CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LES RÉSULTATS DE LA SÉANCE OFFICIEUSE CONSACRÉE À LA MISE EN PLACE DE LA STRATÉGIE ANTITERRORISTE MONDIALE DE L’ONU
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LES RÉSULTATS DE LA SÉANCE OFFICIEUSE CONSACRÉE À LA MISE EN PLACE DE LA STRATÉGIE ANTITERRORISTE MONDIALE DE L’ONU
La Stratégie antiterroriste mondiale de l'Organisation des Nations Unies (ONU), adoptée en septembre 2006, pourrait devenir un événement historique une fois mise en œuvre, a estimé M. Robert Orr, Sous-Secrétaire général à la coordination des politiques et à la planification stratégique, qui était aujourd’hui l’un des invités du point de presse.
Présentant les résultats de la séance officieuse que l’Assemblée générale a tenu hier sur l’examen à mi-parcours de la mise en place de la Stratégie antiterroriste mondiale, à laquelle il a participé en sa qualité de président de l’Équipe spéciale de la lutte contre le terrorisme, M. Orr a indiqué que cette réunion était organisée autour de quatre groupes thématiques reflétant les quatre piliers de la Stratégie antiterroriste. À ses côtés, intervenaient également MM. Baki İlkin, Représentant permanent de la Turquie et Elbio Rosselli, Représentant permanent de l’Uruguay et Vice-Présidents de la soixante deuxième session de l'Assemblée générale, qui présidaient deux des groupes thématiques.
Présentant le contour de l’Équipe spéciale, M. Orr a expliqué que cet organe était constitué de 24 entités dont seulement quelques-unes faisaient de la lutte contre le terrorisme leur spécialité. C’est un groupe, a-t-il ajouté, qui est un exemple inattendu mais très efficace de cohérence à l’échelle du système dans ce domaine.
Il a expliqué que l Équipe spéciale tentait de développer une nouvelle approche à long terme de questions très concrètes, en soulignant une proposition de réunion en 2008 entre les États Membres et les victimes du terrorisme qui sont souvent désemparées et n’ont jamais l’occasion de participer à des débats visant à résoudre des problèmes. Il a précisé que cette Équipe spéciale examinait aussi le phénomène de la radicalisation qui mène au terrorisme, le « pipeline des ressources et des idées » qui alimentent les réseaux terroristes, et l’intégration des droits de l’homme dans la lutte antiterroriste. Il a indiqué que l'Assemblée générale procéderait à un examen final de la Stratégie en septembre 2008, un examen qui devrait être accompagné de mesures très variées prises par l’ONU pour l’application de cette Stratégie.
Résumant les débats du matin concernant les mesures à prendre pour lutter contre les conditions propices à la propagation du terrorisme et des mesures visant à prévenir et combattre le terrorisme, M. Ilkin a noté que les participants ont estimé que le succès de la Stratégie antiterroriste mondiale dépendait d’une application concrète et d’un suivi constant. Tous, a-t-il ajouté, ont réitéré la nécessité d’un meilleur dialogue, du règlement pacifique des conflits, et la promotion de l’état de droit comme autant d’éléments indispensables à l’éradication des conditions propices à la propagation du terrorisme. La deuxième partie des discussions s’est concentrée sur la question du financement du terrorisme, du partage de l’information et la promotion de la coopération internationale, de l’obligation de poursuivre les terroristes et de prévenir, entre autres, les incitations à la violence.
Pour sa part, le Représentant permanent de l’Uruguay a présenté les débats de l’après-midi qui ont porté sur les mesures destinées à étoffer les moyens des États à prévenir et à combattre le terrorisme et les mesures garantissant le respect des droits de l’homme et l’état de droit en tant que base fondamentale de la lutte antiterroriste, une discussion qui a mis l’accent sur les mesures prises par les États, en voie d’être prises ou en cours d’élaboration pour renforcer leurs capacités de prévenir les attaques terroristes. Il a également souligné que les délégations avaient mis l’accent sur l’importance de la coopération bilatérale, régionale et internationale, en mentionnant tout particulièrement les difficultés pour les pays en développement de faire face aux lourds investissements en technologie, personnel et techniques modernes de partage de l’information nécessaire à la mise en œuvre de ces mesures. S’agissant de la question du respect des droits de l’homme dans le cadre de la lutte antiterroriste, il a précisé que les États Membres avaient souligné que la torture ne pouvait être justifiée pour lutter contre le terrorisme.
Répondant à des questions de journalistes, M. Orr a indiqué qu’en l’absence de définition officielle du terrorisme, la communauté internationale disposait néanmoins de 13 conventions internationales et de trois protocoles qui étaient autant d’outils permettant de faire face à ce fléau. Il a estimé que le succès de cette lutte dépendait aussi de la capacité de la communauté internationale à briser les réseaux terroristes. À cette fin, la communauté internationale travaille actuellement sur trois axes: les résolutions du Conseil de sécurité, la Stratégie antiterroriste de l'Assemblée générale et les travaux en cours visant à finaliser le texte sur une convention générale sur le terrorisme international.
Le Représentant permanent de la Turquie a également mis l’accent sur la nécessité de promouvoir la compréhension entre les religions et les cultures, en estimant que l’initiative du Secrétaire général en faveur de l’Alliance des civilisations était la meilleure approche dans ce sens. À titre d’illustration des efforts de son pays, il a indiqué que la Turquie et l’Espagne, avec l’appui du Secrétaire général, allait examiner cette question qui se traduira par une première réunion en Espagne en janvier 2008.
Répondant à une question sur le terrorisme d’État, le Représentant permanent de l’Uruguay a reconnu que cette question revenait de manière récurrente, mais que les États étaient parfois opposés à aborder cette question qui, selon lui, méritait une attention particulière.
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