CONFÉRENCE DE PRESSE DE MARIJKE VELZEBOER–SALCEDO, CHEF DE LA SECTION POUR L’AMÉRIQUE LATINE ET LES CARAÏBES DE L’UNIFEM
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE MARIJKE VELZEBOER–SALCEDO, CHEF DE LA SECTION POUR L’AMÉRIQUE LATINE ET LES CARAÏBES DE L’UNIFEM
Une responsable du Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM), Mme Marijke Velzeboer-Salcedo, a affirmé cet après-midi, devant la presse accréditée des Nations Unies, que la violence à l’égard des femmes persistait en Amérique latine et dans les Caraïbes, et augmentait même dans certains pays de la région.
Mme Velzeboer-Salcedo, Chef de la Section pour l’Amérique latine et les Caraïbes de l’UNIFEM, a ainsi appelé les gouvernements de la région à agir et à engager des fonds pour mettre en œuvre leurs promesses et leurs politiques visant à éliminer la violence à l’égard des femmes, ainsi que l’impunité des auteurs de ces crimes. « Une vie sans violence est le droit de tous », a-t-elle lancé lors de cette conférence de presse, au Siège de l’ONU à New York, invitant également les organisations internationales, la société civile et les médias à s’engager plus activement dans ce combat.
Mme Velzeboer-Salcedo présentait à la presse le rapport régional de l’UNIFEM sur la violence à l’égard des femmes, intitulé « Pas une de plus! Le droit de vivre une vie sans violence en Amérique latine et les Caraïbes ». Ce rapport a été rendu public simultanément par les institutions des Nations Unies à Santiago, à Brasilia, à Mexico, à Panama, à Quito, à Washington et à New York, avec la participation des représentants des gouvernements et des organisations de femmes des pays concernés afin de souligner le besoin urgent de mettre fin à cette violation des droits de l’homme la plus répandue.
« Entre 1990 et 2007, près de 900 Chiliennes ont été tuées, la majorité d’entre elles par leurs compagnons ou leurs anciens partenaires », a déclaré la responsable d’UNIFEM. Mme Velzeboer-Salcedo a également indiqué qu’aux Bahamas, en 2000, le nombre de femmes tuées représentait près de la moitié de celui de l’ensemble des meurtres, augmentant de 44% en 2001 et de 53% en 2002. Au Costa Rica, ce taux atteint 61%, tandis qu’au Salvador, la moitié des cas de violence à l’égard des femmes rapportés par la presse en 2005 ont connu une issue fatale. En Uruguay, une femme meurt tous les neuf jours des suites de la violence domestique, a ajouté Mme Velzeboer-Salcedo.
Les auteurs du rapport reconnaissent les actions historiques des organisations féministes et de femmes dans les efforts de sensibilisation à l’égard des crimes violents commis contre les femmes. Ils montrent les nombreuses expériences et politiques menées en Amérique latine et dans les Caraïbes, tout en déplorant un manque de volonté politique et des ressources insuffisantes, à la fois humaines et financières, qui constituent des obstacles à la durabilité et à l’efficacité des actions visant à empêcher la violence, à protéger les femmes et à mettre fin à l’impunité des auteurs de ces crimes.
Selon Mme Velzeboer-Salcedo, cette situation alarmante « ne représente que la pointe de l’iceberg des nombreuses femmes touchées », lesquelles « restent cachées derrière des statistiques silencieuses, la tolérance sociale et l’impunité ». Les auteurs du rapport concluent en outre que les femmes d’Amérique latine et des Caraïbes ne sont ni plus ni moins victimes de violence que celles d’autres parties du monde, que la violence fondée sur le sexe menace toutes les femmes, indépendamment de leur origine sociale, raciale ou ethnique.
Ce rapport régional est inspiré du « Rapport en profondeur sur toutes les formes de violence à l’égard des femmes », présenté par le Secrétaire général à l’Assemblée générale des Nations Unies, en 2006.
Depuis sa création en 1976, l’UNIFEM appuie techniquement et financièrement les initiatives novatrices visant à promouvoir l’émancipation de la femme et à assurer l’égalité entre les sexes. Actuellement, il œuvre pour améliorer la vie des femmes et des petites filles dans plus de 100 pays. Il aide également les femmes à se faire entendre au sein de l’ONU, en soulevant des questions critiques et en militant pour la concrétisation des engagements pris en faveur des femmes.
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