CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE, SRGJAN KERIM
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE, SRGJAN KERIM
Le Président de la soixante-deuxième session de l’Assemblée générale, Srgjan Kerim (ex-République yougoslave de Macédoine), a affirmé cet après-midi, au Siège des Nations Unies à New York, que la question des changements climatiques constituerait la priorité des travaux des États Membres pour les prochains mois, avec, notamment, la préparation d’une feuille de route que le Secrétaire général pourrait soumettre à l’Organisation.
À quelques heures de l’ouverture officielle de la soixante-deuxième session, M. Kerim a cité, lors d’une conférence de presse, les cinq piliers des prochains travaux de l’Assemblée générale que sont les changements climatiques, le financement pour le développement, la mise en œuvre de la Stratégie antiterroriste mondiale, la réforme de la gestion et les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). D’autres questions, comme celles de la réforme du Conseil de sécurité, de la cohérence à l’échelle du système ou des dialogues interculturel et interreligieux, seront également au centre des débats, a-t-il précisé.
« Les changements climatiques méritent notre attention la plus complète », a déclaré le nouveau Président de l’Assemblée générale, qui succède à Sheikha Haya Rashed Al Khalifa (Bahreïn). « Traiter de ces thèmes constitue la meilleure façon pour l’Assemblée générale de se revitaliser et de se retrouver au cœur de l’ONU », a-t-il ajouté.
M. Kerim a constaté, sur ce sujet, et en s’en félicitant, « un certain enthousiasme, une certaine volonté politique des États Membres et des organisations ». Il a indiqué qu’après la Réunion de haut niveau du 24 septembre, convoquée à l’initiative du Secrétaire général, Ban Ki-moon, le débat général de l’Assemblée générale aborderait également ce thème. Une soixantaine de chefs d’État et de plus de 30 chefs de gouvernement assisteront à la Réunion de haut niveau, a-t-il souligné, une « très vaste participation », qui, à ses yeux, « démontre l’intérêt et le sérieux des États pour cette question ».
Il s’agit en effet, a-t-il insisté, d’une « question totalement pertinente », qui a des conséquences sur la santé, l’énergie, la croissance économique, le développement durable ou la bonne gouvernance. À l’issue de la Réunion du 24 septembre et du débat général, une approche nouvelle sur ce qu’il convient de faire sera définie, a-t-il dit, évoquant en outre la Conférence internationale de Bali, en Indonésie, qui rassemblera, au mois de décembre prochain, les parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.
Le Président de l’Assemblée générale a souligné qu’après la Conférence de Bali, il formerait un groupe de travail, réunissant des scientifiques, des universitaires, des représentants du monde des affaires ou des organisations non gouvernementales, en vue de préparer une feuille de route sur les changements climatiques, allant jusqu’à 2012, lorsqu’expirera le Protocole de Kyoto, et au-delà, que le Secrétaire général pourrait soumettre à l’ensemble de l’Organisation.
S’agissant des Objectifs du Millénaire pour le développement, M. Kerim a indiqué que des consultations avec le Secrétaire général étaient prévues dans le but de convoquer une séance spéciale de l’Assemblée générale afin d’examiner leur mise en œuvre.
« La lutte contre le terrorisme est une autre question prioritaire », a poursuivi M. Kerim, pour qui « les États Membres doivent faire preuve de volonté politique », adhérer à la Stratégie antiterroriste mondiale, adoptée par l’Assemblée générale en septembre 2006, et améliorer leurs outils politiques.
Le Président de l’Assemblée générale a par ailleurs affirmé qu’un Dialogue de haut niveau sur l’entente et la coopération entre les religions et les cultures au service de la paix aurait lieu les 4 et 5 octobre.
Sur la question du financement du développement, la soixante-deuxième session se chargera de préparer activement le sommet de Doha de l’an prochain. M. Kerim a ainsi souhaité qu’elle travaille notamment en collaboration avec le Département des affaires économiques et sociales (DESA). Une réunion d’information avec les États Membres aura lieu en septembre, au cours de laquelle deux coprésidents seront désignés pour diriger le débat de la soixante-deuxième session sur ce sujet.
Le Président de l’Assemblée générale a également espéré que la question de la réforme du Conseil de sécurité ne divise pas les États Membres. « En dépit des difficultés et d’un débat très animé, un consensus a été obtenu », a-t-il déclaré, faisant référence à la décision prise hier par l’Assemblée générale, lors de la séance de clôture de sa soixante et unième session, de poursuivre l’examen de la question de la réforme du Conseil de sécurité, afin de parvenir à des « résultats concrets », en tenant compte des positions et des propositions émises par les États. « C’est une bonne chose », a-t-il observé. « Il est bon d’aller de l’avant, comme cela a été décidé », a-t-il ajouté, déclarant attendre la réunion du groupe de travail à composition non limitée. « Je ferai de mon mieux pour que les États Membres puissent trouver un dénominateur commun »
Le Président de l’Assemblée générale a enfin émis le vœu que le débat général avec les chefs d’État et de gouvernement devienne le lieu d’un « débat interactif mettant l’accent sur les priorités du programme de travail de l’ONU », et soit l’occasion « d’un dialogue et non d’un monologue ».
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