à Bali et au-delà.


De mon côté, je n’ai épargné aucun effort pour renforcer la volonté politique et encourager une action commune sur ce sujet.  Laissez-moi décrire brièvement quelques-unes de mes autres initiatives dans ce domaine.


Cette année, j’ai consulté des dirigeants de divers pays afin de susciter un élan politique avant la conférence de Bali et dans le cadre plus vaste du processus de la Convention.  Afin d’être aidé dans cette entreprise, j’ai nommé récemment trois Envoyés spéciaux pour les changements climatiques.  Mme Brundtland, M. Han et M. Lagos ont bien voulu mettre à ma disposition leurs connaissances, leur expérience et leur vaste réseau de contacts de haut niveau.  M. Lagos et M. Han vous décriront demain les travaux que nous menons.


J’ai aussi pris contact avec de très nombreux représentants des pouvoirs publics au niveau local, notamment des villes et des régions du monde entier, des organisations de la société civile ainsi que le secteur privé.  Par exemple, le Sommet des champions du pacte mondial qui s’est réuni ce mois-ci a porté essentiellement sur les changements climatiques et la Conférence annuelle de l’ONU pour les organisations non gouvernementales qui se réunira vers la fin de l’année sera elle aussi axée sur ce sujet.


Au sein du système des Nations Unies, je suis résolu à ce que tous les éléments contribuent à cet effort gigantesque et appuient l’action des États Membres, en particulier ceux qui sont le plus vulnérables.  Un exemple remarquable à cet égard est le soutien accru que nous accordons aux mesures d’adaptation, notamment pour l’élaboration de programmes d’adaptation nationaux dans les pays en développement et leur intégration dans les stratégies nationales afin d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement.  De même, la réduction des risques de catastrophe doit se traduire dans les plans de développement nationaux, comme il est demandé par le Cadre d’action de Hyogo.  Les institutions des Nations Unies travaillent ensemble pour donner aux pays en développement les moyens de tirer tout le parti possible des possibilités de développement durable qu’offre le Mécanisme pour un développement propre.  Bien entendu, de telles actions exigeront des sources de financement nouvelles et soutenues.


Enfin, je suis décidé à réduire l’impact écologique du système des Nations Unies et à en faire une organisation sans effet sur le climat.  À cette fin, j’ai lancé l’initiative « Greening the UN » et invité tous les chefs des institutions et autres organes de l’ONU à travailler avec moi à l’élaboration d’un plan complet qui couvrira nos locaux et nos opérations dans le monde entier.  Je vous rendrai compte de cette activité en détail dans un avenir proche.


Bien entendu, c’est vers vous, nos États Membres, que l’Organisation se tourne en dernière analyse pour obtenir des conseils et des directives sur une question aussi importante.  Je suis extrêmement satisfait que vous ayez décidé de tenir ce débat et j’attends avec intérêt de connaître votre point de vue ainsi que celui des experts invités.  Ensemble nous pouvons –et nous devons– prendre des mesures décisives cette année pour aborder de front les changements climatiques.


Aussi, laissez-moi vous souhaiter une session productive et riche d’enseignements.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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