En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE DE CHARLES MCNEILL, GESTIONNAIRE DE L’ÉQUIPE DE L’ENVIRONNEMENT ET DE L’ÉNERGIE, AU PNUD: 22 MAI 2007

22/05/2007
Communiqué de presseConférence de presse
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE CHARLES MCNEILL, GESTIONNAIRE DE L’ÉQUIPE DE L’ENVIRONNEMENT ET DE L’ÉNERGIE, AU PNUD: 22 MAI 2007


Charles McNeill, du Groupe de l’environnement et de l’énergie du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a annoncé aujourd’hui, à l’occasion de la Journée mondiale de la biodiversité, la liste des cinq vainqueurs du prix Équateur, qui récompense des communautés locales pour leur travail extraordinaire en faveur de la lutte contre la pauvreté, se fondant sur la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité.


Les lauréats, sélectionnés parmi un groupe de 25 finalistes et issus d’une zone située entre plus ou moins 23,5ºC de l’Équateur, sont le village d’Andavadoaka (Madagascar), Shidhulai Swarnivar Sangstha (Bangladesh), Alimentos Nutri-Naturales (Guatemala), Shompole Community Trust (Kenya) et Asociación de Mujeres de Isabela « Pescado Azul » (Équateur). 


Les trois premiers vainqueurs représentent respectivement les régions de l’Afrique, de l’Asie et du Pacifique, de l’Amérique latine et des Caraïbes, tandis que Shompole Community Trust a été choisie pour son action dans le milieu de l’entreprise et Asociación de Mujeres de Isabela pour un projet en liaison avec le patrimoine mondial de l’UNESCO. 


Chacun recevra une somme de 30 000 dollars.  La cérémonie officielle de remise des prix aura lieu le 5 juin prochain, à Berlin, capitale de l’Allemagne, pays partenaire de cette initiative, avec le Canada.


M. McNeill a rappelé, lors d’une conférence de presse au Siège de l’ONU à New York, que l’Initiative Équateur, lancée le 30 janvier 2002, était le fruit d’un « partenariat qui rassemble les Nations Unies, la société civile, les entreprises, les gouvernements et les communautés afin d’aider à renforcer les capacités et à faire connaître les efforts sur le terrain pour réduire la pauvreté par le biais de la conservation et de l’utilisation durable de la biodiversité ».  « Les plus grandes concentrations de richesse biologique se trouvent dans les régions équatoriales, dans des pays qui possèdent également les taux de pauvreté les plus élevés », a-t-il ajouté.


Selon M. Mc Neill, qui est Responsable de l’Équipe de l’environnement du Groupe de l’environnement et de l’énergie du PNUD, « quelque 40% de l’économie mondiale dépendent aujourd’hui de la biodiversité ».  Sa préservation est donc un enjeu, aussi bien pour les pays en développement que pour les pays industrialisés, a-t-il expliqué. 


Représentant Shompole Community Trust, Ole Petenya Yusuf-Shani a souligné de son côté que sa communauté, située à 200 kilomètres de Nairobi, était à la fois riche en ressources biologiques, mais miséreuse.  Depuis 1979, cette exploitation Masaï de plus de 62 000 hectares de prairies et de savane est dédiée à la préservation et à la restauration de l’environnement local. 


Si les animaux sauvages y vivent en toute liberté, ils détruisent également les récoltes et le bétail et consomment l’eau qu’utilisent plus de 12 000 Masaï.  Les membres de Shompole ont alors eu l’idée de construire un relais touristique, dont les bénéfices atteignent désormais chaque mois près de 5 000 dollars, une somme dévolue notamment à des projets liés à l’éducation et à l’approvisionnement en eau potable ainsi qu’aux soins d’animaux blessés, tels que des buffles, des lions ou des guépards.  « La beauté de ce projet réside dans le fait que les Masaï sont maîtres de leur propre destin et occupent le siège du pilote », a-t-il déclaré, précisant que l’expérience avait intéressé le fondateur de Microsoft, Bill Gates.


Lors de la même conférence de presse, John Scott, du Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique, l’un des partenaires de l’Initiative Équateur, a lui aussi mis l’accent sur l’importance de la diversité biologique pour réduire la pauvreté et répondre aux changements climatiques.  « Parce qu’ils ont une connaissance intime des plantes et des animaux, les peuples autochtones sont des partenaires essentiels pour sauver la vie sur terre ».  En effet, selon lui, en matière de santé, 80% de l’humanité dépendent des connaissances traditionnelles, ce qui rend la conservation de la diversité biologique vitale.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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