LE FORUM SUR LA GOUVERNANCE DE L’INTERNET OUVRE SES PORTES À RIO DE JANEIRO
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LE FORUM SUR LA GOUVERNANCE DE L’INTERNET OUVRE SES PORTES À RIO DE JANEIRO
RIO DE JANEIRO, 12 novembre -- La deuxième session du Forum sur la gouvernance de l’Internet s’est ouverte aujourd’hui à Rio de Janeiro, centrant ses travaux sur les ressources Internet critiques, l’accès, la diversité, l’ouverture, la sécurité et le développement.
« Les Nations Unies n’ont aucun rôle dans la gestion d’Internet », a déclaré le Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, dans un message lu par le Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, M. Sha Zukang. « Mais nous saisissons l’occasion offerte par ce Forum pour apporter un cadre visant à garantir la portée mondiale d’Internet ». Le Forum « n’a peut-être pas le pouvoir de prendre des décisions », a souligné M. Ban, « mais il peut informer et inspirer ceux qui sont en position de le faire ».
Quelque 1 700 représentants d’environ 90 pays, ainsi que du secteur privé et de la société civile, y compris des milieux universitaire et technologique, participent jusqu’au 15 novembre à la deuxième réunion du Forum sur la gouvernance de l’Internet. La première session du Forum, instance créée en 2005 dans le sillage de la phase de Tunis du Sommet mondial de la société de l’information, s’était déroulée l’an dernier à Athènes.
Selon M. Sha, qui s’est exprimé à son tour en sa qualité propre, le Forum représente une opportunité unique pour toutes les parties intéressées pour développer, sous les auspices des Nations Unies, un dialogue innovant « libéré des contraintes de la négociation d’un texte ». « Le Forum est également unique au sens où il rassemble des personnes qui n’ont pas l’habitude de se rencontrer sous un même toit », a-t-il poursuivi.
Le développement a constitué une des priorités essentielles du débat sur la gouvernance de l’Internet, a affirmé en outre le Secrétaire général adjoint, pour qui « l’Internet est capable d’offrir à tous des opportunités économiques ». « Mais beaucoup reste à faire », a-t-il constaté.
Le Ministre brésilien de la science et de la technologie, M. Sérgio Rezende, qui préside la réunion, a estimé que l’Internet incarnait l’esprit de compromis, de coopération et de participation. « Sans cet esprit, l’Internet perd son potentiel ». Il s’agit, de l’avis de M. Rezende, d’un bien d’intérêt public universel dont la gestion devrait également être universelle.
Le Ministre brésilien des affaires stratégiques, M. Roberto Mangabeira Unger, a mis l’accent, de son côté, sur les deux « principes stratégiques », qui, à ses yeux, devraient régir un nouveau projet institutionnel de gouvernance de l’Internet. Tout d’abord, l’Internet ne devrait pas être hégémonique et « ne subir aucune influence prépondérante de la part d’un État ». La Société pour l’attribution des noms de domaine et numéros Internet (ICANN) a joué un « rôle historique crucial » dans le développement de l’Internet, a-t-il expliqué, précisant qu’elle devrait désormais céder ses pouvoirs à une organisation plus inclusive et moins controversée. L’influence étatique doit ensuite rester limitée, a jugé M. Mangabeira Unger, insistant sur la place de la société civile mondiale. « Le mouvement de changement doit démarrer afin de faire d’Internet un outil de libération pour l’imagination », a-t-il lancé.
S’exprimant au nom de l’Union européenne, le Ministre portugais de la science, de la technologie et de l’enseignement supérieur, Jose Mariano Ago, a plaidé en faveur de « nouvelles formes de gestion ouverte de l’Internet ». Selon lui, les gouvernements devraient garantir l’indépendance des organisations de gestion de l’Internet, en particulier de l’ICANN, ainsi que leur équilibre et leur ouverture internationale.
Le Ministre sud-africain des communications, M. Ivy Matisse-Casablanca, a, pour sa part, appelé de ses vœux une société de l’information orientée vers le développement, avec la participation de toutes les parties intéressées, tandis que le Secrétaire permanent au Département indien de la technologie de l’information, M. Jainder Singh, a mis en garde contre le phénomène croissant d’exclusion auquel Internet peut mener. « Un développement inclusif est impératif », a-t-il ainsi souligné.
Pour de plus amples informations sur le Forum sur la gouvernance de l’Internet, prière de consulter les sites Internet http://www.intgovforum.org (site officiel de l’ONU) ou http://www.igfbrazil2007.br/ (site du pays hôte), ou contacter M. Rolando Gomez, au (55 21) 78 99 6382, rgomez@unog.ch; M. Edoardo Bellando, au (55 21) 78 99 6386, bellando@un.org; ou encore Mme Valeria Schilling, au (55 21) 2253 2211, valeria@unicrio.org.br.
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